Bandes dessinées féministes

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Autofictions et autobiographies

  • La méduse, Boum
    • « Odette a une méduse dans l’œil, qu’elle seule peut voir. Une méduse qui se multiplie. »
  • Occupez-vous des chats, j’pars!, Iris
    • « Iris a pas mal bourlingué, trimballant sa valise – toujours trop lourde – d’une ville à l’autre. Dans ce livre, on la suit en France, en Belgique, en Russie et au Japon. Chaque voyage procure son lot de moments loufoques, de découvertes culinaires, de rencontres inoubliables, mais aussi d’angoisse et de solitude. Parce que même si l’idée de partir à l’autre bout du monde semble souvent séduisante, tel un remède pour soulager n’importe quel chagrin, les voyages sont rarement de tout repos ! Amalgamant des fanzines composés il y a quelques années à de nouvelles pages, Iris jette un regard tantôt amusé, tantôt bienveillant, sur ses souvenirs. Occupez-vous des chats, j’pars est un recueil d’histoires au charme irrésistible. »
  • Corps vivante, Julie Delporte
    • « En 1990, Julie Delporte n’a encore jamais vu de butch, mais sa tante préférée chasse et fume le cigare. Presque vingt ans plus tard, elle publie un livre sur Tove Jansson dans lequel elle raconte avec joie que cette artiste finlandaise est la première femme à qui elle s’identifie, seulement elle était lesbienne et pas Julie. À 35 ans, après avoir surligné de toutes les couleurs son exemplaire de La pensée straight de Monique Wittig, Julie Delporte arrête de porter des robes et prend son avenir en main. »
  • Je pense que j’en aurai pas, Catherine Gauthier
    • « Sous la forme d’une autofiction, à la fois roman graphique et journal intime, l’autrice aborde l’absence de maternité : un sujet épineux, empreint d’émotivité, qu’elle traite avec prudence, respect et sensibilité. Une introspection illustrée qui laisse place à l’interprétation et au questionnement. Chaque chapitre est entrecoupé de témoignages d’autres femmes qui expliquent pourquoi elles n’ont pas eu d’enfant. Des parenthèses dans le récit, comme autant de pistes à explorer. L’autrice aborde aussi l’épuisement, ou la dépression, qui peut influencer la décision d’une femme sur le fait de vouloir devenir mère. Un autre sujet délicat quelle aborde avec doigté. »
  • Melody, Sylvie Rancourt
    • « En 1980, Sylvie Rancourt et son petit ami quittent le nord du Québec pour s’installer à Montréal. N’ayant pas reçu d’éducation ou de formation formelle, ils ont eu du mal à trouver un emploi, si bien que Sylvie Rancourt a commencé à danser dans des clubs de strip-tease. Ces expériences constituent l’ossature de la première bande dessinée autobiographique, Melody, que Sylvie Rancourt écrit, dessine et distribue à partir de 1985. » … « Dans les premiers numéro, je me suis basé sur ma vie de danseuse mais j’ai omis de dire des choses que j’avais honte. Donc aujourd’hui je fais la correction ici pour dire la vérité même si c’est gênant. »

Biographies

  • Culottées : Des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent T.1, Pénélope Bagieu
    • « Guerrière apache ou sirène hollywoodienne, gardienne de phare ou créatrice de trolls, gynécologue ou impératrice, les Culottées ont fait voler en éclats les préjugés. Quinze portraits de femmes qui ont inventé leur destin. »
  • Culottées : Des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent T.2, Pénélope Bagieu
    • « Rappeuse afghane ou astronaute, reine des bandits ou volcanologue, inventrice ou journaliste d’investigation, les Culottées ne renoncent jamais. Quinze nouveaux portraits de femmes qui ont bravé tous les obstacles pour mener la vie de leur choix. »
  • Céleste T.1 : Bien sûr, monsieur Proust, Chloé Cruchaudet
    • « Portrait de Céleste Albaret (1891-1984), gouvernante de Marcel Proust et parfois secrétaire à laquelle il dicte son oeuvre. Il met en lumière la particularité de leur lien et la construction d’un monument de la littérature ainsi que les multiples facettes et aspérités de l’écrivain. »
  • Leda Rafanelli : la gitane anarchiste, Luca De Santis, Sara Colaone et Francesco Satta
    • « Féministe, anarchiste, musulmane, individualiste, femme de lettres, chiromancienne, partisane de l’amour libre, athée, pacifiste, idolâtre… Leda Rafanelli n’est pas à un paradoxe près… Et s’en fiche éperdument ! Née en 1880, Leda meurt en 1971. Elle aura vécu mille vies en une. »
  • Noire : la vie méconnue de Claudette Colvin, Emilie Plateau & Tania Montaigne
    • « Neuf mois avant Rosa Parks, l’histoire de Claudette Colvin, jeune adolescente noire, qui a refusé de se lever dans le bus le 2 mars 1955. Elle était alors âgée de 15 ans. Après avoir été jetée en prison, elle décide d’attaquer la ville et de plaider non coupable. C’est le début d’un itinéraire qui la mènera de la lutte à l’oubli. »
  • Camille Claudel, Monica Foggia & Martina Marcatori
    • « Cette bande dessinée retrace le destin tragique de Camille Claudel. Elle s’installe à Paris à la fin du XIXe siècle afin de devenir sculptrice. Elle entre à l’Académie Colarossi puis à l’atelier d’Auguste Rodin. Elle devient alors sa muse et son amante. Cependant, leur relation se détériore et la jeune femme ne parvient pas à se faire une place dans le monde des arts. Elle sombre dans la folie. »

