Essais
- Polyamoureuse – Lucile Bellan
- « Polyamoureuse c’est l’histoire de Lucile Bellan, une jeune femme mère de trois enfants qui découvre un jour qu’elle peut aimer au pluriel. D’abord amoureuse d’un homme et d’une femme en simultané, elle passe ensuite plusieurs années à avoir officiellement deux hommes dans sa vie. Dans cet ouvrage, elle fait en toute honnêteté le récit de son expérience et dénonce bon nombre d’idées reçues et de clichés. Sans faire de prosélytisme, elle est convaincue que la question du polyamour revêt un enjeu sociétal, voire politique. Ainsi, au fil des pages, elle esquisse une réflexion passionnante sur l’amour, le couple et la famille pour les années futures. »
- L’amour et l’argent : Guide de survie en 60 questions – Hélène Belleau et Delphine Lobet
- « Plus tabou que le sexe, l’argent. En amour, on ne compte pas ! Voilà sans doute le sujet le plus délicat à aborder dans la vie à deux. L’argent s’inscrit difficilement dans l’idéal amoureux du don, du désintérêt et de la solidarité. Il est pourtant au cœur d’une myriade de décisions qui engagent le couple et la famille, au quotidien et dans la durée. Alors, courage! En 60 questions (dont certaines dérangeantes), les auteures vous invitent à affronter ce tabou conjugal, à réfléchir et à agir. Avec humour, clarté et rigueur, et sans vous faire la leçon. Y a-t-il une meilleure façon de gérer l’argent à deux ? Quelle différence ça fait d’être marié ? À quoi faut-il penser quand on emménage ensemble ? Et quand on devient parents ? Ce livre présente de nombreuses histoires de vie et une foule d’informations pratiques. Il révèle aussi les résultats inédits de la première grande enquête sur le sujet au Québec. »
- Réinventer l’amour : Comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles – Mona Chollet
- « Étude de l’impact des représentations idéales du couple héritées du patriarcat sur les relations hétérosexuelles. La journaliste considère que l’espace du désir est saturé par les fantasmes masculins et que les femmes sont conditionnées à choisir entre le bonheur amoureux ou la pleine expression d’elles-mêmes. Cette asymétrie entre les sexes débouche logiquement sur des situations malheureuses. »
- Sortir de l’hétérosexualité – Juliet Drouar
- « Et si nous étions des personnes plutôt que des femmes ou des hommes ? Notre société trie les enfants à la naissance en fonction de leurs organes génitaux et en déduit leur rôle : homme ou femme, dominant ou dominée. Mais la société ne s’arrête pas à cette différenciation arbitraire. Vient ensuite la mise en relation obligatoire : chaque dominée devra vivre en couple avec un dominant. Le tout, paraît-il, pour assurer la reproduction, donc la survie de l’espèce. Mais dans ce cas, pourquoi être obligé·e de vivre en couple, toute sa vie ? Se reproduire ne prend pas autant de temps… Bien plus qu’une préférence amoureuse ou une nature, l’hétérosexualité n’est-elle pas une contrainte sexiste ? Sortir de l’hétérosexualité est un manifeste pour une société égalitaire qui produit des personnes plutôt que des hommes et des femmes. Pour une société qui repense la manière de faire communauté, d’habiter, d’aimer, de baiser sans sexisme. »
- Révolution amoureuse : Pour arrêter de souffrir en amour – Coral Herrera Gomez
- « Il est grand temps de se désintoxiquer des mythes romantiques qui associent amour et souffrance, et amour et soumission. De nombreuses femmes, dans le monde entier, souffrent par amour, en rêvant d’un modèle d’homme qui n’existe pas, d’un partenaire idéal qui viendrait les sauver. Ce mythe de l’amour romantique, qu’on nous présente comme le seul possible, est toxique. Individuellement et collectivement. Alors, le seul moyen de se désintoxiquer, c’est de faire la révolution ! Comment ? En interrogeant nos façons de nous aimer, pour nous libérer des normes, de l’éducation et des représentations qui enferment nos émotions ; en imaginant d’autres relations amoureuses et affectives dans un monde différent, et en osant les faire advenir. En 22 chapitres courts, précis et percutants, Coral Herrera Gómez nous donne des pistes très concrètes pour changer nos pratiques individuelles et collectives, afin de faire changer le monde. »
