Le travail du care

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Comme nous l’avons vu précédemment, le care renvoie au fait de prendre soin de. Il s’agit à la fois d’une disposition socialement acquise, d’une éthique, mais également d’une pluralité de travails, rémunérés ou non, tels que :

  • les métiers de soin : aides-soignant·es, infirmières et infirmiers, médecins
  • les métiers d’aide au quotidien : auxiliaires de vie, assistant·es de service social
  • les métiers de l’éducation : éducatrices et éducateurs, enseignant·es
  • les métiers indispensables : caissières et caissiers, agent·es d’entretien, éboueuses et éboueurs
  • le travail domestique : tâches ménagères, éducation des enfants, charge émotionnelle

Pascale Molinier, dont les recherches s’articulent autour du travail du care, insiste sur la manière dont ces emplois et occupations sont nécessaires tant au fonctionnement de la société qu’à la réalisation de tâches perçues comme légitimes et valorisées socialement. Suite à la pandémie de COVID-19, nous savons à quel point c’est vrai et à quel point c’est important.

Qui plus est, il existe une hiérarchie au sein même des professions liées au care : « le sale boulot, plus largement les activités qui sont les moins spécialisées, celles que tout le monde pourrait faire, continuent d’être l’objet d’une lutte quotidienne entre les personnels professionnalisés et ceux qui le sont moins » ; ce faisant, « cette lutte pour ne pas faire et faire faire s’inscrit dans le prolongement des antagonismes domestiques entre les tâches nobles du care, comme l’éducation ou le soin, et les tâches éreintantes de nettoyage ou de ménage » (Molinier 2013, 154-155). Qu’est-ce à dire ? La hiérarchie au sein des métiers du care n’est pas seulement symbolique, elle s’exprime également par l’appartenance sociale des personnes qui les occupent. S’ils sont principalement occupés par des femmes, plus on descend dans la hiérarchie, plus on retrouve de femmes marginalisées et subalternes – généralement pauvres, racisées, migrantes.

Le travail d’Evelyn Nakano-Glenn est très parlant à ce sujet. En fournissant une analyse historique du travail reproductif aux États-Unis, c’est-à-dire du travail ménager et de soin aux enfants, elle souligne « la manière dont le privilège de la blanchité transcende les classes sociales (2018, 32) et dont les oppressions raciales façonnent l’organisation de la reproduction » (Damois 2021, 5) ; ce qui lui permet de développer le concept de « division raciale du travail » (2018, 28). Il apparait alors important pour les femmes blanches de réfléchir à leur responsabilité dans cette oppression structurelle. L’analyse de Jules Falquet permet également de mettre en lumière la division internationale du travail de reproduction, ainsi que les responsabilités des institutions nationales et internationales.

Quelles conséquences en tirer, pour les luttes féministes ? Nous avons besoin d’une meilleure compréhension des positionnalités de chacun·e et de la manière dont elles affectent nos trajectoires sociales. Car, comme je l’ai écrit ailleurs, « sans réflexion […] intersectionnelle, il demeure impossible de résister à l’exploitation puisqu’il est impensable de faire front commun » (Damois 2021, 5).


Alexia Damois. 2021. « Les luttes féministes : pour qui & avec qui ? ». Travail réalisé dans le cadre du cours FEM6000 : Théories féministes, des genres et des sexualités. Université de Montréal.

Evelyn Nakano-Glenn. 2018. « De la servitude au travail de service : les continuités historiques de la division raciale du travail reproductif payé ». Dans Elsa Dorlin (dir) Sexe, race, classe, pour une épistémologie de la domination. Paris : Presses Universitaires de France.

Jules Falquet. 2018. « La règle du jeu. Repenser la co-formation des rapports sociaux de sexe, de classe et de « race » dans la mondialisation néolibérale ». Dans Elsa Dorlin (dir) Sexe, race, classe, pour une épistémologie de la domination. Paris : Presses Universitaires de France.

Pascale Molinier. 2013. Le travail du care. Paris : La Dispute.

