Bandes dessinées féministes

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Autofictions et autobiographies

  • La méduse, Boum
    • « Odette a une méduse dans l’œil, qu’elle seule peut voir. Une méduse qui se multiplie. »
  • Occupez-vous des chats, j’pars!, Iris
    • « Iris a pas mal bourlingué, trimballant sa valise – toujours trop lourde – d’une ville à l’autre. Dans ce livre, on la suit en France, en Belgique, en Russie et au Japon. Chaque voyage procure son lot de moments loufoques, de découvertes culinaires, de rencontres inoubliables, mais aussi d’angoisse et de solitude. Parce que même si l’idée de partir à l’autre bout du monde semble souvent séduisante, tel un remède pour soulager n’importe quel chagrin, les voyages sont rarement de tout repos ! Amalgamant des fanzines composés il y a quelques années à de nouvelles pages, Iris jette un regard tantôt amusé, tantôt bienveillant, sur ses souvenirs. Occupez-vous des chats, j’pars est un recueil d’histoires au charme irrésistible. »
  • Corps vivante, Julie Delporte
    • « En 1990, Julie Delporte n’a encore jamais vu de butch, mais sa tante préférée chasse et fume le cigare. Presque vingt ans plus tard, elle publie un livre sur Tove Jansson dans lequel elle raconte avec joie que cette artiste finlandaise est la première femme à qui elle s’identifie, seulement elle était lesbienne et pas Julie. À 35 ans, après avoir surligné de toutes les couleurs son exemplaire de La pensée straight de Monique Wittig, Julie Delporte arrête de porter des robes et prend son avenir en main. »
  • Je pense que j’en aurai pas, Catherine Gauthier
    • « Sous la forme d’une autofiction, à la fois roman graphique et journal intime, l’autrice aborde l’absence de maternité : un sujet épineux, empreint d’émotivité, qu’elle traite avec prudence, respect et sensibilité. Une introspection illustrée qui laisse place à l’interprétation et au questionnement. Chaque chapitre est entrecoupé de témoignages d’autres femmes qui expliquent pourquoi elles n’ont pas eu d’enfant. Des parenthèses dans le récit, comme autant de pistes à explorer. L’autrice aborde aussi l’épuisement, ou la dépression, qui peut influencer la décision d’une femme sur le fait de vouloir devenir mère. Un autre sujet délicat quelle aborde avec doigté. »
  • Melody, Sylvie Rancourt
    • « En 1980, Sylvie Rancourt et son petit ami quittent le nord du Québec pour s’installer à Montréal. N’ayant pas reçu d’éducation ou de formation formelle, ils ont eu du mal à trouver un emploi, si bien que Sylvie Rancourt a commencé à danser dans des clubs de strip-tease. Ces expériences constituent l’ossature de la première bande dessinée autobiographique, Melody, que Sylvie Rancourt écrit, dessine et distribue à partir de 1985. » … « Dans les premiers numéro, je me suis basé sur ma vie de danseuse mais j’ai omis de dire des choses que j’avais honte. Donc aujourd’hui je fais la correction ici pour dire la vérité même si c’est gênant. »

Biographies

  • Culottées : Des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent T.1, Pénélope Bagieu
    • « Guerrière apache ou sirène hollywoodienne, gardienne de phare ou créatrice de trolls, gynécologue ou impératrice, les Culottées ont fait voler en éclats les préjugés. Quinze portraits de femmes qui ont inventé leur destin. »
  • Culottées : Des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent T.2, Pénélope Bagieu
    • « Rappeuse afghane ou astronaute, reine des bandits ou volcanologue, inventrice ou journaliste d’investigation, les Culottées ne renoncent jamais. Quinze nouveaux portraits de femmes qui ont bravé tous les obstacles pour mener la vie de leur choix. »
  • Céleste T.1 : Bien sûr, monsieur Proust, Chloé Cruchaudet
    • « Portrait de Céleste Albaret (1891-1984), gouvernante de Marcel Proust et parfois secrétaire à laquelle il dicte son oeuvre. Il met en lumière la particularité de leur lien et la construction d’un monument de la littérature ainsi que les multiples facettes et aspérités de l’écrivain. »
  • Leda Rafanelli : la gitane anarchiste, Luca De Santis, Sara Colaone et Francesco Satta
    • « Féministe, anarchiste, musulmane, individualiste, femme de lettres, chiromancienne, partisane de l’amour libre, athée, pacifiste, idolâtre… Leda Rafanelli n’est pas à un paradoxe près… Et s’en fiche éperdument ! Née en 1880, Leda meurt en 1971. Elle aura vécu mille vies en une. »
  • Noire : la vie méconnue de Claudette Colvin, Emilie Plateau & Tania Montaigne
    • « Neuf mois avant Rosa Parks, l’histoire de Claudette Colvin, jeune adolescente noire, qui a refusé de se lever dans le bus le 2 mars 1955. Elle était alors âgée de 15 ans. Après avoir été jetée en prison, elle décide d’attaquer la ville et de plaider non coupable. C’est le début d’un itinéraire qui la mènera de la lutte à l’oubli. »
  • Camille Claudel, Monica Foggia & Martina Marcatori
    • « Cette bande dessinée retrace le destin tragique de Camille Claudel. Elle s’installe à Paris à la fin du XIXe siècle afin de devenir sculptrice. Elle entre à l’Académie Colarossi puis à l’atelier d’Auguste Rodin. Elle devient alors sa muse et son amante. Cependant, leur relation se détériore et la jeune femme ne parvient pas à se faire une place dans le monde des arts. Elle sombre dans la folie. »

Enjeux d’appartenance raciale

  • Khiêm : Terres maternelles, Djibril Morissette-Phan & Yasmine Phan-Morissette
    • « L’histoire familiale d’une jeune métissée québécoise lève le voile sur la nature mouvante et complexe de l’identité à travers trois vies de femmes, trois récits bouleversants : jeunesse de la grand-mère au Vietnam dans les années 40 et 50, fuite de la mère au Canada à l’âge de 15 ans en 1979 et vie en hybride de la fille au Québec en 1996.Le fil de l’histoire se tisse pour raconter la douleur, la force et la résilience avec chaque génération se positionnant du mieux qu’elle le peut au sein d’une société qui la transforme. »
  • Banana Girl : jaune à l’extérieur, blanche à l’intérieur, Kei Lam
    • « Kei a grandi en France, partagée entre deux cultures : les dim sum et le camembert, la fête de la Lune et l’Épiphanie, le baume du tigre et l’eau bénite… La vie n’est pas toujours simple pour une petite Chinoise à Paris, mais peu à peu elle se forge une identité faite de ces références multiples. Aujourd’hui, Kei revendique son métissage culturel et assume joyeusement l’étiquette de banane, jaune à l’extérieur et blanche à l’intérieur… »
  • Blanc autour, Wilfrid Lupano, Stéphane Fert et Joanie DiMartino
    • « 1832. Canterbury, Etats-Unis. Une école fait rempart contre l’ordre blanc. »

Enjeux féministes

  • Il est où le patron ? Chroniques de paysannes, Maud Bénézit & Les paysannes en polaire
    • « Dans un village de moyenne montagne, la vie de trois paysannes pendant une saison agricole, notamment face au sexisme lié à leur profession. Jo, jeune diplômée, s’installe dans une ferme caprine. Anouk, ancienne citadine, est apicultrice depuis cinq ans. Coline, mariée et mère, a repris la ferme de ses parents. Elles se lient d’amitié après leur rencontre au marché et s’entraident. »
  • Re-sisters, Jeanne Burgart Goutal & Aurore Chapon
    • « Un roman graphique écoféministe situé en 2030, dans une société où la course au profit reste d’actualité. Entre épuisement des ressources, accroissement des inégalités et restriction des libertés, cette fiction philosophique montre l’importance pour l’humanité de se réinventer et présente les apports théoriques qui font la richesse du mouvement écoféministe. »
  • Nos mutineries, Eve Cambreleng & Blanche Sabbah
    • « Cet album propose une riposte aux principaux arguments antiféministes. »
  • Moi aussi je voulais l’emporter, Julie Delporte
    • « À quel âge ai-je commencé à me sentir flouée d’être une fille? C’est autour de cette interrogation initiale que s’articule Moi aussi je voulais l’emporter, réflexion personnelle sur le genre qui devient au fil des pages un véritable récit d’apprentissage féministe. Inspirée par la figure de Tove Jansson, créatrice des Moomins à laquelle devait d’abord être consacré l’ouvrage, Julie Delporte se remet ici en question en tant que femme, tout en s’interrogeant sur la place qu’occupent celles-ci dans le monde. Avec une sincérité désarmante, elle expose ses doutes et ses craintes et tente de leur donner un sens. Moi aussi je voulais l’emporter est un essai autobiographique où l’intime entre en résonance avec le social. Porté par le dessin lumineux de Delporte, le livre trouve son équilibre quelque part entre la douceur et la douleur. »
  • Libres !: manifeste pour s’affranchir des diktats sexuels, Diglee, Ovidie et Anne-Claire Thibaut-Jouvray
    • « La seule certitude qu’il nous reste en matière de sexe : nous sommes les seules décisionnaires de ce que nous faisons de notre corps et rien ni personne ne devrait jamais nous dicter notre conduite. » – Ovidie
  • Fantastic Plotte, Julie Doucet
    • « Fantastic Plotte reprend les toutes premières bandes dessinées de Julie Doucet autopubliées entre 1987 et 1990 dans le fanzine Dirty Plotte qui allait la rendre célèbre. La plupart de ces planches sont inédites et permettent de juger de l’incroyable force de ces bandes, à la fois crues et imaginatives, dessinées avec un grand talent alors que l’auteure en est encore à ses débuts. Les fanzines sont repris dans la langue d’origine, qui variait du français à l’anglais, selon les parutions. Tous les textes sont traduits dans la deuxième partie du volume. »
  • Super cyprine, Tess Kinski
    • « Après le baccalauréat, Cyprine débute des études de médecine à Dijon. Mais la jeune fille est victime d’un mal qui lui gâche le quotidien. Corrosive, sa cyprine envoie tous les garçons avec qui elle a des relations à l’hôpital. Pour échapper à ce secret, elle s’installe à Pigalle où elle devient barmaid dans un cabaret. Elle découvre alors le fléau du harcèlement de rue. »
  • Becoming Rosie, Shreyas R. Krishnan
    • « Comment une affiche diffusée pendant la guerre, représentant une ouvrière anonyme, a-t-elle pu devenir un symbole mondial de l’émancipation féminine ? En croisant l’histoire de Rosie la Riveteuse avec les théories de Judith Butler sur la performativité du genre, Devenir Rosie s’intéresse à la manière dont le tissu social a été redessiné après la Seconde Guerre mondiale. »
  • Et à la fin, ils meurent: la sale vérité sur les contes de fées, Lou Lubie
    • « Une bande dessinée qui présente, sous forme humoristique, les contes classiques et les idées qu’ils véhiculent : violence, sexisme, racisme, entre autres. »
  • Commando culotte, Mirion Malle
    • « Quelles places ont les femmes dans les blockbusters et les séries télé ? Quel est l’impact sur notre société ? Voilà les questions auxquelles répond commando culotte avec pédagogie mais aussi humour et légèreté, alternant critiques et déconstruction de mythes sexistes comme les filles n’ont pas d’humour, la friendzone, le maquillage c’est nul et c’est pour les filles, les flingues c’est cool et c’est pour les garçons, et bien d’autres. »
  • Confessions d’une femme normale, Éloïse Marseille
    • « Dans Confessions d’une femme normale, l’autrice montréalaise remonte le fil de ses tribulations dans le but de terrasser la honte qui lui colle au corps depuis l’enfance dès qu’il est question de sexe. D’une remarquable franchise, ce premier livre est un plaidoyer pour une sexualité décomplexée et sans tabous. »
  • Femme, vie, liberté, Marjane Satrapi (dir.)
    • « Avoir vingt ans en Iran et mourir pour le droit des femmes Le 16 septembre 2022, en Iran, Mahsa Amini succombe aux coups de la police des mœurs parce qu’elle n’avait pas «bien» porté son voile. Son décès soulève une vague de protestations dans l’ensemble du pays, qui se transforme en un mouvement féministe sans précédent. Marjane Satrapi a réuni trois spécialistes: Farid Vahid, politologue, Jean-Pierre Perrin, grand reporter, Abbas Milani, historien, et dix-sept des plus grands talents de la bande dessinée pour raconter cet événement majeur pour l’Iran, et pour nous toutes et nous tous. »
  • Il fallait que je vous le dise, Martin Winckler & Aude Mermilliod
    • « J’avais 24 ans. C’était mon choix. Un choix que je n’ai jamais regretté depuis. Cela ne veut pas dire que ça a été facile. J’ai été bouleversée par cette décision, et très seule face à des émotions que je ne m’expliquais pas. Des années plus tard, j’ai décidé d’écrire tout cela. De dire toutes ces choses que l’on garde silencieuses, dans l’espoir que mon témoignage sera utile et rassurant pour d’autres. »Il fallait que je vous le dise est un récit à deux voix dans lequel le parcours personnel de l’autrice rejoint le parcours du médecin et romancier Martin Winckler, autour d’un sujet encore largement tabou : l’avortement.
  • Le choeur des femmes, Martin Winckler & Aude Mermilliod
    • « Jean Atwood est en fin d’internat à l’hôpital et vise un poste de chef de clinique en chirurgie gynécologique. Elle est envoyée dans un service consacré à la médecine des femmes, dirigé par le docteur Franz Karma. La rencontre entre ces médecins ne ressemble pas à ce que Jean avait imaginé. »

