Bande dessinée et féminisme


Le milieu de la bande dessinée : un boys club comme les autres ?

Selon Maëlys Tirehote-Corbin, « le champ de la bande dessinée est connu et reconnu comme un espace majoritairement masculin, traversé par des mécanismes de hiérarchisation, de cooptations masculines et d’invisibilisation du travail des femmes » (2023, 131). Cela s’exprime au quotidien, mais également dans la manière dont on écrit l’histoire de ce neuvième art. Mira Falardeau le résume très bien : « On fait l’histoire de ce que l’on connaît [et] les historiens de la bande dessinée étant des hommes, ils ont littéralement ignoré la presse qu’ils n’avaient pas connue enfants, et ont popularisé uniquement les créateurs de leurs héros d’enfance » (1982, 83 – citée par Santerre 2017).

Regardons de plus près les dynamiques internes à cette discipline.

En 2013, Lisa Mandel initie un échange entre des dizaines de créatrices de bandes dessinées concernant leur expérience en tant que femmes dans le milieu de la bande dessinée. Les réponses font état du sexisme éhonté qui ponctue leurs interactions professionnelles. Cet échange permet de tisser des premiers liens entre les autrices. Deux ans plus tard, après avoir été invitée à un événement intitulé “La bd des filles”, Jul Maroh contacte 70 artistes pour faire part de sa colère contre cette initiative misogyne – la moitié d’entre elles avaient déjà pris part à l’échange de 2013. Les autrices se rassemblent alors et se développe le Collectif des créatrices de bande dessinée contre le sexisme. Elles se battent principalement contre l’idée qu’il existerait une « bande dessinée féminine », elles soutiennent que la diversité de représentations est essentielle et elles estiment que les « créateurs, éditeurs, institutions, libraires, bibliothécaires et journalistes » ont une responsabilité morale quant au contenu publié et mis en avant. Autrement dit, les relations interpersonnelles autant qu’institutionnelles sont marquées par le sexisme – les témoignages des autrices à ce sujet sont particulièrement alarmants.

Maëlys Tirehote-Corbin et Léandre Ackermann nous proposent une illustration des concepts développés par Michèle Le Doeuff et repris par Christine Détrez « pour comprendre l’exclusion des femmes des espaces intellectuels et artistiques » (2023). Cette conceptualisation nous permet de saisir pourquoi nous avons autant de difficulté à répondre à une question aussi banale que peux-tu me citer trois autrices de bande dessinée ? – outre Claire Bretécher, qui fait figure d’exception. Notons toutefois que cela ne s’applique pas exclusivement au milieu de la BD – nous pouvons avoir presque tout autant de difficulté à citer sans trop réfléchir le nom de trois peintresses ou de trois femmes scientifiques.

Intégrer l’histoire des femmes aux récits

En 1974, Françoise Collin estime qu’il n’y a pas, « à [s]a connaissance, de bande dessinée féministe »* et relativement peu qui « traduisent un regard de femme » (1974, 67). En effet, l’histoire de la BD à cette époque pourrait se résumer en trois étapes principales, ainsi que le suggèrent Geneviève Dermenjian et Jacques Guilhaumou : (1) les années 1950 : les femmes font partie du décor mais n’existent pas à part entière dans le récit (2) les années 1960 : les femmes ne sont toujours pas sujets mais plutôt objets de désirs et de fantasmes masculins (3) les années 1970 : des figures d’héroïnes commencent à voir le jour (2006, 21-22).

Le développement d’Internet va venir bouleverser la structure du milieu, puisque les blogs (puis, plus tard, les réseaux sociaux) permettent aux femmes de publier sans passer par les maisons d’édition. Les sites d’autrices comme « Diglee, Margaux Mottin ou encore Pénélope Bagieu […] pouvaient générer plusieurs milliers de visites par jour » (Tirehote-Corbin et Ackermann 2023). Ce faisant, les éditeurs importants du milieu vont développer des catégories spécifiques de bande dessinée dite féminine, pour publier les contenus populaires sur Internet. Cependant, cette catégorisation sexiste va nuire aux carrières des artistes autant que créer une division sexiste entre des BD masculines, donc sérieuses et légitimes, contrairement aux BD féminines, ne pouvant se targuer de ces qualités.