- Nos amours radicales : 8 visions singulières pour porter un regard nouveau sur l’amour – Collectif
- « L’amour amoureux est-il le seul qui importe ? Couple hétérosexuel et féminisme sont-ils compatibles ? Quel est le poids des inégalités sociales ou raciales sur le couple ? Qu’est-ce que notre manière d’être avec l’autre veut dire de nous ? Comment construire nos relations intimes en suivant des principes d’équité, qui ne sont pas encore acquis dans la société au sein de laquelle nous évoluons ? Ce sont autant de questions que se posent les auteur·ices de l’ouvrage. Qu’iels soient militant·es, auteur·ices, travailleur·euses sociales ou créateur·ices de contenu, iels sont tou·tes féministes et engagé·es dans une démarche de déconstruction de la place que peut avoir l’amour amoureux dans notre société. Iels livrent ainsi des réflexions tendres, incisives et radicales, en nous proposant une autre vision de l’amour, envers soi et envers l’autre : l’amour comme acte militant, émancipateur, et d’ores et déjà synonyme de révolution. »
- 15 brefs essais sur l’amour : Petits et grands chantiers de reconstruction – Collectif
- « Parlez-moi d’amour, redites-moi des choses tendres; parlez-nous d’amour, de vos grands et petits émois trash, glauques, pathétiques. L’amour, l’amour, est-ce une raison pour se faire mal ? Maudit amour. L’amour, crisse ! Le crisse d’amour. Est-ce une construction sociale ? Pourquoi certain.es sont affamé.es, amourovores total, véritables junkies de la passion, tandis que d’autres y renoncent, parfois pour toujours ? La force de ce livre réside dans la diversité et la richesse des points de vue qu’il propose. On n’y fait pas que réfléchir à l’amour en vue de redécorer la maison avec une nouvelle couche de peinture, on jette les murs par terre ! Et, pour ce faire, il faut être une bande, il faut bénéficier de l’intelligence collective. Plus que la somme de ses questionnements, ce collectif pourrait bien être le point de départ de changements significatifs dans nos vies, l’étincelle ouvrant la voie aux transformations profondes. »
- Coïts – Andréa Dworkin
- « Paru en 1987, l’essai hautement controversé Intercourse, enfin traduit en français, est un incontournable du féminisme radical de la deuxième vague. Andrea Dworkin y analyse les relations hétérosexuelles dans un univers contrôlé par les hommes, où le sexe devient outil et matière de la domination, et où les femmes sont le plus souvent anéanties dans le désir des autres. Coïts est un livre incisif, bouleversant et sans compromis qui explore tout ce que le sexe peut contenir de violence, en disséquant la symbolique à l’oeuvre chez des auteurs tels que James Baldwin, Gustave Flaubert, Léon Tolstoï ou encore Bram Stoker. Peu de féministes se sont depuis aventurées sur ce terrain aussi loin et aussi honnêtement qu’elle, prenant à partie le non-dit dans la culture. Son travail nous entraîne dans les profondeurs de l’assujettissement des femmes, aussi étrange, amère ou salissante que soit la plongée, nous prévient Dworkin. »
- La volonté de changer : Les hommes, la masculinité et l’amour – bell hooks
- « Si pour beaucoup d’hommes, le féminisme est une affaire de femmes, bell hooks s’attelle ici à démontrer le contraire. La culture patriarcale, pour fabriquer de « vrais hommes », exige d’eux un sacrifice. Malgré les avantages et le rôle de premier choix dont ils bénéficient, ces derniers doivent se faire violence et violenter leurs proches pour devenir des dominants, mutilant par là-même leur vie affective.La volonté de changer est un des premiers ouvrages féministes à poser clairement la question de la masculinité. En abordant les préoccupations les plus courantes des hommes, de la peur de l’intimité au malheur amoureux, en passant par l’injonction au travail, à la virilité et à la performance sexuelle, bell hooks donne un aperçu saisissant de ce que pourrait être une masculinité libérée, donc féministe. »