Relations amoureuses et interpersonnelles

  • La fille dans l’écran, Lou Lubie & Manon Desveaux
    • « Coline vit en France et rêve de devenir illustratrice. En quête d’inspiration, elle contacte Marley, une photographe installée au Québec qui a abandonné sa passion au profit d’une vie sociale qui évolue principalement autour des cercles de son amoureux, et d’un emploi dans un café. Ces deux jeunes femmes que tout oppose vont tisser, à force de courriels et de textos, un lien troublant. Écrite à quatre mains, cette bande dessinée évoque la distance et le décalage horaire, mais aussi une réflexion sur les communications à l’ère hyper moderne, de la façon dont elles rapprochent les gens éloignés les uns des autres et dont elles éloignent ceux qui sont proches. »
  • Assignée garçon : Ambiance trans de feu, Sophie Labelle
    • « Cette bande dessinée tirée du webcomic à succès Assignée garçon met en scène Stéphie, une jeune fille transgenre qui navigue à travers sa première histoire d’amour, ses querelles avec ses camarades d’école et sa relation avec son père. Heureusement, Ciel est là pour la suivre dans ses mésaventures. Le duo apprend à se découvrir et à se célébrer tout en nous offrant des réflexions sur les réalités des personnes trans et queer. Une bande dessinée jeunesse réfléchie et émouvante où les jeunes trans et non conformes dans le genre, et les autres, pourront se reconnaître. »
  • Adieu triste amour, Mirion Malle
    • « Un jour, Cléo réalise qu’elle ne connaît pas vraiment la personne avec qui elle partage sa vie. Comment continuer à aimer quelqu’un en qui on n’a plus confiance? Jeune autrice de bandes dessinées qui a quitté la France pour s’installer Montréal avec son amoureux, elle se retrouve alors perdue, et essaie de répondre à cette question: rester et essayer, ou partir et se trouver? Adieu triste amour est un livre de printemps, de soleil qui revient, un livre dans lequel, après avoir été réveillé·e par le grand froid, on se laisse aller la douceur de la nature qui renaît. »
  • Amours croisées, Laura Nsafou & Camélia Blandeau
    • « Récit de l’histoire d’amour entre Yari, une femme monogame convaincue, et Hidde, un homme polyamoureux. »
  • Les sentiments du prince Charles, Liv Strömquist
    • « Bande dessinée militante qui alterne fiction et analyse documentée et met à mal les idées reçues sur la relation amoureuse en soulignant que cette dernière n’est qu’une cage fabriquée par les hommes pour maintenir les femmes dans un état de dépendance et de soumission. Cet album est un appel à la prise de conscience et à la libération. »
  • Dans un rayon de soleil, Tillie Walden
    • « Une odyssée amoureuse dans un univers fascinantAux confins de l’espace, Mia s’engage sur un vaisseau dont l’équipage restaure des structures architecturales du passé. Alors qu’elle semble y trouver une nouvelle famille, ses souvenirs refont surface : cinq ans auparavant, elle a rencontré Grace au pensionnat et en est tombée éperdument amoureuse… »

Santé mentale

  • Jane, le renard et moi, Fanny Britt & Isabelle Arsenault
    • « Hélène est victime de harcèlement et d’intimidation à son école. Elle trouve alors refuge dans le monde de Jane Eyre, le premier roman de Charlotte Brontë… »
  • Je prends feu trop souvent, Charlotte Gosselin
    • « Ce premier roman graphique exprime l’hypersensibilité qui accompagne la maladie au quotidien. À l’aide d’images et de poésie, on suit la trajectoire d’une jeune femme aux prises avec un feu qui la consume trop souvent. Au fil des pages se dévoile une forme de beauté derrière le drame, à travers les amitiés (notamment entre les patients) et la relation que le personnage entretient avec elle-même. La psychiatrie est un monde méconnu dans lequel les patients partagent une solitude et un mal-être qui, lorsque raconté de manière sensible, peut être ressenti de tous. Un livre intime et important, magnifiquement illustré par l’autrice. »
  • C’est comme ça que je disparais, Mirion Malle
    • « La première fois où j’ai eu le goût de mourir, j’avais genre euh 12 ans ? Mais ça compte pas, ça compte pas celle-là. Entre un emploi qui lui prend tout son temps et une dépression qui la paralyse, Clara est incapable de terminer le recueil de poésie sur lequel elle travaille. Ses amies tentent de l’aider. Mais ce n’est pas toujours simple de s’ouvrir aux autres et d’expliquer ce que c’est, ce vide qui remplit tout. C’est comme ça que je disparais est le premier récit de fiction signé par Mirion Malle. »
  • Symptômes, Catherine Ocelot
    • « Dans cette quatrième bande dessinée, Catherine Ocelot s’interroge sur les empreintes laissées par les mots, sur ce qui rend malade et ce qui guérit, sur la nature profonde de chaque individu et sur la manière de tendre l’oreille à cette petite voix que l’on tait trop souvent. Comme des plantes qui s’enlacent dans une serre, les récits de Symptômes s’entrecroisent et s’imbriquent les uns dans les autres pour exposer les liens qui nous unissent, mais aussi la façon dont les relations, qu’elles soient toxiques ou saines, se répercutent sur notre corps et notre esprit. Et si des fils invisibles nous reliaient pour toujours à ceux qui ont joué un rôle dans notre vie? La finesse des dialogues et du dessin transmettent aux lectrices et aux lecteurs toutes les émotions et réflexions, tantôt drôles, tantôt poétiques, qui émaillent le livre. Symptômes, un peu à la façon d’un rêve éveillé, explore nos mouvements intérieurs, ce qui nous transforme. »
  • Vous avez détruit la beauté du monde, Christian Quesnel, Patrice Corriveau, Isabelle Perreault et André Cellard
    • « Vous avez détruit la beauté du monde sont les derniers mots prononcés par la poétesse Huguette Gaulin avant qu’elle ne s’immole sur la place publique, à Montréal, le 4 juin 1972. C’est aussi le titre de cette bande dessinée qui aborde d’une manière originale un sujet délicat : l’histoire du suicide. Cet ouvrage est inspiré par la découverte, dans le greffe de la paix du Québec, de plus de 20 000 dossiers du coroner pour lequel celui-ci avait conclu à un décès par suicide sur le territoire de la province de 1763 à 1986. Ces enquêtes, qui cherchent à déterminer les causes et circonstances des décès, contiennent des descriptions, des témoignages et, à partir du 20e siècle, des photographies de scènes de suicide. Ces traces permettent, entre autres, de reconstituer la dernière image, l’ultime impression, parfois soigneusement élaborée, que le suicidé a cherché à laisser au monde des vivants. »
  • Le meilleur a été découvert loin d’ici, Mélodie Vachon Boucher
    • « Afin de se plonger dans l’écriture de son livre, Mélodie se retire quelques jours dans une abbaye loin de toutes distractions urbaines. Dans cet écrin de silence, elle ouvre les portes de son propre cimetière pour marcher entre les histoires de son avant. Elle y caresse quelques souvenirs et regarde de loin certains autres. Ce retrait du monde la poussera à sonder ses sentiments, ses envies. À apprivoiser ses peurs, à revenir sur certaines blessures et à apprendre à faire le deuil de certains pans de sa vie qu’elle croyait réglés. Le meilleur a été découvert loin d’ici est une oeuvre touchante qui confirme le talent et la voix unique de Mélodie Vachon Boucher. « 

Yosano Akiko (1878-1942)


Le jour où la montagne bouge est venu

Yosano Akiko, 1911

Sur ce sanctuaire

Que l’humanité bâtit

Depuis toujours,

Je veux moi aussi planter

Un clou en or à mon tour

Yosano Akiko, 1922

Née le 7 décembre 1878 à Sakai au sein d’une famille commerçante aisée, Yosano Akiko (de son vrai nom Hô Shô) a reçu une éducation poussée et privilégiée pour l’époque, puisque seules 1,3% des jeunes filles intégraient alors une école secondaire (contre 5,1% des jeunes garçons). Pour autant, contrainte par son père, elle n’a pu poursuivre des études universitaires, contrairement à son frère ainé par exemple – grâce à lui, elle pourra toutefois parfaire son éducation littéraire, à travers la lecture de romans, d’abord classiques puis contemporains, mais également de revues. Elle prendra plus tard conscience de l’injustice et de la tristesse ayant ponctuées son enfance.

À l’âge de seize ans et après les avoir toujours aidés en parallèle de l’école, Yosano Akiko commence à travailler à temps plein dans la pâtisserie tenue par ses parents. Elle profite des temps morts à la boutique, de ses soirées, voire même de ses nuits, pour lire et écrire, principalement de la poésie. Elle confie ainsi que « [s]on corps se trouvait très occupé par [s]on travail physique au magasin, mais, dans [s]on cœur, [elle s’était] changée en une de ces nobles femmes du Dit du genji ; [elle avait] une compréhension claire de la face sombre de l’humanité ; [elle imaginait] la paix d’un retour au néant et la pureté de la mort » et, « durant ces moments de ravissement, il [lui] arrivait souvent de penser au suicide » (Dodane 2016). Un an plus tard, elle intègre un cercle de poètes locaux, grâce à l’un de ses voisins.

Elle fait parvenir des wakas (un genre prestigieux de la poésie japonaise, recouvrant plusieurs formes poétiques) aux revues littéraires qu’elle consomme. En 1900, elle participe à un concours de poésie au cours duquel elle rencontre un poète dont elle apprécie la nouveauté et qui deviendra, un an plus tard, son mari : Yosano Tekkan (1873-1935) – de son vrai nom Hiroshi Yosano. De cinq ans son ainé, il est professeur, habitué, semblerait-il, aux relations avec ses élèves, déjà marié et père d’un enfant. Ils auront ensemble pas moins de douze enfants. En 1901, elle publie son premier (et plus célèbre) recueil, Cheveux emmêlés (Midaregami en langue originale). Selon Claire Dodane, cet ouvrage doit être compris comme « le récit poétique et éclaté de la genèse de [son] amour [avec Yosano Tekkan], des mois qui précèdent la première rencontre jusqu’à la publication du recueil » (2010, 158). Qui plus est, « Cheveux emmêlés est la première œuvre produite par une femme dans la littérature japonaise moderne à avoir laissé libre cours au bonheur féminin » et l’on « assiste au fil des pages à une naissance voluptueuse et érotique au sein d’un monde de sensations » (2010, 172). En d’autres termes, ce recueil est à la fois novateur, éminemment moderne si ce n’est révolutionnaire, et emprunt de féminisme.

En effet, Yosano Akiko a donné voix aux expériences émotionnelles et sensuelles des femmes dans une société pudique et conservatrice. Et ce n’est que le début tant d’une carrière poétique impressionnante que d’un engagement social significatif. En 1904, elle milite en faveur du pacifisme face à la guerre russo-japonaise, à travers son poème « Ne donne pas ta vie », adressé à son frère cadet. En 1911, elle devient ainsi la marraine de Seitô, la première revue littéraire féministe à voir le jour au Japon. Ainsi que l’explique Maya Todeschini : « sous l’impulsion d’Hiratsuka Raichô puis de Itô Noe, deux féministes qui brillèrent sur la scène intellectuelle et artistique, [Seitô] devint le forum et le symbole des femmes nouvelles : celles qui refusaient le rôle de bonne épouse et de mère avisée qui, selon les intellectuels et dirigeants japonais de l’époque, était le seul convenant à leur sexe, confiné dans un statut inférieur » (2014, 100).