Aujourd’hui, alors que le contenu féministe explose, la BD permet de raconter l’Histoire des femmes autant que de raconter des histoires de femmes. Cela ne signifie pas que les autrices et les artistes ne sont pas précaires, qu’elles ne vivent pas du sexisme dans leurs interactions professionnelles, mais on connait mieux les rouages du milieu et les difficultés pour les personnes minorisées de s’y faire une place. Qui plus est, la demande pour un contenu féministe est là.

Si vous aimez les bandes dessinées, n’hésitez pas à consulter mes recommandations en la matière !

*Cette affirmation est à nuancer. Mira Falardeau retrace notamment l’existence, au États-Unis, de plusieurs BD écrites par des femmes et adoptant un regard féministe : It Ain’t Me Babe (1970), Wimmen’s Comix (1971), Tits and Clits (1972-1987), Girl Fight (1974), Wet Satin (1976) (Santerre 2017, 3).


Le travail du sexe dans les courants féministes

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Il existe trois positions principales à l’égard du travail du sexe : l’abolitionnisme, la décriminalisation et la légalisation. Ces positions sont à l’origine de débats virulents au sein de la communauté féministe. Car, si la décriminalisation est l’option privilégiée par les personnes concernées, elle ne fait nullement l’unanimité. Je vous propose d’abord de revenir sur ce qui se cache derrière chacune de ces approches.

D’un point de vue féministe, il existe deux lectures du contrôle patriarcal des corps et de la sexualité, qui se traduisent par deux positions divergentes face au travail du sexe. Ce faisant, certaines féministes prônent l’abolition de tout commerce du sexe pour que les femmes ne soient plus perçues comme des objets sexuels à disposition des hommes, alors que d’autres estiment que la libération des corps passe par la possibilité de vivre sa sexualité en dehors du cadre conjugal, même s’il doit être question de l’échanger contre de l’argent (Comte 2014).

Féministes abolitionnistes (généralement issues du féminisme radical)

  • Janice Raymond
  • Kathleen Barry
  • Andrea Dworkin
  • Catharine Alice MacKinnon

Féministes pro-sexe

  • Margo St. James 
  • Patrick Califia
  • Drucilla Cornell
  • Virginie Despentes
  • Paul B. Preciado

Pour en savoir plus

Féminisme et relations internationales

Temps de lecture : 4 minutes


« Alors que l’histoire conventionnelle des disciplines suggère que le féminisme est arrivé tardivement aux relations internationales, nous soutenons que la discipline est arrivée tardivement au féminisme » (Tickner et True 2018). En effet, les théories féministes se déploient dans l’ensemble des champs de la science politique ; toutefois, il existe toujours un décalage entre l’implication des femmes et des féministes dans un domaine et leur véritable intégration au sein des disciplines concernées. Les perspectives féministes – le pluriel est important, plusieurs théories concurrentes existent – ont émergé en relations internationales dans les années 1980. Ainsi, un premier colloque a été organisé en 1988 à la London School of Economics, mais c’est au cours de la décennie suivante qu’elles ont gagné en importance. Battistella et ses collègues rappellent ainsi que la revue International Feminist Journal of Politics n’existe que depuis 1999 (2019, 347).

L’intégration tardive du féminisme à la discipline des relations internationales (RI) résulte en grande partie de la défiance mutuelle entre les deux approches. Car, les féministes récusaient le portrait du monde dressé par les RI, là où celles-ci étaient incapables de saisir la contribution des femmes à la politique internationale autant qu’elles étaient ontologiquement et méthodologiquement (notamment dans le cas de l’école dite réaliste) inadaptées à la prise en compte des enjeux de genre (Battistella et al. 2019). Dans un premier temps, les féministes en RI ont ré-évalué le rôle et l’implication historiques des femmes dans les lieux du pouvoir de la scène internationale, avant de développer leur propre conception de la discipline, en en redéfinissant les enjeux centraux et en posant de nouvelles questions (Buskie 2013).