- À propos d’amour – bell hooks
- « Définissant l’amour comme un acte et non comme un sentiment, l’écrivaine démonte tous les obstacles que la culture patriarcale oppose à des relations amoureuses saines et envisage un art d’aimer qui ne se résume pas à l’attraction ou à la tendresse. Recourant à la philosophie morale et à la psychologie, elle redonne toute sa noblesse à la possibilité de l’amour, dans une perspective féministe. »
- Pourquoi l’amour fait mal : L’expérience amoureuse dans la modernité – Eva Illouz
- « Aimer quelqu’un qui ne veut pas s’engager, être déprimé après une séparation, revenir seul d’un rendez-vous galant, s’ennuyer avec celui ou celle qui nous faisait rêver, se disputer au quotidien : tout le monde a fait dans sa vie l’expérience de la souffrance amoureuse. Cette souffrance est trop souvent analysée dans des termes psychologiques qui font porter aux individus leur passé, leur famille, la responsabilité de leur misère amoureuse. Dans ce livre, Eva Illouz change radicalement de perspective et propose une lecture sociologique de la souffrance amoureuse en analysant l’amour comme une institution sociale de la modernité. À partir de nombreux témoignages, d’exemples issus de la littérature et de la culture populaire, elle dresse le portrait de l’individu contemporain et de son rapport à l’amour, de son fantasme d’autonomie et d’épanouissement personnel, ainsi que des pathologies qui lui sont associées : incapacité à choisir, refus de s’engager, évaluation permanente de soi et du partenaire, psychologisation à l’extrême des rapports amoureux, tyrannie de l’industrie de la mode et de la beauté, marchandisation de la rencontre (Internet, sites de rencontre), etc. Tout cela dessine une économie émotionnelle et sexuelle propre à la modernité qui laisse l’individu désemparé, pris entre une hyper-émotivité paralysante et un cadre social qui tend à standardiser, dépassionner et rationaliser les relations amoureuses. »
- La Fin de l’amour : Enquête sur un désarroi contemporain – Eva Illouz
- « La culture occidentale n’a cessé de représenter les manières dont l’amour fait miraculeusement irruption dans la vie des hommes et des femmes. Pourtant, cette culture qui a tant à dire sur la naissance de l’amour est beaucoup moins prolixe lorsqu’il s’agit des moments, non moins mystérieux, où l’on évite de tomber amoureux, où l’on devient indifférent à celui ou celle qui nous tenait éveillé la nuit, où l’on cesse d’aimer. Ce silence est d’autant plus étonnant que le nombre des ruptures qui jalonnent une vie est considérable. C’est à l’expérience des multiples formes du désamour que ce livre profond et original est consacré. Eva Illouz explore l’ensemble des façons qu’ont les relations d’avorter à peine commencées, de se dissoudre faute d’engagement, d’aboutir à une séparation ou un divorce, et qu’elle désigne comme des relations négatives. L’amour semble aujourd’hui marqué par la liberté de ne pas choisir et de se désengager. Quel est le prix de cette liberté et qui le paye ? C’est tout l’enjeu de cet ouvrage appelé à faire date, et qui prouve que la sociologie, non moins que la psychologie, a beaucoup à nous apprendre sur le désarroi qui règne dans nos vies privées. »
- Le prix à payer : Ce que le couple hétéro coûte aux femmes – Lucille Quillet
- « Où passe l’argent des femmes, celui qu’elles ont et celui qu’elles n’auront jamais ? À quoi dépensent elles celui qu’elles ont ? Au nom de quoi n’en toucheront-elles pas plus ? Des questions qui tendent vers une même réponse : leur couple. En interrogeant le rapport des femmes et du couple à l’argent, Lucile Quillet met en lumière le poids et surtout le coût des normes hétérosexuelles. Et pose la question : le couple est-il une arnaque pour les femmes ? »
