Bandes dessinées féministes

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Autofictions et autobiographies

  • La méduse, Boum
    • « Odette a une méduse dans l’œil, qu’elle seule peut voir. Une méduse qui se multiplie. »
  • Occupez-vous des chats, j’pars!, Iris
    • « Iris a pas mal bourlingué, trimballant sa valise – toujours trop lourde – d’une ville à l’autre. Dans ce livre, on la suit en France, en Belgique, en Russie et au Japon. Chaque voyage procure son lot de moments loufoques, de découvertes culinaires, de rencontres inoubliables, mais aussi d’angoisse et de solitude. Parce que même si l’idée de partir à l’autre bout du monde semble souvent séduisante, tel un remède pour soulager n’importe quel chagrin, les voyages sont rarement de tout repos ! Amalgamant des fanzines composés il y a quelques années à de nouvelles pages, Iris jette un regard tantôt amusé, tantôt bienveillant, sur ses souvenirs. Occupez-vous des chats, j’pars est un recueil d’histoires au charme irrésistible. »
  • Corps vivante, Julie Delporte
    • « En 1990, Julie Delporte n’a encore jamais vu de butch, mais sa tante préférée chasse et fume le cigare. Presque vingt ans plus tard, elle publie un livre sur Tove Jansson dans lequel elle raconte avec joie que cette artiste finlandaise est la première femme à qui elle s’identifie, seulement elle était lesbienne et pas Julie. À 35 ans, après avoir surligné de toutes les couleurs son exemplaire de La pensée straight de Monique Wittig, Julie Delporte arrête de porter des robes et prend son avenir en main. »
  • Je pense que j’en aurai pas, Catherine Gauthier
    • « Sous la forme d’une autofiction, à la fois roman graphique et journal intime, l’autrice aborde l’absence de maternité : un sujet épineux, empreint d’émotivité, qu’elle traite avec prudence, respect et sensibilité. Une introspection illustrée qui laisse place à l’interprétation et au questionnement. Chaque chapitre est entrecoupé de témoignages d’autres femmes qui expliquent pourquoi elles n’ont pas eu d’enfant. Des parenthèses dans le récit, comme autant de pistes à explorer. L’autrice aborde aussi l’épuisement, ou la dépression, qui peut influencer la décision d’une femme sur le fait de vouloir devenir mère. Un autre sujet délicat quelle aborde avec doigté. »
  • Melody, Sylvie Rancourt
    • « En 1980, Sylvie Rancourt et son petit ami quittent le nord du Québec pour s’installer à Montréal. N’ayant pas reçu d’éducation ou de formation formelle, ils ont eu du mal à trouver un emploi, si bien que Sylvie Rancourt a commencé à danser dans des clubs de strip-tease. Ces expériences constituent l’ossature de la première bande dessinée autobiographique, Melody, que Sylvie Rancourt écrit, dessine et distribue à partir de 1985. » … « Dans les premiers numéro, je me suis basé sur ma vie de danseuse mais j’ai omis de dire des choses que j’avais honte. Donc aujourd’hui je fais la correction ici pour dire la vérité même si c’est gênant. »

Biographies

  • Culottées : Des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent T.1, Pénélope Bagieu
    • « Guerrière apache ou sirène hollywoodienne, gardienne de phare ou créatrice de trolls, gynécologue ou impératrice, les Culottées ont fait voler en éclats les préjugés. Quinze portraits de femmes qui ont inventé leur destin. »
  • Culottées : Des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent T.2, Pénélope Bagieu
    • « Rappeuse afghane ou astronaute, reine des bandits ou volcanologue, inventrice ou journaliste d’investigation, les Culottées ne renoncent jamais. Quinze nouveaux portraits de femmes qui ont bravé tous les obstacles pour mener la vie de leur choix. »
  • Céleste T.1 : Bien sûr, monsieur Proust, Chloé Cruchaudet
    • « Portrait de Céleste Albaret (1891-1984), gouvernante de Marcel Proust et parfois secrétaire à laquelle il dicte son oeuvre. Il met en lumière la particularité de leur lien et la construction d’un monument de la littérature ainsi que les multiples facettes et aspérités de l’écrivain. »
  • Leda Rafanelli : la gitane anarchiste, Luca De Santis, Sara Colaone et Francesco Satta
    • « Féministe, anarchiste, musulmane, individualiste, femme de lettres, chiromancienne, partisane de l’amour libre, athée, pacifiste, idolâtre… Leda Rafanelli n’est pas à un paradoxe près… Et s’en fiche éperdument ! Née en 1880, Leda meurt en 1971. Elle aura vécu mille vies en une. »
  • Noire : la vie méconnue de Claudette Colvin, Emilie Plateau & Tania Montaigne
    • « Neuf mois avant Rosa Parks, l’histoire de Claudette Colvin, jeune adolescente noire, qui a refusé de se lever dans le bus le 2 mars 1955. Elle était alors âgée de 15 ans. Après avoir été jetée en prison, elle décide d’attaquer la ville et de plaider non coupable. C’est le début d’un itinéraire qui la mènera de la lutte à l’oubli. »
  • Camille Claudel, Monica Foggia & Martina Marcatori
    • « Cette bande dessinée retrace le destin tragique de Camille Claudel. Elle s’installe à Paris à la fin du XIXe siècle afin de devenir sculptrice. Elle entre à l’Académie Colarossi puis à l’atelier d’Auguste Rodin. Elle devient alors sa muse et son amante. Cependant, leur relation se détériore et la jeune femme ne parvient pas à se faire une place dans le monde des arts. Elle sombre dans la folie. »

Enjeux d’appartenance raciale

  • Khiêm : Terres maternelles, Djibril Morissette-Phan & Yasmine Phan-Morissette
    • « L’histoire familiale d’une jeune métissée québécoise lève le voile sur la nature mouvante et complexe de l’identité à travers trois vies de femmes, trois récits bouleversants : jeunesse de la grand-mère au Vietnam dans les années 40 et 50, fuite de la mère au Canada à l’âge de 15 ans en 1979 et vie en hybride de la fille au Québec en 1996.Le fil de l’histoire se tisse pour raconter la douleur, la force et la résilience avec chaque génération se positionnant du mieux qu’elle le peut au sein d’une société qui la transforme. »
  • Banana Girl : jaune à l’extérieur, blanche à l’intérieur, Kei Lam
    • « Kei a grandi en France, partagée entre deux cultures : les dim sum et le camembert, la fête de la Lune et l’Épiphanie, le baume du tigre et l’eau bénite… La vie n’est pas toujours simple pour une petite Chinoise à Paris, mais peu à peu elle se forge une identité faite de ces références multiples. Aujourd’hui, Kei revendique son métissage culturel et assume joyeusement l’étiquette de banane, jaune à l’extérieur et blanche à l’intérieur… »
  • Blanc autour, Wilfrid Lupano, Stéphane Fert et Joanie DiMartino
    • « 1832. Canterbury, Etats-Unis. Une école fait rempart contre l’ordre blanc. »