La critique du réalisme

Le réalisme centre sa structure théorique sur la manière dont l’État cherche à obtenir le pouvoir et à défendre ses intérêts nationaux contre d’autres États concurrents dans une anarchie mondiale ou en l’absence d’une autorité supérieure à celle de l’État. Les États recherchent la sécurité par le biais d’un équilibre des pouvoirs sur la scène internationale, principalement par des moyens militaires, et en recourant à la guerre, si nécessaire. Les réalistes considèrent généralement l’État comme l’acteur clé de la politique internationale et minimisent – ou, comme l’affirme la théorie féministe, ignorent – le rôle de l’individu.

Tricia Ruiz (2005)

Les critiques féministes de cette école, telles que résumées par Tricia Ruiz, sont les suivantes :

  • Le rôle de l’État est surévalué, il convient plutôt de réfléchir aux modalités de sa constitution et la manière dont cela influe sur sa politique étrangère ;
  • La conception du pouvoir est inexacte, elle s’ancre dans une société patriarcale et empêche de le concevoir dans une perspective de coopération et de paix, qui plus est, l’intérêt national ne relève pas nécessairement de l’accroissement du pouvoir du pays concerné ;
  • L’individu n’étant pas pris en compte dans l’analyse, les femmes – et donc les théories féministes – en sont d’autant plus exclues.

La critique du libéralisme

Contrairement au réalisme, la théorie libérale met l’accent sur le rôle de l’individu plutôt que sur celui de l’État. Au lieu de considérer l’anarchie et la lutte pour le pouvoir comme une caractéristique essentielle de la politique mondiale, ces théoriciens mettent plutôt l’accent sur une lutte pour le consensus international comme élément central pour expliquer les relations internationales. Les outils des libéraux comprennent le libre-échange, l’éducation et les institutions internationales, pour protéger et promouvoir les intérêts économiques et civils de l’individu.

Tricia Ruiz (2005)

Les critiques féministes de cette école, telles que résumées par Tricia Ruiz, sont les suivantes :

  • Le libre-échange international est à l’origine d’inégalités économiques, notamment de genre ;
  • Les indicateurs économiques invisibilisent le travail des femmes ;
  • Capitalisme et patriarcat sont intimement liés ;
  • Les institutions internationales ne sont pas les outils les plus efficaces pour atteindre l’égalité.

L’apport du féminisme intersectionnel

L’intersectionnalité appliquée aux RI a permis, d’une part, de mieux comprendre l’absence, au sein de la discipline, des femmes et notamment des femmes minorisées et issues des Suds ; d’autre part, de faire advenir une perspective plus individuelle/individualisante, qui met l’accent sur la façon dont l’expérience du croisement des oppressions et de leur reconfiguration façonnent la manière dont on envisage et vit la politique internationale (Ackerly et True 2008 ; Battistella et al. 2019).

En conclusion

Les critiques féministes des relations internationales mettent de l’avant la construction masculine de la discipline et de ses concepts ; cependant, cette construction a un impact direct sur la conduite des affaires internationales. La redéfinition des termes implique donc la redéfinition de la politique elle-même. Ce faisant, les féministes militent pour une réelle prise en compte des enjeux de genre, des inégalités et des relations de pouvoir qui structurent les affaires internationales, mais également pour une conduite plus éthique, notamment à travers la perspective du care (True 2017).


Pour aller plus loin :

  • Cynthia Cockburn. 1999. « Les relations internationales ont un genre. Le dialogue social en Europe ». Travail, genre et sociétés 2 (n°2) : 111-137.
  • Elisabeth Prügl. 2015. « Les apports féministes aux relations internationales ». Dans Verschuur, Christine, et al. (dir.), Sous le développement, le genre. Marseille : IRD Éditions, 213-236.
  • J. Ann Tickner. 1988. « Hans Morgenthau’s Principles of Political Realism: A Feminist Reformulation ». Millennium 17(n°3):429-440.
  • Maïka Sondarjee (dir.). 2022. Perspectives féministes en relations internationales : penser le monde autrement. Montréal : Presses de l’Université de Montréal.