En 1912, elle rejoint son mari en Sibérie, avant qu’iels ne s’installent pendant un an à Paris – elle en profitera pour explorer l’Angleterre, la Belgique, l’Allemagne, l’Autriche et les Pays-Bas. Elle y rédige le recueil De l’été à l’automne, mais également, avec son mari, le Journal de Paris, dans lequel iels s’interrogent sur l’éducation des femmes et militent en sa faveur. Suite à ses différents voyages en Europe, elle écrit notamment : « Pourquoi donc les hommes et les femmes ne peuvent-ils vivre dans l’égalité ? Parce que les hommes refusent de se défaire de l’habitude barbare qui consiste à considérer les femmes comme leurs possessions, parce que les femmes de leur côté n’ont pas le courage de rejeter cette mentalité ancienne… D’après ce que j’ai pu observer, les hommes continuent en France, comme en Asie, de considérer tout au fond d’eux que les femmes sont leurs choses, leurs jouets, des êtres dépendants… Ce que je me demande, c’est pourquoi les Françaises ne prennent pas en main leur propre éducation, ne décident pas elles-mêmes de s’éduquer au même niveau que les hommes. Car le premier droit que nous devons revendiquer, nous les femmes qui désirons bénéficier à égalité des avantages de la société moderne, est la liberté de l’éducation. » (1981, réédition).

C’est ainsi qu’après avoir obtenu un poste d’enseignante à l’université, elle participer, en 1911, à l’ouverture de la première école mixte du Japon (Bunkagakuin), dont l’objectif était d’éduquer des « individus libres » (Rodd 1991).


Le matrimoine

Temps de lecture : 2 minutes



HF Île-de-France, association à l’origine des Journées du Matrimoine, nous apprend qu’à l’instar d’autrice, de peintresse ou encore de médecine, matrimoine fait partie de ces mots féminins volontairement effacés du langage courant. Construit sur le même modèle que ‘patrimoine’, matrimoine renvoie en premier lieu aux biens transmis par la mère. D’un point de vue culturel, il s’agit de l’ensemble des productions créées et laissées par les femmes des générations précédentes.

L’association nous fournit également des chiffres illustrant la nécessité de redécouvrir ce dont, en tant que société, nous avons été privé·es. Car, en France, 150 autrices ont écrit du théâtre sous l’Ancien Régime, 350 au XIXe siècle, 1500 au XXe. Pourtant, seules 17 autrices sont entrées au répertoire de la Comédie Française au XVIIIe siècle, 13 au XIXe et 5 au XXe. Et ce n’est pas en raison d’un manque inné de talent

Cependant, si les femmes ont été rayées des livres d’histoire au cours des derniers siècles, engendrant une amnésie collective révoltante, il va sans dire que les femmes se situant à la jonction de plusieurs systèmes de domination en ont particulièrement pâti. Ce faisant, si l’histoire des femmes artistes ou scientifiques françaises blanches est aujourd’hui plus accessible, que savons-nous et que nous dit-on de Suzanne Lacascade ? De Paulette et Jane Nardal ? La réhabilitation du rôle et du génie des femmes doit couvrir l’ensemble des trajectoires.

Pour en savoir plus sur l’invisibilisation des productions culturelles et scientifiques des femmes, n’hésitez pas à consulter l’article sur l’effet Matilda.

Repères chronologiques : État français et droits des femmes sous la cinquième république

Cette chronologie est issue de mon propre mémoire, bientôt disponible en ligne. Elle est le fruit d’un long travail de synthèse et de balayage de bases de données – notamment Légifrance, le site du Ministère en charge de l’égalité et le site des Nations Unies.


