Boîte à outils n°17 | Répertoire des chercheuses francophones en études féministes [France]

ATTENTION, CET ARTICLE EST EN CONSTRUCTION. Constituer ce répertoire prend du temps, j’ai donc choisi de le partager dès le début de la rédaction pour qu’il puisse tout de même commencer à aider et aiguiller les personnes en ayant besoin.

  • Centre national de la recherche scientifique
    • Géographie sociale
      • Mélina Germes | Constructions urbaines des identités ; utilisations de l’espace dans le champ sécuritaire ; étude des politiques urbaines de la drogue ; validisme et genre
    • Sociologie
      • Emmanuel Beaubatie | Espace social du genre ; genre et classe sociale ; diversité et les mobilités de genre
      • Isabelle Clair | Amour ; sexualité (pratiques, normes, injures) ; études féministes françaises (épistémologies, histoire, structuration nationale)
  • École des hautes études en sciences sociales
    • Centre d’étude des mouvements sociaux
      • Marion Ink | Sociologie | Sociologie des sociabilités ; sociologie du travail scientifique ; icropolitique des institutions ; sciences de la perception ; ethnographie, observations et savoirs expérientiels
    • Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux
      • Cécile Thomé | Sociologie | Santé des jeunes femmes ; droits sexuels et reproductifs
  • Institut d’Études Politiques de Paris
    • Centre d’économie
      • Ghazala Azmat | Économie du genre ; économie du travail ; économie de l’éducation
    • Centre d’histoire
      • Thibault Boulvain | Histoire de l’art ; VIH-SIDA ; représentations visuelles de la séropositivité ; Méditerranée
      • Elissa Mailänder | Histoire de la sexualité et histoire du genre de l’Allemagne et de l’Autriche au XXe siècle ; histoire culturelle de l’Allemagne nazie, spécialités ; théorie et histoire de la violence physique et sexuelle dans les conflits armées ; histoire de la photographie et cultures matérielles liées aux guerres, violences de masse et génocides
    • Centre de recherches internationales
      • Stéphanie Latte Abdallah | Palestine, Moyen-Orient, sociétés arabes ; citoyennetés, engagements alternatifs, économie locale ; enfermements, occupation et détention ; mobilisations politiques, militantisme et société civile ; mobilités, frontières et circulations dans les espaces israélo-palestiniens ; féminismes, féminismes islamiques, mouvements féminins et changements politiques ; genre, féminités, masculinités, sexualités, enjeux moraux et éthiques contemporains ; conflit israélo-palestinien, histoire visuelle de l’exil, des réfugiés et du territoire palestiniens ; histoire sociale des réfugiés palestiniens
      • Hélène Le Bail | Migrations chinoises au Japon et en France ; politiques migratoires dans une perspective comparée ; routes migratoires féminines (mariage, travail reproductif et travail du sexe) ; mobilisation et action collective
    • Centre de Recherche sur les Inégalités Sociales
      • Marta Domínguez Folgueras | Sociologie du genre, sociologie de la famille, sociologie de l’emploi du temps ; formation des couples ; comportements au sein de la famille ; division des tâches domestiques
      • Marie Duru-Bellat | Inégalités de parcours scolaire ; analyse des politiques éducatives ; genèse et évolution des normes symboliques de genre ; justice globale
      • Angela Greulich | Démographie économique ; différentiels socio-économiques des comportements démographiques ; politiques publiques et familiales ; fécondité et emploi parental ; bien-être subjectif ; violence domestique
      • Anne Revillard | Féminisme d’État ; mouvement des femmes ; genre et droit ; inégalités de genre dans la fonction publique ; réception de l’action publique ; handicap
    • Centre de recherches politiques de Sciences Po
      • Réjane Sénac | Expressions contemporaines du principe d’égalité ; parité ; différenciations jugées légitimes et illégitimes ; justification publique des politiques d’inclusion des non-frères
      • Janine Mossuz-Lavau | Genre et politique ; politiques de la sexualité ; littérature et politique ; sociologie de l’argent
    • Centre de Sociologie des Organisations
      • Émilie Biland-Curinier | Dispositifs de cadrage des individus, rôles parentaux, emploi public ; statuts sociaux, classe, genre, sexualité, origine ; rapports au droit et à la justice des parents LGBTQIA+ ;  inégalités territoriales, justice familiale, parcours institutionnels, parents séparés ; France, Canada, Chili
    • École de droit
      • Helena Alviar García | Théorie féministe et antidiscrimination ; droit, développement et genre ; droit, institutions et féminisme latinoaméricains ; justice transitionnelle et genre
      • Marie Mercat-Bruns | Droit du genre, droit de l’égalité, non discrimination fondée sur le sexe ; critique juridique diversité ; intersectionnalité et discriminations multiples ; autonomisation juridique, théorie sur l’Empowerment, théorie des capabilités ; accès au droit, narrations des plaignant·es ; racisme environnemental
    • Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques
      • Anne Boring | Économie du genre ; économie du travail ; économie de l’éducation ; impact des stéréotypes de genre dans l’enseignement supérieur et l’entrée sur le marché du travail ; différences de genre dans l’entrepreneuriat et les carrières professionnelles
      • Nathalie Morel | Politiques sociales européennes ; politique de care ; politiques d’investissement social ; politiques de soutien à l’emploi domestique ; politiques socio-fiscales ; polarisation et les inégalités sociales
    • Observatoire français des conjonctures économiques
      • Maxime Forest | Politiques du genre et changements institutionnels ; européanisation des politiques d’égalité et de lutte contre les discriminations ; institutionnalisation du mariage entre personnes de même sexe ; politiques de lutte contre les violences faites aux femmes et les mutilations sexuelles féminines ; politiques d’égalité et de lutte contre les discriminations à l’université et dans la recherche
      • Françoise Milewski | Inégalités entre les sexes sur le marché du travail ; précarité ; temps partiel ; fonction publique
      • Hélène Périvier | Politiques sociales et familiales ; inégalités entre les sexes
  • Réseau d’études handi-féministes
  • Université Rennes 2
    • ARÈNES
      • Béatrice Damian-Gaillard | Production de l’information ; socio-économie des médias ; marketing et médias ; genre, sexualité et médias
      • Christine Guionnet | Socio-histoire de la construction démocratique ; construction sociale du politique et de ses frontières ; rapports ordinaires au politique ; mouvements citoyens ; modes non conventionnels de participation politique ; sociologie du genre (parité, rapports ordinaires au genre, coûts de la masculinité, antiféminisme) ; processus de domination et discriminations sociales : dynamiques et ambivalences
      • Mélanie Lallet | Animation ; espace public ; cultures numériques ; médias ; genre
      • Bleuwenn Lechaux | Sociologie du genre/du féminisme ; sociologie de l’engagement et de l’action collective ; sociologie du travail, des professions et des contenus artistiques ; inégalités et discrimination ; comparaison France/Etats-Unis
      • Sandy Montañola | Médias, médiatisation, journalisme ; discours et représentations sociales ; genre ; intersexualité ; sport ; santé et médecine
      • Erik Neveu | Sociologie des mobilisations ; médias, journalisme, espace public ; études sur le genre ; études culturelles ; usages sociaux des sciences sociales ; genèse et vie des problèmes publics ; métier politique
      • Eugénie Saitta | Journalisme politique ; genre et journalisme ; sport et télévision ; médias et migrations