Enjeux féministes

  • Il est où le patron ? Chroniques de paysannes, Maud Bénézit & Les paysannes en polaire
    • « Dans un village de moyenne montagne, la vie de trois paysannes pendant une saison agricole, notamment face au sexisme lié à leur profession. Jo, jeune diplômée, s’installe dans une ferme caprine. Anouk, ancienne citadine, est apicultrice depuis cinq ans. Coline, mariée et mère, a repris la ferme de ses parents. Elles se lient d’amitié après leur rencontre au marché et s’entraident. »
  • Re-sisters, Jeanne Burgart Goutal & Aurore Chapon
    • « Un roman graphique écoféministe situé en 2030, dans une société où la course au profit reste d’actualité. Entre épuisement des ressources, accroissement des inégalités et restriction des libertés, cette fiction philosophique montre l’importance pour l’humanité de se réinventer et présente les apports théoriques qui font la richesse du mouvement écoféministe. »
  • Nos mutineries, Eve Cambreleng & Blanche Sabbah
    • « Cet album propose une riposte aux principaux arguments antiféministes. »
  • Moi aussi je voulais l’emporter, Julie Delporte
    • « À quel âge ai-je commencé à me sentir flouée d’être une fille? C’est autour de cette interrogation initiale que s’articule Moi aussi je voulais l’emporter, réflexion personnelle sur le genre qui devient au fil des pages un véritable récit d’apprentissage féministe. Inspirée par la figure de Tove Jansson, créatrice des Moomins à laquelle devait d’abord être consacré l’ouvrage, Julie Delporte se remet ici en question en tant que femme, tout en s’interrogeant sur la place qu’occupent celles-ci dans le monde. Avec une sincérité désarmante, elle expose ses doutes et ses craintes et tente de leur donner un sens. Moi aussi je voulais l’emporter est un essai autobiographique où l’intime entre en résonance avec le social. Porté par le dessin lumineux de Delporte, le livre trouve son équilibre quelque part entre la douceur et la douleur. »
  • Libres !: manifeste pour s’affranchir des diktats sexuels, Diglee, Ovidie et Anne-Claire Thibaut-Jouvray
    • « La seule certitude qu’il nous reste en matière de sexe : nous sommes les seules décisionnaires de ce que nous faisons de notre corps et rien ni personne ne devrait jamais nous dicter notre conduite. » – Ovidie
  • Fantastic Plotte, Julie Doucet
    • « Fantastic Plotte reprend les toutes premières bandes dessinées de Julie Doucet autopubliées entre 1987 et 1990 dans le fanzine Dirty Plotte qui allait la rendre célèbre. La plupart de ces planches sont inédites et permettent de juger de l’incroyable force de ces bandes, à la fois crues et imaginatives, dessinées avec un grand talent alors que l’auteure en est encore à ses débuts. Les fanzines sont repris dans la langue d’origine, qui variait du français à l’anglais, selon les parutions. Tous les textes sont traduits dans la deuxième partie du volume. »
  • Super cyprine, Tess Kinski
    • « Après le baccalauréat, Cyprine débute des études de médecine à Dijon. Mais la jeune fille est victime d’un mal qui lui gâche le quotidien. Corrosive, sa cyprine envoie tous les garçons avec qui elle a des relations à l’hôpital. Pour échapper à ce secret, elle s’installe à Pigalle où elle devient barmaid dans un cabaret. Elle découvre alors le fléau du harcèlement de rue. »
  • Becoming Rosie, Shreyas R. Krishnan
    • « Comment une affiche diffusée pendant la guerre, représentant une ouvrière anonyme, a-t-elle pu devenir un symbole mondial de l’émancipation féminine ? En croisant l’histoire de Rosie la Riveteuse avec les théories de Judith Butler sur la performativité du genre, Devenir Rosie s’intéresse à la manière dont le tissu social a été redessiné après la Seconde Guerre mondiale. »
  • Et à la fin, ils meurent: la sale vérité sur les contes de fées, Lou Lubie
    • « Une bande dessinée qui présente, sous forme humoristique, les contes classiques et les idées qu’ils véhiculent : violence, sexisme, racisme, entre autres. »
  • Commando culotte, Mirion Malle
    • « Quelles places ont les femmes dans les blockbusters et les séries télé ? Quel est l’impact sur notre société ? Voilà les questions auxquelles répond commando culotte avec pédagogie mais aussi humour et légèreté, alternant critiques et déconstruction de mythes sexistes comme les filles n’ont pas d’humour, la friendzone, le maquillage c’est nul et c’est pour les filles, les flingues c’est cool et c’est pour les garçons, et bien d’autres. »
  • Confessions d’une femme normale, Éloïse Marseille
    • « Dans Confessions d’une femme normale, l’autrice montréalaise remonte le fil de ses tribulations dans le but de terrasser la honte qui lui colle au corps depuis l’enfance dès qu’il est question de sexe. D’une remarquable franchise, ce premier livre est un plaidoyer pour une sexualité décomplexée et sans tabous. »
  • Femme, vie, liberté, Marjane Satrapi (dir.)
    • « Avoir vingt ans en Iran et mourir pour le droit des femmes Le 16 septembre 2022, en Iran, Mahsa Amini succombe aux coups de la police des mœurs parce qu’elle n’avait pas «bien» porté son voile. Son décès soulève une vague de protestations dans l’ensemble du pays, qui se transforme en un mouvement féministe sans précédent. Marjane Satrapi a réuni trois spécialistes: Farid Vahid, politologue, Jean-Pierre Perrin, grand reporter, Abbas Milani, historien, et dix-sept des plus grands talents de la bande dessinée pour raconter cet événement majeur pour l’Iran, et pour nous toutes et nous tous. »
  • Il fallait que je vous le dise, Martin Winckler & Aude Mermilliod
    • « J’avais 24 ans. C’était mon choix. Un choix que je n’ai jamais regretté depuis. Cela ne veut pas dire que ça a été facile. J’ai été bouleversée par cette décision, et très seule face à des émotions que je ne m’expliquais pas. Des années plus tard, j’ai décidé d’écrire tout cela. De dire toutes ces choses que l’on garde silencieuses, dans l’espoir que mon témoignage sera utile et rassurant pour d’autres. »Il fallait que je vous le dise est un récit à deux voix dans lequel le parcours personnel de l’autrice rejoint le parcours du médecin et romancier Martin Winckler, autour d’un sujet encore largement tabou : l’avortement.
  • Le choeur des femmes, Martin Winckler & Aude Mermilliod
    • « Jean Atwood est en fin d’internat à l’hôpital et vise un poste de chef de clinique en chirurgie gynécologique. Elle est envoyée dans un service consacré à la médecine des femmes, dirigé par le docteur Franz Karma. La rencontre entre ces médecins ne ressemble pas à ce que Jean avait imaginé. »

Relations amoureuses et interpersonnelles

  • La fille dans l’écran, Lou Lubie & Manon Desveaux
    • « Coline vit en France et rêve de devenir illustratrice. En quête d’inspiration, elle contacte Marley, une photographe installée au Québec qui a abandonné sa passion au profit d’une vie sociale qui évolue principalement autour des cercles de son amoureux, et d’un emploi dans un café. Ces deux jeunes femmes que tout oppose vont tisser, à force de courriels et de textos, un lien troublant. Écrite à quatre mains, cette bande dessinée évoque la distance et le décalage horaire, mais aussi une réflexion sur les communications à l’ère hyper moderne, de la façon dont elles rapprochent les gens éloignés les uns des autres et dont elles éloignent ceux qui sont proches. »
  • Assignée garçon : Ambiance trans de feu, Sophie Labelle
    • « Cette bande dessinée tirée du webcomic à succès Assignée garçon met en scène Stéphie, une jeune fille transgenre qui navigue à travers sa première histoire d’amour, ses querelles avec ses camarades d’école et sa relation avec son père. Heureusement, Ciel est là pour la suivre dans ses mésaventures. Le duo apprend à se découvrir et à se célébrer tout en nous offrant des réflexions sur les réalités des personnes trans et queer. Une bande dessinée jeunesse réfléchie et émouvante où les jeunes trans et non conformes dans le genre, et les autres, pourront se reconnaître. »
  • Adieu triste amour, Mirion Malle
    • « Un jour, Cléo réalise qu’elle ne connaît pas vraiment la personne avec qui elle partage sa vie. Comment continuer à aimer quelqu’un en qui on n’a plus confiance? Jeune autrice de bandes dessinées qui a quitté la France pour s’installer Montréal avec son amoureux, elle se retrouve alors perdue, et essaie de répondre à cette question: rester et essayer, ou partir et se trouver? Adieu triste amour est un livre de printemps, de soleil qui revient, un livre dans lequel, après avoir été réveillé·e par le grand froid, on se laisse aller la douceur de la nature qui renaît. »
  • Amours croisées, Laura Nsafou & Camélia Blandeau
    • « Récit de l’histoire d’amour entre Yari, une femme monogame convaincue, et Hidde, un homme polyamoureux. »
  • Les sentiments du prince Charles, Liv Strömquist
    • « Bande dessinée militante qui alterne fiction et analyse documentée et met à mal les idées reçues sur la relation amoureuse en soulignant que cette dernière n’est qu’une cage fabriquée par les hommes pour maintenir les femmes dans un état de dépendance et de soumission. Cet album est un appel à la prise de conscience et à la libération. »
  • Dans un rayon de soleil, Tillie Walden
    • « Une odyssée amoureuse dans un univers fascinantAux confins de l’espace, Mia s’engage sur un vaisseau dont l’équipage restaure des structures architecturales du passé. Alors qu’elle semble y trouver une nouvelle famille, ses souvenirs refont surface : cinq ans auparavant, elle a rencontré Grace au pensionnat et en est tombée éperdument amoureuse… »