  • 21 avril 1944 : l’article 17 de l’ordonnance stipule que « les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes »
  • 21 juin 1946 : le Conseil économique et social des Nations Unies crée la Commission juridique et sociale de la femme, chargée de l’organisation des conférences internationales
  • 27 octobre 1946 : l’égalité entre les femmes et les hommes est inscrite à l’alinéa 3 du Préambule de la Constitution
  • 21 décembre 1958 : présidence de Charles de Gaulle – Union pour la nouvelle République
  • 13 mai 1963 : création de l’association loi 1901 Mouvement français pour le planning familial, avec pour objet l’« étude des problèmes de la maternité, de la natalité et de leurs répercussions familiales et nationales ; [la] recherche d’informations scientifiques ; [l’] action d’information et d’éducation générale et sanitaire » (Audibert s. d.)
  • 29 septembre 1965 : arrêté ministériel (ministère du Travail) portant création d’un Comité d’étude et de liaison des problèmes du travail féminin
  • 20 juin 1969 : présidence de Georges Pompidou – Union des Démocrates
  • 26 août 1970 : naissance du Mouvement de libération des femmes
  • 5 avril 1971 : publication du « Manifeste des 343 salopes »
  • 16 avril 1971 : le Comité d’étude et de liaison des problèmes du travail féminin devient le Comité du travail féminin
  • 18 décembre 1972 : l’Assemblée générale des Nations Unies proclame 1975 Année internationale de la femme
  • 22 décembre 1972 : promulgation de la loi n°72-1143 relative à l’égalité de rémunération entre les hommes et les femmes
  • 11 juillet 1973 : promulgation de la loi n°73-639 portant création d’un Conseil supérieur de l’information sexuelle, de la régulation des naissances et de l’éducation familiale
  • 23-24 mars 1974 : congrès du Parti Socialiste à Suresnes, mise en place de quotas de féminisation du parti, à savoir une présence minimale de 10% de femmes au sein des organes décisionnels
  • 27 mai 1974 : présidence de Valéry Giscard d’Estaing – Fédération Nationale des Républicains et Indépendants
  • 16 juillet 1974 : Françoise Giroud est nommée secrétaire d’État à la Condition féminine ; elle présente un projet de 100 mesures devant s’étaler sur cinq ans, de 1976 à 1981, son programme est adopté à 80% le 26 mai 1976, elle sent alors qu’elle n’a plus rien à faire au sein du gouvernement ; nomination des premières déléguées régionales
  • 17 janvier 1975 : promulgation de la loi n°75-17 relative à l’interruption volontaire de la grossesse
  • 19 juin – 2 juillet 1975 : 1ère Conférence mondiale sur les femmes, qui se termine avec l’adoption de la « Déclaration de Mexico de 1975 sur l’égalité des femmes et leur contribution au développement de la paix »
  • 11 juillet 1975 : promulgation de la loi n°75-617 qui autorise le divorce par consentement mutuel
  • 2 octobre 1975 : mise en place d’une permanence téléphonique dédiée aux femmes victimes de violence par des militantes de la Ligue des Droits des Femmes, présidée par Simone de Beauvoir
  • 10 février 1976 : création de l’association SOS Femmes Alternative par Annie Sugier, dans le but de venir en aide aux femmes victimes de violences
  • 4-8 mars 1976 : tenue du Tribunal international des crimes contre les femmes
  • 12 mai 1976 : le Conseil économique et social des Nations Unies crée l’Institut international de recherche et de formation des Nations unies pour la promotion de la femme, qui entre en fonction en 1979
  • 16 juin 1976 : publication du « Manifeste contre le viol » dans Libération par le Mouvement de Libération des Femmes
  • 26 juin 1976 : mille femmes issues de différents groupes féministes se rencontrent pour les « Dix heures contre le viol » salle de la Mutualité à Paris
  • 25 août 1976 : changement de gouvernement et suppression du secrétariat d’État à la Condition féminine
  • 21 septembre 1976 : création de la Délégation nationale à la condition féminine, rattachée au premier ministre et installée à Lyon – Nicole Pasquier jusqu’au 10 janvier 1978, puis Jacqueline Nonon, qui démissionne six mois plus tard faute de moyens suffisants pour mener à bien sa mission
  • 16 décembre 1976 : l’Assemblée générale des Nations Unies adopte la résolution 31/133 mettant en place un Fonds de contributions volontaires pour la Décennie des Nations Unies pour la femme et la résolution 31/136 proclamant la « Décennie des Nations Unies pour la femme : égalité, développement et paix 1976-1985 »
  • 22 juin 1977 : création de l’association loi 1901 SOS Femmes violées, avec pour objet « informer et soutenir les femmes victimes de viols »
  • 26 novembre 1977 : création de l’association loi 1901 SOS Femmes battues avec pour objectif de « briser l’isolement des femmes victimes de violence en détruisant leur sentiment de culpabilité ; leur apporter une aide immédiate, morale et matérielle ; obtenir un refuge pour les accueillir »
  • 16 décembre 1977 : l’Assemblée générale des Nations Unies adopte la résolution 32/132, qui officialise la Journée internationale des femmes
  • 10 janvier 1978 : Nicole Pasquier est nommée secrétaire d’État à l’Emploi féminin, auprès du ministre du travail, Christian Beullac – voir le décret n°78-57 du 20 janvier 1978 pour les attributions
  • 15 mars 1978 : ouverture à Clichy, par SOS Femmes Alternative, du Centre Flora Tristan, premier centre dédié spécifiquement à l’accueil des femmes victimes de violences en France
  • 6 avril 1978 : Nicole Pasquier est maintenue secrétaire d’État à l’Emploi féminin, auprès du ministre du travail et de la participation, Robert Boulin – voir le décret n°78-541 du 13 avril 1978 pour les attributions
  • 11 septembre 1978 : Monique Pelletier est nommée ministre délégué (sic) auprès du premier ministre, Raymond Barre, chargé de la Condition féminine
  • 31 octobre 1978 : institution d’un comité interministériel chargé de l’action pour les femmes par le décret n°78-1042
  • 6 octobre 1979 : manifestation en faveur de l’avortement en non mixité à Paris, réunissant plusieurs dizaines de milliers de femmes
  • 5 novembre 1979 : création de l’association loi 1901 SOS Femmes qui « lutte, tant en France qu’à l’étranger, contre la violence sous toutes ses formes, par tous moyens légaux (campagnes d’information, etc.), aide et assistance matérielle et morale, médicale et juridique aux femmes violées, aux femmes battues et femmes subissant des agressions »
  • 8 novembre 1979 : Nicole Pasquier est maintenue secrétaire d’État à l’Emploi féminin, auprès du ministre du Travail et de la Participation, Jean Mattéoli – voir le décret n°79-1048 du 4 décembre 1979 pour les attributions
  • 21 novembre 1979 : création, par SOS Femmes Battues, d’une « maison destinée à l’accueil et au soutien moral et matériel des femmes et des enfants battus »
  • 18 décembre 1979 : l’Assemblée générale des Nations Unies adopte la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, qui entrera en vigueur le 3 septembre 1981
  • 18 février 1980 : Monique Pelletier devient ministre délégué auprès du premier ministre, Raymond Barre, chargé de la Famille et de la Condition féminine – voir le décret n°80-149 du 18 février 1980 pour les attributions
  • 14-30 juillet 1980 : 2ème Conférence mondiale sur les femmes à Copenhague, qui se termine avec un « Programme d’action pour la seconde moitié de la Décennie des Nations Unies pour la femme : égalité, développement et paix »
  • 23 décembre 1980 : promulgation de la loi n°80-1041 relative à la répression du viol et de certains attentats aux mœurs
  • 3 février 1981 : création de l’association loi 1901 Maison des femmes du Mouvement de Libération des Femmes, avec pour objet « ouvrir et faire fonctionner une maison féministe ; accueillir les activités des différents groupes ou collectifs féministes en préservant la pluralité, la diversité et la spécificité de chaque groupe ou collectif »
  • 18 mai 1981 : création de l’association loi 1901 SOS Femmes Alternative, dont l’objet sera ajouté le 14 juin 1995, « lutter, tant en France qu’à l’étranger, contre les violences, sous toutes ses formes, par tous les moyens légaux »
  • 4 mars 1981 : Alice Saunier-Seïté, ministre des Universités, est chargée d’exécuter les attributions déléguées à Monique Pelletier
  • 21 mai 1980 : présidence de François Mitterrand – Parti Socialiste
  • 22 mai 1981 : Yvette Roudy est nommée ministre délégué auprès du premier ministre, Pierre Mauroy, ministre des Droits de la femme – voir le décret n°81-664 du 13 juin 1981 pour les attributions
  • 23 juin 1981 : Yvette Roudy est maintenue ministre délégué auprès du premier ministre, Pierre Mauroy, ministre des Droits de la femme – voir le décret n°81-886 du 30 septembre 1981 pour les attributions
  • 26 juin 1981 : création de l’association loi 1901 Mouvement solidarité femmes, fédération nationale, avec pour objet de « fédérer les différentes associations ; assurer la liaison entre elles et les groupes de femmes ; diffuser l’information à ces associations ainsi qu’au public de femmes en difficulté ; information sur le fonctionnement, les luttes et le travail réalisé ; le projet de différentes associations ; susciter des commissions de travail, de réflexion entre les associations, les groupes de femmes et les instances officielles désireuses de faire avancer les problèmes des femmes »
  • 15 octobre 1981 : Yvette Roudy lance une campagne nationale sur la contraception
  • 20 janvier 1982 : le Conseil des ministres adopte la proposition d’Yvette Roudy de reconnaître le 8 mars 1982 comme Journée internationale des femmes et lui confère un statut particulier
  • 2 mars 1982 : institution d’un comité interministériel chargé des droits de la femme par le décret n°82-215, qui abroge le décret n°781042 du 31 octobre 1978
  • 6 mars 1982 : organisation des « premiers États généraux des femmes, de tous les pays, contre la misogynie », à l’initiative d’Antoinette Fouque et du MLF
  • 8 mars 1982 : première célébration de la Journée internationale des femmes, François Mitterrand participe à un événement à l’Élysée et prononce un discours dans lequel il promet un projet de « loi antisexiste »
  • 31 décembre 1982 : promulgation de la loi n°82-1172 relative à la couverture des frais afférents à l’interruption volontaire de grossesse non thérapeutique et aux modalités de financement de cette mesure
  • 24 mars 1983 : Yvette Roudy est maintenue ministre délégué auprès du premier ministre, Pierre Mauroy, chargé des Droits de la femme – voir le décret n°83-311 du 19 avril 1983 pour les attributions
  • 14 décembre 1983 : la France ratifie la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes
  • 22 février 1984 : le Comité du travail féminin est remplacé par le Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
  • 23 juillet 1984 : Yvette Roudy est maintenue ministre délégué auprès du premier ministre, Laurent Fabius, chargé des Droits de la femme – voir le décret n°84-760 du 7 août 1894 pour les attributions
  • Mai 1985 : Nathalie Bourdon, Suzy Rojtman et Maya Surduts fondent le Collectif Féministe Contre le Viol
  • 21 mai 1985 : le ministère délégué d’Yvette Roudy devient un ministère de plein droit (voir le décret n°85-563 du 31 mai 1985 pour les attributions), il sera supprimé le 20 mars 1986 et jusqu’au 28 juin 1988 il n’existe aucune structure dédiée (gouvernement Chirac puis Rocard)
  • 15-26 juillet 1985 : 3ème Conférence mondiale sur les femmes à Nairobi, qui se termine avec l’adoption des « Stratégies prospectives d’action de Nairobi pour la promotion de la femme » et naissance du « féminisme mondial »
  • 3-5 mars 1986 : 1ère Conférence ministérielle européenne sur l’égalité entre les femmes et les hommes
  • 8 mars 1986 : création de la permanence téléphonique Viols-Femmes-Informations avec le soutien d’Yvette Roudy
  • 20 mars 1986 : les attributions du (sic) ministre des Droits de la femme sont dévolues au ministère des Affaires Sociales et de l’Emploi, Philippe Séguin, ce qui crée de l’insatisfaction au sein du mouvement féministe
  • 4 avril 1986 : Hélène Gisserot est nommée déléguée à la Condition féminine
  • 4 février 1987 : Mouvement solidarité femmes, fédération nationale devient Fédération nationale solidarité femmesavec pour nouvel objet « développer les échanges entre associations ; promouvoir les actions communes ; lutter contre toutes les formes de violences faites aux femmes »
  • 29 juin 1987 : création de l’association loi 1901 Collectif féministe contre le viol, avec pour objet le « soutien et [la] solidarité aux femmes victimes de viol ou d’inceste »
  • 12 mai 1988 : Georgina Dufoix est nommée ministre délégué auprès du ministre des Affaires sociales et de l’Emploi, Michel Delebarre, chargé de la Famille, des Droits de la femme, de la Solidarité et des Rapatriés – voir le décret n°88-750 du 7 juin 1988 pour les attributions
  • 21 mai 1988 : réélection de François Mitterrand – Parti Socialiste
  • 28 juin 1988 : Michèle André est nommée secrétaire d’État chargé des Droits des femmes (plein exercice) – voir le décret n°88-826 du 18 juillet 1988 pour les attributions
  • 8 mars 1989 : organisation des seconds États généraux des femmes, par l’Alliance des Femmes pour la Démocratie, créée la même année par Antoinette Fouque
  • 23 mai 1989 : création de l’association loi 1901 Collectif féministe contre le viol, Viol Femmes Informations SOS Violsavec pour objet « agir et lutter contre le viol sous toutes ses formes, contre les violences et agressions sexuelles dont sont victimes les femmes et les enfants »
  • 4-5 juillet 1989 : 2ème Conférence ministérielle européenne sur l’égalité entre les femmes et les hommes à Vienne, portant sur les « stratégies politiques pour la réalisation de l’égalité effective des femmes et des hommes »
  • 15 novembre-5 décembre 1989 : lancement de la première campagne nationale d’information et mise en place de commissions départementales d’action contre les violences faites aux femmes à l’initiative de Michèle André et en lien avec le réseau Solidarité Femmes
  • 5 septembre 1990 : la Cour de Cassation reconnaît pour la première fois le viol entre époux
  • 17 mai 1991 : Édith Cresson devient la première femme à occuper le poste de première ministre ; Véronique Neiertz est nommée secrétaire d’État aux Droits des femmes, auprès de la ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Martine Aubry – voir le décret n°91-510 du 3 juin 1991 pour les attributions
  • 25 mai 1991 : Véronique Neiertz est nommée secrétaire d’État chargée des Droits des femmes et de la Vie quotidienne, auprès de la ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Martine Aubry – voir le décret n°91-746 du 31 juillet 1991 pour les attributions
  • 31 octobre 1991 : création de l’association loi 1901 Flora Tristan, avec l’objet « gérer un centre d’hébergement et de réinsertion sociale, accueillant, en urgence ou à long terme, des femmes avec ou sans enfants, en particulier victimes de violence, et leur permettre d’éviter l’isolement, en vue de leur autonomie »