Putophobie

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Retracer l’histoire du mot putophobie se révèle impossible, mais il serait apparu en France au début des années 2000, notamment avec la loi de 2003, gagnant sans doute en popularité avec la parution de Fières d’être putes en 2007, coécrit par maîtresse Nikita et Thierry Schaffauser – quoique les premières grandes révoltes des travailleurs·euses du sexe datent, elles, du milieu des années 1970, notamment avec la révolte du 2 juin 1975.

À l’instar de tous les autres termes disposant d’un suffixe en –phobie, la putophobie renvoie à une oppression structurelle et structurante de la société, qui stigmatise les travailleurs·euses du sexe en niant la possibilité même d’une transaction intime consentante. Cette oppression se retrouve dans la perception que l’on a des professionnel·le·s du sexe, mais également dans les lois et dans la répression juridique et policière, conduisant nécessairement à l’exclusion et la violence. Qui plus est, cette oppression peut en croiser d’autres, qu’il s’agisse de l’homophobie, la transphobie, ou le racisme.

Il ne s’agit pour autant pas de nier les violences internes à l’industrie du sexe ou l’existence de réseaux criminels à démanteler, mais bien de comprendre et déconstruire une violence sociale et politique. Car, les décisions et lois entourant le travail du sexe, sous couvert de protéger, sont en réalité dangereuses pour les personnes concernées, comme le rappelle Yumie dans une entrevue avec David Glaser : « en France, depuis la loi sur la pénalisation des clients votée en 2016, les conditions de travail se sont largement dégradées. Il y a moins de clients, donc les travailleurs du sexe (sic) acceptent des pratiques ou des clients qui les mettent en danger ».

À ce féminisme traditionnellement appelé pro sexe s’opposent donc les positions abolitionnistes, quoique d’aucuns estiment que ces étiquettes ne correspondent plus tout à fait à la réalité du débat.


Pour en savoir plus

En anglais

En français

→ N’hésitez pas à consulter la boîte à outils dédiée au travail du sexe !

Psychophobie / psyvalidisme

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La psychophobie ne renvoie pas ici au sens psychanalytique de « peur d’un élément psychique, représentation, fantasme, ou pensée » tel que définit par Évelyne Chauvet, mais bien plutôt à l’acception sociologique d’oppression systémique des personnes qui vivent avec un ou plusieurs trouble(s) psychique(s). Ce terme a pour concurrent le psyvalidisme, qui permet quant à lui d’évacuer ce que sous-tend la –phobie tout en lui rendant son sens premier, évitant ainsi la confusion avec son homonyme psychanalytique. La notion de psyvalidisme a pour avantage de rompre avec le lexique pathologisant, pour lui préférer des concepts tels que neurodiversité, apparu à la fin des années 1990, permettant de sortir du paradigme oppressif traditionnel

Comme souvent, le concept émerge d’abord aux États-Unis dans les années 1960, sous le terme sanism, employé par le médecin et juriste Morton Birnbaum alors qu’il défendait le droit à recevoir des soins adaptés d’Edward Stephens, un patient schizophrène hospitalisé sans son consentement pendant trente ans. Birnbaum définit le sanisme comme « les schémas de réponse irrationnels (de pensée, de ressenti, de comportement) d’un individu ou d’une société à un comportement irrationnel – voire trop souvent à un comportement rationnel – d’un individu vivant avec une maladie mentale », sanisme qu’il estime « moralement répréhensible » en ce qu’il est un « poids inutile et invalidant ajouté par notre société pleine de préjugés à la vraie souffrance créée par la pathologie mentale sévère ». Vingt ans plus tard, le concept est repris – et conservé – par Michael L. Perlin, avocat et professeur spécialisé dans le droit des personnes vivant avec une/des maladie(s) mentale(s). Perlin inscrit alors le sanisme à la suite des oppressions systémiques telles que le sexisme, l’hétérosexisme et le racisme, dénonçant son omniprésence – quoiqu’invisible – au sein des institutions, notamment juridiques, et son acceptabilité sociale. Selon lui, le sanisme s’ancre avant tout dans les stéréotypes et les mythes, et se perpétue par notre usage du supposé bon sens et de raccourcis cognitifs dans nos réponses inconscientes aux événements – autrement dit, en s’attendant à une réaction typique en fonction du « sens commun », l’on crée un modèle de ce qui est sain, et l’on perpétue ainsi la stigmatisation des personnes agissant en dehors de ce cadre. En parallèle, Judi Chamberlin, militante du mouvement pour les droits civiques et « survivante de la psychiatrie », crée le terme mentalism dans son livre On Our Own: Patient Controlled Alternatives to the Mental Health System paru en 1978. Le concept renvoie ici au rapport de pouvoir entre les personnes dites saines et les personnes qui ne le seraient pas, considérées comme inférieures, et la discrimination vécue par les ex-patient·e·s des services de psychiatrie.