Santé mentale

  • Jane, le renard et moi, Fanny Britt & Isabelle Arsenault
    • « Hélène est victime de harcèlement et d’intimidation à son école. Elle trouve alors refuge dans le monde de Jane Eyre, le premier roman de Charlotte Brontë… »
  • Je prends feu trop souvent, Charlotte Gosselin
    • « Ce premier roman graphique exprime l’hypersensibilité qui accompagne la maladie au quotidien. À l’aide d’images et de poésie, on suit la trajectoire d’une jeune femme aux prises avec un feu qui la consume trop souvent. Au fil des pages se dévoile une forme de beauté derrière le drame, à travers les amitiés (notamment entre les patients) et la relation que le personnage entretient avec elle-même. La psychiatrie est un monde méconnu dans lequel les patients partagent une solitude et un mal-être qui, lorsque raconté de manière sensible, peut être ressenti de tous. Un livre intime et important, magnifiquement illustré par l’autrice. »
  • C’est comme ça que je disparais, Mirion Malle
    • « La première fois où j’ai eu le goût de mourir, j’avais genre euh 12 ans ? Mais ça compte pas, ça compte pas celle-là. Entre un emploi qui lui prend tout son temps et une dépression qui la paralyse, Clara est incapable de terminer le recueil de poésie sur lequel elle travaille. Ses amies tentent de l’aider. Mais ce n’est pas toujours simple de s’ouvrir aux autres et d’expliquer ce que c’est, ce vide qui remplit tout. C’est comme ça que je disparais est le premier récit de fiction signé par Mirion Malle. »
  • Symptômes, Catherine Ocelot
    • « Dans cette quatrième bande dessinée, Catherine Ocelot s’interroge sur les empreintes laissées par les mots, sur ce qui rend malade et ce qui guérit, sur la nature profonde de chaque individu et sur la manière de tendre l’oreille à cette petite voix que l’on tait trop souvent. Comme des plantes qui s’enlacent dans une serre, les récits de Symptômes s’entrecroisent et s’imbriquent les uns dans les autres pour exposer les liens qui nous unissent, mais aussi la façon dont les relations, qu’elles soient toxiques ou saines, se répercutent sur notre corps et notre esprit. Et si des fils invisibles nous reliaient pour toujours à ceux qui ont joué un rôle dans notre vie? La finesse des dialogues et du dessin transmettent aux lectrices et aux lecteurs toutes les émotions et réflexions, tantôt drôles, tantôt poétiques, qui émaillent le livre. Symptômes, un peu à la façon d’un rêve éveillé, explore nos mouvements intérieurs, ce qui nous transforme. »
  • Vous avez détruit la beauté du monde, Christian Quesnel, Patrice Corriveau, Isabelle Perreault et André Cellard
    • « Vous avez détruit la beauté du monde sont les derniers mots prononcés par la poétesse Huguette Gaulin avant qu’elle ne s’immole sur la place publique, à Montréal, le 4 juin 1972. C’est aussi le titre de cette bande dessinée qui aborde d’une manière originale un sujet délicat : l’histoire du suicide. Cet ouvrage est inspiré par la découverte, dans le greffe de la paix du Québec, de plus de 20 000 dossiers du coroner pour lequel celui-ci avait conclu à un décès par suicide sur le territoire de la province de 1763 à 1986. Ces enquêtes, qui cherchent à déterminer les causes et circonstances des décès, contiennent des descriptions, des témoignages et, à partir du 20e siècle, des photographies de scènes de suicide. Ces traces permettent, entre autres, de reconstituer la dernière image, l’ultime impression, parfois soigneusement élaborée, que le suicidé a cherché à laisser au monde des vivants. »
  • Le meilleur a été découvert loin d’ici, Mélodie Vachon Boucher
    • « Afin de se plonger dans l’écriture de son livre, Mélodie se retire quelques jours dans une abbaye loin de toutes distractions urbaines. Dans cet écrin de silence, elle ouvre les portes de son propre cimetière pour marcher entre les histoires de son avant. Elle y caresse quelques souvenirs et regarde de loin certains autres. Ce retrait du monde la poussera à sonder ses sentiments, ses envies. À apprivoiser ses peurs, à revenir sur certaines blessures et à apprendre à faire le deuil de certains pans de sa vie qu’elle croyait réglés. Le meilleur a été découvert loin d’ici est une oeuvre touchante qui confirme le talent et la voix unique de Mélodie Vachon Boucher. « 

Yosano Akiko (1878-1942)


Le jour où la montagne bouge est venu

Yosano Akiko, 1911

Sur ce sanctuaire

Que l’humanité bâtit

Depuis toujours,

Je veux moi aussi planter

Un clou en or à mon tour

Yosano Akiko, 1922

Née le 7 décembre 1878 à Sakai au sein d’une famille commerçante aisée, Yosano Akiko (de son vrai nom Hô Shô) a reçu une éducation poussée et privilégiée pour l’époque, puisque seules 1,3% des jeunes filles intégraient alors une école secondaire (contre 5,1% des jeunes garçons). Pour autant, contrainte par son père, elle n’a pu poursuivre des études universitaires, contrairement à son frère ainé par exemple – grâce à lui, elle pourra toutefois parfaire son éducation littéraire, à travers la lecture de romans, d’abord classiques puis contemporains, mais également de revues. Elle prendra plus tard conscience de l’injustice et de la tristesse ayant ponctuées son enfance.

À l’âge de seize ans et après les avoir toujours aidés en parallèle de l’école, Yosano Akiko commence à travailler à temps plein dans la pâtisserie tenue par ses parents. Elle profite des temps morts à la boutique, de ses soirées, voire même de ses nuits, pour lire et écrire, principalement de la poésie. Elle confie ainsi que « [s]on corps se trouvait très occupé par [s]on travail physique au magasin, mais, dans [s]on cœur, [elle s’était] changée en une de ces nobles femmes du Dit du genji ; [elle avait] une compréhension claire de la face sombre de l’humanité ; [elle imaginait] la paix d’un retour au néant et la pureté de la mort » et, « durant ces moments de ravissement, il [lui] arrivait souvent de penser au suicide » (Dodane 2016). Un an plus tard, elle intègre un cercle de poètes locaux, grâce à l’un de ses voisins.

Elle fait parvenir des wakas (un genre prestigieux de la poésie japonaise, recouvrant plusieurs formes poétiques) aux revues littéraires qu’elle consomme. En 1900, elle participe à un concours de poésie au cours duquel elle rencontre un poète dont elle apprécie la nouveauté et qui deviendra, un an plus tard, son mari : Yosano Tekkan (1873-1935) – de son vrai nom Hiroshi Yosano. De cinq ans son ainé, il est professeur, habitué, semblerait-il, aux relations avec ses élèves, déjà marié et père d’un enfant. Ils auront ensemble pas moins de douze enfants. En 1901, elle publie son premier (et plus célèbre) recueil, Cheveux emmêlés (Midaregami en langue originale). Selon Claire Dodane, cet ouvrage doit être compris comme « le récit poétique et éclaté de la genèse de [son] amour [avec Yosano Tekkan], des mois qui précèdent la première rencontre jusqu’à la publication du recueil » (2010, 158). Qui plus est, « Cheveux emmêlés est la première œuvre produite par une femme dans la littérature japonaise moderne à avoir laissé libre cours au bonheur féminin » et l’on « assiste au fil des pages à une naissance voluptueuse et érotique au sein d’un monde de sensations » (2010, 172). En d’autres termes, ce recueil est à la fois novateur, éminemment moderne si ce n’est révolutionnaire, et emprunt de féminisme.

En effet, Yosano Akiko a donné voix aux expériences émotionnelles et sensuelles des femmes dans une société pudique et conservatrice. Et ce n’est que le début tant d’une carrière poétique impressionnante que d’un engagement social significatif. En 1904, elle milite en faveur du pacifisme face à la guerre russo-japonaise, à travers son poème « Ne donne pas ta vie », adressé à son frère cadet. En 1911, elle devient ainsi la marraine de Seitô, la première revue littéraire féministe à voir le jour au Japon. Ainsi que l’explique Maya Todeschini : « sous l’impulsion d’Hiratsuka Raichô puis de Itô Noe, deux féministes qui brillèrent sur la scène intellectuelle et artistique, [Seitô] devint le forum et le symbole des femmes nouvelles : celles qui refusaient le rôle de bonne épouse et de mère avisée qui, selon les intellectuels et dirigeants japonais de l’époque, était le seul convenant à leur sexe, confiné dans un statut inférieur » (2014, 100).

