Yosano Akiko (1878-1942)


Le jour où la montagne bouge est venu

Yosano Akiko, 1911

Sur ce sanctuaire

Que l’humanité bâtit

Depuis toujours,

Je veux moi aussi planter

Un clou en or à mon tour

Yosano Akiko, 1922

Née le 7 décembre 1878 à Sakai au sein d’une famille commerçante aisée, Yosano Akiko (de son vrai nom Hô Shô) a reçu une éducation poussée et privilégiée pour l’époque, puisque seules 1,3% des jeunes filles intégraient alors une école secondaire (contre 5,1% des jeunes garçons). Pour autant, contrainte par son père, elle n’a pu poursuivre des études universitaires, contrairement à son frère ainé par exemple – grâce à lui, elle pourra toutefois parfaire son éducation littéraire, à travers la lecture de romans, d’abord classiques puis contemporains, mais également de revues. Elle prendra plus tard conscience de l’injustice et de la tristesse ayant ponctuées son enfance.

À l’âge de seize ans et après les avoir toujours aidés en parallèle de l’école, Yosano Akiko commence à travailler à temps plein dans la pâtisserie tenue par ses parents. Elle profite des temps morts à la boutique, de ses soirées, voire même de ses nuits, pour lire et écrire, principalement de la poésie. Elle confie ainsi que « [s]on corps se trouvait très occupé par [s]on travail physique au magasin, mais, dans [s]on cœur, [elle s’était] changée en une de ces nobles femmes du Dit du genji ; [elle avait] une compréhension claire de la face sombre de l’humanité ; [elle imaginait] la paix d’un retour au néant et la pureté de la mort » et, « durant ces moments de ravissement, il [lui] arrivait souvent de penser au suicide » (Dodane 2016). Un an plus tard, elle intègre un cercle de poètes locaux, grâce à l’un de ses voisins.

Elle fait parvenir des wakas (un genre prestigieux de la poésie japonaise, recouvrant plusieurs formes poétiques) aux revues littéraires qu’elle consomme. En 1900, elle participe à un concours de poésie au cours duquel elle rencontre un poète dont elle apprécie la nouveauté et qui deviendra, un an plus tard, son mari : Yosano Tekkan (1873-1935) – de son vrai nom Hiroshi Yosano. De cinq ans son ainé, il est professeur, habitué, semblerait-il, aux relations avec ses élèves, déjà marié et père d’un enfant. Ils auront ensemble pas moins de douze enfants. En 1901, elle publie son premier (et plus célèbre) recueil, Cheveux emmêlés (Midaregami en langue originale). Selon Claire Dodane, cet ouvrage doit être compris comme « le récit poétique et éclaté de la genèse de [son] amour [avec Yosano Tekkan], des mois qui précèdent la première rencontre jusqu’à la publication du recueil » (2010, 158). Qui plus est, « Cheveux emmêlés est la première œuvre produite par une femme dans la littérature japonaise moderne à avoir laissé libre cours au bonheur féminin » et l’on « assiste au fil des pages à une naissance voluptueuse et érotique au sein d’un monde de sensations » (2010, 172). En d’autres termes, ce recueil est à la fois novateur, éminemment moderne si ce n’est révolutionnaire, et emprunt de féminisme.

En effet, Yosano Akiko a donné voix aux expériences émotionnelles et sensuelles des femmes dans une société pudique et conservatrice. Et ce n’est que le début tant d’une carrière poétique impressionnante que d’un engagement social significatif. En 1904, elle milite en faveur du pacifisme face à la guerre russo-japonaise, à travers son poème « Ne donne pas ta vie », adressé à son frère cadet. En 1911, elle devient ainsi la marraine de Seitô, la première revue littéraire féministe à voir le jour au Japon. Ainsi que l’explique Maya Todeschini : « sous l’impulsion d’Hiratsuka Raichô puis de Itô Noe, deux féministes qui brillèrent sur la scène intellectuelle et artistique, [Seitô] devint le forum et le symbole des femmes nouvelles : celles qui refusaient le rôle de bonne épouse et de mère avisée qui, selon les intellectuels et dirigeants japonais de l’époque, était le seul convenant à leur sexe, confiné dans un statut inférieur » (2014, 100).

En 1912, elle rejoint son mari en Sibérie, avant qu’iels ne s’installent pendant un an à Paris – elle en profitera pour explorer l’Angleterre, la Belgique, l’Allemagne, l’Autriche et les Pays-Bas. Elle y rédige le recueil De l’été à l’automne, mais également, avec son mari, le Journal de Paris, dans lequel iels s’interrogent sur l’éducation des femmes et militent en sa faveur. Suite à ses différents voyages en Europe, elle écrit notamment : « Pourquoi donc les hommes et les femmes ne peuvent-ils vivre dans l’égalité ? Parce que les hommes refusent de se défaire de l’habitude barbare qui consiste à considérer les femmes comme leurs possessions, parce que les femmes de leur côté n’ont pas le courage de rejeter cette mentalité ancienne… D’après ce que j’ai pu observer, les hommes continuent en France, comme en Asie, de considérer tout au fond d’eux que les femmes sont leurs choses, leurs jouets, des êtres dépendants… Ce que je me demande, c’est pourquoi les Françaises ne prennent pas en main leur propre éducation, ne décident pas elles-mêmes de s’éduquer au même niveau que les hommes. Car le premier droit que nous devons revendiquer, nous les femmes qui désirons bénéficier à égalité des avantages de la société moderne, est la liberté de l’éducation. » (1981, réédition).