Enjeux d’appartenance raciale

  • Khiêm : Terres maternelles, Djibril Morissette-Phan & Yasmine Phan-Morissette
    • « L’histoire familiale d’une jeune métissée québécoise lève le voile sur la nature mouvante et complexe de l’identité à travers trois vies de femmes, trois récits bouleversants : jeunesse de la grand-mère au Vietnam dans les années 40 et 50, fuite de la mère au Canada à l’âge de 15 ans en 1979 et vie en hybride de la fille au Québec en 1996.Le fil de l’histoire se tisse pour raconter la douleur, la force et la résilience avec chaque génération se positionnant du mieux qu’elle le peut au sein d’une société qui la transforme. »
  • Banana Girl : jaune à l’extérieur, blanche à l’intérieur, Kei Lam
    • « Kei a grandi en France, partagée entre deux cultures : les dim sum et le camembert, la fête de la Lune et l’Épiphanie, le baume du tigre et l’eau bénite… La vie n’est pas toujours simple pour une petite Chinoise à Paris, mais peu à peu elle se forge une identité faite de ces références multiples. Aujourd’hui, Kei revendique son métissage culturel et assume joyeusement l’étiquette de banane, jaune à l’extérieur et blanche à l’intérieur… »
  • Blanc autour, Wilfrid Lupano, Stéphane Fert et Joanie DiMartino
    • « 1832. Canterbury, Etats-Unis. Une école fait rempart contre l’ordre blanc. »