- De polyamour et d’eau fraîche – Cristina Rodriguez, Cookie Kalkair, Elsa Hebert
- « Un trouple composé de Charly, Elsa et Tina, qui animent le compte Instagram Holy Poly Macaroni consacré au polyamour, ont apporté à l’auteur des réponses aux questions concernant cette forme de vie commune. L’amour à plusieurs, la hiérarchie entre partenaires, la manière de gérer la jalousie, les interrogations des enfants sont abordés au travers de strips avec humour et bienveillance. »
- Filles corsaires : Écrits sur l’amour, les luttes sociales et le karaoké – Camille Toffoli
- « Camille Toffoli croit que les serveuses de diners, les chanteuses country, les sad girls et les championnes de rodéo ont quelque chose de fondamental à nous apprendre sur les rapports de genre et les privilèges de classe. Filles corsaires construit une pensée qui a les deux pieds dans la vie, qui jette son dévolu sur les figures oubliées et les angles morts d’un certain féminisme universitaire. Pourquoi le célibat volontaire, l’autonomie sexuelle et la non-maternité sont-ils toujours frappés de suspicion ? L’amitié peut-elle réellement lutter contre l’hétéronormativité ? Comment penser une politique de la solitude ? L’autrice investigue ces questions, et bien d’autres, à travers une série de portraits où les anecdotes côtoient les réflexions philosophiques. Une éthique féministe inconfortable qui se déploie quelque part entre les journées de travail en librairie, les soirées karaokés et les brunchs deux oeufs-bacon. »
- La pensée straight – Monique Wittig
- « En 1978, Monique Wittig clôt sa conférence sur ‘La Pensée straight’ par ces mots : ‘Les lesbiennes ne sont pas des femmes.’ L’onde de choc provoquée par cet énoncé n’en finit pas de se faire ressentir, aujourd’hui encore, dans la théorie féministe et au-delà. En analysant l’aspect fondateur de la naturalité supposée de l’hétérosexualité au sein de nos structures de pensées, que ce soit par exemple dans l’anthropologie structurale ou la psychanalyse, Monique Wittig met au jour le fait que l’hétérosexualité n’est ni naturelle, ni un donné : l’hétérosexualité est un régime politique. Il importe donc, pour instaurer la lutte des classes, de dépasser les catégories hommes/femmes , catégories normatives et aliénantes. Dans ces conditions, le fait d’être lesbienne, c’est-à-dire hors-la-loi de la structure hétérosexuelle, aussi bien sociale que conceptuelle, est comme une brèche, une fissure permettant enfin de penser ce qui est « toujours déjà là« .
- Le Corps lesbien – Monique Wittig
- « Pour Le Corps lesbien j’étais face à la nécessité d’écrire un livre entièrement lesbien dans sa thématique, son vocabulaire et sa texture, un livre lesbien du début à la fin, de la première à la quatrième de couverture. Je me trouvais par conséquent devant une double béance : celle de la page blanche que doivent affronter tous les écrivains lorsqu’ils commencent un livre, et une autre de nature différente : il n’existait aucun livre de ce genre. Jamais je n’ai relevé un défi aussi radical. Pouvais-je tenter cela ? En étais-je seulement capable ? Et quel serait alors ce livre ? J’ai gardé le manuscrit six mois dans un tiroir avant de le donner à mon éditeur. » Monique Wittig
Romans
- L’Adultère ingénue – Natalie Clifford Barney
- « Roman moderniste, roman à clefs, roman épistolaire, roman-journal intime, et l’un des premiers romans lesbiens, c’est ainsi qu’apparaît L’Adultère ingénue. Quand elle écrivit en 1912 cette Étude d’une passion, Natalie Clifford Barney avait 36 ans : la légende de l’Amazone était en train d’éclore. Ici est raconté dans les moindres détails le choc amoureux entre deux femmes entraînant une métamorphose de la personnalité qui nous plonge au cœur des rouages et des secrets de l’amour homosexuel. Jamais auparavant ce vertige n’avait été décrit avec une telle précision. En outre, afin de déstabiliser le lecteur et déjouer tout rythme établi, l’auteure y greffe plusieurs lettres authentiques échangées entre elle et Elisabeth de Gramont. Miss Barney n’a pas peur de dire l’amour charnel, impudique, entre deux femmes. Pour cette raison peut-être le roman était-il resté inédit. Il était temps de lui donner la place qu’il mérite. »