En 1912, elle rejoint son mari en Sibérie, avant qu’iels ne s’installent pendant un an à Paris – elle en profitera pour explorer l’Angleterre, la Belgique, l’Allemagne, l’Autriche et les Pays-Bas. Elle y rédige le recueil De l’été à l’automne, mais également, avec son mari, le Journal de Paris, dans lequel iels s’interrogent sur l’éducation des femmes et militent en sa faveur. Suite à ses différents voyages en Europe, elle écrit notamment : « Pourquoi donc les hommes et les femmes ne peuvent-ils vivre dans l’égalité ? Parce que les hommes refusent de se défaire de l’habitude barbare qui consiste à considérer les femmes comme leurs possessions, parce que les femmes de leur côté n’ont pas le courage de rejeter cette mentalité ancienne… D’après ce que j’ai pu observer, les hommes continuent en France, comme en Asie, de considérer tout au fond d’eux que les femmes sont leurs choses, leurs jouets, des êtres dépendants… Ce que je me demande, c’est pourquoi les Françaises ne prennent pas en main leur propre éducation, ne décident pas elles-mêmes de s’éduquer au même niveau que les hommes. Car le premier droit que nous devons revendiquer, nous les femmes qui désirons bénéficier à égalité des avantages de la société moderne, est la liberté de l’éducation. » (1981, réédition).

C’est ainsi qu’après avoir obtenu un poste d’enseignante à l’université, elle participer, en 1911, à l’ouverture de la première école mixte du Japon (Bunkagakuin), dont l’objectif était d’éduquer des « individus libres » (Rodd 1991).


Études | Répertoire des chercheur·euses francophones en études féministes [France]

  • Centre national de la recherche scientifique
    • Géographie sociale
      • Mélina Germes | Constructions urbaines des identités ; utilisations de l’espace dans le champ sécuritaire ; étude des politiques urbaines de la drogue ; validisme et genre
    • Sociologie
      • Emmanuel Beaubatie | Espace social du genre ; genre et classe sociale ; diversité et les mobilités de genre
      • Isabelle Clair | Amour ; sexualité (pratiques, normes, injures) ; études féministes françaises (épistémologies, histoire, structuration nationale)
  • École des hautes études en sciences sociales
    • Centre d’étude des mouvements sociaux
      • Marion Ink | Sociologie | Sociologie des sociabilités ; sociologie du travail scientifique ; icropolitique des institutions ; sciences de la perception ; ethnographie, observations et savoirs expérientiels
    • Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux
      • Cécile Thomé | Sociologie | Santé des jeunes femmes ; droits sexuels et reproductifs
  • Institut d’Études Politiques de Paris
    • Centre d’économie
      • Ghazala Azmat | Économie du genre ; économie du travail ; économie de l’éducation
    • Centre d’histoire
      • Thibault Boulvain | Histoire de l’art ; VIH-SIDA ; représentations visuelles de la séropositivité ; Méditerranée
      • Elissa Mailänder | Histoire de la sexualité et histoire du genre de l’Allemagne et de l’Autriche au XXe siècle ; histoire culturelle de l’Allemagne nazie, spécialités ; théorie et histoire de la violence physique et sexuelle dans les conflits armées ; histoire de la photographie et cultures matérielles liées aux guerres, violences de masse et génocides
    • Centre de recherches internationales
      • Stéphanie Latte Abdallah | Palestine, Moyen-Orient, sociétés arabes ; citoyennetés, engagements alternatifs, économie locale ; enfermements, occupation et détention ; mobilisations politiques, militantisme et société civile ; mobilités, frontières et circulations dans les espaces israélo-palestiniens ; féminismes, féminismes islamiques, mouvements féminins et changements politiques ; genre, féminités, masculinités, sexualités, enjeux moraux et éthiques contemporains ; conflit israélo-palestinien, histoire visuelle de l’exil, des réfugiés et du territoire palestiniens ; histoire sociale des réfugiés palestiniens
      • Hélène Le Bail | Migrations chinoises au Japon et en France ; politiques migratoires dans une perspective comparée ; routes migratoires féminines (mariage, travail reproductif et travail du sexe) ; mobilisation et action collective
    • Centre de Recherche sur les Inégalités Sociales
      • Marta Domínguez Folgueras | Sociologie du genre, sociologie de la famille, sociologie de l’emploi du temps ; formation des couples ; comportements au sein de la famille ; division des tâches domestiques
      • Marie Duru-Bellat | Inégalités de parcours scolaire ; analyse des politiques éducatives ; genèse et évolution des normes symboliques de genre ; justice globale
      • Angela Greulich | Démographie économique ; différentiels socio-économiques des comportements démographiques ; politiques publiques et familiales ; fécondité et emploi parental ; bien-être subjectif ; violence domestique
      • Anne Revillard | Féminisme d’État ; mouvement des femmes ; genre et droit ; inégalités de genre dans la fonction publique ; réception de l’action publique ; handicap
    • Centre de recherches politiques de Sciences Po
      • Réjane Sénac | Expressions contemporaines du principe d’égalité ; parité ; différenciations jugées légitimes et illégitimes ; justification publique des politiques d’inclusion des non-frères
      • Janine Mossuz-Lavau | Genre et politique ; politiques de la sexualité ; littérature et politique ; sociologie de l’argent
    • Centre de Sociologie des Organisations
      • Émilie Biland-Curinier | Dispositifs de cadrage des individus, rôles parentaux, emploi public ; statuts sociaux, classe, genre, sexualité, origine ; rapports au droit et à la justice des parents LGBTQIA+ ;  inégalités territoriales, justice familiale, parcours institutionnels, parents séparés ; France, Canada, Chili
    • École de droit
      • Helena Alviar García | Théorie féministe et antidiscrimination ; droit, développement et genre ; droit, institutions et féminisme latinoaméricains ; justice transitionnelle et genre
      • Marie Mercat-Bruns | Droit du genre, droit de l’égalité, non discrimination fondée sur le sexe ; critique juridique diversité ; intersectionnalité et discriminations multiples ; autonomisation juridique, théorie sur l’Empowerment, théorie des capabilités ; accès au droit, narrations des plaignant·es ; racisme environnemental
    • Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques
      • Anne Boring | Économie du genre ; économie du travail ; économie de l’éducation ; impact des stéréotypes de genre dans l’enseignement supérieur et l’entrée sur le marché du travail ; différences de genre dans l’entrepreneuriat et les carrières professionnelles
      • Nathalie Morel | Politiques sociales européennes ; politique de care ; politiques d’investissement social ; politiques de soutien à l’emploi domestique ; politiques socio-fiscales ; polarisation et les inégalités sociales
    • Observatoire français des conjonctures économiques
      • Maxime Forest | Politiques du genre et changements institutionnels ; européanisation des politiques d’égalité et de lutte contre les discriminations ; institutionnalisation du mariage entre personnes de même sexe ; politiques de lutte contre les violences faites aux femmes et les mutilations sexuelles féminines ; politiques d’égalité et de lutte contre les discriminations à l’université et dans la recherche
      • Françoise Milewski | Inégalités entre les sexes sur le marché du travail ; précarité ; temps partiel ; fonction publique
      • Hélène Périvier | Politiques sociales et familiales ; inégalités entre les sexes
  • Réseau d’études handi-féministes
  • Université Rennes 2
    • ARÈNES
      • Béatrice Damian-Gaillard | Production de l’information ; socio-économie des médias ; marketing et médias ; genre, sexualité et médias
      • Christine Guionnet | Socio-histoire de la construction démocratique ; construction sociale du politique et de ses frontières ; rapports ordinaires au politique ; mouvements citoyens ; modes non conventionnels de participation politique ; sociologie du genre (parité, rapports ordinaires au genre, coûts de la masculinité, antiféminisme) ; processus de domination et discriminations sociales : dynamiques et ambivalences
      • Mélanie Lallet | Animation ; espace public ; cultures numériques ; médias ; genre
      • Bleuwenn Lechaux | Sociologie du genre/du féminisme ; sociologie de l’engagement et de l’action collective ; sociologie du travail, des professions et des contenus artistiques ; inégalités et discrimination ; comparaison France/Etats-Unis
      • Sandy Montañola | Médias, médiatisation, journalisme ; discours et représentations sociales ; genre ; intersexualité ; sport ; santé et médecine
      • Erik Neveu | Sociologie des mobilisations ; médias, journalisme, espace public ; études sur le genre ; études culturelles ; usages sociaux des sciences sociales ; genèse et vie des problèmes publics ; métier politique
      • Eugénie Saitta | Journalisme politique ; genre et journalisme ; sport et télévision ; médias et migrations