  • 4 avril 1992 : Véronique Neiertz est nommée secrétaire d’État chargée des Droits des femmes et de la Consommation auprès du ministre de l’Économie et des Finances, Michel Sapin – voir le décret n°92-449 du 21 mai 1992 pour les attributions
  • 22 juillet 1992 : promulgation de la loi n°92-684 portant réforme des dispositions du code pénal relatives à la répression des crimes et délits contre les personnes, qui « définit un délit spécifique de violences et des peines aggravées dès lors que ces actes sont commis par le conjoint »
  • 2 novembre 1992 : promulgation de la loi n°92-1179 relative à l’abus d’autorité en matière sexuelle dans les relations de travail et modifiant le code du travail et le code de procédure pénale
  • 8 avril 1993 : le décret n°93-779 place le Service des droits des femmes sous l’autorité relatif du (sic) ministre d’État, ministre des affaires sociales, de la santé et de la ville, Simone Veil
  • 21-22 octobre 1993 : 3ème Conférence ministérielle européenne sur l’égalité entre les femmes et les hommes à Rome, portant sur les « stratégies pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes dans la société : médias et autres moyens »
  • 20 décembre 1993 : l’Assemblée générale des Nations Unies adopte la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes
  • Septembre 1994 : Claire Aubin et Hélène Gisserot publient « Les femmes en France, 1985-1995 : Rapport établi par la France en vue de la Quatrième Conférence mondiale sur les femme »
  • 8 avril 1995 : déclaration du nouvel objet du Collectif féministe contre le viol, Viol Femmes Informations SOS Viols : « agir et lutter contre toutes les formes de violences sexuelles, de quelque nature qu’elles soient ou contre les violences exercées sur un membre de la famille, quels que soient le sexe et l’âge des victimes ; aider et soutenir l’entourage des personnes victimes des violences contre lesquelles l’association s’est donné pour objet de combattre »
  • 17 mai 1995 : présidence de Jacques Chirac – Rassemblement pour la République
  • 1er juin 1995 : le décret n°95-753 place le Service chargé des droits des femmes sous l’autorité du ministre de la solidarité entre les générations, Colette Codaccioni
  • 4-15 septembre 1995 : 4ème Conférence mondiale sur les femmes à Beijing, qui se termine avec l’adoption à l’unanimité de la « Déclaration et du Programme d’action de Beijing »
  • 15 novembre 1995 : le décret n°95-1214 attribue au ministre du Travail et des Affaires sociales les attributions antérieurement dévolues au ministre de la Solidarité entre les générations
  • 7 décembre 1995 : le décret n°95-1273 place les Droits des femmes sous l’autorité du (sic) ministre délégué pour l’Emploi, Anne-Marie Couderc
  • 22 décembre 1995 : adoption de la résolution 50/166 à l’Assemblée générale des Nations Unies, qui porte création du Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes
  • 1997 : le Service des droits des femmes et le secrétariat d’État aux droits des femmes commanditent l’Enquête nationale sur les violences envers les femmes en France, une première en France
  • 1er avril 1997 : publication du n°28 des Cahiers de la sécurité intérieure sur les « Violences en famille », par l’Institut national des hautes Études de la Sécurité et de la Justice
  • 11 juin 1997 : le décret n°97-706 place les droits des femmes sous l’autorité du (sic) ministre de l’Emploi et de la Solidarité, Martine Aubry
  • 10-11 octobre 1997 : 2ème Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement du Conseil de l’Europe, dont la déclaration finale « soulign[e] l’importance d’une représentation plus équilibrée des hommes et des femmes dans tous les secteurs de la société, y compris dans la vie politique, et appel[le] à la continuation des progrès pour parvenir à une réelle égalité des chances entre les hommes et les femmes » et « affirm[e] [la] détermination à combattre la violence contre les femmes et toute forme d’exploitation sexuelle des femmes »
  • 13-14 novembre 1997 : 4ème Conférence ministérielle européenne sur l’égalité entre les femmes et les hommes à Istanbul, portant sur « démocratie et égalité entre les femmes et les hommes »
  • 14 novembre 1997 : création du poste de délégué interministériel aux droits des femmes
  • 20 novembre 1997 : Geneviève Fraisse est nommée délégué interministériel (sic) aux droits des femmes
  • 17 novembre 1998 : Nicole Péry est nommée secrétaire d’État aux Droits des femmes et à la Formation professionnelle auprès de la ministre de l’Emploi et de la Solidarité, Martine Aubry – voir le décret n°98-1069 du 27 novembre 1998 pour les attributions
  • 12 juillet 1999 : promulgation de la loi n°99-585 tendant à la création de délégations parlementaires aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes
  • 13 août 1999 : déclaration d’un nouvel objet par le Collectif Féministe Contre le Viol : « rompre le silence qui entoure le viol et ses conséquences ainsi que le viol par inceste ; replacer cette violence dans le cadre des oppressions spécifiques dont sont victimes les femmes »
  • 17 décembre 1999 : l’Assemblée générale des Nations Unies adopte la résolution 54/134, qui fait du 25 novembre la « Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes »
  • 27 mars 2000 : Nicole Péry est maintenue secrétaire d’État aux Droits des femmes et à la Formation professionnelle auprès de la ministre de l’Emploi et de la Solidarité, Martine Aubry
  • 28 mars 2000 : déclaration d’un nouvel objet par le Collectif féministe contre le viol, Viol Femmes Informations SOS Viols : « aider et soutenir les personnes victimes de violences et d’agressions sexuelles, ainsi que leur entourage […] »
  • 5-9 juin 2000 : l’Assemblée générale des Nations Unies adopte la résolution S-23/3 sur les nouvelles mesures et initiatives pour la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Pékin
  • 6 juin 2000 : promulgation de la loi n°2000-493 tendant à favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives
  • 21 juillet 2000 : publication d’un arrêté définissant l’organisation du Service des droits des femmes et de l’égalité
  • Décembre 2000 : publication des premiers résultats de l’ENVEFF, largement repris dans les médias
  • 9 mai 2001 : promulgation de la loi n°2001-397 relative à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
  • 30 avril 2002 : le Comité des ministres du Conseil de l’Europe adopte la Recommandation Rec(2002)5 sur la protection des femmes contre la violence
  • 5 mai 2002 : présidence de Jacques Chirac – Union pour un Mouvement Populaire
  • 15 mai 2002 : le décret n°2002-891 place les droits des femmes sous l’autorité du ministre des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité, François Fillon
  • 17 juin 2002 : Nicole Ameline est nommée ministre déléguée à la Parité et à l’Égalité professionnelle auprès du ministre des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité – voir le décret n°2002-980 du 12 juillet 2002 pour les attributions
  • 25 novembre 2002 : la FNSF rappelle « à Madame Nicole Ameline, alors ministre déléguée à la parité et à l’égalité professionnelle, l’existence de cette date et de sa symbolique, en l’invitant à fêter dans ses locaux les 10 ans d’existence de sa permanence d’écoute »
  • 22-23 janvier 2003 : 5ème Conférence ministérielle européenne sur l’égalité entre les femmes et les hommes à Skopje, portant sur « la démocratisation, la prévention des conflits et la construction de la paix : les perspectives et les rôles des femmes »
  • 23 avril 2004 : Marcela Iacub et Hervé Le Bras publient un article intitulé « Homo mulieri lupus ? À propos d’une enquête sur les violences envers les femmes revue » dans Les Temps Modernes, dans lequel il dénonce le féminisme « victimiste »
  • 1er août 2003 : Marie Trintignant est tuée par Bertrand Cantat, la médiatisation du féminicide entraîne une prise de conscience importante au sein de l’opinion publique
  • 21 août 2003 : la Maison des femmes du MLF devient la Maison des femmes de Paris
  • 26 septembre 2003 : Élisabeth Badinter publie Fausse route, dans lequel elle fustige à son tour le féminisme « victimiste » et estime que « le regard sur les hommes victimes serait nécessaire pour établir le juste équilibre des choses »
  • 31 mars 2004 : Nicole Ameline est nommée ministre de la Parité et de l’Égalité professionnelle (plein exercice) – voir le décret n°2004-324 pour les attributions
  • 8 avril 2004 : le décret n°2004-324 place le Service des droits des femmes et de l’égalité sous l’autorité du ministre de la Parité et de l’Égalité professionnelle
  • 26 mai 2004 : promulgation de la loi n°2004-439 relative au divorce, qui établit notamment que « Lorsque les violences exercées par l’un des époux mettent en danger son conjoint, un ou plusieurs enfants, le juge peut statuer sur la résidence séparée des époux en précisant lequel des deux continuera à résider dans le logement conjugal. Sauf circonstances particulières, la jouissance de ce logement est attribuée au conjoint qui n’est pas l’auteur des violences. »
  • 20 juillet 2004 : Le Collectif Féministe Contre le Viol devient SOS Viol, Collectif Féministe Contre le Viol
  • 24 novembre 2004 : Nicole Ameline présente, en Conseil des ministres, le premier plan triennal de lutte contre les violences
  • 30 décembre 2004 : création de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité
  • Février 2005 : le Sénat publie un rapport de législation comparée portant sur la lutte contre les violences conjugales
  • 2 juin 2005 : Catherine Vautrin est nommée ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité, relevant du ministre de l’Emploi, du Logement et de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, et Azouz Begag est nommé ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances auprès du premier ministre, Dominique de Villepin
  • 16 juin 2005 : le décret n°2005-670 place le Service des droits des femmes sous l’autorité du ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement
  • 23 juin 2005 : par le décret n°2005-693, « le ministre délégué à la promotion de l’égalité des chances dispose des directions et services d’administration centrale concourant à la promotion de l’égalité des chances, en particulier […] le Service des droits des femmes et de l’égalité »
  • 11 juillet 2005 : le décret n°2005-774 place le Service des droits des femmes et de l’égalité sous l’autorité de la ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité
  • 11 octobre 2005 : création de la Délégation aux victimes par Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, et rattachée à la Direction générale de la Police nationale – à partir de 2006, publication annuelle d’études nationales sur les morts violentes au sein du couple recensées sur une année civile
  • 23 mars 2006 : promulgation de la loi n°2006-340 relative à l’égalité salariale entre les femmes et les hommes
  • 4 avril 2006 : promulgation de la loi n°2006-399 renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises contre les mineurs
  • 8-9 juin 2006 : 6ème Conférence ministérielle européenne sur l’égalité entre les femmes et les hommes à Stockholm, portant sur les « droits de la personne humaine et défis économiques en Europe » 
  • 14 mars 2007 : mise en place du 3919 comme numéro unique pour les femmes victimes de violences conjugales, dont la gestion est confiée à la FNSF
  • 16 mai 2007 : présidence de Nicolas Sarkozy – Union pour un Mouvement Populaire
  • 18 mai 2007 : Xavier Bertrand est nommé ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité
  • 31 mai 2007 : le décret n°2007-1000 place le Service des droits des femmes et de l’égalité sous l’autorité du ministre du travail, des relations sociales et de la solidarité
  • 21 novembre 2007 : présentation du deuxième plan triennal intitulé « Douze objectifs pour combattre les violences faites aux femmes » par le secrétariat d’État à la Solidarité
  • 23 janvier 2008 : la loi constitutionnelle n°2008-724 de modernisation des institutions de la Vème République ajoute, à l’Article 1, l’alinéa « La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales. »
  • 28 juillet 2008 : évaluation du plan global 2005-2007 de lutte contre les violences faites aux femmes par les inspections générales de l’administration, de la police nationale, des services judiciaires, et des affaires sociales
  • Décembre 2008 : le Conseil de l’Europe crée un comité d’expert, le Comité ad hoc pour prévenir et combattre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique
  • 4 juin 2009 : Rama Yade, secrétaire d’État chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’Homme propose, au Conseil des droits de l’homme, la mise en place d’un nouveau mécanisme spécifique contre les lois et pratiques discriminatoires à l’égard des femmes
  • 15 octobre 2009 : parution d’une tribune dans Le Monde (de femmes médecins et de militantes) concernant les fermetures de centres d’IVG
  • 17 octobre 2009 : manifestation de plusieurs milliers de femmes à Paris réclament « une réelle égalité femmes-hommes »
  • 4 mars 2010 : « le label Grande cause nationale est attribué à la campagne organisée par le Collectif pour la grande cause nationale 2010 contre les violences faites aux femmes sur le thème de la lutte contre les violences faites aux femme »
  • 2 juillet 2010 : l’Assemblée générale des Nations Unies vote à l’unanimité la création d’ONU Femmes, qui regroupe la Division de la promotion de la femme, l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme, le Bureau de la Conseillère spéciale pour la problématique hommes-femmes et le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme
  • 9 juillet 2010 : promulgation de la loi n°2010-769 du 9 juillet 2010 relative aux violences faites spécifiquement aux femmes, aux violences au sein des couples et aux incidences de ces dernières sur les enfants
  • 24 novembre 2010 : lancement de la campagne d’affichage « Viol, la honte doit changer de camp »
  • 23 mars 2011 : promulgation de la loi n°2011-334 du 29 mars 2011 qui transfert les fonctions de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité au Défenseur des droits
  • 7 avril 2011 : adoption du texte final de la Convention sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique par le Comité des ministres du Conseil de l’Europe – le texte avait été finalisé en décembre 2010 par le Comité ad hoc pour prévenir et combattre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique
  • 13 avril 2011 : Roselyne Bachelot-Narquin, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale présente le 3ème plan gouvernemental interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes 2011-2013, intitulé « Protection, prévention et solidarité »
  • 11 mai 2011 : ouverture du traité n°210 (Convention d’Istanbul) à la signature des États membres, des États non membres qui ont participé à son élaboration et de l’Union européenne, et à l’adhésion des autres États non membres et signature du traité par la France