Boîte à outils n°18 | L’amour en 2023

Essais

  • Polyamoureuse – Lucile Bellan
    • « Polyamoureuse c’est l’histoire de Lucile Bellan, une jeune femme mère de trois enfants qui découvre un jour qu’elle peut aimer au pluriel. D’abord amoureuse d’un homme et d’une femme en simultané, elle passe ensuite plusieurs années à avoir officiellement deux hommes dans sa vie. Dans cet ouvrage, elle fait en toute honnêteté le récit de son expérience et dénonce bon nombre d’idées reçues et de clichés. Sans faire de prosélytisme, elle est convaincue que la question du polyamour revêt un enjeu sociétal, voire politique. Ainsi, au fil des pages, elle esquisse une réflexion passionnante sur l’amour, le couple et la famille pour les années futures. »
  • L’amour et l’argent : Guide de survie en 60 questions – Hélène Belleau et Delphine Lobet
    • « Plus tabou que le sexe, l’argent. En amour, on ne compte pas ! Voilà sans doute le sujet le plus délicat à aborder dans la vie à deux. L’argent s’inscrit difficilement dans l’idéal amoureux du don, du désintérêt et de la solidarité. Il est pourtant au cœur d’une myriade de décisions qui engagent le couple et la famille, au quotidien et dans la durée. Alors, courage! En 60 questions (dont certaines dérangeantes), les auteures vous invitent à affronter ce tabou conjugal, à réfléchir et à agir. Avec humour, clarté et rigueur, et sans vous faire la leçon. Y a-t-il une meilleure façon de gérer l’argent à deux ? Quelle différence ça fait d’être marié ? À quoi faut-il penser quand on emménage ensemble ? Et quand on devient parents ? Ce livre présente de nombreuses histoires de vie et une foule d’informations pratiques. Il révèle aussi les résultats inédits de la première grande enquête sur le sujet au Québec. »
  • Réinventer l’amour : Comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles – Mona Chollet
    • « Étude de l’impact des représentations idéales du couple héritées du patriarcat sur les relations hétérosexuelles. La journaliste considère que l’espace du désir est saturé par les fantasmes masculins et que les femmes sont conditionnées à choisir entre le bonheur amoureux ou la pleine expression d’elles-mêmes. Cette asymétrie entre les sexes débouche logiquement sur des situations malheureuses. »
  • Sortir de l’hétérosexualité – Juliet Drouar
    • « Et si nous étions des personnes plutôt que des femmes ou des hommes ? Notre société trie les enfants à la naissance en fonction de leurs organes génitaux et en déduit leur rôle : homme ou femme, dominant ou dominée. Mais la société ne s’arrête pas à cette différenciation arbitraire. Vient ensuite la mise en relation obligatoire : chaque dominée devra vivre en couple avec un dominant. Le tout, paraît-il, pour assurer la reproduction, donc la survie de l’espèce. Mais dans ce cas, pourquoi être obligé·e de vivre en couple, toute sa vie ? Se reproduire ne prend pas autant de temps… Bien plus qu’une préférence amoureuse ou une nature, l’hétérosexualité n’est-elle pas une contrainte sexiste ? Sortir de l’hétérosexualité est un manifeste pour une société égalitaire qui produit des personnes plutôt que des hommes et des femmes. Pour une société qui repense la manière de faire communauté, d’habiter, d’aimer, de baiser sans sexisme. »
  • Révolution amoureuse : Pour arrêter de souffrir en amour – Coral Herrera Gomez
    • « Il est grand temps de se désintoxiquer des mythes romantiques qui associent amour et souffrance, et amour et soumission. De nombreuses femmes, dans le monde entier, souffrent par amour, en rêvant d’un modèle d’homme qui n’existe pas, d’un partenaire idéal qui viendrait les sauver. Ce mythe de l’amour romantique, qu’on nous présente comme le seul possible, est toxique. Individuellement et collectivement. Alors, le seul moyen de se désintoxiquer, c’est de faire la révolution ! Comment ? En interrogeant nos façons de nous aimer, pour nous libérer des normes, de l’éducation et des représentations qui enferment nos émotions ; en imaginant d’autres relations amoureuses et affectives dans un monde différent, et en osant les faire advenir. En 22 chapitres courts, précis et percutants, Coral Herrera Gómez nous donne des pistes très concrètes pour changer nos pratiques individuelles et collectives, afin de faire changer le monde. »
  • Nos amours radicales : 8 visions singulières pour porter un regard nouveau sur l’amour – Collectif
    • « L’amour amoureux est-il le seul qui importe ? Couple hétérosexuel et féminisme sont-ils compatibles ? Quel est le poids des inégalités sociales ou raciales sur le couple ? Qu’est-ce que notre manière d’être avec l’autre veut dire de nous ? Comment construire nos relations intimes en suivant des principes d’équité, qui ne sont pas encore acquis dans la société au sein de laquelle nous évoluons ?  Ce sont autant de questions que se posent les auteur·ices de l’ouvrage. Qu’iels soient militant·es, auteur·ices, travailleur·euses sociales ou créateur·ices de contenu, iels sont tou·tes féministes et engagé·es dans une démarche de déconstruction de la place que peut avoir l’amour amoureux dans notre société. Iels livrent ainsi des réflexions tendres, incisives et radicales, en nous proposant une autre vision de l’amour, envers soi et envers l’autre : l’amour comme acte militant, émancipateur, et d’ores et déjà synonyme de révolution. »
  • 15 brefs essais sur l’amour : Petits et grands chantiers de reconstruction – Collectif
    • « Parlez-moi d’amour, redites-moi des choses tendres; parlez-nous d’amour, de vos grands et petits émois trash, glauques, pathétiques. L’amour, l’amour, est-ce une raison pour se faire mal ? Maudit amour. L’amour, crisse ! Le crisse d’amour. Est-ce une construction sociale ? Pourquoi certain.es sont affamé.es, amourovores total, véritables junkies de la passion, tandis que d’autres y renoncent, parfois pour toujours ? La force de ce livre réside dans la diversité et la richesse des points de vue qu’il propose. On n’y fait pas que réfléchir à l’amour en vue de redécorer la maison avec une nouvelle couche de peinture, on jette les murs par terre ! Et, pour ce faire, il faut être une bande, il faut bénéficier de l’intelligence collective. Plus que la somme de ses questionnements, ce collectif pourrait bien être le point de départ de changements significatifs dans nos vies, l’étincelle ouvrant la voie aux transformations profondes. »
  • Coïts – Andréa Dworkin
    • « Paru en 1987, l’essai hautement controversé Intercourse, enfin traduit en français, est un incontournable du féminisme radical de la deuxième vague. Andrea Dworkin y analyse les relations hétérosexuelles dans un univers contrôlé par les hommes, où le sexe devient outil et matière de la domination, et où les femmes sont le plus souvent anéanties dans le désir des autres. Coïts est un livre incisif, bouleversant et sans compromis qui explore tout ce que le sexe peut contenir de violence, en disséquant la symbolique à l’oeuvre chez des auteurs tels que James Baldwin, Gustave Flaubert, Léon Tolstoï ou encore Bram Stoker. Peu de féministes se sont depuis aventurées sur ce terrain aussi loin et aussi honnêtement qu’elle, prenant à partie le non-dit dans la culture. Son travail nous entraîne dans les profondeurs de l’assujettissement des femmes, aussi étrange, amère ou salissante que soit la plongée, nous prévient Dworkin. »
  • La volonté de changer : Les hommes, la masculinité et l’amour – bell hooks