Enjeux féministes

  • Il est où le patron ? Chroniques de paysannes, Maud Bénézit & Les paysannes en polaire
    • « Dans un village de moyenne montagne, la vie de trois paysannes pendant une saison agricole, notamment face au sexisme lié à leur profession. Jo, jeune diplômée, s’installe dans une ferme caprine. Anouk, ancienne citadine, est apicultrice depuis cinq ans. Coline, mariée et mère, a repris la ferme de ses parents. Elles se lient d’amitié après leur rencontre au marché et s’entraident. »
  • Re-sisters, Jeanne Burgart Goutal & Aurore Chapon
    • « Un roman graphique écoféministe situé en 2030, dans une société où la course au profit reste d’actualité. Entre épuisement des ressources, accroissement des inégalités et restriction des libertés, cette fiction philosophique montre l’importance pour l’humanité de se réinventer et présente les apports théoriques qui font la richesse du mouvement écoféministe. »
  • Nos mutineries, Eve Cambreleng & Blanche Sabbah
    • « Cet album propose une riposte aux principaux arguments antiféministes. »
  • Moi aussi je voulais l’emporter, Julie Delporte
    • « À quel âge ai-je commencé à me sentir flouée d’être une fille? C’est autour de cette interrogation initiale que s’articule Moi aussi je voulais l’emporter, réflexion personnelle sur le genre qui devient au fil des pages un véritable récit d’apprentissage féministe. Inspirée par la figure de Tove Jansson, créatrice des Moomins à laquelle devait d’abord être consacré l’ouvrage, Julie Delporte se remet ici en question en tant que femme, tout en s’interrogeant sur la place qu’occupent celles-ci dans le monde. Avec une sincérité désarmante, elle expose ses doutes et ses craintes et tente de leur donner un sens. Moi aussi je voulais l’emporter est un essai autobiographique où l’intime entre en résonance avec le social. Porté par le dessin lumineux de Delporte, le livre trouve son équilibre quelque part entre la douceur et la douleur. »
  • Libres !: manifeste pour s’affranchir des diktats sexuels, Diglee, Ovidie et Anne-Claire Thibaut-Jouvray
    • « La seule certitude qu’il nous reste en matière de sexe : nous sommes les seules décisionnaires de ce que nous faisons de notre corps et rien ni personne ne devrait jamais nous dicter notre conduite. » – Ovidie
  • Fantastic Plotte, Julie Doucet
    • « Fantastic Plotte reprend les toutes premières bandes dessinées de Julie Doucet autopubliées entre 1987 et 1990 dans le fanzine Dirty Plotte qui allait la rendre célèbre. La plupart de ces planches sont inédites et permettent de juger de l’incroyable force de ces bandes, à la fois crues et imaginatives, dessinées avec un grand talent alors que l’auteure en est encore à ses débuts. Les fanzines sont repris dans la langue d’origine, qui variait du français à l’anglais, selon les parutions. Tous les textes sont traduits dans la deuxième partie du volume. »
  • Super cyprine, Tess Kinski
    • « Après le baccalauréat, Cyprine débute des études de médecine à Dijon. Mais la jeune fille est victime d’un mal qui lui gâche le quotidien. Corrosive, sa cyprine envoie tous les garçons avec qui elle a des relations à l’hôpital. Pour échapper à ce secret, elle s’installe à Pigalle où elle devient barmaid dans un cabaret. Elle découvre alors le fléau du harcèlement de rue. »
  • Becoming Rosie, Shreyas R. Krishnan
    • « Comment une affiche diffusée pendant la guerre, représentant une ouvrière anonyme, a-t-elle pu devenir un symbole mondial de l’émancipation féminine ? En croisant l’histoire de Rosie la Riveteuse avec les théories de Judith Butler sur la performativité du genre, Devenir Rosie s’intéresse à la manière dont le tissu social a été redessiné après la Seconde Guerre mondiale. »
  • Et à la fin, ils meurent: la sale vérité sur les contes de fées, Lou Lubie
    • « Une bande dessinée qui présente, sous forme humoristique, les contes classiques et les idées qu’ils véhiculent : violence, sexisme, racisme, entre autres. »
  • Commando culotte, Mirion Malle
    • « Quelles places ont les femmes dans les blockbusters et les séries télé ? Quel est l’impact sur notre société ? Voilà les questions auxquelles répond commando culotte avec pédagogie mais aussi humour et légèreté, alternant critiques et déconstruction de mythes sexistes comme les filles n’ont pas d’humour, la friendzone, le maquillage c’est nul et c’est pour les filles, les flingues c’est cool et c’est pour les garçons, et bien d’autres. »
  • Confessions d’une femme normale, Éloïse Marseille
    • « Dans Confessions d’une femme normale, l’autrice montréalaise remonte le fil de ses tribulations dans le but de terrasser la honte qui lui colle au corps depuis l’enfance dès qu’il est question de sexe. D’une remarquable franchise, ce premier livre est un plaidoyer pour une sexualité décomplexée et sans tabous. »
  • Femme, vie, liberté, Marjane Satrapi (dir.)
    • « Avoir vingt ans en Iran et mourir pour le droit des femmes Le 16 septembre 2022, en Iran, Mahsa Amini succombe aux coups de la police des mœurs parce qu’elle n’avait pas «bien» porté son voile. Son décès soulève une vague de protestations dans l’ensemble du pays, qui se transforme en un mouvement féministe sans précédent. Marjane Satrapi a réuni trois spécialistes: Farid Vahid, politologue, Jean-Pierre Perrin, grand reporter, Abbas Milani, historien, et dix-sept des plus grands talents de la bande dessinée pour raconter cet événement majeur pour l’Iran, et pour nous toutes et nous tous. »
  • Il fallait que je vous le dise, Martin Winckler & Aude Mermilliod
    • « J’avais 24 ans. C’était mon choix. Un choix que je n’ai jamais regretté depuis. Cela ne veut pas dire que ça a été facile. J’ai été bouleversée par cette décision, et très seule face à des émotions que je ne m’expliquais pas. Des années plus tard, j’ai décidé d’écrire tout cela. De dire toutes ces choses que l’on garde silencieuses, dans l’espoir que mon témoignage sera utile et rassurant pour d’autres. »Il fallait que je vous le dise est un récit à deux voix dans lequel le parcours personnel de l’autrice rejoint le parcours du médecin et romancier Martin Winckler, autour d’un sujet encore largement tabou : l’avortement.
  • Le choeur des femmes, Martin Winckler & Aude Mermilliod
    • « Jean Atwood est en fin d’internat à l’hôpital et vise un poste de chef de clinique en chirurgie gynécologique. Elle est envoyée dans un service consacré à la médecine des femmes, dirigé par le docteur Franz Karma. La rencontre entre ces médecins ne ressemble pas à ce que Jean avait imaginé. »