C’est ainsi qu’après avoir obtenu un poste d’enseignante à l’université, elle participer, en 1911, à l’ouverture de la première école mixte du Japon (Bunkagakuin), dont l’objectif était d’éduquer des « individus libres » (Rodd 1991).


Repères chronologiques : État français et droits des femmes sous la cinquième république

Cette chronologie est issue de mon propre mémoire, bientôt disponible en ligne. Elle est le fruit d’un long travail de synthèse et de balayage de bases de données – notamment Légifrance, le site du Ministère en charge de l’égalité et le site des Nations Unies.


  • 21 avril 1944 : l’article 17 de l’ordonnance stipule que « les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes »
  • 21 juin 1946 : le Conseil économique et social des Nations Unies crée la Commission juridique et sociale de la femme, chargée de l’organisation des conférences internationales
  • 27 octobre 1946 : l’égalité entre les femmes et les hommes est inscrite à l’alinéa 3 du Préambule de la Constitution
  • 21 décembre 1958 : présidence de Charles de Gaulle – Union pour la nouvelle République
  • 13 mai 1963 : création de l’association loi 1901 Mouvement français pour le planning familial, avec pour objet l’« étude des problèmes de la maternité, de la natalité et de leurs répercussions familiales et nationales ; [la] recherche d’informations scientifiques ; [l’] action d’information et d’éducation générale et sanitaire » (Audibert s. d.)
  • 29 septembre 1965 : arrêté ministériel (ministère du Travail) portant création d’un Comité d’étude et de liaison des problèmes du travail féminin
  • 20 juin 1969 : présidence de Georges Pompidou – Union des Démocrates
  • 26 août 1970 : naissance du Mouvement de libération des femmes
  • 5 avril 1971 : publication du « Manifeste des 343 salopes »
  • 16 avril 1971 : le Comité d’étude et de liaison des problèmes du travail féminin devient le Comité du travail féminin
  • 18 décembre 1972 : l’Assemblée générale des Nations Unies proclame 1975 Année internationale de la femme
  • 22 décembre 1972 : promulgation de la loi n°72-1143 relative à l’égalité de rémunération entre les hommes et les femmes
  • 11 juillet 1973 : promulgation de la loi n°73-639 portant création d’un Conseil supérieur de l’information sexuelle, de la régulation des naissances et de l’éducation familiale
  • 23-24 mars 1974 : congrès du Parti Socialiste à Suresnes, mise en place de quotas de féminisation du parti, à savoir une présence minimale de 10% de femmes au sein des organes décisionnels
  • 27 mai 1974 : présidence de Valéry Giscard d’Estaing – Fédération Nationale des Républicains et Indépendants
  • 16 juillet 1974 : Françoise Giroud est nommée secrétaire d’État à la Condition féminine ; elle présente un projet de 100 mesures devant s’étaler sur cinq ans, de 1976 à 1981, son programme est adopté à 80% le 26 mai 1976, elle sent alors qu’elle n’a plus rien à faire au sein du gouvernement ; nomination des premières déléguées régionales
  • 17 janvier 1975 : promulgation de la loi n°75-17 relative à l’interruption volontaire de la grossesse
  • 19 juin – 2 juillet 1975 : 1ère Conférence mondiale sur les femmes, qui se termine avec l’adoption de la « Déclaration de Mexico de 1975 sur l’égalité des femmes et leur contribution au développement de la paix »
  • 11 juillet 1975 : promulgation de la loi n°75-617 qui autorise le divorce par consentement mutuel
  • 2 octobre 1975 : mise en place d’une permanence téléphonique dédiée aux femmes victimes de violence par des militantes de la Ligue des Droits des Femmes, présidée par Simone de Beauvoir
  • 10 février 1976 : création de l’association SOS Femmes Alternative par Annie Sugier, dans le but de venir en aide aux femmes victimes de violences
  • 4-8 mars 1976 : tenue du Tribunal international des crimes contre les femmes
  • 12 mai 1976 : le Conseil économique et social des Nations Unies crée l’Institut international de recherche et de formation des Nations unies pour la promotion de la femme, qui entre en fonction en 1979
  • 16 juin 1976 : publication du « Manifeste contre le viol » dans Libération par le Mouvement de Libération des Femmes
  • 26 juin 1976 : mille femmes issues de différents groupes féministes se rencontrent pour les « Dix heures contre le viol » salle de la Mutualité à Paris
  • 25 août 1976 : changement de gouvernement et suppression du secrétariat d’État à la Condition féminine
  • 21 septembre 1976 : création de la Délégation nationale à la condition féminine, rattachée au premier ministre et installée à Lyon – Nicole Pasquier jusqu’au 10 janvier 1978, puis Jacqueline Nonon, qui démissionne six mois plus tard faute de moyens suffisants pour mener à bien sa mission
  • 16 décembre 1976 : l’Assemblée générale des Nations Unies adopte la résolution 31/133 mettant en place un Fonds de contributions volontaires pour la Décennie des Nations Unies pour la femme et la résolution 31/136 proclamant la « Décennie des Nations Unies pour la femme : égalité, développement et paix 1976-1985 »