Recommandations | Lire et réfléchir l’amour

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Essais

  • Nos amours radicales : 8 visions singulières pour porter un regard nouveau sur l’amour, Collectif – 37,95$
    • « L’amour amoureux est-il le seul qui importe ? Couple hétérosexuel et féminisme sont-ils compatibles ? Quel est le poids des inégalités sociales ou raciales sur le couple ? Qu’est-ce que notre manière d’être avec l’autre veut dire de nous ? Comment construire nos relations intimes en suivant des principes d’équité, qui ne sont pas encore acquis dans la société au sein de laquelle nous évoluons ?  Ce sont autant de questions que se posent les auteur·ices de l’ouvrage. Qu’iels soient militant·es, auteur·ices, travailleur·euses sociales ou créateur·ices de contenu, iels sont tou·tes féministes et engagé·es dans une démarche de déconstruction de la place que peut avoir l’amour amoureux dans notre société. Iels livrent ainsi des réflexions tendres, incisives et radicales, en nous proposant une autre vision de l’amour, envers soi et envers l’autre : l’amour comme acte militant, émancipateur, et d’ores et déjà synonyme de révolution. »
  • 15 brefs essais sur l’amour : Petits et grands chantiers de reconstruction, Collectif – 19,95$
    • « Parlez-moi d’amour, redites-moi des choses tendres; parlez-nous d’amour, de vos grands et petits émois trash, glauques, pathétiques. L’amour, l’amour, est-ce une raison pour se faire mal ? Maudit amour. L’amour, crisse ! Le crisse d’amour. Est-ce une construction sociale ? Pourquoi certain.es sont affamé.es, amourovores total, véritables junkies de la passion, tandis que d’autres y renoncent, parfois pour toujours ? La force de ce livre réside dans la diversité et la richesse des points de vue qu’il propose. On n’y fait pas que réfléchir à l’amour en vue de redécorer la maison avec une nouvelle couche de peinture, on jette les murs par terre ! Et, pour ce faire, il faut être une bande, il faut bénéficier de l’intelligence collective. Plus que la somme de ses questionnements, ce collectif pourrait bien être le point de départ de changements significatifs dans nos vies, l’étincelle ouvrant la voie aux transformations profondes. »
  • Polyamoureuse, Lucile Bellan – 32,95$
    • « Polyamoureuse c’est l’histoire de Lucile Bellan, une jeune femme mère de trois enfants qui découvre un jour qu’elle peut aimer au pluriel. D’abord amoureuse d’un homme et d’une femme en simultané, elle passe ensuite plusieurs années à avoir officiellement deux hommes dans sa vie. Dans cet ouvrage, elle fait en toute honnêteté le récit de son expérience et dénonce bon nombre d’idées reçues et de clichés. Sans faire de prosélytisme, elle est convaincue que la question du polyamour revêt un enjeu sociétal, voire politique. Ainsi, au fil des pages, elle esquisse une réflexion passionnante sur l’amour, le couple et la famille pour les années futures. »
  • L’amour et l’argent : Guide de survie en 60 questions, Hélène Belleau et Delphine Lobet – 22,95$
    • « Plus tabou que le sexe, l’argent. En amour, on ne compte pas ! Voilà sans doute le sujet le plus délicat à aborder dans la vie à deux. L’argent s’inscrit difficilement dans l’idéal amoureux du don, du désintérêt et de la solidarité. Il est pourtant au cœur d’une myriade de décisions qui engagent le couple et la famille, au quotidien et dans la durée. Alors, courage! En 60 questions (dont certaines dérangeantes), les auteures vous invitent à affronter ce tabou conjugal, à réfléchir et à agir. Avec humour, clarté et rigueur, et sans vous faire la leçon. Y a-t-il une meilleure façon de gérer l’argent à deux ? Quelle différence ça fait d’être marié ? À quoi faut-il penser quand on emménage ensemble ? Et quand on devient parents ? Ce livre présente de nombreuses histoires de vie et une foule d’informations pratiques. Il révèle aussi les résultats inédits de la première grande enquête sur le sujet au Québec. »
  • Réinventer l’amour : Comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles, Mona Chollet – 30,95$
    • « Étude de l’impact des représentations idéales du couple héritées du patriarcat sur les relations hétérosexuelles. La journaliste considère que l’espace du désir est saturé par les fantasmes masculins et que les femmes sont conditionnées à choisir entre le bonheur amoureux ou la pleine expression d’elles-mêmes. Cette asymétrie entre les sexes débouche logiquement sur des situations malheureuses. »
  • Sortir de l’hétérosexualité, Juliet Drouar – 29,95$
    • « Et si nous étions des personnes plutôt que des femmes ou des hommes ? Notre société trie les enfants à la naissance en fonction de leurs organes génitaux et en déduit leur rôle : homme ou femme, dominant ou dominée. Mais la société ne s’arrête pas à cette différenciation arbitraire. Vient ensuite la mise en relation obligatoire : chaque dominée devra vivre en couple avec un dominant. Le tout, paraît-il, pour assurer la reproduction, donc la survie de l’espèce. Mais dans ce cas, pourquoi être obligé·e de vivre en couple, toute sa vie ? Se reproduire ne prend pas autant de temps… Bien plus qu’une préférence amoureuse ou une nature, l’hétérosexualité n’est-elle pas une contrainte sexiste ? Sortir de l’hétérosexualité est un manifeste pour une société égalitaire qui produit des personnes plutôt que des hommes et des femmes. Pour une société qui repense la manière de faire communauté, d’habiter, d’aimer, de baiser sans sexisme. »
  • Coïts, Andréa Dworkin – 23,95$
    • « Paru en 1987, l’essai hautement controversé Intercourse, enfin traduit en français, est un incontournable du féminisme radical de la deuxième vague. Andrea Dworkin y analyse les relations hétérosexuelles dans un univers contrôlé par les hommes, où le sexe devient outil et matière de la domination, et où les femmes sont le plus souvent anéanties dans le désir des autres. Coïts est un livre incisif, bouleversant et sans compromis qui explore tout ce que le sexe peut contenir de violence, en disséquant la symbolique à l’oeuvre chez des auteurs tels que James Baldwin, Gustave Flaubert, Léon Tolstoï ou encore Bram Stoker. Peu de féministes se sont depuis aventurées sur ce terrain aussi loin et aussi honnêtement qu’elle, prenant à partie le non-dit dans la culture. Son travail nous entraîne dans les profondeurs de l’assujettissement des femmes, aussi étrange, amère ou salissante que soit la plongée, nous prévient Dworkin. »
  • Révolution amoureuse : Pour arrêter de souffrir en amour, Coral Herrera Gomez – 33,95$
    • « Il est grand temps de se désintoxiquer des mythes romantiques qui associent amour et souffrance, et amour et soumission. De nombreuses femmes, dans le monde entier, souffrent par amour, en rêvant d’un modèle d’homme qui n’existe pas, d’un partenaire idéal qui viendrait les sauver. Ce mythe de l’amour romantique, qu’on nous présente comme le seul possible, est toxique. Individuellement et collectivement. Alors, le seul moyen de se désintoxiquer, c’est de faire la révolution ! Comment ? En interrogeant nos façons de nous aimer, pour nous libérer des normes, de l’éducation et des représentations qui enferment nos émotions ; en imaginant d’autres relations amoureuses et affectives dans un monde différent, et en osant les faire advenir. En 22 chapitres courts, précis et percutants, Coral Herrera Gómez nous donne des pistes très concrètes pour changer nos pratiques individuelles et collectives, afin de faire changer le monde. »
  • La volonté de changer : Les hommes, la masculinité et l’amour, bell hooks – 29,95$
    • « Si pour beaucoup d’hommes, le féminisme est une affaire de femmes, bell hooks s’attelle ici à démontrer le contraire. La culture patriarcale, pour fabriquer de « vrais hommes », exige d’eux un sacrifice. Malgré les avantages et le rôle de premier choix dont ils bénéficient, ces derniers doivent se faire violence et violenter leurs proches pour devenir des dominants, mutilant par là-même leur vie affective.La volonté de changer est un des premiers ouvrages féministes à poser clairement la question de la masculinité. En abordant les préoccupations les plus courantes des hommes, de la peur de l’intimité au malheur amoureux, en passant par l’injonction au travail, à la virilité et à la performance sexuelle, bell hooks donne un aperçu saisissant de ce que pourrait être une masculinité libérée, donc féministe. »