    • « Si pour beaucoup d’hommes, le féminisme est une affaire de femmes, bell hooks s’attelle ici à démontrer le contraire. La culture patriarcale, pour fabriquer de « vrais hommes », exige d’eux un sacrifice. Malgré les avantages et le rôle de premier choix dont ils bénéficient, ces derniers doivent se faire violence et violenter leurs proches pour devenir des dominants, mutilant par là-même leur vie affective.La volonté de changer est un des premiers ouvrages féministes à poser clairement la question de la masculinité. En abordant les préoccupations les plus courantes des hommes, de la peur de l’intimité au malheur amoureux, en passant par l’injonction au travail, à la virilité et à la performance sexuelle, bell hooks donne un aperçu saisissant de ce que pourrait être une masculinité libérée, donc féministe. »
  • À propos d’amour – bell hooks
    • « Définissant l’amour comme un acte et non comme un sentiment, l’écrivaine démonte tous les obstacles que la culture patriarcale oppose à des relations amoureuses saines et envisage un art d’aimer qui ne se résume pas à l’attraction ou à la tendresse. Recourant à la philosophie morale et à la psychologie, elle redonne toute sa noblesse à la possibilité de l’amour, dans une perspective féministe. »
  • Pourquoi l’amour fait mal : L’expérience amoureuse dans la modernité – Eva Illouz
    • « Aimer quelqu’un qui ne veut pas s’engager, être déprimé après une séparation, revenir seul d’un rendez-vous galant, s’ennuyer avec celui ou celle qui nous faisait rêver, se disputer au quotidien : tout le monde a fait dans sa vie l’expérience de la souffrance amoureuse. Cette souffrance est trop souvent analysée dans des termes psychologiques qui font porter aux individus leur passé, leur famille, la responsabilité de leur misère amoureuse. Dans ce livre, Eva Illouz change radicalement de perspective et propose une lecture sociologique de la souffrance amoureuse en analysant l’amour comme une institution sociale de la modernité. À partir de nombreux témoignages, d’exemples issus de la littérature et de la culture populaire, elle dresse le portrait de l’individu contemporain et de son rapport à l’amour, de son fantasme d’autonomie et d’épanouissement personnel, ainsi que des pathologies qui lui sont associées : incapacité à choisir, refus de s’engager, évaluation permanente de soi et du partenaire, psychologisation à l’extrême des rapports amoureux, tyrannie de l’industrie de la mode et de la beauté, marchandisation de la rencontre (Internet, sites de rencontre), etc. Tout cela dessine une économie émotionnelle et sexuelle propre à la modernité qui laisse l’individu désemparé, pris entre une hyper-émotivité paralysante et un cadre social qui tend à standardiser, dépassionner et rationaliser les relations amoureuses. »
  • La Fin de l’amour : Enquête sur un désarroi contemporain – Eva Illouz
    • « La culture occidentale n’a cessé de représenter les manières dont l’amour fait miraculeusement irruption dans la vie des hommes et des femmes. Pourtant, cette culture qui a tant à dire sur la naissance de l’amour est beaucoup moins prolixe lorsqu’il s’agit des moments, non moins mystérieux, où l’on évite de tomber amoureux, où l’on devient indifférent à celui ou celle qui nous tenait éveillé la nuit, où l’on cesse d’aimer. Ce silence est d’autant plus étonnant que le nombre des ruptures qui jalonnent une vie est considérable. C’est à l’expérience des multiples formes du désamour que ce livre profond et original est consacré. Eva Illouz explore l’ensemble des façons qu’ont les relations d’avorter à peine commencées, de se dissoudre faute d’engagement, d’aboutir à une séparation ou un divorce, et qu’elle désigne comme des relations négatives. L’amour semble aujourd’hui marqué par la liberté de ne pas choisir et de se désengager. Quel est le prix de cette liberté et qui le paye ? C’est tout l’enjeu de cet ouvrage appelé à faire date, et qui prouve que la sociologie, non moins que la psychologie, a beaucoup à nous apprendre sur le désarroi qui règne dans nos vies privées. »
  • Le prix à payer : Ce que le couple hétéro coûte aux femmes – Lucille Quillet
    • « Où passe l’argent des femmes, celui qu’elles ont et celui qu’elles n’auront jamais ? À quoi dépensent elles celui qu’elles ont ? Au nom de quoi n’en toucheront-elles pas plus ? Des questions qui tendent vers une même réponse : leur couple. En interrogeant le rapport des femmes et du couple à l’argent, Lucile Quillet met en lumière le poids et surtout le coût des normes hétérosexuelles. Et pose la question : le couple est-il une arnaque pour les femmes ? »
  • De polyamour et d’eau fraîche – Cristina Rodriguez, Cookie Kalkair, Elsa Hebert
    • « Un trouple composé de Charly, Elsa et Tina, qui animent le compte Instagram Holy Poly Macaroni consacré au polyamour, ont apporté à l’auteur des réponses aux questions concernant cette forme de vie commune. L’amour à plusieurs, la hiérarchie entre partenaires, la manière de gérer la jalousie, les interrogations des enfants sont abordés au travers de strips avec humour et bienveillance. »
  • Filles corsaires : Écrits sur l’amour, les luttes sociales et le karaoké – Camille Toffoli
    • « Camille Toffoli croit que les serveuses de diners, les chanteuses country, les sad girls et les championnes de rodéo ont quelque chose de fondamental à nous apprendre sur les rapports de genre et les privilèges de classe. Filles corsaires construit une pensée qui a les deux pieds dans la vie, qui jette son dévolu sur les figures oubliées et les angles morts d’un certain féminisme universitaire. Pourquoi le célibat volontaire, l’autonomie sexuelle et la non-maternité sont-ils toujours frappés de suspicion ? L’amitié peut-elle réellement lutter contre l’hétéronormativité ? Comment penser une politique de la solitude ? L’autrice investigue ces questions, et bien d’autres, à travers une série de portraits où les anecdotes côtoient les réflexions philosophiques. Une éthique féministe inconfortable qui se déploie quelque part entre les journées de travail en librairie, les soirées karaokés et les brunchs deux oeufs-bacon. »
  • La pensée straight – Monique Wittig
    • « En 1978, Monique Wittig clôt sa conférence sur ‘La Pensée straight’ par ces mots : ‘Les lesbiennes ne sont pas des femmes.’ L’onde de choc provoquée par cet énoncé n’en finit pas de se faire ressentir, aujourd’hui encore, dans la théorie féministe et au-delà. En analysant l’aspect fondateur de la naturalité supposée de l’hétérosexualité au sein de nos structures de pensées, que ce soit par exemple dans l’anthropologie structurale ou la psychanalyse, Monique Wittig met au jour le fait que l’hétérosexualité n’est ni naturelle, ni un donné : l’hétérosexualité est un régime politique. Il importe donc, pour instaurer la lutte des classes, de dépasser les catégories hommes/femmes , catégories normatives et aliénantes. Dans ces conditions, le fait d’être lesbienne, c’est-à-dire hors-la-loi de la structure hétérosexuelle, aussi bien sociale que conceptuelle, est comme une brèche, une fissure permettant enfin de penser ce qui est « toujours déjà là« .
  • Le Corps lesbien – Monique Wittig
    • « Pour Le Corps lesbien j’étais face à la nécessité d’écrire un livre entièrement lesbien dans sa thématique, son vocabulaire et sa texture, un livre lesbien du début à la fin, de la première à la quatrième de couverture. Je me trouvais par conséquent devant une double béance : celle de la page blanche que doivent affronter tous les écrivains lorsqu’ils commencent un livre, et une autre de nature différente : il n’existait aucun livre de ce genre. Jamais je n’ai relevé un défi aussi radical. Pouvais-je tenter cela ? En étais-je seulement capable ? Et quel serait alors ce livre ? J’ai gardé le manuscrit six mois dans un tiroir avant de le donner à mon éditeur. » Monique Wittig