  • 22 juin 1977 : création de l’association loi 1901 SOS Femmes violées, avec pour objet « informer et soutenir les femmes victimes de viols »
  • 26 novembre 1977 : création de l’association loi 1901 SOS Femmes battues avec pour objectif de « briser l’isolement des femmes victimes de violence en détruisant leur sentiment de culpabilité ; leur apporter une aide immédiate, morale et matérielle ; obtenir un refuge pour les accueillir »
  • 16 décembre 1977 : l’Assemblée générale des Nations Unies adopte la résolution 32/132, qui officialise la Journée internationale des femmes
  • 10 janvier 1978 : Nicole Pasquier est nommée secrétaire d’État à l’Emploi féminin, auprès du ministre du travail, Christian Beullac – voir le décret n°78-57 du 20 janvier 1978 pour les attributions
  • 15 mars 1978 : ouverture à Clichy, par SOS Femmes Alternative, du Centre Flora Tristan, premier centre dédié spécifiquement à l’accueil des femmes victimes de violences en France
  • 6 avril 1978 : Nicole Pasquier est maintenue secrétaire d’État à l’Emploi féminin, auprès du ministre du travail et de la participation, Robert Boulin – voir le décret n°78-541 du 13 avril 1978 pour les attributions
  • 11 septembre 1978 : Monique Pelletier est nommée ministre délégué (sic) auprès du premier ministre, Raymond Barre, chargé de la Condition féminine
  • 31 octobre 1978 : institution d’un comité interministériel chargé de l’action pour les femmes par le décret n°78-1042
  • 6 octobre 1979 : manifestation en faveur de l’avortement en non mixité à Paris, réunissant plusieurs dizaines de milliers de femmes
  • 5 novembre 1979 : création de l’association loi 1901 SOS Femmes qui « lutte, tant en France qu’à l’étranger, contre la violence sous toutes ses formes, par tous moyens légaux (campagnes d’information, etc.), aide et assistance matérielle et morale, médicale et juridique aux femmes violées, aux femmes battues et femmes subissant des agressions »
  • 8 novembre 1979 : Nicole Pasquier est maintenue secrétaire d’État à l’Emploi féminin, auprès du ministre du Travail et de la Participation, Jean Mattéoli – voir le décret n°79-1048 du 4 décembre 1979 pour les attributions
  • 21 novembre 1979 : création, par SOS Femmes Battues, d’une « maison destinée à l’accueil et au soutien moral et matériel des femmes et des enfants battus »
  • 18 décembre 1979 : l’Assemblée générale des Nations Unies adopte la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, qui entrera en vigueur le 3 septembre 1981
  • 18 février 1980 : Monique Pelletier devient ministre délégué auprès du premier ministre, Raymond Barre, chargé de la Famille et de la Condition féminine – voir le décret n°80-149 du 18 février 1980 pour les attributions
  • 14-30 juillet 1980 : 2ème Conférence mondiale sur les femmes à Copenhague, qui se termine avec un « Programme d’action pour la seconde moitié de la Décennie des Nations Unies pour la femme : égalité, développement et paix »
  • 23 décembre 1980 : promulgation de la loi n°80-1041 relative à la répression du viol et de certains attentats aux mœurs
  • 3 février 1981 : création de l’association loi 1901 Maison des femmes du Mouvement de Libération des Femmes, avec pour objet « ouvrir et faire fonctionner une maison féministe ; accueillir les activités des différents groupes ou collectifs féministes en préservant la pluralité, la diversité et la spécificité de chaque groupe ou collectif »
  • 18 mai 1981 : création de l’association loi 1901 SOS Femmes Alternative, dont l’objet sera ajouté le 14 juin 1995, « lutter, tant en France qu’à l’étranger, contre les violences, sous toutes ses formes, par tous les moyens légaux »
  • 4 mars 1981 : Alice Saunier-Seïté, ministre des Universités, est chargée d’exécuter les attributions déléguées à Monique Pelletier
  • 21 mai 1980 : présidence de François Mitterrand – Parti Socialiste
  • 22 mai 1981 : Yvette Roudy est nommée ministre délégué auprès du premier ministre, Pierre Mauroy, ministre des Droits de la femme – voir le décret n°81-664 du 13 juin 1981 pour les attributions
  • 23 juin 1981 : Yvette Roudy est maintenue ministre délégué auprès du premier ministre, Pierre Mauroy, ministre des Droits de la femme – voir le décret n°81-886 du 30 septembre 1981 pour les attributions
  • 26 juin 1981 : création de l’association loi 1901 Mouvement solidarité femmes, fédération nationale, avec pour objet de « fédérer les différentes associations ; assurer la liaison entre elles et les groupes de femmes ; diffuser l’information à ces associations ainsi qu’au public de femmes en difficulté ; information sur le fonctionnement, les luttes et le travail réalisé ; le projet de différentes associations ; susciter des commissions de travail, de réflexion entre les associations, les groupes de femmes et les instances officielles désireuses de faire avancer les problèmes des femmes »
  • 15 octobre 1981 : Yvette Roudy lance une campagne nationale sur la contraception
  • 20 janvier 1982 : le Conseil des ministres adopte la proposition d’Yvette Roudy de reconnaître le 8 mars 1982 comme Journée internationale des femmes et lui confère un statut particulier