- Le coeur synthétique – Chloé Delaume
- « Après une rupture, Adélaïde, 46 ans, vit avec difficulté son célibat tout en culpabilisant de ne pas gérer sa solitude comme une véritable féministe. Elle tente d’oublier sa détresse via son travail dans une grande maison d’édition ou en sortant avec ses amies. Un roman sur les difficultés d’une quadragénaire résolue face aux statistiques qui voudraient la condamner à rester seule. »
- Les désordres amoureux – Marie Demers
- « Les amis qu’on fréquente pour s’étourdir, l’alcool au dépanneur du coin pour les chimères, les baises d’un soir pour oublier la solitude un soir, les baises de plusieurs soirs pour oublier la solitude plusieurs soirs. Peut-être que je préfère être trop défectueuse pour l’amour que de consentir à un amour défectueux. Marianne cumule les échecs amoureux, les ambitions impossibles et les illusions confortables. Mais pourquoi c’est si difficile pour elle ? Est-ce qu’on est toujours responsable de ses désordres ? Un roman savamment déconstruit qui se lit d’une traite. »
- Les argonautes – Maggie Nelson
- « Dans ce récit en fragments ciselés, Maggie Nelson raconte l’amour fou, le sexe, la grossesse, la famille, le travail, l’écriture. L’accouchement. La mort. Ce que c’est que de prendre soin. Et comment, sans l’amour, on tombe en morceaux. Mi-essai, mi-autofiction, voici un livre à la fois amusant et indigné, souvent emporté. Nelson nous y présente ses mères spirituelles, celles qui lui ont appris à vivre. Au fil de ses lectures, elle nous emmène à la plage en Floride, au cabaret burlesque, à l’université à New York, de chambre d’hôtel en chambre de soins palliatifs, au bureau du shérif en Californie et à la très kitsch chapelle Hollywood… Et surtout, elle s’assure que nous ne verrons plus jamais de la même façon le mystère de la fabrication d’un corps par un autre. »
- Loveless – Alice Oseman (roman jeunesse)
- « Malgré son côté romantique, Georgia n’a jamais été amoureuse. Tandis qu’elle rentre à l’université avec Pip et Jason, ses meilleurs amis, elle compte bien trouver une stratégie pour y remédier. Elle rencontre alors sa nouvelle colocataire très extravertie et obtient une place à la Shakespeare Society. Mais ses plans ne se déroulent pas comme prévu. »
- Monsieur Vénus – Rachilde (1884)
- « Raoule de Vérande, l’alter ego de l’auteur, est une jeune femme narcissique issue de la noblesse qui rejette les valeurs traditionnelles. Elle refuse la domination et se genre au masculin. Elle tombe amoureuse d’un fleuriste et fait de lui sa maîtresse. Ce faisant, elle crée une nouvelle configuration amoureuse dans laquelle l’homme devient la femme du couple. »
- Les Guérillères – Monique Wittig
- « Depuis qu’il y a des hommes et qu’ils pensent, ils ont chacun écrit l’histoire dans leur langage : au masculin. Si les mots qualifiés sont de genre différents, l’adjectif se met au masculin pluriel (Grévisse). Les Guérillères s’écrivent comme sujet collectif à la troisième personne du féminin pluriel. Dans les lacunes des textes magistraux qu’on nous a donnés à lire jusqu’ici, les bribes d’un autre texte apparaissent, le négatif ou plutôt l’envers des premiers, dévoilant soudain une force et une violence que de longs siècles d’oppression ont rendu explosives. »
Bandes dessinées
- C’est quoi l’amour ?– Lucile de Pesloüan et Geneviève Darling (BD jeunesse)
- « L’amour est un sentiment plus grand que nature. Dans ce livre, vous ne trouverez ni la recette du grand amour, ni des coeurs à toutes les pages, encore moins une définition de l’amour. Mais vous trouverez des réponses, celles qui vous conviennent, et des déclarations d’amour, celles qui vous ressemblent. »
- J’aime les filles – Obom