Romans

  • L’Adultère ingénue – Natalie Clifford Barney
    • « Roman moderniste, roman à clefs, roman épistolaire, roman-journal intime, et l’un des premiers romans lesbiens, c’est ainsi qu’apparaît L’Adultère ingénue. Quand elle écrivit en 1912 cette Étude d’une passion, Natalie Clifford Barney avait 36 ans : la légende de l’Amazone était en train d’éclore. Ici est raconté dans les moindres détails le choc amoureux entre deux femmes entraînant une métamorphose de la personnalité qui nous plonge au cœur des rouages et des secrets de l’amour homosexuel. Jamais auparavant ce vertige n’avait été décrit avec une telle précision. En outre, afin de déstabiliser le lecteur et déjouer tout rythme établi, l’auteure y greffe plusieurs lettres authentiques échangées entre elle et Elisabeth de Gramont. Miss Barney n’a pas peur de dire l’amour charnel, impudique, entre deux femmes. Pour cette raison peut-être le roman était-il resté inédit. Il était temps de lui donner la place qu’il mérite. »
  • Le coeur synthétique – Chloé Delaume
    • « Après une rupture, Adélaïde, 46 ans, vit avec difficulté son célibat tout en culpabilisant de ne pas gérer sa solitude comme une véritable féministe. Elle tente d’oublier sa détresse via son travail dans une grande maison d’édition ou en sortant avec ses amies. Un roman sur les difficultés d’une quadragénaire résolue face aux statistiques qui voudraient la condamner à rester seule. »
  • Les désordres amoureux – Marie Demers
    • « Les amis qu’on fréquente pour s’étourdir, l’alcool au dépanneur du coin pour les chimères, les baises d’un soir pour oublier la solitude un soir, les baises de plusieurs soirs pour oublier la solitude plusieurs soirs. Peut-être que je préfère être trop défectueuse pour l’amour que de consentir à un amour défectueux. Marianne cumule les échecs amoureux, les ambitions impossibles et les illusions confortables. Mais pourquoi c’est si difficile pour elle ? Est-ce qu’on est toujours responsable de ses désordres ? Un roman savamment déconstruit qui se lit d’une traite. »
  • Les argonautes – Maggie Nelson
    • « Dans ce récit en fragments ciselés, Maggie Nelson raconte l’amour fou, le sexe, la grossesse, la famille, le travail, l’écriture. L’accouchement. La mort. Ce que c’est que de prendre soin. Et comment, sans l’amour, on tombe en morceaux. Mi-essai, mi-autofiction, voici un livre à la fois amusant et indigné, souvent emporté. Nelson nous y présente ses mères spirituelles, celles qui lui ont appris à vivre. Au fil de ses lectures, elle nous emmène à la plage en Floride, au cabaret burlesque, à l’université à New York, de chambre d’hôtel en chambre de soins palliatifs, au bureau du shérif en Californie et à la très kitsch chapelle Hollywood… Et surtout, elle s’assure que nous ne verrons plus jamais de la même façon le mystère de la fabrication d’un corps par un autre. »
  • Loveless – Alice Oseman (roman jeunesse)
    • « Malgré son côté romantique, Georgia n’a jamais été amoureuse. Tandis qu’elle rentre à l’université avec Pip et Jason, ses meilleurs amis, elle compte bien trouver une stratégie pour y remédier. Elle rencontre alors sa nouvelle colocataire très extravertie et obtient une place à la Shakespeare Society. Mais ses plans ne se déroulent pas comme prévu. »
  • Monsieur Vénus – Rachilde (1884)
    • « Raoule de Vérande, l’alter ego de l’auteur, est une jeune femme narcissique issue de la noblesse qui rejette les valeurs traditionnelles. Elle refuse la domination et se genre au masculin. Elle tombe amoureuse d’un fleuriste et fait de lui sa maîtresse. Ce faisant, elle crée une nouvelle configuration amoureuse dans laquelle l’homme devient la femme du couple. »
  • Les Guérillères – Monique Wittig
    • « Depuis qu’il y a des hommes et qu’ils pensent, ils ont chacun écrit l’histoire dans leur langage : au masculin. Si les mots qualifiés sont de genre différents, l’adjectif se met au masculin pluriel (Grévisse). Les Guérillères s’écrivent comme sujet collectif à la troisième personne du féminin pluriel. Dans les lacunes des textes magistraux qu’on nous a donnés à lire jusqu’ici, les bribes d’un autre texte apparaissent, le négatif ou plutôt l’envers des premiers, dévoilant soudain une force et une violence que de longs siècles d’oppression ont rendu explosives. »

Bandes dessinées

  • C’est quoi l’amour ?– Lucile de Pesloüan et Geneviève Darling (BD jeunesse)
    • « L’amour est un sentiment plus grand que nature. Dans ce livre, vous ne trouverez ni la recette du grand amour, ni des coeurs à toutes les pages, encore moins une définition de l’amour. Mais vous trouverez des réponses, celles qui vous conviennent, et des déclarations d’amour, celles qui vous ressemblent. »
  • J’aime les filles – Obom
    • « Diane Obomsawin (Obom) a un talent de conteuse tout à fait remarquable : son dessin, sa perspective sur les choses de la vie, donnent à ses récits une tendresse, une poésie uniques. Elle a demandé à ses amies, qui comme elle, aiment les filles, quel a été le moment de l’étincelle. On retrouve ici dix récits de dix amies. L’histoire toujours différente du premier amour, du premier baiser, de ce premier moment où elles se sont rendues compte, le cœur battant, qu’elles aimaient  les filles. L’art de Obom fait que tout le monde s’y retrouve, peu importe l’orientation sexuelle. Elle parle de cette peur du rejet, de cette passion, de cette confusion des sentiments, que chacun connaît.   Le titre, bien sûr, est un clin d’œil à la célèbre chanson de Jacques Dutronc. »
  • Baiser après #Metoo : lettres à nos amants foireux – Ovidie et Diglee
    • « Sous la forme épistolaire, un constat sur l’évolution de la sexualité hétérosexuelle en matière de consentement, de respect et de fantasme depuis le mouvement #Metoo. L’autrice appelle à inventer une nouvelle sexualité, libérée du poids de la performance et des diktats, qu’ils soient masculins ou féminins. »
  • Corps sonores – Julie Maroh
    • « 21 histoires se déroulant à Montréal racontent les différentes étapes d’une relation amoureuse, du flirt à la rupture, en passant par les rendez-vous et la vie commune. »
  • La zone de l’amitié : Guide des rapports non sexuels et harmonieux entre hétéros de bonne volonté – Val-Bleu
    • « Lors d’une fête bien arrosée, deux filles discutent d’un sujet en apparence banal: est-ce que les hommes et les femmes peuvent être amis ou est-ce que le désir vient toujours tout corrompre ? Comment faire pour ne pas considérer une personne du sexe opposé comme amoureuse potentielle ? Et si l’attirance sexuelle est parfois inévitable, est-il possible de la surmonter ? Rapidement, tous les convives sautent dans la mêlée pour ajouter leur grain de sel. La lapine, la troubadour, la vieille fille frustrée, le gros macho, le timide… Une joyeuse bande d’effrontés qui tenteront de vider la question à coups d’arguments, d’anecdotes, d’injures, de clopes et d’alcool. Et la fête tourne au vinaigre… »

Manga

  • Solitude d’un autre genre – Kabi Nagata et Karyn Nishimura-Poupée
    • « Un récit introspectif et sans faux-semblant sur le mal-être et la découverte de soi. Voilà, à 28 ans, sans expérience sexuelle ou de couple, en pleine journée du mois de juin, je me retrouve avec une prostituée. Pendant dix ans, j’ai traversé solitude, souffrance, troubles alimentaires, et pas à pas j’ai cherché qui j’étais et comment je pouvais être moi-même. »

Podcasts

  • Le coeur sur la table – Victoire Tuaillon
    • « Parce que s’aimer est l’une des façons de faire la révolution. Une série d’épisodes par Victoire Tuaillon pour réinventer nos relations amoureuses, nos liens avec nos ami·e·s, nos parent·e·s et nos amant·e·s. »
  • Paul et le polyamour, une vie érotique – Victoire Tuaillon et Pauline Verduzier
    • « Pendant une heure de conversation, des femmes et quelques hommes parlent de ce qu’il se passe dans leur chambre, mais aussi dans leur tête, leurs corps et le monde autour d’eux. Ce qui les excite et les anime. Ils et elles racontent les interdits parentaux, la découverte du porno, l’initiation aux pratiques SM, la religion, le sang, les fluides, le strip-tease, les normes de la masculinité, la sexualisation des femmes dès l’enfance, le plaisir, les sextoys, les mensonges sur le plaisir féminin et le plaisir masculin. Leurs vérités. L’une d’elles gagne de l’argent en montrant son corps nu et en faisant croire aux hommes qu’elle les aime. Une autre se passionne pour l’art du bondage japonais. Une autre encore a tout quitté pour refaire sa vie sexuelle. Un homme a du désir pour d’autres hommes. Un autre adore l’éjaculation féminine. Certains se font pénétrer par leurs amantes. Tous pensent qu’en parlant de leur vie érotique, ils partagent bien plus qu’une simple histoire de sexe. Les entretiens des 10 premiers titres de cette collection La vie sexuelle des Français.e.s ont été menés par Victoire Tuaillon et Pauline Verduzier. »