  • 2 mars 1982 : institution d’un comité interministériel chargé des droits de la femme par le décret n°82-215, qui abroge le décret n°781042 du 31 octobre 1978
  • 6 mars 1982 : organisation des « premiers États généraux des femmes, de tous les pays, contre la misogynie », à l’initiative d’Antoinette Fouque et du MLF
  • 8 mars 1982 : première célébration de la Journée internationale des femmes, François Mitterrand participe à un événement à l’Élysée et prononce un discours dans lequel il promet un projet de « loi antisexiste »
  • 31 décembre 1982 : promulgation de la loi n°82-1172 relative à la couverture des frais afférents à l’interruption volontaire de grossesse non thérapeutique et aux modalités de financement de cette mesure
  • 24 mars 1983 : Yvette Roudy est maintenue ministre délégué auprès du premier ministre, Pierre Mauroy, chargé des Droits de la femme – voir le décret n°83-311 du 19 avril 1983 pour les attributions
  • 14 décembre 1983 : la France ratifie la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes
  • 22 février 1984 : le Comité du travail féminin est remplacé par le Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
  • 23 juillet 1984 : Yvette Roudy est maintenue ministre délégué auprès du premier ministre, Laurent Fabius, chargé des Droits de la femme – voir le décret n°84-760 du 7 août 1894 pour les attributions
  • Mai 1985 : Nathalie Bourdon, Suzy Rojtman et Maya Surduts fondent le Collectif Féministe Contre le Viol
  • 21 mai 1985 : le ministère délégué d’Yvette Roudy devient un ministère de plein droit (voir le décret n°85-563 du 31 mai 1985 pour les attributions), il sera supprimé le 20 mars 1986 et jusqu’au 28 juin 1988 il n’existe aucune structure dédiée (gouvernement Chirac puis Rocard)
  • 15-26 juillet 1985 : 3ème Conférence mondiale sur les femmes à Nairobi, qui se termine avec l’adoption des « Stratégies prospectives d’action de Nairobi pour la promotion de la femme » et naissance du « féminisme mondial »
  • 3-5 mars 1986 : 1ère Conférence ministérielle européenne sur l’égalité entre les femmes et les hommes
  • 8 mars 1986 : création de la permanence téléphonique Viols-Femmes-Informations avec le soutien d’Yvette Roudy
  • 20 mars 1986 : les attributions du (sic) ministre des Droits de la femme sont dévolues au ministère des Affaires Sociales et de l’Emploi, Philippe Séguin, ce qui crée de l’insatisfaction au sein du mouvement féministe
  • 4 avril 1986 : Hélène Gisserot est nommée déléguée à la Condition féminine
  • 4 février 1987 : Mouvement solidarité femmes, fédération nationale devient Fédération nationale solidarité femmesavec pour nouvel objet « développer les échanges entre associations ; promouvoir les actions communes ; lutter contre toutes les formes de violences faites aux femmes »
  • 29 juin 1987 : création de l’association loi 1901 Collectif féministe contre le viol, avec pour objet le « soutien et [la] solidarité aux femmes victimes de viol ou d’inceste »
  • 12 mai 1988 : Georgina Dufoix est nommée ministre délégué auprès du ministre des Affaires sociales et de l’Emploi, Michel Delebarre, chargé de la Famille, des Droits de la femme, de la Solidarité et des Rapatriés – voir le décret n°88-750 du 7 juin 1988 pour les attributions
  • 21 mai 1988 : réélection de François Mitterrand – Parti Socialiste
  • 28 juin 1988 : Michèle André est nommée secrétaire d’État chargé des Droits des femmes (plein exercice) – voir le décret n°88-826 du 18 juillet 1988 pour les attributions
  • 8 mars 1989 : organisation des seconds États généraux des femmes, par l’Alliance des Femmes pour la Démocratie, créée la même année par Antoinette Fouque
  • 23 mai 1989 : création de l’association loi 1901 Collectif féministe contre le viol, Viol Femmes Informations SOS Violsavec pour objet « agir et lutter contre le viol sous toutes ses formes, contre les violences et agressions sexuelles dont sont victimes les femmes et les enfants »
  • 4-5 juillet 1989 : 2ème Conférence ministérielle européenne sur l’égalité entre les femmes et les hommes à Vienne, portant sur les « stratégies politiques pour la réalisation de l’égalité effective des femmes et des hommes »
  • 15 novembre-5 décembre 1989 : lancement de la première campagne nationale d’information et mise en place de commissions départementales d’action contre les violences faites aux femmes à l’initiative de Michèle André et en lien avec le réseau Solidarité Femmes
  • 5 septembre 1990 : la Cour de Cassation reconnaît pour la première fois le viol entre époux
  • 17 mai 1991 : Édith Cresson devient la première femme à occuper le poste de première ministre ; Véronique Neiertz est nommée secrétaire d’État aux Droits des femmes, auprès de la ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Martine Aubry – voir le décret n°91-510 du 3 juin 1991 pour les attributions
  • 25 mai 1991 : Véronique Neiertz est nommée secrétaire d’État chargée des Droits des femmes et de la Vie quotidienne, auprès de la ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Martine Aubry – voir le décret n°91-746 du 31 juillet 1991 pour les attributions
