Temps de lecture : 3 minutes
Il existe trois positions principales à l’égard du travail du sexe : l’abolitionnisme, la décriminalisation et la légalisation. Ces positions sont à l’origine de débats virulents au sein de la communauté féministe. Car, si la décriminalisation est l’option privilégiée par les personnes concernées, elle ne fait nullement l’unanimité. Je vous propose d’abord de revenir sur ce qui se cache derrière chacune de ces approches.

D’un point de vue féministe, il existe deux lectures du contrôle patriarcal des corps et de la sexualité, qui se traduisent par deux positions divergentes face au travail du sexe. Ce faisant, certaines féministes prônent l’abolition de tout commerce du sexe pour que les femmes ne soient plus perçues comme des objets sexuels à disposition des hommes, alors que d’autres estiment que la libération des corps passe par la possibilité de vivre sa sexualité en dehors du cadre conjugal, même s’il doit être question de l’échanger contre de l’argent (Comte 2014).
Féministes abolitionnistes (généralement issues du féminisme radical)
- Janice Raymond
- Kathleen Barry
- Andrea Dworkin
- Catharine Alice MacKinnon
Féministes pro-sexe
- Margo St. James
- Patrick Califia
- Drucilla Cornell
- Virginie Despentes
- Paul B. Preciado
Pour en savoir plus
- Boîte à outils n°11
- Mais oui c’est un travail!, Penser le travail du sexe au-delà de la victimisation – Colette Parent, Chris Bruckert, Patrice Corriveau, Maria Nengeh Mensah, Louise Toupin
- « Decriminalization of Sex Work: Feminist Discourses in Light of Research » – Jacqueline Comte