Désir et érotisme

  • Le carnet écarlate : Fragments érotiques lesbiens – Anne Archet (Dessins de Mélanie Baillairgé)
    • « Vedette anarcha-féministe du wild wild web, Anne Archet fait son entrée officielle dans la littérature papier avec ce recueil joyeux et sans complexe. À la fois torride et tendre, cruel et hilarant, Le carnet écarlate réunit des centaines d’aphorismes et microrécits sulfureux mettant en scène l’érotisme lesbien sous toutes ses formes. Un livre cochon et féministe qui vous fera rire aux éclats, pour un public large (d’esprit). »
  • Perdre haleine : Phrase autoérotique – Anne Archet (Dessins de Arielle Galarneau)
    • « Avec Perdre haleine, l’inimitable Anne Archet vous convie à une séance d’autoérotisme littéraire, une ode jubilatoire et irrévérencieuse à la masturbation féminine, de la lente montée du désir en passant par les savantes mécaniques de l’excitation, le troublant plateau des fantasmes jusqu’à la grande explosion orgasmique et sa résolution. Entrez dans une phrase longue de 26 000 mots à lire d’une seule main et d’un seul souffle, une traversée de toutes les déclinaisons du plaisir intime, cet acte de liberté, de gratuité et d’amour-propre, où l’on n’est jamais si bien servie que par soi-même: ses doigts, ses peluches, son ameublement, son lubrifiant et ses projections intérieures les plus déraisonnables. »
  • Masturbation – Lucile Bellan (Illustrations de Petite Bohème)
    • « Après une introduction sur les sexes et la connaissance des corps, ce guide propose de découvrir vingt masturbations sur le sexe féminin puis vingt autres à pratiquer à deux. L’auteure décrit dix modèles de sextoys, notamment leurs aspects positifs et négatifs, leur utilisation et leur nettoyage. »
  • Obscénica : Textes érotiques et grotesques – Hilda Hilst (Illustrations d’André da Loba)
    • Après que Josette avait joui une dizaine de fois entre les merles, les mousses et les alcools les plus fins qui me coûtaient la peau des fesses, elle se levait avec prestance, Spartacus avant la défaite finale, naturellement. J’allais derrière elle, aveuglé mais encore assoiffé. Autrice d’une œuvre éclectique et transgressive, Hilda Hilst est une figure incontournable de la littérature brésilienne du XXe siècle. De 1990 à 1992, elle décide de s’amuser en écrivant des textes érotiques d’une drôlerie burlesque. Cette anthologie rassemble l’essentiel de ces textes, accompagnés des illustrations luxuriantes d’André da Loba, artiste portugais célébré mondialement. Sarcastique et provocante, Obscénica nous donne à voir la lucidité obscène d’une écrivaine furieusement libre.
  • Libres ! Manifeste pour s’affranchir des diktats sexuels – Ovidie et Diglee
    • « La seule certitude qu’il nous reste en matière de sexe : nous sommes les seules décisionnaires de ce que nous faisons de notre corps et rien ni personne ne devrait jamais nous dicter notre conduite. » Ovidie
  • KINK : Initiation poétique au BDSM – Pascale St-Onge et Frédéric Sasseville-Painchaud
    • « Dans KINK, ces deux adeptes du BDSM lèvent le rideau sur leur histoire et vous invitent à entrer dans le jeu. Exploration sensible et poétique vue sous l’angle du consentement, KINK démystifie des pratiques méconnues pour entrer au coeur de notre rapport au pouvoir, à la sexualité et au fantasme. »
  • Les deuxièmes – Zviane
    • « Un homme et une femme sont en vacances dans un chalet qui n’est pas le leur, dans un pays qui n’est pas le leur. Ils sont confinés à l’intérieur à cause de la pluie, ils ne savent même pas quelle heure il est. Comme par l’embrasure d’une porte, nous sommes témoins du temps suspendu, du bruissement de la pluie dans la forêt, du goût de la sueur séchée sur leur peau, des mots amoureux qu’ils se chuchotent, mais qui cachent autre chose: dans cette limite floue entre ce qui est un jeu et ce qui ne l’est pas peut se dissimuler une bataille sans merci entre le rationnel et l’irrationnel. »

Boîte à outils n°17 | Répertoire des chercheuses francophones en études féministes [Québec]