Relations amoureuses et interpersonnelles

  • La fille dans l’écran, Lou Lubie & Manon Desveaux
    • « Coline vit en France et rêve de devenir illustratrice. En quête d’inspiration, elle contacte Marley, une photographe installée au Québec qui a abandonné sa passion au profit d’une vie sociale qui évolue principalement autour des cercles de son amoureux, et d’un emploi dans un café. Ces deux jeunes femmes que tout oppose vont tisser, à force de courriels et de textos, un lien troublant. Écrite à quatre mains, cette bande dessinée évoque la distance et le décalage horaire, mais aussi une réflexion sur les communications à l’ère hyper moderne, de la façon dont elles rapprochent les gens éloignés les uns des autres et dont elles éloignent ceux qui sont proches. »
  • Assignée garçon : Ambiance trans de feu, Sophie Labelle
    • « Cette bande dessinée tirée du webcomic à succès Assignée garçon met en scène Stéphie, une jeune fille transgenre qui navigue à travers sa première histoire d’amour, ses querelles avec ses camarades d’école et sa relation avec son père. Heureusement, Ciel est là pour la suivre dans ses mésaventures. Le duo apprend à se découvrir et à se célébrer tout en nous offrant des réflexions sur les réalités des personnes trans et queer. Une bande dessinée jeunesse réfléchie et émouvante où les jeunes trans et non conformes dans le genre, et les autres, pourront se reconnaître. »
  • Adieu triste amour, Mirion Malle
    • « Un jour, Cléo réalise qu’elle ne connaît pas vraiment la personne avec qui elle partage sa vie. Comment continuer à aimer quelqu’un en qui on n’a plus confiance? Jeune autrice de bandes dessinées qui a quitté la France pour s’installer Montréal avec son amoureux, elle se retrouve alors perdue, et essaie de répondre à cette question: rester et essayer, ou partir et se trouver? Adieu triste amour est un livre de printemps, de soleil qui revient, un livre dans lequel, après avoir été réveillé·e par le grand froid, on se laisse aller la douceur de la nature qui renaît. »
  • Amours croisées, Laura Nsafou & Camélia Blandeau
    • « Récit de l’histoire d’amour entre Yari, une femme monogame convaincue, et Hidde, un homme polyamoureux. »
  • Les sentiments du prince Charles, Liv Strömquist
    • « Bande dessinée militante qui alterne fiction et analyse documentée et met à mal les idées reçues sur la relation amoureuse en soulignant que cette dernière n’est qu’une cage fabriquée par les hommes pour maintenir les femmes dans un état de dépendance et de soumission. Cet album est un appel à la prise de conscience et à la libération. »
  • Dans un rayon de soleil, Tillie Walden
    • « Une odyssée amoureuse dans un univers fascinantAux confins de l’espace, Mia s’engage sur un vaisseau dont l’équipage restaure des structures architecturales du passé. Alors qu’elle semble y trouver une nouvelle famille, ses souvenirs refont surface : cinq ans auparavant, elle a rencontré Grace au pensionnat et en est tombée éperdument amoureuse… »

Santé mentale

  • Jane, le renard et moi, Fanny Britt & Isabelle Arsenault
    • « Hélène est victime de harcèlement et d’intimidation à son école. Elle trouve alors refuge dans le monde de Jane Eyre, le premier roman de Charlotte Brontë… »
  • Je prends feu trop souvent, Charlotte Gosselin
    • « Ce premier roman graphique exprime l’hypersensibilité qui accompagne la maladie au quotidien. À l’aide d’images et de poésie, on suit la trajectoire d’une jeune femme aux prises avec un feu qui la consume trop souvent. Au fil des pages se dévoile une forme de beauté derrière le drame, à travers les amitiés (notamment entre les patients) et la relation que le personnage entretient avec elle-même. La psychiatrie est un monde méconnu dans lequel les patients partagent une solitude et un mal-être qui, lorsque raconté de manière sensible, peut être ressenti de tous. Un livre intime et important, magnifiquement illustré par l’autrice. »
  • C’est comme ça que je disparais, Mirion Malle
    • « La première fois où j’ai eu le goût de mourir, j’avais genre euh 12 ans ? Mais ça compte pas, ça compte pas celle-là. Entre un emploi qui lui prend tout son temps et une dépression qui la paralyse, Clara est incapable de terminer le recueil de poésie sur lequel elle travaille. Ses amies tentent de l’aider. Mais ce n’est pas toujours simple de s’ouvrir aux autres et d’expliquer ce que c’est, ce vide qui remplit tout. C’est comme ça que je disparais est le premier récit de fiction signé par Mirion Malle. »
  • Symptômes, Catherine Ocelot
    • « Dans cette quatrième bande dessinée, Catherine Ocelot s’interroge sur les empreintes laissées par les mots, sur ce qui rend malade et ce qui guérit, sur la nature profonde de chaque individu et sur la manière de tendre l’oreille à cette petite voix que l’on tait trop souvent. Comme des plantes qui s’enlacent dans une serre, les récits de Symptômes s’entrecroisent et s’imbriquent les uns dans les autres pour exposer les liens qui nous unissent, mais aussi la façon dont les relations, qu’elles soient toxiques ou saines, se répercutent sur notre corps et notre esprit. Et si des fils invisibles nous reliaient pour toujours à ceux qui ont joué un rôle dans notre vie? La finesse des dialogues et du dessin transmettent aux lectrices et aux lecteurs toutes les émotions et réflexions, tantôt drôles, tantôt poétiques, qui émaillent le livre. Symptômes, un peu à la façon d’un rêve éveillé, explore nos mouvements intérieurs, ce qui nous transforme. »
  • Vous avez détruit la beauté du monde, Christian Quesnel, Patrice Corriveau, Isabelle Perreault et André Cellard
    • « Vous avez détruit la beauté du monde sont les derniers mots prononcés par la poétesse Huguette Gaulin avant qu’elle ne s’immole sur la place publique, à Montréal, le 4 juin 1972. C’est aussi le titre de cette bande dessinée qui aborde d’une manière originale un sujet délicat : l’histoire du suicide. Cet ouvrage est inspiré par la découverte, dans le greffe de la paix du Québec, de plus de 20 000 dossiers du coroner pour lequel celui-ci avait conclu à un décès par suicide sur le territoire de la province de 1763 à 1986. Ces enquêtes, qui cherchent à déterminer les causes et circonstances des décès, contiennent des descriptions, des témoignages et, à partir du 20e siècle, des photographies de scènes de suicide. Ces traces permettent, entre autres, de reconstituer la dernière image, l’ultime impression, parfois soigneusement élaborée, que le suicidé a cherché à laisser au monde des vivants. »
  • Le meilleur a été découvert loin d’ici, Mélodie Vachon Boucher
    • « Afin de se plonger dans l’écriture de son livre, Mélodie se retire quelques jours dans une abbaye loin de toutes distractions urbaines. Dans cet écrin de silence, elle ouvre les portes de son propre cimetière pour marcher entre les histoires de son avant. Elle y caresse quelques souvenirs et regarde de loin certains autres. Ce retrait du monde la poussera à sonder ses sentiments, ses envies. À apprivoiser ses peurs, à revenir sur certaines blessures et à apprendre à faire le deuil de certains pans de sa vie qu’elle croyait réglés. Le meilleur a été découvert loin d’ici est une oeuvre touchante qui confirme le talent et la voix unique de Mélodie Vachon Boucher. « 