Ces deux concepts ont été transposés en français et repris principalement dans les milieux militants, mais la chronologie est difficile à établir.

En somme, ainsi que le résument Poole, Jivraj, Arslanian, Bellows, Chiasson, Hakimy, Pasini, et Reid, la psychophobie (ou le psyvalidisme) s’enracine dans quatre types de comportements :

  • la pathologisation ;
  • le fait d’apposer – ou d’imposer – des étiquettes (qui, elles, vont imposer un traitement unique prédéfini) ;
  • l’exclusion ;
  • le rejet.

Ces comportements permettent la création et le maintien de discriminations à la fois :

  • dans la vie quotidienne, au travers de la structure même de la société, au sein des médias, de la culture hégémonique, des interactions sociales, du vocabulaire courant (notamment les blagues et les insultes) ;
  • dans le milieu médical où les patient·e·s peu pris·es au sérieux et catégorisé·e·s immédiatement, subissent des traitements inadéquats et monolithiques, voire des violences ;
  • dans le milieu juridique, par la remise en question des droits des personnes vivant avec un trouble psychique/une maladie mentale/une neuroatypie.

créant ainsi une catégorie supposément inférieure des « fous », des « malades mentaux », récusant la complexité du spectre de la diversité psychique, imposant une hiérarchie arbitraire, et empêchant la prise en charge adaptée et respectueuse des patient·e·s.


Ressources pédagogiques et militantes


Coni Kalinowski et Pat Risser. 2000. « Identifying and Overcoming Mentalism ». InforMed Health Publishing & Training. En ligne.

Évelyne Chauvet. 2014. « Penser pour ne pas penser. Jonas, une fuite qui sauve et qui condamne ». Revue française de psychanalyse 78 (n°3) : 643-657.

Jennifer M. Poole, Tania Jivraj, Araxi Arslanian, Kristen Bellows, Sheila Chiasson, Husnia Hakimy, Jessica Pasini, et Jenna Reid. 2012. « Sanism, ‘Mental Health’, and Social Work/Education: A Review and Call to Action ». Intersectionalities: A Global Journal of Social Work Analysis, Research, Polity, and Practice 1 : 20-36.

Michael L. Perlin. 1993. « On Sanism ». SMU Law Review 46 (n°2) : 373-407.

Michael L. Perlin. 2013. « Sanism and the Law ». AMA Journal of Ethics : Illuminating the Art of Medicine. En ligne.

Morton Birnbaum. 1960. « The Right to Treatment ». American Bar Association Journal 46 (n°5) : 499-505. 

Adultisme

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Dans un premier temps, soulignons qu’étymologiquement, l’enfant, c’est celui ou celle qui ne parle pas. Dès lors, puisque l’enfant ne parle pas, on ne l’écoute pas, et, généralement, on parle pour elle ou pour lui. Ainsi, l’adultisme – concept fondé en 1978 par Jack Flasher – n’est autre que l’une des oppressions constituantes de notre système de valeurs, renvoyant les enfants à un statut d’être humain de second plan – si ce n’est de demi·e humain·e.

Ainsi que le définit John Bell, l’adultisme renvoie aux « comportement et attitudes partant du principe que les adultes sont meilleurs que les jeunes, et autorisés, de fait, à agir sans leur consentement », sans compter que « ces mauvais traitements sont renforcés par les institutions, les lois, les coutumes, et les comportements ». Ainsi, selon Andras Lukacs, il s’agit d’un « code culturel symbolique » de discrimination en fonction de l’âge inverse à l’âgisme : là où l’âgisme discrimine les personnes perçues comme vieilles, l’adultisme discrimine les enfants et les jeunes, leur ôtant à la fois leur légitimité et leur crédibilité sur les plans émotionnel et intellectuel.