  • Université Concordia
    • Chantal Maillé | Professeure à l’Institut Simone de Beauvoir | Mouvements des femmes ; théories post-coloniales ; féminisme québécois ; francophonie ; intersectionnalité
    • Gada Mahrouse | Professeure à l’Institut Simone de Beauvoir | Études culturelles féministes transnationales ; études critiques de la blanchité ; femmes racisées et féminismes critiques de la race ; pédagogies de la justice sociale
    • Viviane Namaste | Professeure à l‘Institut Simone de Beauvoir | Santé des femmes ; prévention du VIH-SIDA ; sexualité
    • Geneviève Rail | Professeure émérite à l’Institut Simone de Beauvoir | Biopolitique, santé publique, corps des femmes et pratiques de santé ; critiques féministes des sciences de la santé, des industries pharmaceutiques, des systèmes de santé ; discours sanitaires, obésité, vaccination VPH ; corps queer/trans et prise en charge du cancer ; poststructuralisme, dé/postcolonialisme, théorie queer
  • Université Laval
    • Marie-Josée Saint-Pierre | Professeure à l’École de design | Études cinématographiques ; études féministes ; histoire de l’art féministe ; cinéma d’animation féministe ; langage cinématographique ; conception et traitement d’images numériques
    • Marie-Hélène Deshaies | Professeure à l’École de travail social et de criminologie | Organisation communautaire, mouvements sociaux et acteurs collectifs ; inégalités sociales et pauvreté ; justice environnementale et sociale ; organisation sociale et politique du travail de soins ; processus participatifs et collaboratifs de recherche ; mouvements et théories féministes ; recherches communautaires, participatives et recherche-action en service social
    • Louise Langevin | Professeure à la Faculté de droit | Titulaire de la Chaire de recherche Antoine-Turmel sur la protection juridique des aînés | Droit civil ; droits fondamentaux ; théories féministes ; féminisme et droit ; discrimination et harcèlement sexuel ; violence faite aux femmes
    • Sophie Brière | Professeure à la Faculté des sciences de l’administration | Directrice de l’Institut EDI2 (équité, diversité, inclusion, intersectionnalité) | Équité, diversité et inclusion dans les organisations de tous secteurs d’activités ; femmes dans des professions traditionnellement masculines ; femmes et diversité sur les conseils d’administration ; gestion de projets en développement international et action humanitaire ; soutien à l’entrepreneuriat dans un contexte de diversité
    • Émilie Giguère | Professeure à la Faculté des sciences de l’éducation | Intégration socioprofessionnelle ; développement de carrière ; travail des femmes et des femmes cadres ; transformations du marché du travail et des organisations ; aspects juridiques et politiques du travail ; théories féministes
    • Guylaine Demers | Professeure au Département d’éducation physique | Femmes et sport ; homophobie en sport ; entraîneures
    • Aline Charles | Professeure au Département des sciences historiques | Canada-Québec, XXe siècle ; histoire sociale: histoire de la vieillesse, histoire des femmes, histoire de la santé et du secteur hospitalier, histoire du travail
    • Johanne Daigle | Professeure au Département des sciences historiques | Québec-Canada, XIXe-XXe siècles ; Dimensions comparées, perspectives sociales, féministes et de genre, récits de vie: histoire urbaine, histoire des services, des professions et des institutions socio-sanitaires, notamment dans les espaces excentrés; histoire des mouvements sociaux
    • Diane Lamoureux | Professeure au Département de science politique | Philosophie politique ; sociologie politique féministe
    • Élisabeth Mercier | Professeure au Département de sociologie | Analyse critique du discours ; études culturelles ; médias et cultures populaires ; pouvoir, normes et moralisation ; genres et sexualités ; mouvements et théories féministes
    • Florence Pasche Guignard | Professeure à la Faculté de théologie et de sciences religieuses | Femmes, genre, et religions ; maternités et religions ; religions, cultures et sociétés ; religions de l’Asie du Sud ; indouisme et traditions dévotionnelles (bhakti) ; religions, médias, et technologies à l’ère du numérique
    • Josette Brun | Professeure au Département d’information et de communication | Histoire des médias au Québec et en Acadie ; genre, rapports sociaux de sexe et médias ; représentations sociales de la féminité et de la masculinité
    • Estelle Lebel | Professeure au Département d’information et de communication | Sémiotique et rhétorique de l’image visuelle en communication ; études féministes: représentations, pratiques des métiers de la communication, réception différenciées selon le sexe ; éducation aux médias: jeunes, médiatisation et réception
    • Manon Niquette | Professeure au Département d’information et de communication | Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels | Communication sur l’alimentation dans les médias sociaux ; représentations genrées des contenus culinaires ; analyse critique des publicités alimentaires
    • Laurie Laplanche | Directrice adjointe de l’Institut EDI2 | Études de genre, analyses féministes des médias, dynamiques de pouvoir dans la société et dans les milieux de travail
    • Isabelle Auclair | Professeure au Département de management | Titulaire de la Chaire Claire-Bonenfant Femmes, Savoirs et Sociétés | Développement humanitaire ; violences basées sur le genre ; mouvements migratoires ; soutien organisationnel en matière d’équité ; intersectionnalité
    • Sylvie Morel | Professeure au Département des relations industrielles | Économie du travail ; points de convergence entre l’économie institutionnaliste commonsienne et l’économie féministe ; sécurisation des trajectoires professionnelles ; qualité de l’emploi
  • Université de Montréal
    • Marie-Marthe Cousineau | Professeure à l’École de criminologie | Femmes victimes de violence ; mariages forcés ; crimes d’honneur ; jeunes en difficulté ; victimisation ; politiques et pratiques pénales ; récits d’expérience
    • Denise Couture | Professeure retraitée de l’Institut d’étude religieuses | Théologie féministe ; femmes et religions ; interreligieux féministe ; éthique théologique chrétienne ; théologie contextuelle ; approches décolonisées
    • Anne Létourneau | Professeure à l’Institut d’étude religieuses | Exégèse de l’Ancien Testament ; études féministes et de genre ; Bible et Bible juive ; histoire des femmes en Israël ancien
    • Denyse Baillargeon | Professeure au Département d’histoire | Consommation ; développement ; enfance ; identité sexuelle et de genre, philanthropie ; santé
    • Susan Dalton | Professeure au Département d’histoire | Identité sexuelle et genre ; patrimoine culturel ; histoire sociale ; France ; Italie
    • Pascale Dufour | Professeure au Département de science politique | Politique comparée ; sociologie politique ; mouvements sociaux et action collective ; genre et politique ; théories féministes ; enjeux environnementaux
    • Pascale Devette | Professeure au Département de science politique | Philosophie politique ; théories féministes ; philosophie sociale ; époque moderne
    • Maria Martin de Almagro Iniesta | Professeure au Département de science politique | Afrique subsaharienne ; consolidation de la paix ; conflits armés ; gouvernance mondiale ; résolution des conflits ; femmes et politique ; genre et politique
    • Sirma Bilge | Professeure au Département de sociologie | Intersectionnalité ; théories critiques de la race ; gouvernementalité néolibérale ; nationalismes et sexualités
  • Université de Sherbrooke
    • Isabelle Boisclair | Professeure à la Faculté des lettres et sciences humaines | Littérature québécoise et francophone ; identité de genre ; littérature et subjectivité ; déterminants sociaux des arts et des lettres
    • Nicole Côté | Professeure au Département des arts, langues et littératures | Théorie et pratique de la traduction littéraire ; littérature comparée ; études de genre ; études culturelles
    • Patrick Snyder | Professeur au Département d’histoire | Démonologie et chasse aux sorcières ; féminismes, genres et religions
  • Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
    • Suzy Basile | Professeure à l’École d’études autochtones | Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les enjeux relatifs aux femmes autochtones | ​​​​​Anthropologie culturelle ; peuples autochtones ; femmes autochtones ; gouvernance et territoire
  • Université du Québec à Chicoutimi
    • Anne Martine Parent | Professeure au Département des arts et lettres | Études féministes ; études de genre ; études des sexualités ; études culturelles ; littérature contemporaine française et québécoise ; écriture des femmes ; écriture et douleur chronique ; témoignage littéraire ; littérature et trauma ; séries télévisées ; représentation de la sexualité des femmes
    • Anastasie Amboulé Abath | Professeure au Département des sciences de l’éducation | Administration scolaire ; réussite et persévérance scolaire ; genre et éducation
    • Salmata Ouedraogo | Professeure au Département des sciences économiques et administratives | Économie du genre ; économie de la santé ; économie de l’éducation ; pauvreté multidimensionnelle ; genre et développement durable ; impacts des politiques publiques et des projets ; aspects socio-politiques des projets
    • Catherine Flynn | Professeure à l’Unité d’enseignement en travail social | Co-responsable du Pôle violence du Réseau québécois en études féministes | Violences sexistes et sexuelles ; intervention féministe ; intersectionnalité ; itinérance, pauvreté et exclusion sociale
  • Université du Québec en Outaouais
    • Karina Daigle | Professeure au Département des sciences infirmières | Santé publique ; santé maternelle et infantile ; médicalisation à la naissance ; infirmière obstétrique/périnatalité et sage-femme ; continuité relationnelle des soins
    • Caroline Caron | Professeure au Département des sciences sociales (communication) | Perspectives féministes et de genre sur les médias et la communication ; rapports de genre dans les espaces socionumériques ; jeunes et engagement civique ; pratiques numériques et cultures participatives en ligne