Le travail du care

Temps de lecture : 3 minutes


Comme nous l’avons vu précédemment, le care renvoie au fait de prendre soin de. Il s’agit à la fois d’une disposition socialement acquise, d’une éthique, mais également d’une pluralité de travails, rémunérés ou non, tels que :

  • les métiers de soin : aides-soignant·es, infirmières et infirmiers, médecins
  • les métiers d’aide au quotidien : auxiliaires de vie, assistant·es de service social
  • les métiers de l’éducation : éducatrices et éducateurs, enseignant·es
  • les métiers indispensables : caissières et caissiers, agent·es d’entretien, éboueuses et éboueurs
  • le travail domestique : tâches ménagères, éducation des enfants, charge émotionnelle

Pascale Molinier, dont les recherches s’articulent autour du travail du care, insiste sur la manière dont ces emplois et occupations sont nécessaires tant au fonctionnement de la société qu’à la réalisation de tâches perçues comme légitimes et valorisées socialement. Suite à la pandémie de COVID-19, nous savons à quel point c’est vrai et à quel point c’est important.

Qui plus est, il existe une hiérarchie au sein même des professions liées au care : « le sale boulot, plus largement les activités qui sont les moins spécialisées, celles que tout le monde pourrait faire, continuent d’être l’objet d’une lutte quotidienne entre les personnels professionnalisés et ceux qui le sont moins » ; ce faisant, « cette lutte pour ne pas faire et faire faire s’inscrit dans le prolongement des antagonismes domestiques entre les tâches nobles du care, comme l’éducation ou le soin, et les tâches éreintantes de nettoyage ou de ménage » (Molinier 2013, 154-155). Qu’est-ce à dire ? La hiérarchie au sein des métiers du care n’est pas seulement symbolique, elle s’exprime également par l’appartenance sociale des personnes qui les occupent. S’ils sont principalement occupés par des femmes, plus on descend dans la hiérarchie, plus on retrouve de femmes marginalisées et subalternes – généralement pauvres, racisées, migrantes.

Le travail d’Evelyn Nakano-Glenn est très parlant à ce sujet. En fournissant une analyse historique du travail reproductif aux États-Unis, c’est-à-dire du travail ménager et de soin aux enfants, elle souligne « la manière dont le privilège de la blanchité transcende les classes sociales (2018, 32) et dont les oppressions raciales façonnent l’organisation de la reproduction » (Damois 2021, 5) ; ce qui lui permet de développer le concept de « division raciale du travail » (2018, 28). Il apparait alors important pour les femmes blanches de réfléchir à leur responsabilité dans cette oppression structurelle. L’analyse de Jules Falquet permet également de mettre en lumière la division internationale du travail de reproduction, ainsi que les responsabilités des institutions nationales et internationales.