  • À propos d’amour, bell hooks – 29,95$
    • « Définissant l’amour comme un acte et non comme un sentiment, l’écrivaine démonte tous les obstacles que la culture patriarcale oppose à des relations amoureuses saines et envisage un art d’aimer qui ne se résume pas à l’attraction ou à la tendresse. Recourant à la philosophie morale et à la psychologie, elle redonne toute sa noblesse à la possibilité de l’amour, dans une perspective féministe. »
  • Pourquoi l’amour fait mal : L’expérience amoureuse dans la modernité, Eva Illouz – 21,95$
    • « Aimer quelqu’un qui ne veut pas s’engager, être déprimé après une séparation, revenir seul d’un rendez-vous galant, s’ennuyer avec celui ou celle qui nous faisait rêver, se disputer au quotidien : tout le monde a fait dans sa vie l’expérience de la souffrance amoureuse. Cette souffrance est trop souvent analysée dans des termes psychologiques qui font porter aux individus leur passé, leur famille, la responsabilité de leur misère amoureuse. Dans ce livre, Eva Illouz change radicalement de perspective et propose une lecture sociologique de la souffrance amoureuse en analysant l’amour comme une institution sociale de la modernité. À partir de nombreux témoignages, d’exemples issus de la littérature et de la culture populaire, elle dresse le portrait de l’individu contemporain et de son rapport à l’amour, de son fantasme d’autonomie et d’épanouissement personnel, ainsi que des pathologies qui lui sont associées : incapacité à choisir, refus de s’engager, évaluation permanente de soi et du partenaire, psychologisation à l’extrême des rapports amoureux, tyrannie de l’industrie de la mode et de la beauté, marchandisation de la rencontre (Internet, sites de rencontre), etc. Tout cela dessine une économie émotionnelle et sexuelle propre à la modernité qui laisse l’individu désemparé, pris entre une hyper-émotivité paralysante et un cadre social qui tend à standardiser, dépassionner et rationaliser les relations amoureuses. »
  • La Fin de l’amour : Enquête sur un désarroi contemporain, Eva Illouz – 24,95$
    • « La culture occidentale n’a cessé de représenter les manières dont l’amour fait miraculeusement irruption dans la vie des hommes et des femmes. Pourtant, cette culture qui a tant à dire sur la naissance de l’amour est beaucoup moins prolixe lorsqu’il s’agit des moments, non moins mystérieux, où l’on évite de tomber amoureux, où l’on devient indifférent à celui ou celle qui nous tenait éveillé la nuit, où l’on cesse d’aimer. Ce silence est d’autant plus étonnant que le nombre des ruptures qui jalonnent une vie est considérable. C’est à l’expérience des multiples formes du désamour que ce livre profond et original est consacré. Eva Illouz explore l’ensemble des façons qu’ont les relations d’avorter à peine commencées, de se dissoudre faute d’engagement, d’aboutir à une séparation ou un divorce, et qu’elle désigne comme des relations négatives. L’amour semble aujourd’hui marqué par la liberté de ne pas choisir et de se désengager. Quel est le prix de cette liberté et qui le paye ? C’est tout l’enjeu de cet ouvrage appelé à faire date, et qui prouve que la sociologie, non moins que la psychologie, a beaucoup à nous apprendre sur le désarroi qui règne dans nos vies privées. »
  • Amours silenciées : repenser la révolution romantique depuis les marges, Christelle Murhula – 33,95$
    • « L’auteure déplore que, lors de la révolution de l’amour relancée par de nombreuses figures féministes françaises, certaines femmes ont été mises de côté : les femmes racisées, les pauvres, les banlieusardes, les handicapées ou les mères célibataires. Elle décortique cet accès inégal des femmes à l’amour selon leurs origines ethniques, géographiques et sociales. »
  • Le prix à payer : Ce que le couple hétéro coûte aux femmes, Lucille Quillet – 36,95$
    • « Où passe l’argent des femmes, celui qu’elles ont et celui qu’elles n’auront jamais ? À quoi dépensent elles celui qu’elles ont ? Au nom de quoi n’en toucheront-elles pas plus ? Des questions qui tendent vers une même réponse : leur couple. En interrogeant le rapport des femmes et du couple à l’argent, Lucile Quillet met en lumière le poids et surtout le coût des normes hétérosexuelles. Et pose la question : le couple est-il une arnaque pour les femmes ? »
  • De polyamour et d’eau fraîche, Cristina Rodriguez, Cookie Kalkair, Elsa Hebert – 29,95$
    • « Un trouple composé de Charly, Elsa et Tina, qui animent le compte Instagram Holy Poly Macaroni consacré au polyamour, ont apporté à l’auteur des réponses aux questions concernant cette forme de vie commune. L’amour à plusieurs, la hiérarchie entre partenaires, la manière de gérer la jalousie, les interrogations des enfants sont abordés au travers de strips avec humour et bienveillance. »
  • Filles corsaires : Écrits sur l’amour, les luttes sociales et le karaoké, Camille Toffoli – 17,95$
    • « Camille Toffoli croit que les serveuses de diners, les chanteuses country, les sad girls et les championnes de rodéo ont quelque chose de fondamental à nous apprendre sur les rapports de genre et les privilèges de classe. Filles corsaires construit une pensée qui a les deux pieds dans la vie, qui jette son dévolu sur les figures oubliées et les angles morts d’un certain féminisme universitaire. Pourquoi le célibat volontaire, l’autonomie sexuelle et la non-maternité sont-ils toujours frappés de suspicion ? L’amitié peut-elle réellement lutter contre l’hétéronormativité ? Comment penser une politique de la solitude ? L’autrice investigue ces questions, et bien d’autres, à travers une série de portraits où les anecdotes côtoient les réflexions philosophiques. Une éthique féministe inconfortable qui se déploie quelque part entre les journées de travail en librairie, les soirées karaokés et les brunchs deux oeufs-bacon. »
  • La pensée straight, Monique Wittig – 26,50$
    • « En 1978, Monique Wittig clôt sa conférence sur ‘La Pensée straight’ par ces mots : ‘Les lesbiennes ne sont pas des femmes.’ L’onde de choc provoquée par cet énoncé n’en finit pas de se faire ressentir, aujourd’hui encore, dans la théorie féministe et au-delà. En analysant l’aspect fondateur de la naturalité supposée de l’hétérosexualité au sein de nos structures de pensées, que ce soit par exemple dans l’anthropologie structurale ou la psychanalyse, Monique Wittig met au jour le fait que l’hétérosexualité n’est ni naturelle, ni un donné : l’hétérosexualité est un régime politique. Il importe donc, pour instaurer la lutte des classes, de dépasser les catégories hommes/femmes , catégories normatives et aliénantes. Dans ces conditions, le fait d’être lesbienne, c’est-à-dire hors-la-loi de la structure hétérosexuelle, aussi bien sociale que conceptuelle, est comme une brèche, une fissure permettant enfin de penser ce qui est « toujours déjà là« .
  • Le Corps lesbien, Monique Wittig – 34,95$
    • « Pour Le Corps lesbien j’étais face à la nécessité d’écrire un livre entièrement lesbien dans sa thématique, son vocabulaire et sa texture, un livre lesbien du début à la fin, de la première à la quatrième de couverture. Je me trouvais par conséquent devant une double béance : celle de la page blanche que doivent affronter tous les écrivains lorsqu’ils commencent un livre, et une autre de nature différente : il n’existait aucun livre de ce genre. Jamais je n’ai relevé un défi aussi radical. Pouvais-je tenter cela ? En étais-je seulement capable ? Et quel serait alors ce livre ? J’ai gardé le manuscrit six mois dans un tiroir avant de le donner à mon éditeur. » Monique Wittig