- « Diane Obomsawin (Obom) a un talent de conteuse tout à fait remarquable : son dessin, sa perspective sur les choses de la vie, donnent à ses récits une tendresse, une poésie uniques. Elle a demandé à ses amies, qui comme elle, aiment les filles, quel a été le moment de l’étincelle. On retrouve ici dix récits de dix amies. L’histoire toujours différente du premier amour, du premier baiser, de ce premier moment où elles se sont rendues compte, le cœur battant, qu’elles aimaient les filles. L’art de Obom fait que tout le monde s’y retrouve, peu importe l’orientation sexuelle. Elle parle de cette peur du rejet, de cette passion, de cette confusion des sentiments, que chacun connaît. Le titre, bien sûr, est un clin d’œil à la célèbre chanson de Jacques Dutronc. »
- Baiser après #Metoo : lettres à nos amants foireux – Ovidie et Diglee
- « Sous la forme épistolaire, un constat sur l’évolution de la sexualité hétérosexuelle en matière de consentement, de respect et de fantasme depuis le mouvement #Metoo. L’autrice appelle à inventer une nouvelle sexualité, libérée du poids de la performance et des diktats, qu’ils soient masculins ou féminins. »
- Corps sonores – Julie Maroh
- « 21 histoires se déroulant à Montréal racontent les différentes étapes d’une relation amoureuse, du flirt à la rupture, en passant par les rendez-vous et la vie commune. »
- La zone de l’amitié : Guide des rapports non sexuels et harmonieux entre hétéros de bonne volonté – Val-Bleu
- « Lors d’une fête bien arrosée, deux filles discutent d’un sujet en apparence banal: est-ce que les hommes et les femmes peuvent être amis ou est-ce que le désir vient toujours tout corrompre ? Comment faire pour ne pas considérer une personne du sexe opposé comme amoureuse potentielle ? Et si l’attirance sexuelle est parfois inévitable, est-il possible de la surmonter ? Rapidement, tous les convives sautent dans la mêlée pour ajouter leur grain de sel. La lapine, la troubadour, la vieille fille frustrée, le gros macho, le timide… Une joyeuse bande d’effrontés qui tenteront de vider la question à coups d’arguments, d’anecdotes, d’injures, de clopes et d’alcool. Et la fête tourne au vinaigre… »
Manga
- Solitude d’un autre genre – Kabi Nagata et Karyn Nishimura-Poupée
- « Un récit introspectif et sans faux-semblant sur le mal-être et la découverte de soi. Voilà, à 28 ans, sans expérience sexuelle ou de couple, en pleine journée du mois de juin, je me retrouve avec une prostituée. Pendant dix ans, j’ai traversé solitude, souffrance, troubles alimentaires, et pas à pas j’ai cherché qui j’étais et comment je pouvais être moi-même. »
Podcasts
- Le coeur sur la table – Victoire Tuaillon
- « Parce que s’aimer est l’une des façons de faire la révolution. Une série d’épisodes par Victoire Tuaillon pour réinventer nos relations amoureuses, nos liens avec nos ami·e·s, nos parent·e·s et nos amant·e·s. »
- Paul et le polyamour, une vie érotique – Victoire Tuaillon et Pauline Verduzier
- « Pendant une heure de conversation, des femmes et quelques hommes parlent de ce qu’il se passe dans leur chambre, mais aussi dans leur tête, leurs corps et le monde autour d’eux. Ce qui les excite et les anime. Ils et elles racontent les interdits parentaux, la découverte du porno, l’initiation aux pratiques SM, la religion, le sang, les fluides, le strip-tease, les normes de la masculinité, la sexualisation des femmes dès l’enfance, le plaisir, les sextoys, les mensonges sur le plaisir féminin et le plaisir masculin. Leurs vérités. L’une d’elles gagne de l’argent en montrant son corps nu et en faisant croire aux hommes qu’elle les aime. Une autre se passionne pour l’art du bondage japonais. Une autre encore a tout quitté pour refaire sa vie sexuelle. Un homme a du désir pour d’autres hommes. Un autre adore l’éjaculation féminine. Certains se font pénétrer par leurs amantes. Tous pensent qu’en parlant de leur vie érotique, ils partagent bien plus qu’une simple histoire de sexe. Les entretiens des 10 premiers titres de cette collection La vie sexuelle des Français.e.s ont été menés par Victoire Tuaillon et Pauline Verduzier. »