  • 15 mai 2012 : présidence de François Hollande – Parti Socialiste
  • 16 mai 2012 : Najat Vallaud-Belkacem est nommée ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement (plein exercice) – voir le décret n°2012-778 du 24 mai 2012 pour les attributions
  • 6 août 2012 : promulgation de la loi n°2012-954 relative au harcèlement sexuel
  • 23 août 2012 : publication d’une circulaire relative à la mise en œuvre de la politique interministérielle en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes
  • 28 septembre 2012 : institution d’un comité interministériel aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes par le décret n°2012-1097, qui abroge le décret n°82-215 du 2 mars 1982
  • 25 novembre 2012 : le président de la République demande à l’ensemble des ministres de s’engager sur l’enjeu des violences faites aux femmes pour en faire un sujet de mobilisation nationale
  • 30 novembre 2012 : décision de créer la MIPROF par le Comité interministériel aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les homme (qui ne s’était pas réuni depuis 12 ans) et définition du plan 2013-2017 « mettant les droits des femmes au cœur des politiques publiques »
  • 3 janvier 2013 : décrets n°2013-7 et n°2013-8 portant création de la MIPROF et du HCE
  • 1er octobre 2013 : SOS Viol, Collectif Féministe Contre le Viol devient SOS Viol avec pour nouvel objet « rompre le silence qui entoure les violences sexuelles et leurs conséquences ; replacer cette violence dans le cadre des oppressions spécifiques dont sont majoritairement victimes les femmes »
  • 20 novembre 2013 : tenue du colloque « violences faites aux femmes » et présentation du 4ème plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes (2014-2016)
  • 10 décembre 2013 : signature d’un partenariat entre l’État et les huit plus grosses associations de lutte contre les violences de genre, la FNSF, le CFCV, l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail, Femmes solidaires, Voix de Femmes, le Centre national d’information sur les droits des femmes et des familles, la fédération nationale Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles et le Mouvement français pour le planning familial
  • 1er janvier 2014 : le 3919 devient le « numéro national de référence d’écoute téléphonique et d’orientation à destination des femmes victimes de violences (toutes les violences, violences conjugales, violences sexuelles, mariages forcés, mutilations sexuelles féminines, violences au travail), de leur entourage et des professionnels concernés »
  • 2 avril 2014 : Najat Vallaud-Belkacem est nommée ministre des droits des femmes, de la ville, de la jeunesse et des sports (plein exercice) – voir le décret n°2014-409 du 16 avril 2014 pour les attributions
  • 4 juillet 2014 : signature de la Convention d’Istanbul par la France
  • 1er août 2014 : entrée en vigueur générale de la Convention d’Istanbul
  • 4 août 2014 : promulgation de la loi n°2014-873 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes
  • 26 août 2014 : Marisol Touraine est nommée ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes (voir le décret n°2014-1030 du 11 septembre 2014 pour les attributions) et Pascale Boistard est nommée secrétaire d’État chargée des Droits des femmes auprès de celle-ci
  • 1er novembre 2014 : entrée en vigueur de la Convention d’Istanbul en France
  • 16 avril 2015 : le HCE publie son « Avis sur le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dans les transports en commun – Se mobiliser pour dire stop sur toute la ligne au harcèlement sexiste et aux violences sexuelles dans les transports »
  • 25 septembre 2015 : adoption à l’unanimité de la résolution 70/1 par l’Assemblée générale des Nations Unies, relative au « Programme de développement durable à l’horizon 2030 » dont l’objectif n°5 concerne l’égalité entre les sexes
  • 29 septembre 2015 : signature de la circulaire relative aux nouvelles relations entre les pouvoirs publics et les associations
  • 5 novembre 2015 : création de l’association loi 1901 Association de préfiguration de la Fondation des femmes, avec pour objet « être une étape préliminaire à la constitution de la Fondation des Femmes qui aura pour objectif le financement des actions pour la défense des droits des femmes, de leur liberté et la lutte contre les violences à leur égard ; promouvoir l’égalité femmes hommes et lutter contre les discriminations à l’endroit des femmes »
  • 11 février 2016 : Laurence Rossignol est nommée ministre de la Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes (plein exercice) – voir le décret n°2016-257 du 3 mars 2016 pour les attributions
  • 29 février 2016 : la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes au Sénat publie son rapport d’information sur l’évaluation des dispositifs de lutte contre les violences au sein des couples, intitulé « 2006-2016 : un combat inachevé contre les violences conjugales » 
  • 3 mars 2016 : création de la Fondation des femmes par Anne-Cécile Mailfert, ancienne porte-parole d’Osez le féminisme
  • 19 avril 2016 : le HCE publie son « Rapport intermédiaire d’évaluation du 4ème plan de prévention et de la lutte contre les violences faites aux femmes »
  • 25 juillet 2016 : le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes de la Convention d’Istanbul publie ses « Observations finales concernant le rapport de la France valant septième et huitième rapports périodiques »
  • 11 août 2016 : le décret n°2016-1096 modifie le décret n°2013-7 du 3 janvier 2013 portant création de la MIPROF
  • 15 septembre 2016 : le Comité ONU Femmes France, la Fondation des Femmes, le Fonds pour les Femmes en Méditerranée, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, et W4 publient un rapport conjoint intitulé « Où est l’argent pour les droits des femmes ? Une sonnette d’alarme »
  • 5 octobre 2016 : le HCE publie son « avis pour une juste condamnation sociétale et judiciaire du viol et autres agressions sexuelles »
  • 7 octobre 2016 : promulgation de la loi n°2016-1321 pour une République numérique punissant, entre autres, la « revanche pornographique »
  • 19 octobre 2016 : l’Association de préfiguration de la Fondation des femmes devient l’Association de soutien à la Fondation des femmes, avec pour objet de « promouvoir l’égalité femmes-hommes, lutter contre toute forme de violence et de discrimination à l’endroit des femmes ; promouvoir le Fondation des Femmes et de participer à la réalisation de ses missions d’intérêt général […] »
  • 22 novembre 2016 : le HCE publie son « Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes »
  • 23 novembre 2016 : présentation du 5ème plan de mobilisation et de lutte contre toutes les violences faites aux femmes (2017-2019), « Le sexisme tue aussi », par Laurence Rossignol
  • 6 décembre 2016 : Laurence Rossignol est maintenue ministre de la Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes (plein exercice)
  • 27 janvier 2017 : promulgation de la loi n°2017-86 relative à l’égalité et à la citoyenneté qui attribue une nouvelle mission au HCE (art 181): la rédaction annuelle d’un état des lieux sur le sexisme en France
  • 14 mai 2017 : présidence d’Emmanuel Macron – En Marche
  • 17 mai 2017 : Marlène Schiappa est nommée secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, auprès du premier ministre, Édouard Philippe – voir le décret n°2017-1066 du 24 mai 2017 pour les attributions
  • Septembre 2017 : lancement conjoint par les Nations Unies et l’Union Européenne de l’initiative Spotlight, visant à éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles d’ici 2030
  • Octobre 2017 : affaire Weinstein, #MeToo, #BalanceTonPorc
  • 23 novembre 2017 : audition de Laurence Rossignol, ancienne ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, membre de la délégation, sur les 4ème et 5ème plans de mobilisation et de lutte contre toutes les violences faites aux femmes au Sénat
  • 21 mars 2018 : dépôt à l’Assemblée nationale du « projet de loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes » (en procédure accélérée), la FNSF émet alors un avis et formule des recommandations pour la lutte contre les viols conjugaux 
  • 29 mars 2018 : la Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes publie son « Rapport alternatif au questionnaire adressé à la France pour sa première évaluation par le GRÉVIO »
  • 16 avril 2018 : Édouard Philippe attribue le label Grande Cause Nationale à la Fédération nationale solidarité femmes
  • 16 avril 2018 : le HCE publie une « note de positionnement sur le projet de loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes »
  • 18 avril 2018 : publication du rapport des associations spécialisées « Évaluation de la mise en œuvre en France de la Convention d’Istanbul de lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique »
  • 3 août 2018 : promulgation de la loi n°2018-703 renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes
  • 16 octobre 2018 : Marlène Schiappa est nommée secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, auprès du premier ministre Édouard Philippe – voir le décret n°2018-939 du 30 octobre 2018 pour les attributions
  • 22 novembre 2018 : le HCE rend publique son « Évaluation intermédiaire du 5ème plan interministériel (2017-2019) et de la politique contre les violences faites aux femmes »
  • 22 novembre 2018 : le Conseil Économique, Social et Environnemental, la Fondation des Femmes, le Fonds pour les Femmes en Méditerranée, le HCE et W4 organisent un événement intitulé « Où est l’argent pour lutter contre les violences faites aux femmes ? » et publient un rapport éponyme
  • 17 janvier 2019 : le HCE publie son « 1er état des lieux du sexisme en France »
  • 3 septembre 2019 : ouverture du Grenelle contre les violences conjugales à Matignon 
  • 29 octobre 2019 : restitution des groupes de travail du Grenelle contre les violences conjugales
  • 19 novembre 2019 : le GRÉVIO publie son « Rapport d’évaluation de référence sur les mesures d’ordre législatif et autres donnant effet aux dispositions de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique » au sujet de la France
  • 21 novembre 2019 : 7èmes rencontres interprofessionnelles de la MIPROF, intitulées « Se former c’est protéger »
  • 25 novembre 2019 : conclusion du Grenelle contre les violences conjugales et annonce des 46 mesures de lutte contre les violences
  • 25 novembre 2019 : le HCE publie l’avis « Violences conjugales : pour une culture de la protection des femmes et des enfants »
  • 6 juillet 2020 : Élisabeth Moreno est nommée ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, auprès du premier ministre Jean Castex – voir le décret n°2020-963 du 31 juillet 2020 pour les attributions
  • 9 octobre 2020 : le HCE publie le rapport « Violences conjugales : Garantir la protection des femmes victimes et de leurs enfants tout au long de leur parcours » et appelle à « élaborer un 6ème plan interministériel de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux femmes 2021-2023 » dont l’évaluation lui serait confiée et à laquelle il procéderait en novembre 2021
  • 5 novembre 2020 : audition d’Élisabeth Moreno au Sénat, notamment suite à l’annonce d’une mise en concurrence de la FNSF pour l’attribution du 3919
  • 16 novembre 2020 : publication d’une tribune en soutien à la FNSF et au 3919 dans Le Monde, cosignée notamment par Najat Vallaud-Belkacem, Alice Zeniter, Sylvie Le Bon de Beauvoir et Laurence Rossignol
  • 17 novembre 2020 : communiqué de presse de la FNSF et de ses partenaires concernant l’appel d’offres (FNSF 2020) ; 8èmes rencontres interprofessionnelles de la MIPROF, intitulées « Se former pour mieux se protéger »
  • 21 novembre 2020 : communiqué de presse d’Élisabeth Moreno sur le Bilan du Grenelle des violences conjugales
  • 15 décembre 2020 : ouverture du marché public du 3919 par Élisabeth Moreno
  • 11 janvier 2021 : communiqué de presse de la Fondation des femmes, « Violences faites aux femmes : une réponse à la hauteur se fait toujours attendre »
  • 2 février 2021 : communiqué de la Fondation des Femmes, « Baisse des féminicides conjugaux en 2020 : quand on veut, on peut »
  • 8 mars 2021 : lancement de l’opération #1000Possibles et création du premier prix du ministère en faveur de l’égalité et des droits des femmes
  • 30 avril 2021 : Élisabeth Moreno et Emmanuelle Wargon annoncent la revalorisation du financement des 1 000 nouvelles places d’hébergement des femmes victimes de violences
  • 25 mai 2021 : signature entre la FNSF et Élisabeth Moreno de la convention pluriannuelle d’objectifs (CPO) visant à étendre les horaires du 3919 et renforcer le pilotage stratégique du réseau des 73 associations Solidarité Femmes et la documentation de la lutte contre les violences sexistes avec l’Observatoire de la FNSF sur les violences conjugales
  • 4 juin 2021 : signature d’une CPO 2021-2023 entre la FNSF et la DGCS/SDFE, et en lien avec le ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes – augmentation du financement de l’État de 50% d’ici 2022 « pour le passage de la ligne d’écoute 39 19 à 24H24 contre 9h-22h en semaine actuellement et 9h-18h les week-ends et jours fériés »
  • 9 juin 2021 : le HCE publie la première édition de son tableau d’indicateurs sur la politique publique de lutte contre les violences conjugales
  • 11 juin 2021 : Marianne Chenou, Catherine Fournier et Guillemette Jeannot publient l’article « Féminicides : pourquoi les mesures engagées ne suffisent pas encore à faire reculer le nombre de passages à l’acte » pour France Télévisions
  • 28 juin 2021 : présentation de 12 nouveaux centres de prises en charge des auteurs de violences conjugales
  • 9 juillet 2021 : le décret 2021-921 relatif à la composition et au fonctionnement du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes concrétise le rapprochement entre le HCE et le Conseil Supérieur de l’Égalité Professionnelle, tel qu’inscrit dans la loi du 7 décembre 2020 d’accélération et de simplification de l’action publique
  • 30 août 2021 : le 3919 devient accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7
  • 3 septembre 2021 : le Gouvernement présente ses « nouvelles mesures pour renforcer la protection des victimes et le suivi des auteurs de violences conjugales aux échelles nationale et locale »
  • 15 octobre 2021 : lancement du « Plan national d’action contre les violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche »
  • 12 novembre 2021 : modification des missions de la MIPROF
  • 24 novembre 2021 : 9èmes rencontres interprofessionnelles de la MIPROF, intitulée « Connaître et comprendre les violences faites aux femmes pour une action coordonnée des professionnels »
  • 25 novembre 2021 : le Gouvernement lance la compagne de sensibilisation #NeRienLaisserPasser
  • 2 décembre 2021 : le ministère de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances publie l’édition 2021 des Chiffres-clés : vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes

Recommandations | Lire et réfléchir l’amour

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Essais

  • Nos amours radicales : 8 visions singulières pour porter un regard nouveau sur l’amour, Collectif – 37,95$
    • « L’amour amoureux est-il le seul qui importe ? Couple hétérosexuel et féminisme sont-ils compatibles ? Quel est le poids des inégalités sociales ou raciales sur le couple ? Qu’est-ce que notre manière d’être avec l’autre veut dire de nous ? Comment construire nos relations intimes en suivant des principes d’équité, qui ne sont pas encore acquis dans la société au sein de laquelle nous évoluons ?  Ce sont autant de questions que se posent les auteur·ices de l’ouvrage. Qu’iels soient militant·es, auteur·ices, travailleur·euses sociales ou créateur·ices de contenu, iels sont tou·tes féministes et engagé·es dans une démarche de déconstruction de la place que peut avoir l’amour amoureux dans notre société. Iels livrent ainsi des réflexions tendres, incisives et radicales, en nous proposant une autre vision de l’amour, envers soi et envers l’autre : l’amour comme acte militant, émancipateur, et d’ores et déjà synonyme de révolution. »
  • 15 brefs essais sur l’amour : Petits et grands chantiers de reconstruction, Collectif – 19,95$
    • « Parlez-moi d’amour, redites-moi des choses tendres; parlez-nous d’amour, de vos grands et petits émois trash, glauques, pathétiques. L’amour, l’amour, est-ce une raison pour se faire mal ? Maudit amour. L’amour, crisse ! Le crisse d’amour. Est-ce une construction sociale ? Pourquoi certain.es sont affamé.es, amourovores total, véritables junkies de la passion, tandis que d’autres y renoncent, parfois pour toujours ? La force de ce livre réside dans la diversité et la richesse des points de vue qu’il propose. On n’y fait pas que réfléchir à l’amour en vue de redécorer la maison avec une nouvelle couche de peinture, on jette les murs par terre ! Et, pour ce faire, il faut être une bande, il faut bénéficier de l’intelligence collective. Plus que la somme de ses questionnements, ce collectif pourrait bien être le point de départ de changements significatifs dans nos vies, l’étincelle ouvrant la voie aux transformations profondes. »
  • Polyamoureuse, Lucile Bellan – 32,95$
    • « Polyamoureuse c’est l’histoire de Lucile Bellan, une jeune femme mère de trois enfants qui découvre un jour qu’elle peut aimer au pluriel. D’abord amoureuse d’un homme et d’une femme en simultané, elle passe ensuite plusieurs années à avoir officiellement deux hommes dans sa vie. Dans cet ouvrage, elle fait en toute honnêteté le récit de son expérience et dénonce bon nombre d’idées reçues et de clichés. Sans faire de prosélytisme, elle est convaincue que la question du polyamour revêt un enjeu sociétal, voire politique. Ainsi, au fil des pages, elle esquisse une réflexion passionnante sur l’amour, le couple et la famille pour les années futures. »
  • L’amour et l’argent : Guide de survie en 60 questions, Hélène Belleau et Delphine Lobet – 22,95$
    • « Plus tabou que le sexe, l’argent. En amour, on ne compte pas ! Voilà sans doute le sujet le plus délicat à aborder dans la vie à deux. L’argent s’inscrit difficilement dans l’idéal amoureux du don, du désintérêt et de la solidarité. Il est pourtant au cœur d’une myriade de décisions qui engagent le couple et la famille, au quotidien et dans la durée. Alors, courage! En 60 questions (dont certaines dérangeantes), les auteures vous invitent à affronter ce tabou conjugal, à réfléchir et à agir. Avec humour, clarté et rigueur, et sans vous faire la leçon. Y a-t-il une meilleure façon de gérer l’argent à deux ? Quelle différence ça fait d’être marié ? À quoi faut-il penser quand on emménage ensemble ? Et quand on devient parents ? Ce livre présente de nombreuses histoires de vie et une foule d’informations pratiques. Il révèle aussi les résultats inédits de la première grande enquête sur le sujet au Québec. »
  • Réinventer l’amour : Comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles, Mona Chollet – 30,95$
    • « Étude de l’impact des représentations idéales du couple héritées du patriarcat sur les relations hétérosexuelles. La journaliste considère que l’espace du désir est saturé par les fantasmes masculins et que les femmes sont conditionnées à choisir entre le bonheur amoureux ou la pleine expression d’elles-mêmes. Cette asymétrie entre les sexes débouche logiquement sur des situations malheureuses. »
  • Sortir de l’hétérosexualité, Juliet Drouar – 29,95$
    • « Et si nous étions des personnes plutôt que des femmes ou des hommes ? Notre société trie les enfants à la naissance en fonction de leurs organes génitaux et en déduit leur rôle : homme ou femme, dominant ou dominée. Mais la société ne s’arrête pas à cette différenciation arbitraire. Vient ensuite la mise en relation obligatoire : chaque dominée devra vivre en couple avec un dominant. Le tout, paraît-il, pour assurer la reproduction, donc la survie de l’espèce. Mais dans ce cas, pourquoi être obligé·e de vivre en couple, toute sa vie ? Se reproduire ne prend pas autant de temps… Bien plus qu’une préférence amoureuse ou une nature, l’hétérosexualité n’est-elle pas une contrainte sexiste ? Sortir de l’hétérosexualité est un manifeste pour une société égalitaire qui produit des personnes plutôt que des hommes et des femmes. Pour une société qui repense la manière de faire communauté, d’habiter, d’aimer, de baiser sans sexisme. »
  • Coïts, Andréa Dworkin – 23,95$
    • « Paru en 1987, l’essai hautement controversé Intercourse, enfin traduit en français, est un incontournable du féminisme radical de la deuxième vague. Andrea Dworkin y analyse les relations hétérosexuelles dans un univers contrôlé par les hommes, où le sexe devient outil et matière de la domination, et où les femmes sont le plus souvent anéanties dans le désir des autres. Coïts est un livre incisif, bouleversant et sans compromis qui explore tout ce que le sexe peut contenir de violence, en disséquant la symbolique à l’oeuvre chez des auteurs tels que James Baldwin, Gustave Flaubert, Léon Tolstoï ou encore Bram Stoker. Peu de féministes se sont depuis aventurées sur ce terrain aussi loin et aussi honnêtement qu’elle, prenant à partie le non-dit dans la culture. Son travail nous entraîne dans les profondeurs de l’assujettissement des femmes, aussi étrange, amère ou salissante que soit la plongée, nous prévient Dworkin. »
  • Révolution amoureuse : Pour arrêter de souffrir en amour, Coral Herrera Gomez – 33,95$
    • « Il est grand temps de se désintoxiquer des mythes romantiques qui associent amour et souffrance, et amour et soumission. De nombreuses femmes, dans le monde entier, souffrent par amour, en rêvant d’un modèle d’homme qui n’existe pas, d’un partenaire idéal qui viendrait les sauver. Ce mythe de l’amour romantique, qu’on nous présente comme le seul possible, est toxique. Individuellement et collectivement. Alors, le seul moyen de se désintoxiquer, c’est de faire la révolution ! Comment ? En interrogeant nos façons de nous aimer, pour nous libérer des normes, de l’éducation et des représentations qui enferment nos émotions ; en imaginant d’autres relations amoureuses et affectives dans un monde différent, et en osant les faire advenir. En 22 chapitres courts, précis et percutants, Coral Herrera Gómez nous donne des pistes très concrètes pour changer nos pratiques individuelles et collectives, afin de faire changer le monde. »
  • La volonté de changer : Les hommes, la masculinité et l’amour, bell hooks – 29,95$
    • « Si pour beaucoup d’hommes, le féminisme est une affaire de femmes, bell hooks s’attelle ici à démontrer le contraire. La culture patriarcale, pour fabriquer de « vrais hommes », exige d’eux un sacrifice. Malgré les avantages et le rôle de premier choix dont ils bénéficient, ces derniers doivent se faire violence et violenter leurs proches pour devenir des dominants, mutilant par là-même leur vie affective.La volonté de changer est un des premiers ouvrages féministes à poser clairement la question de la masculinité. En abordant les préoccupations les plus courantes des hommes, de la peur de l’intimité au malheur amoureux, en passant par l’injonction au travail, à la virilité et à la performance sexuelle, bell hooks donne un aperçu saisissant de ce que pourrait être une masculinité libérée, donc féministe. »
  • À propos d’amour, bell hooks – 29,95$
    • « Définissant l’amour comme un acte et non comme un sentiment, l’écrivaine démonte tous les obstacles que la culture patriarcale oppose à des relations amoureuses saines et envisage un art d’aimer qui ne se résume pas à l’attraction ou à la tendresse. Recourant à la philosophie morale et à la psychologie, elle redonne toute sa noblesse à la possibilité de l’amour, dans une perspective féministe. »
  • Pourquoi l’amour fait mal : L’expérience amoureuse dans la modernité, Eva Illouz – 21,95$
    • « Aimer quelqu’un qui ne veut pas s’engager, être déprimé après une séparation, revenir seul d’un rendez-vous galant, s’ennuyer avec celui ou celle qui nous faisait rêver, se disputer au quotidien : tout le monde a fait dans sa vie l’expérience de la souffrance amoureuse. Cette souffrance est trop souvent analysée dans des termes psychologiques qui font porter aux individus leur passé, leur famille, la responsabilité de leur misère amoureuse. Dans ce livre, Eva Illouz change radicalement de perspective et propose une lecture sociologique de la souffrance amoureuse en analysant l’amour comme une institution sociale de la modernité. À partir de nombreux témoignages, d’exemples issus de la littérature et de la culture populaire, elle dresse le portrait de l’individu contemporain et de son rapport à l’amour, de son fantasme d’autonomie et d’épanouissement personnel, ainsi que des pathologies qui lui sont associées : incapacité à choisir, refus de s’engager, évaluation permanente de soi et du partenaire, psychologisation à l’extrême des rapports amoureux, tyrannie de l’industrie de la mode et de la beauté, marchandisation de la rencontre (Internet, sites de rencontre), etc. Tout cela dessine une économie émotionnelle et sexuelle propre à la modernité qui laisse l’individu désemparé, pris entre une hyper-émotivité paralysante et un cadre social qui tend à standardiser, dépassionner et rationaliser les relations amoureuses. »
  • La Fin de l’amour : Enquête sur un désarroi contemporain, Eva Illouz – 24,95$
    • « La culture occidentale n’a cessé de représenter les manières dont l’amour fait miraculeusement irruption dans la vie des hommes et des femmes. Pourtant, cette culture qui a tant à dire sur la naissance de l’amour est beaucoup moins prolixe lorsqu’il s’agit des moments, non moins mystérieux, où l’on évite de tomber amoureux, où l’on devient indifférent à celui ou celle qui nous tenait éveillé la nuit, où l’on cesse d’aimer. Ce silence est d’autant plus étonnant que le nombre des ruptures qui jalonnent une vie est considérable. C’est à l’expérience des multiples formes du désamour que ce livre profond et original est consacré. Eva Illouz explore l’ensemble des façons qu’ont les relations d’avorter à peine commencées, de se dissoudre faute d’engagement, d’aboutir à une séparation ou un divorce, et qu’elle désigne comme des relations négatives. L’amour semble aujourd’hui marqué par la liberté de ne pas choisir et de se désengager. Quel est le prix de cette liberté et qui le paye ? C’est tout l’enjeu de cet ouvrage appelé à faire date, et qui prouve que la sociologie, non moins que la psychologie, a beaucoup à nous apprendre sur le désarroi qui règne dans nos vies privées. »
  • Amours silenciées : repenser la révolution romantique depuis les marges, Christelle Murhula – 33,95$
    • « L’auteure déplore que, lors de la révolution de l’amour relancée par de nombreuses figures féministes françaises, certaines femmes ont été mises de côté : les femmes racisées, les pauvres, les banlieusardes, les handicapées ou les mères célibataires. Elle décortique cet accès inégal des femmes à l’amour selon leurs origines ethniques, géographiques et sociales. »
  • Le prix à payer : Ce que le couple hétéro coûte aux femmes, Lucille Quillet – 36,95$
    • « Où passe l’argent des femmes, celui qu’elles ont et celui qu’elles n’auront jamais ? À quoi dépensent elles celui qu’elles ont ? Au nom de quoi n’en toucheront-elles pas plus ? Des questions qui tendent vers une même réponse : leur couple. En interrogeant le rapport des femmes et du couple à l’argent, Lucile Quillet met en lumière le poids et surtout le coût des normes hétérosexuelles. Et pose la question : le couple est-il une arnaque pour les femmes ? »
  • De polyamour et d’eau fraîche, Cristina Rodriguez, Cookie Kalkair, Elsa Hebert – 29,95$
    • « Un trouple composé de Charly, Elsa et Tina, qui animent le compte Instagram Holy Poly Macaroni consacré au polyamour, ont apporté à l’auteur des réponses aux questions concernant cette forme de vie commune. L’amour à plusieurs, la hiérarchie entre partenaires, la manière de gérer la jalousie, les interrogations des enfants sont abordés au travers de strips avec humour et bienveillance. »
  • Filles corsaires : Écrits sur l’amour, les luttes sociales et le karaoké, Camille Toffoli – 17,95$
    • « Camille Toffoli croit que les serveuses de diners, les chanteuses country, les sad girls et les championnes de rodéo ont quelque chose de fondamental à nous apprendre sur les rapports de genre et les privilèges de classe. Filles corsaires construit une pensée qui a les deux pieds dans la vie, qui jette son dévolu sur les figures oubliées et les angles morts d’un certain féminisme universitaire. Pourquoi le célibat volontaire, l’autonomie sexuelle et la non-maternité sont-ils toujours frappés de suspicion ? L’amitié peut-elle réellement lutter contre l’hétéronormativité ? Comment penser une politique de la solitude ? L’autrice investigue ces questions, et bien d’autres, à travers une série de portraits où les anecdotes côtoient les réflexions philosophiques. Une éthique féministe inconfortable qui se déploie quelque part entre les journées de travail en librairie, les soirées karaokés et les brunchs deux oeufs-bacon. »
  • La pensée straight, Monique Wittig – 26,50$
    • « En 1978, Monique Wittig clôt sa conférence sur ‘La Pensée straight’ par ces mots : ‘Les lesbiennes ne sont pas des femmes.’ L’onde de choc provoquée par cet énoncé n’en finit pas de se faire ressentir, aujourd’hui encore, dans la théorie féministe et au-delà. En analysant l’aspect fondateur de la naturalité supposée de l’hétérosexualité au sein de nos structures de pensées, que ce soit par exemple dans l’anthropologie structurale ou la psychanalyse, Monique Wittig met au jour le fait que l’hétérosexualité n’est ni naturelle, ni un donné : l’hétérosexualité est un régime politique. Il importe donc, pour instaurer la lutte des classes, de dépasser les catégories hommes/femmes , catégories normatives et aliénantes. Dans ces conditions, le fait d’être lesbienne, c’est-à-dire hors-la-loi de la structure hétérosexuelle, aussi bien sociale que conceptuelle, est comme une brèche, une fissure permettant enfin de penser ce qui est « toujours déjà là« .
  • Le Corps lesbien, Monique Wittig – 34,95$
    • « Pour Le Corps lesbien j’étais face à la nécessité d’écrire un livre entièrement lesbien dans sa thématique, son vocabulaire et sa texture, un livre lesbien du début à la fin, de la première à la quatrième de couverture. Je me trouvais par conséquent devant une double béance : celle de la page blanche que doivent affronter tous les écrivains lorsqu’ils commencent un livre, et une autre de nature différente : il n’existait aucun livre de ce genre. Jamais je n’ai relevé un défi aussi radical. Pouvais-je tenter cela ? En étais-je seulement capable ? Et quel serait alors ce livre ? J’ai gardé le manuscrit six mois dans un tiroir avant de le donner à mon éditeur. » Monique Wittig