Romans

  • L’Adultère ingénue, Natalie Clifford Barney – 41,95$
    • « Roman moderniste, roman à clefs, roman épistolaire, roman-journal intime, et l’un des premiers romans lesbiens, c’est ainsi qu’apparaît L’Adultère ingénue. Quand elle écrivit en 1912 cette Étude d’une passion, Natalie Clifford Barney avait 36 ans : la légende de l’Amazone était en train d’éclore. Ici est raconté dans les moindres détails le choc amoureux entre deux femmes entraînant une métamorphose de la personnalité qui nous plonge au cœur des rouages et des secrets de l’amour homosexuel. Jamais auparavant ce vertige n’avait été décrit avec une telle précision. En outre, afin de déstabiliser le lecteur et déjouer tout rythme établi, l’auteure y greffe plusieurs lettres authentiques échangées entre elle et Elisabeth de Gramont. Miss Barney n’a pas peur de dire l’amour charnel, impudique, entre deux femmes. Pour cette raison peut-être le roman était-il resté inédit. Il était temps de lui donner la place qu’il mérite. »
  • Le coeur synthétique, Chloé Delaume – 14,95$
    • « Après une rupture, Adélaïde, 46 ans, vit avec difficulté son célibat tout en culpabilisant de ne pas gérer sa solitude comme une véritable féministe. Elle tente d’oublier sa détresse via son travail dans une grande maison d’édition ou en sortant avec ses amies. Un roman sur les difficultés d’une quadragénaire résolue face aux statistiques qui voudraient la condamner à rester seule. »
  • Les désordres amoureux, Marie Demers – 11,95$
    • « Les amis qu’on fréquente pour s’étourdir, l’alcool au dépanneur du coin pour les chimères, les baises d’un soir pour oublier la solitude un soir, les baises de plusieurs soirs pour oublier la solitude plusieurs soirs. Peut-être que je préfère être trop défectueuse pour l’amour que de consentir à un amour défectueux. Marianne cumule les échecs amoureux, les ambitions impossibles et les illusions confortables. Mais pourquoi c’est si difficile pour elle ? Est-ce qu’on est toujours responsable de ses désordres ? Un roman savamment déconstruit qui se lit d’une traite. »
  • Les argonautes, Maggie Nelson – 23,95$
    • « Dans ce récit en fragments ciselés, Maggie Nelson raconte l’amour fou, le sexe, la grossesse, la famille, le travail, l’écriture. L’accouchement. La mort. Ce que c’est que de prendre soin. Et comment, sans l’amour, on tombe en morceaux. Mi-essai, mi-autofiction, voici un livre à la fois amusant et indigné, souvent emporté. Nelson nous y présente ses mères spirituelles, celles qui lui ont appris à vivre. Au fil de ses lectures, elle nous emmène à la plage en Floride, au cabaret burlesque, à l’université à New York, de chambre d’hôtel en chambre de soins palliatifs, au bureau du shérif en Californie et à la très kitsch chapelle Hollywood… Et surtout, elle s’assure que nous ne verrons plus jamais de la même façon le mystère de la fabrication d’un corps par un autre. »
  • Loveless, Alice Oseman (roman jeunesse, dès 14 ans) – 30,95$
    • « Malgré son côté romantique, Georgia n’a jamais été amoureuse. Tandis qu’elle rentre à l’université avec Pip et Jason, ses meilleurs amis, elle compte bien trouver une stratégie pour y remédier. Elle rencontre alors sa nouvelle colocataire très extravertie et obtient une place à la Shakespeare Society. Mais ses plans ne se déroulent pas comme prévu. »
  • Monsieur Vénus ; Madame Adonis, Rachilde (1884) – 19,95$
    • « Deux romans conçus en diptyque. Dans le premier, Raoule de Vérande est une jeune femme narcissique issue de la noblesse qui rejette les valeurs traditionnelles. Elle refuse la domination et se genre au masculin. Elle tombe amoureuse d’un fleuriste et fait de lui sa maîtresse. Dans le second, une femme androgyne et bisexuelle séduit une jeune épouse avant de charmer son mari. »
  • Les Guérillères, Monique Wittig – 17,95$
    • « Depuis qu’il y a des hommes et qu’ils pensent, ils ont chacun écrit l’histoire dans leur langage : au masculin. Si les mots qualifiés sont de genre différents, l’adjectif se met au masculin pluriel (Grévisse). Les Guérillères s’écrivent comme sujet collectif à la troisième personne du féminin pluriel. Dans les lacunes des textes magistraux qu’on nous a donnés à lire jusqu’ici, les bribes d’un autre texte apparaissent, le négatif ou plutôt l’envers des premiers, dévoilant soudain une force et une violence que de longs siècles d’oppression ont rendu explosives. »

Bandes dessinées

  • C’est quoi l’amour ?, Lucile de Pesloüan et Geneviève Darling (BD jeunesse) – 21,95$
    • « L’amour est un sentiment plus grand que nature. Dans ce livre, vous ne trouverez ni la recette du grand amour, ni des coeurs à toutes les pages, encore moins une définition de l’amour. Mais vous trouverez des réponses, celles qui vous conviennent, et des déclarations d’amour, celles qui vous ressemblent. »
  • Corps sonores, Julie Maroh – 44,95$
    • « 21 histoires se déroulant à Montréal racontent les différentes étapes d’une relation amoureuse, du flirt à la rupture, en passant par les rendez-vous et la vie commune. »
  • J’aime les filles, Obom – 17$
    • « Diane Obomsawin (Obom) a un talent de conteuse tout à fait remarquable : son dessin, sa perspective sur les choses de la vie, donnent à ses récits une tendresse, une poésie uniques. Elle a demandé à ses amies, qui comme elle, aiment les filles, quel a été le moment de l’étincelle. On retrouve ici dix récits de dix amies. L’histoire toujours différente du premier amour, du premier baiser, de ce premier moment où elles se sont rendues compte, le cœur battant, qu’elles aimaient  les filles. L’art de Obom fait que tout le monde s’y retrouve, peu importe l’orientation sexuelle. Elle parle de cette peur du rejet, de cette passion, de cette confusion des sentiments, que chacun connaît.   Le titre, bien sûr, est un clin d’œil à la célèbre chanson de Jacques Dutronc. »
  • Baiser après #Metoo : lettres à nos amants foireux, Ovidie et Diglee – 29,95$
    • « Sous la forme épistolaire, un constat sur l’évolution de la sexualité hétérosexuelle en matière de consentement, de respect et de fantasme depuis le mouvement #Metoo. L’autrice appelle à inventer une nouvelle sexualité, libérée du poids de la performance et des diktats, qu’ils soient masculins ou féminins. »
  • Baiser après #Metoo : lettres à nos amants foireux, Ovidie et Diglee – 32,95$
    • « NOUVELLES HISTOIRES. Sous la forme épistolaire, un constat sur l’évolution de la sexualité hétérosexuelle en matière de consentement, de respect et de fantasme depuis le mouvement #MeToo. L’autrice appelle à inventer une nouvelle sexualité, libérée du poids de la performance et des diktats, qu’ils soient masculins ou féminins. »
  • La zone de l’amitié : Guide des rapports non sexuels et harmonieux entre hétéros de bonne volonté, Val-Bleu – 19,95$
    • « Lors d’une fête bien arrosée, deux filles discutent d’un sujet en apparence banal: est-ce que les hommes et les femmes peuvent être amis ou est-ce que le désir vient toujours tout corrompre ? Comment faire pour ne pas considérer une personne du sexe opposé comme amoureuse potentielle ? Et si l’attirance sexuelle est parfois inévitable, est-il possible de la surmonter ? Rapidement, tous les convives sautent dans la mêlée pour ajouter leur grain de sel. La lapine, la troubadour, la vieille fille frustrée, le gros macho, le timide… Une joyeuse bande d’effrontés qui tenteront de vider la question à coups d’arguments, d’anecdotes, d’injures, de clopes et d’alcool. Et la fête tourne au vinaigre… »

Manga

  • Solitude d’un autre genre, Kabi Nagata et Karyn Nishimura-Poupée – 27,95$
    • « Un récit introspectif et sans faux-semblant sur le mal-être et la découverte de soi. Voilà, à 28 ans, sans expérience sexuelle ou de couple, en pleine journée du mois de juin, je me retrouve avec une prostituée. Pendant dix ans, j’ai traversé solitude, souffrance, troubles alimentaires, et pas à pas j’ai cherché qui j’étais et comment je pouvais être moi-même. »

Podcasts

  • Le coeur sur la table, Victoire Tuaillon
    • « Parce que s’aimer est l’une des façons de faire la révolution. Une série d’épisodes par Victoire Tuaillon pour réinventer nos relations amoureuses, nos liens avec nos ami·e·s, nos parent·e·s et nos amant·e·s. »
  • Paul et le polyamour, une vie érotique, Victoire Tuaillon et Pauline Verduzier
    • « Pendant une heure de conversation, des femmes et quelques hommes parlent de ce qu’il se passe dans leur chambre, mais aussi dans leur tête, leurs corps et le monde autour d’eux. Ce qui les excite et les anime. Ils et elles racontent les interdits parentaux, la découverte du porno, l’initiation aux pratiques SM, la religion, le sang, les fluides, le strip-tease, les normes de la masculinité, la sexualisation des femmes dès l’enfance, le plaisir, les sextoys, les mensonges sur le plaisir féminin et le plaisir masculin. Leurs vérités. L’une d’elles gagne de l’argent en montrant son corps nu et en faisant croire aux hommes qu’elle les aime. Une autre se passionne pour l’art du bondage japonais. Une autre encore a tout quitté pour refaire sa vie sexuelle. Un homme a du désir pour d’autres hommes. Un autre adore l’éjaculation féminine. Certains se font pénétrer par leurs amantes. Tous pensent qu’en parlant de leur vie érotique, ils partagent bien plus qu’une simple histoire de sexe. Les entretiens des 10 premiers titres de cette collection La vie sexuelle des Français.e.s ont été menés par Victoire Tuaillon et Pauline Verduzier. »