Quelles conséquences en tirer, pour les luttes féministes ? Nous avons besoin d’une meilleure compréhension des positionnalités de chacun·e et de la manière dont elles affectent nos trajectoires sociales. Car, comme je l’ai écrit ailleurs, « sans réflexion […] intersectionnelle, il demeure impossible de résister à l’exploitation puisqu’il est impensable de faire front commun » (Damois 2021, 5).


Alexia Damois. 2021. « Les luttes féministes : pour qui & avec qui ? ». Travail réalisé dans le cadre du cours FEM6000 : Théories féministes, des genres et des sexualités. Université de Montréal.

Evelyn Nakano-Glenn. 2018. « De la servitude au travail de service : les continuités historiques de la division raciale du travail reproductif payé ». Dans Elsa Dorlin (dir) Sexe, race, classe, pour une épistémologie de la domination. Paris : Presses Universitaires de France.

Jules Falquet. 2018. « La règle du jeu. Repenser la co-formation des rapports sociaux de sexe, de classe et de « race » dans la mondialisation néolibérale ». Dans Elsa Dorlin (dir) Sexe, race, classe, pour une épistémologie de la domination. Paris : Presses Universitaires de France.

Pascale Molinier. 2013. Le travail du care. Paris : La Dispute.

Continuum des violences

Temps de lecture : 5 minutes


En 1987, Liz Kelly publie un article devenu aujourd’hui incontournable, « The Continuum of Sexual Violence ». Cet article n’a été traduit en français qu’en 2019. Les éditrices de la revue l’ayant traduit ont d’ailleurs souligné deux choses importantes au sujet de cet article. D’abord, « il permet de saisir comment la recherche féministe des années 1970 et 1980 a insisté sur le lien entre différentes formes de violences et contribué à constituer, ce faisant, un sujet femme autour de l’expérience commune des violences de genre« . Par ailleurs, « les différences entre femmes, en termes de positions sociales, qu’elles soient de classes ou liées à la trajectoire migratoire réelle ou supposée, [apparaissent] peu dans cet article ». C’est pourquoi une relecture intersectionnelle du continuum a été nécessaire.

Les premières analyses du continuum des violences

Liz Kelly n’a techniquement pas été la première à adopter le terme de continuum pour parler des violences vécues par les femmes (principalement sexuelles). Ce terme était utilisé dans des cercles militants, notamment lors de conférences, mais il l’a également été par plusieurs universitaires, dont Lorenne Clark et Debra Lewis en 1977, Joseph Marolla et Diana Scully en 1979, Judith Herman puis Marie Leidig, en 1981. Leidig configure toutefois son continuum en fonction de la gravité perçue de la violence vécue – la violence domestique et l’inceste sont ainsi placés à l’extrémité du continuum. Cette approche est rejetée par Kelly.

Kelly a réalisé des entrevues auprès de soixante femmes hétérosexuelles (volontaires), puis en a reconduit quarante-huit, pour spécifier les violences vécues et les inscrire dans le parcours de vie des victimes. L’argument principal que défend la chercheuse est que « toutes les formes de violence sexuelle sont graves et ont des effets : la polarisation (« plus ou moins ») du continuum se rapporte uniquement à leur fréquence » (2019, 22). Elle émet également l’idée selon laquelle « certaines formes de violence sexuelle rencontrées par la plupart des femmes au cours de leur vie sont aussi celles qu’elles risquent de subir le plus fréquemment », sans compter que « les plus communes sont aussi les plus susceptibles d’être définies par les hommes comme des comportements acceptables, par exemple le fait de considérer le harcèlement sexuel comme un petit jeu ou juste une blague, et elles ont moins de chances d’être définies légalement comme des délits » (2019, 23).

Voici les chiffres de la fréquence des violences sexuelles subies par les femmes interrogées par Kelly :

Formes de violenceNombre de femmesPart de l’échantillon (%)
Harcèlement sexuel5693
Agression sexuelle5490
Pressions pour avoir un rapport sexuel5083
Abus sexuel4372
Appel téléphonique obscène (question posée à 37 répondantes)2568
Rapport sexuel contraint3863
Violence domestique3253
Exhibitionnisme3050
Viol3050
Inceste1322
(Kelly 1989, 27)

Ce que la chercheuse souligne, c’est que les violences ne sont alors pas définies par les femmes en terme de consentement et d’absence de consentement, mais plutôt en termes de choix, de pressions, de contrainte et d’usage de la force. Outre le continuum de fréquence, il existe donc un continuum de situations au sein des relations hétérosexuelles.