    • Mélissa Blais | Professeure au Département des sciences sociales (science politique) | Mouvements sociaux ; études féministes ; violences de genre ; émotions ; anti-féminisme
    • Charmain Levy | Professeure au Département des sciences sociales (science politique) | Sociologie politique ; mouvements sociaux ; citoyenneté urbaine ; développement international ; études féministes ; religion et culture
    • Denyse Côté, professeure au Département de travail social | Rapports femmes-hommes ; violences de genre ; développement local et régional ; développement communautaire ; genre et économie sociale ; droits des femmes en Haïti
    • Isabelle Côté | Professeure au Département de travail social | Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la procréation pour autrui et les liens familiaux | Diversité sexuelle et pluralité des genres ; diversité familiale ; familles LGBTQ+ ; procréation pour autrui/procréation assistée
    • Isabelle Marchand | Professeure au Département de travail social | Inclusion et exclusion des personnes âgées ; environnements favorables à la santé dans l’avancées en âge ; politiques du vieillissement et soutien à domicile ; violence conjugale et violences sexuelles ; intervention féministe et intersectionnalité ; genre et intersection des rapports sociaux
  • Université du Québec à Montréal
    • Lyne Kurtzman | Agente de développement, domaine femmes et rapports de sexe | Exploitation sexuelle ; éthique de la recherche-action et de la recherche partenariale ; analyse différenciée selon les genres ; usages et théories de l’intersectionnalité
    • Nancy Aumais | Professeure au Département de management à l’École des sciences de la gestion | Transformation identitaire ; pratique du genre quotidienne dans les organisations
    • Stéfany Boisvert | Professeure à l’École des médias | Cinéma ; télévision ; culture populaire ; médias de masse ; études de genre
    • Audrey Gonin | Professeure à l’École de travail social | Études féministes ; questions interculturelles ; éthique et déontologie du travail social ; transformations des pratiques en services sociaux ; travail social ; santé reproductive
    • Maria Nengeh Mensah | Professeure à l’École du travail social | Action collective ; cultures populaires ; développement communautaire ; exclusion sociale ; diversité de genre ; études féministes ; intersectionnalité ; sexologie
    • Dinaïg Stall | Professeure à l’École supérieure de théâtre | Analyse féministe des représentations ; études de genre ; études et théorie queer ; arts de la marionnette contemporains ; théâtre ; théâtre d’objet ; théâtre d’ombre
    • Caterine Bourassa-Dansereau | Professeure au Département de communication sociale et publique | Communication interculturelle ; communication interpersonnelle ; études féministes
    • Mélanie Millette | Professeure au Département de communication sociale et publique | Communication ; culture Internet ; médias socionumériques ; usages des technologies ; études féministes
    • Audrey Dahl | Professeure au Département d’éducation et formation spécialisées | Andragogie ; éducation communautaire ; mouvements sociaux ; perspectives féministes
    • Martine Delvaux | Professeure au Département d’études littéraires | Études littéraires ; études féministes ; écriture testimoniale ; littérature des femmes ; douleur au féminin
    • Karine Rosso | Professeure au Département d’études littéraires | Figure de l’autrice dans l’autofiction au féminin ; représentation des femmes non blanches dans la littérature contemporaine
    • Yolande Cohen | Professeure au Département d’histoire | Études féministes ; histoire des étudiant·es ; histoire des jeunes ; histoire des professions au XXe siècle ; histoire des soins ; philanthropie
    • Thérèse St-Gelais | Professeure au Département d’histoire de l’art | Études féministes ; études de genre ; histoire de l’art contemporain
    • Vanessa Blais-Tremblay | Professeure au Département de musique | Art et culture au Québec ; histoire de la musique ; musicologie et sociomusicologie ; études des femmes
    • Louise Cossette | Professeure au Département de psychologie | Émotions ; genre ; femmes ; psychologie du développement
    • Roxanne Marcotte | Professeure au Département des sciences des religions | Études féministes ; études islamiques ; femmes et islam ; philosophie arabe ; philosophie persane ; philosophie islamique ; religion et nouveaux médias
    • Marie-Andrée Roy | Professeure au Département des sciences des religions | Analyse féministe des religions ; femmes et religions ; christianisme ; Église catholique ; conservatismes religieux ; diversité culturelle ; diversité religieuse ; exploitation sexuelle ; traite des femmes
    • Rachel Chagnon | Professeure au Département de sciences juridiques | Droit ; travail social ; sociologie ; études féministes
    • Francis Dupuis-Déri | Professeur au Département de science politique | Mouvements sociaux ; antiféminisme ; abstention ; anarchisme ; Black Bloc ; profilage policier
    • Geneviève Pagé | Professeure au Département de science politique | Mouvements sociaux ; mouvements féministes ; théorie politique ; théorie féministe ; co-construction des savoirs ; pédagogie
    • Louise Toupin | Professeure retraitée du Département de science politique | Histoire ; mouvements sociaux ; mouvements féministes ; division sexuelle du travail ; travail du sexe
    • Manon Bergeron | Professeure au Département de sexologie | Éducation à la sexualité ; prévention de la violence ; transfert des apprentissages ; violence sexuelle
    • Julie Lavigne | Professeure au Département de sexologie | Études féministes ; théories féministes ; théories queer ; art contemporain ; représentation de la sexualité ; pornographie
    • Sylvie Lévesque | Professeure au Département de sexologie | Violence entre partenaires intimes et violences faites aux femmes ; maternité en contexte de vulnérabilité ; maternité précoce ; prévention/promotion de la santé sexuelle et reproductive ; coercition reproductive
    • Leila Celis | Professeure au Département de sociologie | Droits humains ; inégalités et classes sociales ; mouvements féministes ; mouvements autochtones ; mouvements sociaux afro-descendants ; mouvements sociaux paysans ; violence politique
    • Isabelle Courcy | Professeure au Département de sociologie | Co-construction des savoirs ; études critiques du handicap ; rapports sociaux de genre ; sociologie de la santé ; sociologie du quotidien
    • Catherine Des Rivières-Pigeon | Professeure au Département de sociologie | Études féministes ; psychologie ; sociologie ; travail social
    • Francine Descarries | Professeure au Département de sociologie | Études féministes ; théories féministes ; représentations sociales ; famille et travail ; maternité et travail ; anti-féminisme
    • Elsa Galerand | Professeure au Département de sociologie | Mouvements sociaux ; études féministes ; théories et débats féministes ; féminisme matérialiste ; division sexuelle du travail ; imbrication des rapports de pouvoir
    • Myriame Martineau | Professeure au Département de sociologie | Analyse critique de discours ; création et pratiques artistiques ; oralité, imaginaire et conte ; sociologie du cinéma ; politiques culturelles ; racisme ; rapports sociaux de genre ; rapports sociaux ethniques
    • Stéphanie Pache | Professeure au Département de sociologie | Études féministes ; études féministes des sexualités ; études de genre ; histoire des États-Unis ; histoire des sciences et des sciences humaines ; régulation sociale de la sexualité ; sociologie de la santé et de la santé mentale ; sociologie des sciences ; sociologie des sexualités ; sociologie du genre ; violence et politique ; violence de genre
    • Chiara Piazzesi | Professeure au Département de sociologie | Histoire de la pensée sociale ; corps et société ; genre et sexualités ; sociologie de l’intimité amoureuse ; sociologie des émotions ; sociologie des réseaux sociaux ; sociologie du numérique
  • Université du Québec à Trois-Rivières
    • Diane Gagné | Professeure au Département de la gestion des ressources humaines de l’École des sciences de la gestion | Équité, diversité et inclusion ; discrimination et égalité de traitement en emploi ; harcèlement en milieu de travail ; gestion des conflits ; avenir syndical ; responsabilité sociétale des organisations
    • Mireille Lalancette | Professeure au Département de lettres et communication sociale | Communication politique ; analyse de discours ; médias socionumériques : représentations sociales ; genre & leadership
    • Mélissa Thériault | Professeure au Département de philosophie et des arts | Philosophie de l’art ; culture populaire ; art de masse ; philosophie de la littérature et théories de la fiction ; cinéma québécois et industries culturelles ; questions féministes et décoloniales
    • Marise Bachand | Professeure au Département de sciences humaines | Femmes, genre et perspectives féministes ; histoire urbaine ; rapports à l’espace ; histoire des États-Unis ; esclavage ; créoles de Louisiane
  • Université du Québec – Télé-université
    • Anne Renée Gravel | Professeure à l’École des sciences de l’administration | Genre, travail et organisations ; santé et sécurité au travail ; gestion des ressources humaines ; syndicalisme
    • Diane-Gabrielle Tremblay | Professeure à l’École des sciences de l’administration | Gestion des ressources humaines ; développement local et économie sociale ; nouvelles formes d’organisation du travail ; conciliation travail-famille-vie personnelle et congés parentaux ; vieillissement de la main-d’œuvre, gestion des âges et retours en emploi ; travail et emploi des femmes
  • Institut National de la Recherche Scientifique
    • Hélène Belleau | Professeure titulaire au Centre Urbanisation Culture Société | Directrice scientifique du Partenariat Familles en mouvance | Famille, couple et usage social de l’argent