  • 31 octobre 1991 : création de l’association loi 1901 Flora Tristan, avec l’objet « gérer un centre d’hébergement et de réinsertion sociale, accueillant, en urgence ou à long terme, des femmes avec ou sans enfants, en particulier victimes de violence, et leur permettre d’éviter l’isolement, en vue de leur autonomie »
  • 4 avril 1992 : Véronique Neiertz est nommée secrétaire d’État chargée des Droits des femmes et de la Consommation auprès du ministre de l’Économie et des Finances, Michel Sapin – voir le décret n°92-449 du 21 mai 1992 pour les attributions
  • 22 juillet 1992 : promulgation de la loi n°92-684 portant réforme des dispositions du code pénal relatives à la répression des crimes et délits contre les personnes, qui « définit un délit spécifique de violences et des peines aggravées dès lors que ces actes sont commis par le conjoint »
  • 2 novembre 1992 : promulgation de la loi n°92-1179 relative à l’abus d’autorité en matière sexuelle dans les relations de travail et modifiant le code du travail et le code de procédure pénale
  • 8 avril 1993 : le décret n°93-779 place le Service des droits des femmes sous l’autorité relatif du (sic) ministre d’État, ministre des affaires sociales, de la santé et de la ville, Simone Veil
  • 21-22 octobre 1993 : 3ème Conférence ministérielle européenne sur l’égalité entre les femmes et les hommes à Rome, portant sur les « stratégies pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes dans la société : médias et autres moyens »
  • 20 décembre 1993 : l’Assemblée générale des Nations Unies adopte la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes
  • Septembre 1994 : Claire Aubin et Hélène Gisserot publient « Les femmes en France, 1985-1995 : Rapport établi par la France en vue de la Quatrième Conférence mondiale sur les femme »
  • 8 avril 1995 : déclaration du nouvel objet du Collectif féministe contre le viol, Viol Femmes Informations SOS Viols : « agir et lutter contre toutes les formes de violences sexuelles, de quelque nature qu’elles soient ou contre les violences exercées sur un membre de la famille, quels que soient le sexe et l’âge des victimes ; aider et soutenir l’entourage des personnes victimes des violences contre lesquelles l’association s’est donné pour objet de combattre »
  • 17 mai 1995 : présidence de Jacques Chirac – Rassemblement pour la République
  • 1er juin 1995 : le décret n°95-753 place le Service chargé des droits des femmes sous l’autorité du ministre de la solidarité entre les générations, Colette Codaccioni
  • 4-15 septembre 1995 : 4ème Conférence mondiale sur les femmes à Beijing, qui se termine avec l’adoption à l’unanimité de la « Déclaration et du Programme d’action de Beijing »
  • 15 novembre 1995 : le décret n°95-1214 attribue au ministre du Travail et des Affaires sociales les attributions antérieurement dévolues au ministre de la Solidarité entre les générations
  • 7 décembre 1995 : le décret n°95-1273 place les Droits des femmes sous l’autorité du (sic) ministre délégué pour l’Emploi, Anne-Marie Couderc
  • 22 décembre 1995 : adoption de la résolution 50/166 à l’Assemblée générale des Nations Unies, qui porte création du Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes
  • 1997 : le Service des droits des femmes et le secrétariat d’État aux droits des femmes commanditent l’Enquête nationale sur les violences envers les femmes en France, une première en France
  • 1er avril 1997 : publication du n°28 des Cahiers de la sécurité intérieure sur les « Violences en famille », par l’Institut national des hautes Études de la Sécurité et de la Justice
  • 11 juin 1997 : le décret n°97-706 place les droits des femmes sous l’autorité du (sic) ministre de l’Emploi et de la Solidarité, Martine Aubry
  • 10-11 octobre 1997 : 2ème Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement du Conseil de l’Europe, dont la déclaration finale « soulign[e] l’importance d’une représentation plus équilibrée des hommes et des femmes dans tous les secteurs de la société, y compris dans la vie politique, et appel[le] à la continuation des progrès pour parvenir à une réelle égalité des chances entre les hommes et les femmes » et « affirm[e] [la] détermination à combattre la violence contre les femmes et toute forme d’exploitation sexuelle des femmes »
  • 13-14 novembre 1997 : 4ème Conférence ministérielle européenne sur l’égalité entre les femmes et les hommes à Istanbul, portant sur « démocratie et égalité entre les femmes et les hommes »
  • 14 novembre 1997 : création du poste de délégué interministériel aux droits des femmes
  • 20 novembre 1997 : Geneviève Fraisse est nommée délégué interministériel (sic) aux droits des femmes
  • 17 novembre 1998 : Nicole Péry est nommée secrétaire d’État aux Droits des femmes et à la Formation professionnelle auprès de la ministre de l’Emploi et de la Solidarité, Martine Aubry – voir le décret n°98-1069 du 27 novembre 1998 pour les attributions