Par la suite, Isabelle Auclair a retravaillé le concept et a proposé de réfléchir à l’idée de « continuum des violences genrées », selon laquelle « les actes de violences sexuelles sont généralement l’aboutissement de l’accumulation de diverses formes de violences, notamment structurelles, et d’inégalités systémiques » (2016, 283-284). C’est d’ailleurs à elle que l’on doit la relecture intersectionnelle de ce concept dans les études féministes francophones, permettant de comprendre comment ces violences sont reconfigurées par les autres systèmes d’oppression et par les trajectoires de vie des femmes.

Les adaptations pyramidales du concept

Il existe aujourd’hui beaucoup d’outils pour comprendre la manière dont se mettent en place les violences de genre – je n’en propose ici que deux, mais d’autres, plus succincts, sont disponibles ailleurs. Un problème de lecture se pose malheureusement souvent, puisque la structure pyramidale peut donner l’idée d’une hiérarchisation des violences ; or, on sait maintenant que l’échelle de la gravité est rejetée par les théoriciennes féministes.

  • La pyramide des violences sexistes et sexuelles de HandsAway
  • La pyramide des violences sexuelles de l’Université d’Alberta

Pour en savoir plus


Isabelle Auclair. 2016. « Le continuum des violences genrées dans les trajectoires migratoires des Colombiennes en situation de refuge en Équateur ». Thèse de doctorat en anthropologie. Québec : Université Laval.

Judith Herman. 1981. Father-Daughter Incest. Cambridge : Harvard University Press.

Joseph Marolla et Scully Diana. 1979). « Rape and Psychiatric Vocabularies of Motive ». Dans Gender and Disordered Behaviour, Edith S. Gomberg et Violet Franks (dir.). New York : Brunner/Mazel.

Lorenne Clark et Debra Lewis. 1977. Rape: The Price of Coercive Sexuality. Toronto : Women’s Press.

Liz Kelly. 2019 [1987]. « Le continuum de la violence sexuelle ». Cahiers du Genre 1 (n°66) : 17-36.

Marie Leidig. 1981. « Violence Against Women – A Feminist-Psychological Analysis”. Dans Female Psychology, Susan Cox (dir.). New York : St Martin’s Press.

Féminicide(s)

Temps de lecture : 2 minutes


Définir les féminicides

Quoique le terme féminicide existe techniquement depuis le XIXe siècle – on en trouve même des variantes supposément comiques depuis le XVIIe siècle (Vincenti 2020) -, les féministes se le sont véritablement approprié il y a une cinquantaine d’années.

  1. En 1976, lors du Tribunal international des crimes contre les femmes, Diana E. H. Russel le définit comme « un crime de haine envers des femmes et perpétré par des hommes ».
  2. En 1992, dans un ouvrage fondateur, Diana E. H. Russell et Jill Radford étudient l’ensemble des formes de féminicide, à la fois dans le contexte privé et dans le contexte public, le comprenant alors comme « l’assassinat misogyne de femmes par des hommes » (1992, 3).
  3. À la suite de ces premières théorisations, les féministes sud-américaines – notamment Marcela Lagarde et Julia Monárres, ainsi qu’Ana Carcedo et Montserrat Sagot – précisent l’intentionnalité de ce crime, il est dès lors défini comme « l’assassinat de femmes par des hommes parce qu’elles sont femmes » (Russel 2001, 3).

Le terme n’est toutefois entré dans le dictionnaire qu’en 2015.

À partir du travail réalisé par l’Observatoire canadien du fémicide pour la justice et la responsabilisation, voici la classification que l’on pourrait proposer :

  • féminicides conjugaux : par le conjoint ou l’ex-conjoint
  • féminicides sociaux : lesbophobes, transphobes, racistes, validistes, putophobes
  • féminicides criminels : liés au crime organisé, à la traite des êtres humains, à la guerre
  • féminicide culturels : basés sur l’honneur, liés à la dot, liés aux mutilations génitales

Compter les féminicides

Le décompte des féminicides a soulevé beaucoup de débats : comment compter les féminicides en dehors du couple hétérosexuel ? Comment mettre en lumière les violences perpétrées contre les femmes les plus précarisées ? Qui s’occupe de la veille journalistique ?

Pour répondre à tout cela, une coalition d’organisations a vu le jour en France, l’IOF, regroupant NousToutes, Acceptess-T, Les Dévalideuses, la Fédération des Parapluies rouges et Act Up. Voici la définition retenue pour dénombrer ces crimes patriarcaux : « meurtre ou suicide forcé d’une femme en raison de son genre, et ce quel que soit son âge ou les circonstances ».


Aurore Vincenti. 2020. « Féminicide ». Le Robert. En ligne.

Diana E. H. Russel. 2001. « Defining femicide and related concepts ». Dans Diana E. H. Russell et Roberta A. Harmes (dir), Femicide in global perspective. New York : Teacher’s College Press, 12-28.

Jill Radford et Diana E. H. Russell. 1992. Femicide : The politics of woman killing. New York : Twayne Publishers Inc.