Alexandra Buskie. 2013. « How Significant is Feminism’s Contribution to IR? ». E-International Relations. En ligne.

Brooke Ackerly et Jacqui True. 2008. « An Intersectional Analysis of International Relations: Recasting the Discipline ». Politics & Gender 4 (n°1): 156–73.

Dario Battistella, Jérémie Cornut et Elie Baranets. 2019. Théories des relations internationales. Paris ; Presses de Science Po.

J.-Ann Tickner et Jacqui True. 2018. « A Century of International Relations Feminism: From World War I Women’s Peace Pragmatism to the Women, Peace and Security Agenda ». International Studies Quarterly 62 (n°2): 221–233.

Jacqui True. 2017. « Feminism and Gender Studies in International Relations Theory ». Dans Robert A. Denemark et Renée Marlin-Bennett (dir.), The International Studies Encyclopedia. Oxford : Blackwell Publishing.

Tricia Ruiz. 2005. « Feminist theory and international relations: the feminist challenge to realism and liberalism ». Soundings Journal : 1-7.

Le Mouvement de Libération des Femmes (France)

Temps de lecture : 5 minutes


Nous qui sommes sans passé, les femmes, nous qui n’avons pas d’histoire, depuis la nuit des temps, les femmes, nous sommes le continent noir. Levons-nous femmes esclaves et brisons nos entraves ! Debout ! Debout ! Asservies, humiliées, les femmes, achetées, vendues, violées, dans toutes les maisons, les femmes, hors du monde reléguées. Seules dans notre malheur, les femmes, l’une de l’autre ignorée, ils nous ont divisées, les femmes, et de nos sœurs séparées. Le temps de la colère, les femmes, notre temps est arrivé. Connaissons notre force, les femmes, découvrons-nous des milliers !

Hymne du MLF

L’histoire du Mouvement de Libération des Femmes est complexe, parcourue de désaccords et de tensions. La date marquant sa naissance fait elle-même débat : octobre 1968, comme l’a défendu Antoinette Fouque, ou 1970, ainsi que l’a écrit Françoise Picq ? La plupart des militantes sont en faveur de la deuxième option. En effet, selon Christine Delphy, la re-naissance du mouvement féministe français (1991, 137), se serait faite en plusieurs étapes au cours de cette année 1970. La sociologue en retrace quatre fondamentales : « la parution de l’article « Combat pour la libération de la femme » dans L’idiot International daté de Mai 1970; une manifestation à l’Université de Vincennes, tenue le 21 Mai 1970, dans laquelle on voit pour la première fois des affiches et banderoles portant les mots « Libération des femmes, année 0 »; la manifestation à l’Arc de Triomphe, organisée en solidarité avec la grève des féministes américaines, le 20 Août 1970; enfin, la publication d’un numéro spécial de la revue Partisans, intitulé « Libération des femmes, année 0 », en Novembre 1970 » (1991, 138).

Ainsi, au cours de l’année 1970, le mouvement se structure. D’abord à travers la décision, prise à Vincennes, de la non mixité, puis à travers les différentes réunions, notamment l’Assemblée générale aux Beaux-Arts à la rentrée de septembre, et les publications, tel que le bulletin mis en place en novembre, suivi d’un journal menstruel – et non mensuel, parce qu’irrégulier – en 1971 (Pavard, Rochefort et Zancarini-Fournel 2020, 277). Les principales actions marquant le début du Mouvement ont été le rassemblement du 26 août 1970 dénonçant l’invisibilisation historique des femmes, l’irruption, en février 1971, dans une émission de radio en direct, présentée par Ménie Grégoire et consacrée à l’homosexualité – alors qualifiée de « douloureux problème » – pour « réclamer la liberté« , ainsi que le soutien à différentes grèves (Pavard et al. 2020, 281-282).