Boîte à outils n°16 | Le harcèlement sexuel au travail

Que ce soit au Québec ou en France, environ 1 femme sur 5 est ou a été victime de harcèlement sexuel dans le cadre de son emploi.

Définir le harcèlement sexuel : ce que nous dit la loi

81.18. Pour l’application de la présente loi, on entend par « harcèlement psychologique » une conduite vexatoire se manifestant soit par des comportements, des paroles, des actes ou des gestes répétés, qui sont hostiles ou non désirés, laquelle porte atteinte à la dignité ou à l’intégrité psychologique ou physique du salarié et qui entraîne, pour celui-ci, un milieu de travail néfaste. Pour plus de précision, le harcèlement psychologique comprend une telle conduite lorsqu’elle se manifeste par de telles paroles, de tels actes ou de tels gestes à caractère sexuel.

Une seule conduite grave peut aussi constituer du harcèlement psychologique si elle porte une telle atteinte et produit un effet nocif continu pour le salarié.

Aucun salarié ne doit subir des faits :

1° Soit de harcèlement sexuel, constitué par des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste répétés qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante ;

Le harcèlement sexuel est également constitué : a) Lorsqu’un même salarié subit de tels propos ou comportements venant de plusieurs personnes, de manière concertée ou à l’instigation de l’une d’elles, alors même que chacune de ces personnes n’a pas agi de façon répétée ; b) Lorsqu’un même salarié subit de tels propos ou comportements, successivement, venant de plusieurs personnes qui, même en l’absence de concertation, savent que ces propos ou comportements caractérisent une répétition ;

2° Soit assimilés au harcèlement sexuel, consistant en toute forme de pression grave, même non répétée, exercée dans le but réel ou apparent d’obtenir un acte de nature sexuelle, que celui-ci soit recherché au profit de l’auteur des faits ou au profit d’un tiers.

Concrètement, à quoi ressemble le harcèlement sexuel au travail ?

Selon la Confédération des syndicats nationaux, les manifestations peuvent être :

  • verbales : blagues déplacées et propos à caractère sexuel, commentaires suggestifs, médisance ou rumeurs à caractère sexuel, remarques insistantes et inappropriées sur l’apparence physique, questions sur la vie privée ou intime, propositions ou demandes à caractère sexuel
  • non verbales : regards indécents ou qui mettent mal à l’aise, sifflements, affichage ou diffusion de dessins d’ordre sexuel ou d’autre matériel pornographique, courriels, messages textes ou lettres à caractère sexuel
  • physiques : contacts physiques familiers et envahissants, frôlements faussement accidentels, exhibitionnisme, massages non désirés
  • graves : agression sexuelle, tentative de viol, viol

Que faire lorsque l’on est victime de harcèlement sexuel ?

Selon l’Institut national de santé publique du Québec, voici les recours possibles :

  • Le harcèlement sexuel au travail pourrait être un accident du travail (art. 2, Loi sur la santé et la sécurité au travail). Par exemple, la travailleuse harcelée n’est plus en mesure de travailler en raison du harcèlement subi au travail. Dans ce cas, la victime peut déposer une demande d’indemnisation à la Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST).
  • La victime peut aussi déposer une plainte pour harcèlement psychologique contre son employeur auprès de la Commission des normes du travail (CNT) (art. 81.18 à 81.20, Loi sur les normes du travail). Le harcèlement sexuel constitue une forme de harcèlement psychologique.
  • Puisque le harcèlement sexuel constitue une atteinte au droit à l’égalité de la personne en vertu de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec (art. 4, 10,10.1, 46), elle peut déposer une plainte contre l’employé harceleur auprès de la Commission des droits et libertés de la personne et des droits de la jeunesse du Québec. L’employé harceleur et son employeur peuvent être tenus responsables.
  • Elle pourrait aussi intenter une action en responsabilité civile devant un tribunal de droit commun contre l’employé harceleur (art. 1457 Code civil du Québec) et l’employeur (art. 1457 et 1463 Code civil du Québec).
  • Une plainte pour harcèlement criminel est toujours possible dans les cas les plus graves (art. 264 Code criminel). Dès qu’il y a contact physique non voulu, la victime peut porter plainte auprès des autorités policières pour voies de fait ou même agression sexuelle. Enfin, d’autres lois s’appliquent dans une entreprise de juridiction fédérale.

Si vous avez besoin d’aide : Groupe d’aide et d’information sur le harcèlement sexuel au travail de la province de Québec (+1 (514) 526-0789)

Selon la Direction de l’information légale et administrative française, voici les recours possibles :

  • Vous pouvez porter plainte devant la justice pénale contre l’auteur présumé du harcèlement sexuel. La plainte doit être déposée dans un délai de 6 ans après le dernier fait (un geste, un propos…). La justice prendra en compte tous les éléments constituant le harcèlement même si les faits se sont déroulés sur plusieurs années. Si la plainte est classée sans suite, et que vous souhaitez poursuivre la procédure, vous pouvez déposer une plainte avec constitution de partie civile.
  • Dans la mesure où le sexe est l’un des critères de discrimination interdits par la loi, vous pouvez aussi saisir le Défenseur des droits.

D’autres juridictions peuvent être saisies, notamment le conseil de prud’hommes si la victime décide de poursuivre son employeur.

Si vous avez besoin d’aide : France Victimes.

Peu importe le choix effectué, il est important de ne pas s’isoler.

Que faire lorsque l’on est témoin de harcèlement sexuel ?

  • Prendre en charge la victime : s’assurer de son état psychologique, lui expliquer les recours possibles, respecter son rythme
  • Avertir son employeur et/ou la personnes représentante du personnel (en fonction de ce que désire la victime)
  • En parler à d’autres collègues de confiance (en fonction de ce que désire la victime)
  • S’assurer des politiques internes de gestion du harcèlement et demander à ce qu’un programme de soutien et d’information soit mis en place le cas échéant

Pour en savoir plus

Boîte à outils n°15 | Les livres à (s’)offrir – édition des fêtes 2022

Les fictions

  • La parabole du semeur, Octavia Estelle Butler – 17,95$/9€
  • La vallée des fleurs, Niviaq Korneliussen – 27,95$/21€
  • Toucher la terre ferme, Julia Kerninon – 18$/15€
  • La reine de rien, Geneviève Pettersen – 27,95$/ND€
  • Les pénitences, Alex Viens – 22,95$/13,99€ [eBook]

La poésie

  • Moi, figuier sous la neige, Elkahna Talbi – 17$/12€
  • Les grandes fatigues, Isabelle Dumais – 23$/23€
  • Domaine du Repos, Emmanuelle Riendeau – 24$/24€
  • Quand je ne dis rien je pense encore, Camille Readman Prud’homme – 19$/33€
  • Je transporte des explosifs, on les appelle des mots, Poésie et féminisme aux États-Unis – 43,95$/22,50€

Les essais

  • Empreintes de résistance, Alexandra Pierre – 26,95$/20€
  • Dysphoria mundi, Paul B. Preciado – 42,95$/25€
  • Le Couple et l’Argent, Titiou Lecoq – 37,95$/21,90 €
  • Faire famille autrement, Gabrielle Richard – ND$/15€
  • Les allongées, Martine Delvaux et Jennifer Bélanger – 22,95$/12,99€ [eBook]

Les livres d’histoire

  • Si je veux, quand je veux: contraception et avortement dans la société française (1956-1979), Bibia Pavard – 36,95$/19€
  • Féminicides : Une histoire mondiale, Christelle Taraud – 49,95$/39€
  • Méfiez-vous des femmes qui marchent, Annabel Abbs – 39,95$/21,50€
  • Tout le monde parle de la pluie et du beau temps, pas nous, Ulrike Meinhof (textes choisis et présentés par Karin Bauer) – 23,95$/17€
  • Noirceurs : race, genre, classe et pessimisme dans la pensée africaine-américaine au XXIe siècle, Norman Ajari – 28,95$/15€

Les petits budgets

  • Les sorcières dans la littérature, Collectif – 3,95$/2€
  • Lady Susan, Jane Austen – 3,95$/2€
  • Flush, Virginia Woolf – 3,95$/2€
  • Le tremblement, Chimamanda Ngozi Adichie – 3,95$/2€
  • De l’égalité des deux sexes, François Poullain de La Barre – 3,95$/2€

Les bandes dessinées et romans graphiques

  • Symptômes, Catherine Ocelot – 35,95$/26€
  • Corps vivante, Julie Delporte – 35,95$/27€
  • Je prends feu trop souvent, Charlotte Gosselin – 35,95$/23,99€ [eBook]
  • Le meilleur a été découvert loin d’ici, Mélodie Vachon Boucher – 25,95$/17,50€
  • La cité oblique, Ariane Gélinas et Christian Quesnel – 36,95$/ND€

Les livres jeunesse

  • [3-6 ans] La tribu qui pue, Élise Gravel et Magali Le huche – 19,95$/16,50€
  • [6 -10 ans] Nous sommes tous des féministes, Chimamanda Ngozi Adichie et Leire Salaberria – 19,95$/12€
  • [10-14 ans] La ligue des super féministes, Mirion Malle – 27,95$/16€
  • [10-14 ans] Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage, Annie Bacon – 15,95$/17,90€
  • [10-14 ans] Nous sommes tous faits de molécules, Susin Nielsen – 16,95$/14,90€