Margot Giacinti. 2020. « Nous sommes le cri de celles qui n’en ont plus : historiciser et penser le féminicide ». Nouvelles Questions Féministes 39 (n°1) : 50-65.

Angela Davis (1944-)

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Le féminisme noir a émergé comme tentative théorique et pratique de démontrer que la race, le genre et la classe sont inséparables dans le monde social que nous constituons. Au moment de son émergence, il était régulièrement demandé aux femmes noires ce qui était le plus important à leurs yeux : le mouvement noir ou le mouvement des femmes. Nous répondions alors que ce n’était pas la bonne question. Ce qu’il fallait se demander était plutôt comment comprendre les points de jonction et les connexions entre les deux mouvements. Nous cherchons toujours aujourd’hui à comprendre la manière dont la race, la classe, le genre, la sexualité, la nationalité et le pouvoir sont inextricablement liés, mais aussi le moyen de dépasser ces catégories pour comprendre les interactions entre des idées et des processus en apparence sans liens, indépendants. Mettre en avant les connexions entre les luttes contre le racisme aux États-Unis et celles contre la répression des Palestinien·nes par Israël est, dans ce sens, un procédé féministe.

Angela Davis 2014

Figure emblématique du mouvement Black Power, Angela Davis est une universitaire et militante féministe anti-carcérale noire américaine. Son parcours est marqué par un fervent pacifisme et un profond anti-colonialisme. Ses positions politiques l’ont d’ailleurs freinée au début de sa carrière universitaire, alors qu’elle était membre du Che-Lumumba Club du Parti Communiste. Elle a également été l’une des dix personnes les plus recherchées par le FBI à la suite d’une prise d’otage ayant mal tourné. Son incarcération, au début des années 1970, avait d’ailleurs soulevé une colère internationale et la création du collectif Free Angela. Elle a également été candidate du Parti communiste aux élections états-uniennes, en tant que vice-présidente.

Ses ouvrages incontournables

D’abord publiée et éditée dans les années 1970 par Toni Morrison, l’ouvrage a été enrichi d’une entrevue inédite de l’autrice en 2013.

Avant même que le concept d’intersectionnalité ne soit développé, Angela Davis analyse l’articulation entre le système esclavagiste, le système de classes sociales et le patriarcat. Elle démontre également que la solidarité entre les luttes permet de plus grandes avancées.

Angela Davis explore la musique noire des années 1920 aux années 1940. À partir des biographies et des textes de Gertrude « Ma » Rainey (1886-1939), de Bessie Smith (1894-1937) et de Billie Holiday (1915-1959), l’autrice souligne les revendications d’autonomie et d’émancipation des chanteuses, annonciatrices des mouvements et luttes sociales à venir.

« Dans cet essai brillant et parfaitement documenté, Angela Davis pulvérise les soubassements racistes et sexistes du système carcéral américain. Elle n’appelle pas seulement à réformer la prison, mais, radicalement, à ouvrir de nouveaux terrains pour la Justice. » – Cynthia McKinney

Pour en savoir plus sur l’abolitionnisme pénal, cliquez ici.

Cet ouvrage est composé de quatre entrevues, les trois premières ont été dirigées par Eduardo Mendieta, et la dernière, par Chad Kautzer. Ses discussions se sont étalées sur huit mois, au moment des révélations concernant la torture et les abus perpétrés dans les prisons de Guantánamo et d’Abu Ghraib.

  1. Politique et prisons
  2. Coercition sexuelle, prisons et réponses féministes
  3. Abolition Democracy (je n’ai pas trouvé de traduction officielle du concept forgé par W.E.B. Du Bois)
  4. Résistance, langage et droit

« Cette vaste et brillante série d’essais nous [fait] remonter dans l’histoire jusqu’aux fondatrices et fondateurs de la lutte révolutionnaire et antiraciste, mais [elle] nous amèn[e] aussi vers la possibilité d’une solidarité et d’une lutte intersectionnelles permanentes. Angela Davis rassemble dans ses mots lucides notre histoire lumineuse et l’avenir le plus prometteur de la liberté. » – Judith Butler

Pour en savoir plus

Je dirais que nos luttes murissent, grandissent, produisent de nouvelles idées, font surgir de nouvelles problématiques et de nouveaux terrains sur lesquels nous devons mener notre quête de liberté. À l’instar de Nelson Mandela, nous devons avoir la volonté d’entreprendre la longue marche vers la liberté.

Angela Davis 2014


Angela Davis. 2014. « Entretien ». Ballast 1 (n°1) : 30-39.

The Editors of Encyclopaedia Britannica. 2023. « Angela Davis ». Encyclopedia Britannica. En ligne.

Tourev, Pierre. s.d. « Angela Davis – Militante des droits de l’homme, féministe et communiste américaine ». En ligne.

© Crédit image : Stephen Shames