Désir et érotisme

  • Le carnet écarlate : Fragments érotiques lesbiens, Anne Archet (Dessins de Mélanie Baillairgé) – 14,95$
    • « Vedette anarcha-féministe du wild wild web, Anne Archet fait son entrée officielle dans la littérature papier avec ce recueil joyeux et sans complexe. À la fois torride et tendre, cruel et hilarant, Le carnet écarlate réunit des centaines d’aphorismes et microrécits sulfureux mettant en scène l’érotisme lesbien sous toutes ses formes. Un livre cochon et féministe qui vous fera rire aux éclats, pour un public large (d’esprit). »
  • Perdre haleine : Phrase autoérotique, Anne Archet (Dessins de Arielle Galarneau) – 17,95$
    • « Avec Perdre haleine, l’inimitable Anne Archet vous convie à une séance d’autoérotisme littéraire, une ode jubilatoire et irrévérencieuse à la masturbation féminine, de la lente montée du désir en passant par les savantes mécaniques de l’excitation, le troublant plateau des fantasmes jusqu’à la grande explosion orgasmique et sa résolution. Entrez dans une phrase longue de 26 000 mots à lire d’une seule main et d’un seul souffle, une traversée de toutes les déclinaisons du plaisir intime, cet acte de liberté, de gratuité et d’amour-propre, où l’on n’est jamais si bien servie que par soi-même: ses doigts, ses peluches, son ameublement, son lubrifiant et ses projections intérieures les plus déraisonnables. »
  • Masturbation, Lucile Bellan (Illustrations de Petite Bohème) – 35,95$
    • « Après une introduction sur les sexes et la connaissance des corps, ce guide propose de découvrir vingt masturbations sur le sexe féminin puis vingt autres à pratiquer à deux. L’auteure décrit dix modèles de sextoys, notamment leurs aspects positifs et négatifs, leur utilisation et leur nettoyage. »
  • Obscénica : Textes érotiques et grotesques, Hilda Hilst (Illustrations d’André da Loba) – 34,95$
    • Après que Josette avait joui une dizaine de fois entre les merles, les mousses et les alcools les plus fins qui me coûtaient la peau des fesses, elle se levait avec prestance, Spartacus avant la défaite finale, naturellement. J’allais derrière elle, aveuglé mais encore assoiffé. Autrice d’une œuvre éclectique et transgressive, Hilda Hilst est une figure incontournable de la littérature brésilienne du XXe siècle. De 1990 à 1992, elle décide de s’amuser en écrivant des textes érotiques d’une drôlerie burlesque. Cette anthologie rassemble l’essentiel de ces textes, accompagnés des illustrations luxuriantes d’André da Loba, artiste portugais célébré mondialement. Sarcastique et provocante, Obscénica nous donne à voir la lucidité obscène d’une écrivaine furieusement libre.
  • Libres ! Manifeste pour s’affranchir des diktats sexuels, Ovidie et Diglee – 39,95$
    • « La seule certitude qu’il nous reste en matière de sexe : nous sommes les seules décisionnaires de ce que nous faisons de notre corps et rien ni personne ne devrait jamais nous dicter notre conduite. » Ovidie
  • KINK : Initiation poétique au BDSM, Pascale St-Onge et Frédéric Sasseville-Painchaud – 17,95$
    • « Dans KINK, ces deux adeptes du BDSM lèvent le rideau sur leur histoire et vous invitent à entrer dans le jeu. Exploration sensible et poétique vue sous l’angle du consentement, KINK démystifie des pratiques méconnues pour entrer au coeur de notre rapport au pouvoir, à la sexualité et au fantasme. »
  • Les deuxièmes, Zviane – 24,95$
    • « Un homme et une femme sont en vacances dans un chalet qui n’est pas le leur, dans un pays qui n’est pas le leur. Ils sont confinés à l’intérieur à cause de la pluie, ils ne savent même pas quelle heure il est. Comme par l’embrasure d’une porte, nous sommes témoins du temps suspendu, du bruissement de la pluie dans la forêt, du goût de la sueur séchée sur leur peau, des mots amoureux qu’ils se chuchotent, mais qui cachent autre chose: dans cette limite floue entre ce qui est un jeu et ce qui ne l’est pas peut se dissimuler une bataille sans merci entre le rationnel et l’irrationnel. »

Le travail du care

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Comme nous l’avons vu précédemment, le care renvoie au fait de prendre soin de. Il s’agit à la fois d’une disposition socialement acquise, d’une éthique, mais également d’une pluralité de travails, rémunérés ou non, tels que :

  • les métiers de soin : aides-soignant·es, infirmières et infirmiers, médecins
  • les métiers d’aide au quotidien : auxiliaires de vie, assistant·es de service social
  • les métiers de l’éducation : éducatrices et éducateurs, enseignant·es
  • les métiers indispensables : caissières et caissiers, agent·es d’entretien, éboueuses et éboueurs
  • le travail domestique : tâches ménagères, éducation des enfants, charge émotionnelle

Pascale Molinier, dont les recherches s’articulent autour du travail du care, insiste sur la manière dont ces emplois et occupations sont nécessaires tant au fonctionnement de la société qu’à la réalisation de tâches perçues comme légitimes et valorisées socialement. Suite à la pandémie de COVID-19, nous savons à quel point c’est vrai et à quel point c’est important.

Qui plus est, il existe une hiérarchie au sein même des professions liées au care : « le sale boulot, plus largement les activités qui sont les moins spécialisées, celles que tout le monde pourrait faire, continuent d’être l’objet d’une lutte quotidienne entre les personnels professionnalisés et ceux qui le sont moins » ; ce faisant, « cette lutte pour ne pas faire et faire faire s’inscrit dans le prolongement des antagonismes domestiques entre les tâches nobles du care, comme l’éducation ou le soin, et les tâches éreintantes de nettoyage ou de ménage » (Molinier 2013, 154-155). Qu’est-ce à dire ? La hiérarchie au sein des métiers du care n’est pas seulement symbolique, elle s’exprime également par l’appartenance sociale des personnes qui les occupent. S’ils sont principalement occupés par des femmes, plus on descend dans la hiérarchie, plus on retrouve de femmes marginalisées et subalternes – généralement pauvres, racisées, migrantes.

Le travail d’Evelyn Nakano-Glenn est très parlant à ce sujet. En fournissant une analyse historique du travail reproductif aux États-Unis, c’est-à-dire du travail ménager et de soin aux enfants, elle souligne « la manière dont le privilège de la blanchité transcende les classes sociales (2018, 32) et dont les oppressions raciales façonnent l’organisation de la reproduction » (Damois 2021, 5) ; ce qui lui permet de développer le concept de « division raciale du travail » (2018, 28). Il apparait alors important pour les femmes blanches de réfléchir à leur responsabilité dans cette oppression structurelle. L’analyse de Jules Falquet permet également de mettre en lumière la division internationale du travail de reproduction, ainsi que les responsabilités des institutions nationales et internationales.

Quelles conséquences en tirer, pour les luttes féministes ? Nous avons besoin d’une meilleure compréhension des positionnalités de chacun·e et de la manière dont elles affectent nos trajectoires sociales. Car, comme je l’ai écrit ailleurs, « sans réflexion […] intersectionnelle, il demeure impossible de résister à l’exploitation puisqu’il est impensable de faire front commun » (Damois 2021, 5).


Alexia Damois. 2021. « Les luttes féministes : pour qui & avec qui ? ». Travail réalisé dans le cadre du cours FEM6000 : Théories féministes, des genres et des sexualités. Université de Montréal.

Evelyn Nakano-Glenn. 2018. « De la servitude au travail de service : les continuités historiques de la division raciale du travail reproductif payé ». Dans Elsa Dorlin (dir) Sexe, race, classe, pour une épistémologie de la domination. Paris : Presses Universitaires de France.

Jules Falquet. 2018. « La règle du jeu. Repenser la co-formation des rapports sociaux de sexe, de classe et de « race » dans la mondialisation néolibérale ». Dans Elsa Dorlin (dir) Sexe, race, classe, pour une épistémologie de la domination. Paris : Presses Universitaires de France.

Pascale Molinier. 2013. Le travail du care. Paris : La Dispute.