Dans un ouvrage de 2001, Nancy Lesko établit quatre caractéristiques constitutives de la perception que l’on a des adolescent·e·s :

  1. L’adolescent·e achève son évolution en devenant adulte 
  2. L’adolescent·e n’agit qu’en fonction de fluctuations hormonales
  3. L’adolescent·e est extrêmement sensible à l’influence de ses pairs
  4. L’adolescent·e est constamment réduit·e à son âge

Quelles préconceptions sont sous-tendues par ces caractéristiques ?

  1. L’adolescent·e est inachevé·e : iel n’a pas la même valeur intrinsèque que les adultes
  2. L’adolescent·e est émotionnellement instable : iel est dépourvu·e de raison
  3. L’adolescent·e est conformiste : iel n’a pas d’individualité propre
  4. L’adolescent·e est un chiffre : ses actes prendront leur sens plus tard

Ces caractéristiques dommageables sont tout à fait transposables à l’enfance, d’autant plus qu’un·e enfant est encore plus éloigné·e du terme de son processus évolutif, et quoique l’assujettissement aux hormones ne soit guère adapté, il n’en reste pas moins que l’enfant est perçu·e comme nécessairement dépourvu·e de raison.

L’adultisme : quelles conséquences pour les enfants et les jeunes ?

Discréditer la parole et l’expérience des enfants et des jeunes, c’est prendre des risques pour leur santé physique, mentale, et leur développement. Parmi les risques, on peut citer :

  • l’isolement, l’absence d’estime et de confiance en soi, la dépendance ;
  • l’augmentation de la vulnérabilité et la création des conditions de son maintien ;
  • l’apparition d’un sentiment de peur et de menace ;
  • la mise en place d’un cycle d’abus que l’on tait (entre autres, la pédocriminalité).

Tel que le souligne Adam Fletcher, à cela s’ajoute également l’impact de l’adultisme sur les structures de prise en charge des enfants et des jeunes, tant au niveau du manque de financement que de la formation parfois inadéquate du personnel, et de l’absence de confiance même en l’efficience des programmes.

Ressources pédagogiques

Il est essentiel d’écouter le podcast La domination adulte de Charlotte Bienaimé. Attention, l’écoute est difficile. Il est question de décisions judiciaires face à des violences verbales et physiques, et de l’inceste.


Adam Fletcher. 2013. « Adultism Kills:The Effects of Discrimination Against Children and Youth on Nonprofits ». Freechild. En ligne.

Andras Lukacs. 2011. « Le vocabulaire de la différence : l’adultisme et les boîtes à outils culturelles dans les tribus virtuelles intergénérationnelles ». Dans Nathalie Roy (dir.), Socialisation et communication dans les jeux vidéo. Montréal : Presses de l’Université de Montréal.

Caroline Caron. 2018. « La citoyenneté des adolescents du 21è siècle dans une perspective de justice sociale : pourquoi et comment ? ». Lien social et Politiques (80) : 52-68.

Centre ontarien de prévention des agressions. 2010. De l’adultisme à l’utilisation positive du pouvoir d’adulte. En ligne.

John Bell. 1995. « Understanding Adultism : A Major Obstacle to Developing Positive Youth-Adult Relationships ». En ligne.

Nancy Lesko. 2012. Act Your Age! A Cultural Construction of Adolescence, second edition. Psychology Press [Taylor & Francis Group].