  • 12 juillet 1999 : promulgation de la loi n°99-585 tendant à la création de délégations parlementaires aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes
  • 13 août 1999 : déclaration d’un nouvel objet par le Collectif Féministe Contre le Viol : « rompre le silence qui entoure le viol et ses conséquences ainsi que le viol par inceste ; replacer cette violence dans le cadre des oppressions spécifiques dont sont victimes les femmes »
  • 17 décembre 1999 : l’Assemblée générale des Nations Unies adopte la résolution 54/134, qui fait du 25 novembre la « Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes »
  • 27 mars 2000 : Nicole Péry est maintenue secrétaire d’État aux Droits des femmes et à la Formation professionnelle auprès de la ministre de l’Emploi et de la Solidarité, Martine Aubry
  • 28 mars 2000 : déclaration d’un nouvel objet par le Collectif féministe contre le viol, Viol Femmes Informations SOS Viols : « aider et soutenir les personnes victimes de violences et d’agressions sexuelles, ainsi que leur entourage […] »
  • 5-9 juin 2000 : l’Assemblée générale des Nations Unies adopte la résolution S-23/3 sur les nouvelles mesures et initiatives pour la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Pékin
  • 6 juin 2000 : promulgation de la loi n°2000-493 tendant à favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives
  • 21 juillet 2000 : publication d’un arrêté définissant l’organisation du Service des droits des femmes et de l’égalité
  • Décembre 2000 : publication des premiers résultats de l’ENVEFF, largement repris dans les médias
  • 9 mai 2001 : promulgation de la loi n°2001-397 relative à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
  • 30 avril 2002 : le Comité des ministres du Conseil de l’Europe adopte la Recommandation Rec(2002)5 sur la protection des femmes contre la violence
  • 5 mai 2002 : présidence de Jacques Chirac – Union pour un Mouvement Populaire
  • 15 mai 2002 : le décret n°2002-891 place les droits des femmes sous l’autorité du ministre des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité, François Fillon
  • 17 juin 2002 : Nicole Ameline est nommée ministre déléguée à la Parité et à l’Égalité professionnelle auprès du ministre des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité – voir le décret n°2002-980 du 12 juillet 2002 pour les attributions
  • 25 novembre 2002 : la FNSF rappelle « à Madame Nicole Ameline, alors ministre déléguée à la parité et à l’égalité professionnelle, l’existence de cette date et de sa symbolique, en l’invitant à fêter dans ses locaux les 10 ans d’existence de sa permanence d’écoute »
  • 22-23 janvier 2003 : 5ème Conférence ministérielle européenne sur l’égalité entre les femmes et les hommes à Skopje, portant sur « la démocratisation, la prévention des conflits et la construction de la paix : les perspectives et les rôles des femmes »
  • 23 avril 2004 : Marcela Iacub et Hervé Le Bras publient un article intitulé « Homo mulieri lupus ? À propos d’une enquête sur les violences envers les femmes revue » dans Les Temps Modernes, dans lequel il dénonce le féminisme « victimiste »
  • 1er août 2003 : Marie Trintignant est tuée par Bertrand Cantat, la médiatisation du féminicide entraîne une prise de conscience importante au sein de l’opinion publique
  • 21 août 2003 : la Maison des femmes du MLF devient la Maison des femmes de Paris
  • 26 septembre 2003 : Élisabeth Badinter publie Fausse route, dans lequel elle fustige à son tour le féminisme « victimiste » et estime que « le regard sur les hommes victimes serait nécessaire pour établir le juste équilibre des choses »
  • 31 mars 2004 : Nicole Ameline est nommée ministre de la Parité et de l’Égalité professionnelle (plein exercice) – voir le décret n°2004-324 pour les attributions
  • 8 avril 2004 : le décret n°2004-324 place le Service des droits des femmes et de l’égalité sous l’autorité du ministre de la Parité et de l’Égalité professionnelle
  • 26 mai 2004 : promulgation de la loi n°2004-439 relative au divorce, qui établit notamment que « Lorsque les violences exercées par l’un des époux mettent en danger son conjoint, un ou plusieurs enfants, le juge peut statuer sur la résidence séparée des époux en précisant lequel des deux continuera à résider dans le logement conjugal. Sauf circonstances particulières, la jouissance de ce logement est attribuée au conjoint qui n’est pas l’auteur des violences. »
  • 20 juillet 2004 : Le Collectif Féministe Contre le Viol devient SOS Viol, Collectif Féministe Contre le Viol
  • 24 novembre 2004 : Nicole Ameline présente, en Conseil des ministres, le premier plan triennal de lutte contre les violences
  • 30 décembre 2004 : création de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité
  • Février 2005 : le Sénat publie un rapport de législation comparée portant sur la lutte contre les violences conjugales
  • 2 juin 2005 : Catherine Vautrin est nommée ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité, relevant du ministre de l’Emploi, du Logement et de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, et Azouz Begag est nommé ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances auprès du premier ministre, Dominique de Villepin