Par ailleurs, l’enjeu de l’avortement – alors condamné depuis la loi de 1920 – est central dans la constitution et les revendications du MLF. Faisant suite au Manifeste des 343, un appel à la prise de parole est publié par le Mouvement pour l’avortement libre dans le journal menstruel du MLF, Le Torchon brûle. Au moins de novembre, l’une des plus grandes manifestations féministes est organisée. Presqu’un an plus tard se tient le premier procès de Bobigny, où Gisèle Halimi, fondatrice de l’association Choisir, défend une jeune adolescente de seize ans ayant avorté après avoir été violée. Les membres de Choisir et du MLF manifestent alors devant le tribunal pour enfants. La victime est relaxée. Le second procès de Bobigny a lieu un mois plus tard, jugeant cette fois-ci les complices de l’affaire. Elles sont condamnées à de légères peines. À partir de 1973, l’enjeu de l’avortement dépasse clairement le seul MLF : l’association de Gisèle Halimi se formalise, et les militantes du MLF émettent alors de nombreuses critiques à son encontre, puis est créé le Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception, qui ne fait pas consensus non plus – Choisir perçoit l’association comme concurrente et les militantes du MLF « refusent de participer à une association déclarée en préfecture et qui réintroduit les hommes » (Pavard et al. 2020, 291).

En 1974, alors qu’est créé le secrétariat d’État à la Condition féminine, confié à Françoise Giroud – qui récuse le terme féministe -, le MLF estime qu’il s’agit d’une cooptation institutionnelle à l’origine d’une dépolitisation de la cause (Pavard et al. 2020, 334). Car, le MLF ne s’inscrit pas dans une tradition réformiste, et l’autonomie à l’égard du politique constitue son ADN militante. Les membres lancent à cette même époque une grève des femmes, qui doivent cesser leur travail salarié, mais également tout travail domestique. Certaines militantes lancent également La Ligue du droit des femmes, présidée par Simone de Beauvoir et visant à « dénoncer sous toutes ses formes la discrimination sexe, défendre les femmes et les informer de leurs droits actuels, entreprendre toute action pour promouvoir un Droit nouveau des femmes » (Albistur et Armogathe 1977, 460). En parallèle de cette action de terrain, des ailes féminines sont créées au sein de plusieurs partis politiques de gauche et syndicats, de même que des groupes de lutte des femmes sur l’ensemble du territoire métropolitain. L’année suivante, la Loi n°75-17 du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de la grossesse, dite loi Veil, est votée. 1975 est également déclarée Année internationale de la femme par les Nations Unies. Dans ce contexte inédit d’institutionnalisation du mouvement féministe, la décennie 1970 s’achève toutefois sur des conflits internes menaçant l’existence du MLF, notamment lorsqu’en 1979 « Antoinette Fouque et d’autres déclarent une association loi 1901 portant le nom de MLF et déclarent le MLF à l’INPI en tant que marque » (Pavard 2020). Les dissensions ne sont alors plus négligeables, des récits concurrents se mettent en place, et la sororité se délite progressivement (Pavard 2020). Qui plus est, l’épuisement du souffle révolutionnaire au début des années 1980 est commun à l’ensemble de la mouvance ayant suivi les événements et l’ébullition de mai 1968 (Leibovici 2003, 141).


Bibia Pavard, Florence Rochefort, Michelle Zancarini-Fournel. 2020. Ne nous libérez pas, on s’en charge; Une histoire des féminismes de 1789 à nos jours. Paris : La Découverte.

Christine Delphy. 1991. « Les Origines Du Mouvement de Libération Des Femmes En France ». Nouvelles Questions Féministes (n°16/18): 137-148.

Maïté Albistur et Daniel Armogathe. 1977. Histoire du féminisme français du Moyen-Âge à nos jours. Paris: Éditions des femmes.

Marie Kirschen et Bibia Pavard. 2020. « Le MLF a été une rupture politique radicale ». Les Inrockuptibles. En ligne.

Martine Leibovici. 2003. « L’appel du temps – retour sur le Mouvement de Libération des Femmes ». Tumultes 1 (n°20): 119-142.