L’intersectionnalité

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Conceptualisée dans la lignée du Black Feminism et d’ouvrages tels que Women, Race and Class d’Angela Davis ou Ain’t I a Woman de bell hooks, l’intersectionnalité est, depuis quelques années, un concept phare de la rhétorique féministe. C’est à Kimberlé W. Crenshaw que nous le devons, juriste et professeure noire américaine, fondatrice de la Critical Race Theory, du Center for Intersectionality and Social Policy Studies, et co-fondatrice de l’African American Policy Forum

En 1989, Crenshaw publie l’article « Demarginalizing the Intersection of Race and Sex : A Black Feminist Critique of Antidiscrimination Doctrine, Feminist Theory and Antiracist Politics », dans lequel elle analyse trois décisions de justice qui démontrent le vide juridique entourant la situation des femmes noires, dont le genre et la race façonnent une expérience de travail singulière. Par exemple, en attaquant un employeur pour cause de discrimination, est refusé l’argument de la discrimination basée sur le sexe avec le cas des femmes blanches, de même que la discrimination basée sur la race, avec, cette fois-ci, le cas des hommes noirs. En 1991, Crenshaw publie un second article, « Mapping the Margins: Intersectionality, Identity Politics, and Violence against Women of Color », généralement cité pour la naissance du concept. Elle y analyse l’expérience de la violence masculine (violence physique – battering – et viol) chez les femmes racisées, au travers du prisme du genre et de la race, et la manière dont cette violence est invisibilisée (notamment par les mouvements féministes et antiracistes). Elle propose alors une tripartition de l’intersectionnalité : 

  • structurelle : la manière dont l’intersection entre le genre et la race produit une expérience différente de la violence entre les femmes racisées et les femmes blanches ;
  • politique : l’impact des politiques publiques féministes et antiracistes sur l’expérience de la violence par les femmes racisées ;
  • représentationnelle : le caractère contreproductif des polémiques autour des représentations des femmes racisées dans la culture populaire, qui effacent leur situation singulière.

En somme, la conceptualisation de l’intersectionnalité s’enracine dans l’observation de l’invisibilité des femmes racisées, perpétuée par les mouvements féministes hégémoniques et antiracistes, qui, outre ne guère dialoguer, manquent à percevoir et conceptualiser les situations d’appartenance multiples qui créent le croisement des oppressions.

Dans le contexte francophone, l’intersectionnalité pourrait être apparentée de prime abord aux oppressions analogues relevées par les féministes matérialistes, soit le modèle analytique genre/race/classe, toutefois, l’intersectionnalité permet d’éviter l’écueil d’une oppression perçue comme prioritaire. Car, le prisme intersectionnel envisage les reconfigurations respectives des oppressions – et non pas la somme des oppressions, tel qu’on pourrait le penser -, autrement dit, la manière dont le sexisme est racisé et le racisme est genré. Aux oppressions originelles du concept peuvent être ajoutées d’autres oppressions, telles que le capacitisme, l’homophobie, la transphobie, la grossophobie, entre autres, qui façonnent d’autres expériences singulières.


La fleur de pouvoir / The Power Flower

Un nouvel outil a récemment été développé par BC Campus, à partir du travail de Rick Arnold, Bev Burke, Carl James, D’Arcy Martin et Barb Thomas (1991). Il s’agit d’un « outil visuel que nous pouvons utiliser pour explorer comment nos identités multiples, qui se combinent pour créer la personne que nous sommes ». Une activité pédagogique en anglais est également proposée. Adaptée en français, voici à quoi pourrait ressembler une fleur intersectionnelle :


Pour en savoir plus


Aurore Koechlin. 2019. La Révolution féministe. Paris : Éditions Amsterdam. 

Kimberlé Crenshaw. 1989. « Demarginalizing the intersection of race and sex: A black feminist critique of antidiscrimination doctrine, feminist theory and antiracist politics ». u. Chi. Legal f. : 139-167. 

Kimberlé Crenshaw. 1991. « Mapping the Margins: Intersectionality, Identity Politics, and Violence against Women of Color ». Stanford Law Review 43 (n°6) : 1241-1299.

Laure Bereni, Sébastien Chauvin, Alexandre Jaunait, Anne Revillard. 2015. Introduction aux études sur le genre (2è édition). Louvain-la-Neuve/Paris : De Boeck Supérieur. 

Lucy Mangan (avant-propos) et contributrices multiples. 2019. The Feminism Book: Big Ideas Simply Explained. London : DK.