  • 16 juin 2005 : le décret n°2005-670 place le Service des droits des femmes sous l’autorité du ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement
  • 23 juin 2005 : par le décret n°2005-693, « le ministre délégué à la promotion de l’égalité des chances dispose des directions et services d’administration centrale concourant à la promotion de l’égalité des chances, en particulier […] le Service des droits des femmes et de l’égalité »
  • 11 juillet 2005 : le décret n°2005-774 place le Service des droits des femmes et de l’égalité sous l’autorité de la ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité
  • 11 octobre 2005 : création de la Délégation aux victimes par Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, et rattachée à la Direction générale de la Police nationale – à partir de 2006, publication annuelle d’études nationales sur les morts violentes au sein du couple recensées sur une année civile
  • 23 mars 2006 : promulgation de la loi n°2006-340 relative à l’égalité salariale entre les femmes et les hommes
  • 4 avril 2006 : promulgation de la loi n°2006-399 renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises contre les mineurs
  • 8-9 juin 2006 : 6ème Conférence ministérielle européenne sur l’égalité entre les femmes et les hommes à Stockholm, portant sur les « droits de la personne humaine et défis économiques en Europe » 
  • 14 mars 2007 : mise en place du 3919 comme numéro unique pour les femmes victimes de violences conjugales, dont la gestion est confiée à la FNSF
  • 16 mai 2007 : présidence de Nicolas Sarkozy – Union pour un Mouvement Populaire
  • 18 mai 2007 : Xavier Bertrand est nommé ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité
  • 31 mai 2007 : le décret n°2007-1000 place le Service des droits des femmes et de l’égalité sous l’autorité du ministre du travail, des relations sociales et de la solidarité
  • 21 novembre 2007 : présentation du deuxième plan triennal intitulé « Douze objectifs pour combattre les violences faites aux femmes » par le secrétariat d’État à la Solidarité
  • 23 janvier 2008 : la loi constitutionnelle n°2008-724 de modernisation des institutions de la Vème République ajoute, à l’Article 1, l’alinéa « La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales. »
  • 28 juillet 2008 : évaluation du plan global 2005-2007 de lutte contre les violences faites aux femmes par les inspections générales de l’administration, de la police nationale, des services judiciaires, et des affaires sociales
  • Décembre 2008 : le Conseil de l’Europe crée un comité d’expert, le Comité ad hoc pour prévenir et combattre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique
  • 4 juin 2009 : Rama Yade, secrétaire d’État chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’Homme propose, au Conseil des droits de l’homme, la mise en place d’un nouveau mécanisme spécifique contre les lois et pratiques discriminatoires à l’égard des femmes
  • 15 octobre 2009 : parution d’une tribune dans Le Monde (de femmes médecins et de militantes) concernant les fermetures de centres d’IVG
  • 17 octobre 2009 : manifestation de plusieurs milliers de femmes à Paris réclament « une réelle égalité femmes-hommes »
  • 4 mars 2010 : « le label Grande cause nationale est attribué à la campagne organisée par le Collectif pour la grande cause nationale 2010 contre les violences faites aux femmes sur le thème de la lutte contre les violences faites aux femme »
  • 2 juillet 2010 : l’Assemblée générale des Nations Unies vote à l’unanimité la création d’ONU Femmes, qui regroupe la Division de la promotion de la femme, l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme, le Bureau de la Conseillère spéciale pour la problématique hommes-femmes et le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme
  • 9 juillet 2010 : promulgation de la loi n°2010-769 du 9 juillet 2010 relative aux violences faites spécifiquement aux femmes, aux violences au sein des couples et aux incidences de ces dernières sur les enfants
  • 24 novembre 2010 : lancement de la campagne d’affichage « Viol, la honte doit changer de camp »
  • 23 mars 2011 : promulgation de la loi n°2011-334 du 29 mars 2011 qui transfert les fonctions de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité au Défenseur des droits
  • 7 avril 2011 : adoption du texte final de la Convention sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique par le Comité des ministres du Conseil de l’Europe – le texte avait été finalisé en décembre 2010 par le Comité ad hoc pour prévenir et combattre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique
  • 13 avril 2011 : Roselyne Bachelot-Narquin, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale présente le 3ème plan gouvernemental interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes 2011-2013, intitulé « Protection, prévention et solidarité »