Désir et érotisme
- Le carnet écarlate : Fragments érotiques lesbiens – Anne Archet (Dessins de Mélanie Baillairgé)
- « Vedette anarcha-féministe du wild wild web, Anne Archet fait son entrée officielle dans la littérature papier avec ce recueil joyeux et sans complexe. À la fois torride et tendre, cruel et hilarant, Le carnet écarlate réunit des centaines d’aphorismes et microrécits sulfureux mettant en scène l’érotisme lesbien sous toutes ses formes. Un livre cochon et féministe qui vous fera rire aux éclats, pour un public large (d’esprit). »
- Perdre haleine : Phrase autoérotique – Anne Archet (Dessins de Arielle Galarneau)
- « Avec Perdre haleine, l’inimitable Anne Archet vous convie à une séance d’autoérotisme littéraire, une ode jubilatoire et irrévérencieuse à la masturbation féminine, de la lente montée du désir en passant par les savantes mécaniques de l’excitation, le troublant plateau des fantasmes jusqu’à la grande explosion orgasmique et sa résolution. Entrez dans une phrase longue de 26 000 mots à lire d’une seule main et d’un seul souffle, une traversée de toutes les déclinaisons du plaisir intime, cet acte de liberté, de gratuité et d’amour-propre, où l’on n’est jamais si bien servie que par soi-même: ses doigts, ses peluches, son ameublement, son lubrifiant et ses projections intérieures les plus déraisonnables. »
- Masturbation – Lucile Bellan (Illustrations de Petite Bohème)
- « Après une introduction sur les sexes et la connaissance des corps, ce guide propose de découvrir vingt masturbations sur le sexe féminin puis vingt autres à pratiquer à deux. L’auteure décrit dix modèles de sextoys, notamment leurs aspects positifs et négatifs, leur utilisation et leur nettoyage. »
- Obscénica : Textes érotiques et grotesques – Hilda Hilst (Illustrations d’André da Loba)
- Après que Josette avait joui une dizaine de fois entre les merles, les mousses et les alcools les plus fins qui me coûtaient la peau des fesses, elle se levait avec prestance, Spartacus avant la défaite finale, naturellement. J’allais derrière elle, aveuglé mais encore assoiffé. Autrice d’une œuvre éclectique et transgressive, Hilda Hilst est une figure incontournable de la littérature brésilienne du XXe siècle. De 1990 à 1992, elle décide de s’amuser en écrivant des textes érotiques d’une drôlerie burlesque. Cette anthologie rassemble l’essentiel de ces textes, accompagnés des illustrations luxuriantes d’André da Loba, artiste portugais célébré mondialement. Sarcastique et provocante, Obscénica nous donne à voir la lucidité obscène d’une écrivaine furieusement libre.
- Libres ! Manifeste pour s’affranchir des diktats sexuels – Ovidie et Diglee
- « La seule certitude qu’il nous reste en matière de sexe : nous sommes les seules décisionnaires de ce que nous faisons de notre corps et rien ni personne ne devrait jamais nous dicter notre conduite. » Ovidie
- KINK : Initiation poétique au BDSM – Pascale St-Onge et Frédéric Sasseville-Painchaud
- « Dans KINK, ces deux adeptes du BDSM lèvent le rideau sur leur histoire et vous invitent à entrer dans le jeu. Exploration sensible et poétique vue sous l’angle du consentement, KINK démystifie des pratiques méconnues pour entrer au coeur de notre rapport au pouvoir, à la sexualité et au fantasme. »
- Les deuxièmes – Zviane
- « Un homme et une femme sont en vacances dans un chalet qui n’est pas le leur, dans un pays qui n’est pas le leur. Ils sont confinés à l’intérieur à cause de la pluie, ils ne savent même pas quelle heure il est. Comme par l’embrasure d’une porte, nous sommes témoins du temps suspendu, du bruissement de la pluie dans la forêt, du goût de la sueur séchée sur leur peau, des mots amoureux qu’ils se chuchotent, mais qui cachent autre chose: dans cette limite floue entre ce qui est un jeu et ce qui ne l’est pas peut se dissimuler une bataille sans merci entre le rationnel et l’irrationnel. »