Romans

  • L’Adultère ingénue, Natalie Clifford Barney – 41,95$
    • « Roman moderniste, roman à clefs, roman épistolaire, roman-journal intime, et l’un des premiers romans lesbiens, c’est ainsi qu’apparaît L’Adultère ingénue. Quand elle écrivit en 1912 cette Étude d’une passion, Natalie Clifford Barney avait 36 ans : la légende de l’Amazone était en train d’éclore. Ici est raconté dans les moindres détails le choc amoureux entre deux femmes entraînant une métamorphose de la personnalité qui nous plonge au cœur des rouages et des secrets de l’amour homosexuel. Jamais auparavant ce vertige n’avait été décrit avec une telle précision. En outre, afin de déstabiliser le lecteur et déjouer tout rythme établi, l’auteure y greffe plusieurs lettres authentiques échangées entre elle et Elisabeth de Gramont. Miss Barney n’a pas peur de dire l’amour charnel, impudique, entre deux femmes. Pour cette raison peut-être le roman était-il resté inédit. Il était temps de lui donner la place qu’il mérite. »
  • Le coeur synthétique, Chloé Delaume – 14,95$
    • « Après une rupture, Adélaïde, 46 ans, vit avec difficulté son célibat tout en culpabilisant de ne pas gérer sa solitude comme une véritable féministe. Elle tente d’oublier sa détresse via son travail dans une grande maison d’édition ou en sortant avec ses amies. Un roman sur les difficultés d’une quadragénaire résolue face aux statistiques qui voudraient la condamner à rester seule. »
  • Les désordres amoureux, Marie Demers – 11,95$
    • « Les amis qu’on fréquente pour s’étourdir, l’alcool au dépanneur du coin pour les chimères, les baises d’un soir pour oublier la solitude un soir, les baises de plusieurs soirs pour oublier la solitude plusieurs soirs. Peut-être que je préfère être trop défectueuse pour l’amour que de consentir à un amour défectueux. Marianne cumule les échecs amoureux, les ambitions impossibles et les illusions confortables. Mais pourquoi c’est si difficile pour elle ? Est-ce qu’on est toujours responsable de ses désordres ? Un roman savamment déconstruit qui se lit d’une traite. »
  • Les argonautes, Maggie Nelson – 23,95$
    • « Dans ce récit en fragments ciselés, Maggie Nelson raconte l’amour fou, le sexe, la grossesse, la famille, le travail, l’écriture. L’accouchement. La mort. Ce que c’est que de prendre soin. Et comment, sans l’amour, on tombe en morceaux. Mi-essai, mi-autofiction, voici un livre à la fois amusant et indigné, souvent emporté. Nelson nous y présente ses mères spirituelles, celles qui lui ont appris à vivre. Au fil de ses lectures, elle nous emmène à la plage en Floride, au cabaret burlesque, à l’université à New York, de chambre d’hôtel en chambre de soins palliatifs, au bureau du shérif en Californie et à la très kitsch chapelle Hollywood… Et surtout, elle s’assure que nous ne verrons plus jamais de la même façon le mystère de la fabrication d’un corps par un autre. »
  • Loveless, Alice Oseman (roman jeunesse, dès 14 ans) – 30,95$
    • « Malgré son côté romantique, Georgia n’a jamais été amoureuse. Tandis qu’elle rentre à l’université avec Pip et Jason, ses meilleurs amis, elle compte bien trouver une stratégie pour y remédier. Elle rencontre alors sa nouvelle colocataire très extravertie et obtient une place à la Shakespeare Society. Mais ses plans ne se déroulent pas comme prévu. »
  • Monsieur Vénus ; Madame Adonis, Rachilde (1884) – 19,95$
    • « Deux romans conçus en diptyque. Dans le premier, Raoule de Vérande est une jeune femme narcissique issue de la noblesse qui rejette les valeurs traditionnelles. Elle refuse la domination et se genre au masculin. Elle tombe amoureuse d’un fleuriste et fait de lui sa maîtresse. Dans le second, une femme androgyne et bisexuelle séduit une jeune épouse avant de charmer son mari. »
  • Les Guérillères, Monique Wittig – 17,95$
    • « Depuis qu’il y a des hommes et qu’ils pensent, ils ont chacun écrit l’histoire dans leur langage : au masculin. Si les mots qualifiés sont de genre différents, l’adjectif se met au masculin pluriel (Grévisse). Les Guérillères s’écrivent comme sujet collectif à la troisième personne du féminin pluriel. Dans les lacunes des textes magistraux qu’on nous a donnés à lire jusqu’ici, les bribes d’un autre texte apparaissent, le négatif ou plutôt l’envers des premiers, dévoilant soudain une force et une violence que de longs siècles d’oppression ont rendu explosives. »

Bandes dessinées

  • C’est quoi l’amour ?, Lucile de Pesloüan et Geneviève Darling (BD jeunesse) – 21,95$
    • « L’amour est un sentiment plus grand que nature. Dans ce livre, vous ne trouverez ni la recette du grand amour, ni des coeurs à toutes les pages, encore moins une définition de l’amour. Mais vous trouverez des réponses, celles qui vous conviennent, et des déclarations d’amour, celles qui vous ressemblent. »
  • Corps sonores, Julie Maroh – 44,95$
    • « 21 histoires se déroulant à Montréal racontent les différentes étapes d’une relation amoureuse, du flirt à la rupture, en passant par les rendez-vous et la vie commune. »
  • J’aime les filles, Obom – 17$
    • « Diane Obomsawin (Obom) a un talent de conteuse tout à fait remarquable : son dessin, sa perspective sur les choses de la vie, donnent à ses récits une tendresse, une poésie uniques. Elle a demandé à ses amies, qui comme elle, aiment les filles, quel a été le moment de l’étincelle. On retrouve ici dix récits de dix amies. L’histoire toujours différente du premier amour, du premier baiser, de ce premier moment où elles se sont rendues compte, le cœur battant, qu’elles aimaient  les filles. L’art de Obom fait que tout le monde s’y retrouve, peu importe l’orientation sexuelle. Elle parle de cette peur du rejet, de cette passion, de cette confusion des sentiments, que chacun connaît.   Le titre, bien sûr, est un clin d’œil à la célèbre chanson de Jacques Dutronc. »
  • Baiser après #Metoo : lettres à nos amants foireux, Ovidie et Diglee – 29,95$
    • « Sous la forme épistolaire, un constat sur l’évolution de la sexualité hétérosexuelle en matière de consentement, de respect et de fantasme depuis le mouvement #Metoo. L’autrice appelle à inventer une nouvelle sexualité, libérée du poids de la performance et des diktats, qu’ils soient masculins ou féminins. »
  • Baiser après #Metoo : lettres à nos amants foireux, Ovidie et Diglee – 32,95$
    • « NOUVELLES HISTOIRES. Sous la forme épistolaire, un constat sur l’évolution de la sexualité hétérosexuelle en matière de consentement, de respect et de fantasme depuis le mouvement #MeToo. L’autrice appelle à inventer une nouvelle sexualité, libérée du poids de la performance et des diktats, qu’ils soient masculins ou féminins. »
  • La zone de l’amitié : Guide des rapports non sexuels et harmonieux entre hétéros de bonne volonté, Val-Bleu – 19,95$
    • « Lors d’une fête bien arrosée, deux filles discutent d’un sujet en apparence banal: est-ce que les hommes et les femmes peuvent être amis ou est-ce que le désir vient toujours tout corrompre ? Comment faire pour ne pas considérer une personne du sexe opposé comme amoureuse potentielle ? Et si l’attirance sexuelle est parfois inévitable, est-il possible de la surmonter ? Rapidement, tous les convives sautent dans la mêlée pour ajouter leur grain de sel. La lapine, la troubadour, la vieille fille frustrée, le gros macho, le timide… Une joyeuse bande d’effrontés qui tenteront de vider la question à coups d’arguments, d’anecdotes, d’injures, de clopes et d’alcool. Et la fête tourne au vinaigre… »

Manga

  • Solitude d’un autre genre, Kabi Nagata et Karyn Nishimura-Poupée – 27,95$
    • « Un récit introspectif et sans faux-semblant sur le mal-être et la découverte de soi. Voilà, à 28 ans, sans expérience sexuelle ou de couple, en pleine journée du mois de juin, je me retrouve avec une prostituée. Pendant dix ans, j’ai traversé solitude, souffrance, troubles alimentaires, et pas à pas j’ai cherché qui j’étais et comment je pouvais être moi-même. »

Podcasts

  • Le coeur sur la table, Victoire Tuaillon
    • « Parce que s’aimer est l’une des façons de faire la révolution. Une série d’épisodes par Victoire Tuaillon pour réinventer nos relations amoureuses, nos liens avec nos ami·e·s, nos parent·e·s et nos amant·e·s. »
  • Paul et le polyamour, une vie érotique, Victoire Tuaillon et Pauline Verduzier
    • « Pendant une heure de conversation, des femmes et quelques hommes parlent de ce qu’il se passe dans leur chambre, mais aussi dans leur tête, leurs corps et le monde autour d’eux. Ce qui les excite et les anime. Ils et elles racontent les interdits parentaux, la découverte du porno, l’initiation aux pratiques SM, la religion, le sang, les fluides, le strip-tease, les normes de la masculinité, la sexualisation des femmes dès l’enfance, le plaisir, les sextoys, les mensonges sur le plaisir féminin et le plaisir masculin. Leurs vérités. L’une d’elles gagne de l’argent en montrant son corps nu et en faisant croire aux hommes qu’elle les aime. Une autre se passionne pour l’art du bondage japonais. Une autre encore a tout quitté pour refaire sa vie sexuelle. Un homme a du désir pour d’autres hommes. Un autre adore l’éjaculation féminine. Certains se font pénétrer par leurs amantes. Tous pensent qu’en parlant de leur vie érotique, ils partagent bien plus qu’une simple histoire de sexe. Les entretiens des 10 premiers titres de cette collection La vie sexuelle des Français.e.s ont été menés par Victoire Tuaillon et Pauline Verduzier. »

Désir et érotisme

  • Le carnet écarlate : Fragments érotiques lesbiens, Anne Archet (Dessins de Mélanie Baillairgé) – 14,95$
    • « Vedette anarcha-féministe du wild wild web, Anne Archet fait son entrée officielle dans la littérature papier avec ce recueil joyeux et sans complexe. À la fois torride et tendre, cruel et hilarant, Le carnet écarlate réunit des centaines d’aphorismes et microrécits sulfureux mettant en scène l’érotisme lesbien sous toutes ses formes. Un livre cochon et féministe qui vous fera rire aux éclats, pour un public large (d’esprit). »
  • Perdre haleine : Phrase autoérotique, Anne Archet (Dessins de Arielle Galarneau) – 17,95$
    • « Avec Perdre haleine, l’inimitable Anne Archet vous convie à une séance d’autoérotisme littéraire, une ode jubilatoire et irrévérencieuse à la masturbation féminine, de la lente montée du désir en passant par les savantes mécaniques de l’excitation, le troublant plateau des fantasmes jusqu’à la grande explosion orgasmique et sa résolution. Entrez dans une phrase longue de 26 000 mots à lire d’une seule main et d’un seul souffle, une traversée de toutes les déclinaisons du plaisir intime, cet acte de liberté, de gratuité et d’amour-propre, où l’on n’est jamais si bien servie que par soi-même: ses doigts, ses peluches, son ameublement, son lubrifiant et ses projections intérieures les plus déraisonnables. »
  • Masturbation, Lucile Bellan (Illustrations de Petite Bohème) – 35,95$
    • « Après une introduction sur les sexes et la connaissance des corps, ce guide propose de découvrir vingt masturbations sur le sexe féminin puis vingt autres à pratiquer à deux. L’auteure décrit dix modèles de sextoys, notamment leurs aspects positifs et négatifs, leur utilisation et leur nettoyage. »
  • Obscénica : Textes érotiques et grotesques, Hilda Hilst (Illustrations d’André da Loba) – 34,95$
    • Après que Josette avait joui une dizaine de fois entre les merles, les mousses et les alcools les plus fins qui me coûtaient la peau des fesses, elle se levait avec prestance, Spartacus avant la défaite finale, naturellement. J’allais derrière elle, aveuglé mais encore assoiffé. Autrice d’une œuvre éclectique et transgressive, Hilda Hilst est une figure incontournable de la littérature brésilienne du XXe siècle. De 1990 à 1992, elle décide de s’amuser en écrivant des textes érotiques d’une drôlerie burlesque. Cette anthologie rassemble l’essentiel de ces textes, accompagnés des illustrations luxuriantes d’André da Loba, artiste portugais célébré mondialement. Sarcastique et provocante, Obscénica nous donne à voir la lucidité obscène d’une écrivaine furieusement libre.
  • Libres ! Manifeste pour s’affranchir des diktats sexuels, Ovidie et Diglee – 39,95$
    • « La seule certitude qu’il nous reste en matière de sexe : nous sommes les seules décisionnaires de ce que nous faisons de notre corps et rien ni personne ne devrait jamais nous dicter notre conduite. » Ovidie
  • KINK : Initiation poétique au BDSM, Pascale St-Onge et Frédéric Sasseville-Painchaud – 17,95$
    • « Dans KINK, ces deux adeptes du BDSM lèvent le rideau sur leur histoire et vous invitent à entrer dans le jeu. Exploration sensible et poétique vue sous l’angle du consentement, KINK démystifie des pratiques méconnues pour entrer au coeur de notre rapport au pouvoir, à la sexualité et au fantasme. »
  • Les deuxièmes, Zviane – 24,95$
    • « Un homme et une femme sont en vacances dans un chalet qui n’est pas le leur, dans un pays qui n’est pas le leur. Ils sont confinés à l’intérieur à cause de la pluie, ils ne savent même pas quelle heure il est. Comme par l’embrasure d’une porte, nous sommes témoins du temps suspendu, du bruissement de la pluie dans la forêt, du goût de la sueur séchée sur leur peau, des mots amoureux qu’ils se chuchotent, mais qui cachent autre chose: dans cette limite floue entre ce qui est un jeu et ce qui ne l’est pas peut se dissimuler une bataille sans merci entre le rationnel et l’irrationnel. »