  • 11 mai 2011 : ouverture du traité n°210 (Convention d’Istanbul) à la signature des États membres, des États non membres qui ont participé à son élaboration et de l’Union européenne, et à l’adhésion des autres États non membres et signature du traité par la France
  • 15 mai 2012 : présidence de François Hollande – Parti Socialiste
  • 16 mai 2012 : Najat Vallaud-Belkacem est nommée ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement (plein exercice) – voir le décret n°2012-778 du 24 mai 2012 pour les attributions
  • 6 août 2012 : promulgation de la loi n°2012-954 relative au harcèlement sexuel
  • 23 août 2012 : publication d’une circulaire relative à la mise en œuvre de la politique interministérielle en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes
  • 28 septembre 2012 : institution d’un comité interministériel aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes par le décret n°2012-1097, qui abroge le décret n°82-215 du 2 mars 1982
  • 25 novembre 2012 : le président de la République demande à l’ensemble des ministres de s’engager sur l’enjeu des violences faites aux femmes pour en faire un sujet de mobilisation nationale
  • 30 novembre 2012 : décision de créer la MIPROF par le Comité interministériel aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les homme (qui ne s’était pas réuni depuis 12 ans) et définition du plan 2013-2017 « mettant les droits des femmes au cœur des politiques publiques »
  • 3 janvier 2013 : décrets n°2013-7 et n°2013-8 portant création de la MIPROF et du HCE
  • 1er octobre 2013 : SOS Viol, Collectif Féministe Contre le Viol devient SOS Viol avec pour nouvel objet « rompre le silence qui entoure les violences sexuelles et leurs conséquences ; replacer cette violence dans le cadre des oppressions spécifiques dont sont majoritairement victimes les femmes »
  • 20 novembre 2013 : tenue du colloque « violences faites aux femmes » et présentation du 4ème plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes (2014-2016)
  • 10 décembre 2013 : signature d’un partenariat entre l’État et les huit plus grosses associations de lutte contre les violences de genre, la FNSF, le CFCV, l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail, Femmes solidaires, Voix de Femmes, le Centre national d’information sur les droits des femmes et des familles, la fédération nationale Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles et le Mouvement français pour le planning familial
  • 1er janvier 2014 : le 3919 devient le « numéro national de référence d’écoute téléphonique et d’orientation à destination des femmes victimes de violences (toutes les violences, violences conjugales, violences sexuelles, mariages forcés, mutilations sexuelles féminines, violences au travail), de leur entourage et des professionnels concernés »
  • 2 avril 2014 : Najat Vallaud-Belkacem est nommée ministre des droits des femmes, de la ville, de la jeunesse et des sports (plein exercice) – voir le décret n°2014-409 du 16 avril 2014 pour les attributions
  • 4 juillet 2014 : signature de la Convention d’Istanbul par la France
  • 1er août 2014 : entrée en vigueur générale de la Convention d’Istanbul
  • 4 août 2014 : promulgation de la loi n°2014-873 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes
  • 26 août 2014 : Marisol Touraine est nommée ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes (voir le décret n°2014-1030 du 11 septembre 2014 pour les attributions) et Pascale Boistard est nommée secrétaire d’État chargée des Droits des femmes auprès de celle-ci
  • 1er novembre 2014 : entrée en vigueur de la Convention d’Istanbul en France
  • 16 avril 2015 : le HCE publie son « Avis sur le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dans les transports en commun – Se mobiliser pour dire stop sur toute la ligne au harcèlement sexiste et aux violences sexuelles dans les transports »
  • 25 septembre 2015 : adoption à l’unanimité de la résolution 70/1 par l’Assemblée générale des Nations Unies, relative au « Programme de développement durable à l’horizon 2030 » dont l’objectif n°5 concerne l’égalité entre les sexes
  • 29 septembre 2015 : signature de la circulaire relative aux nouvelles relations entre les pouvoirs publics et les associations
  • 5 novembre 2015 : création de l’association loi 1901 Association de préfiguration de la Fondation des femmes, avec pour objet « être une étape préliminaire à la constitution de la Fondation des Femmes qui aura pour objectif le financement des actions pour la défense des droits des femmes, de leur liberté et la lutte contre les violences à leur égard ; promouvoir l’égalité femmes hommes et lutter contre les discriminations à l’endroit des femmes »
  • 11 février 2016 : Laurence Rossignol est nommée ministre de la Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes (plein exercice) – voir le décret n°2016-257 du 3 mars 2016 pour les attributions
  • 29 février 2016 : la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes au Sénat publie son rapport d’information sur l’évaluation des dispositifs de lutte contre les violences au sein des couples, intitulé « 2006-2016 : un combat inachevé contre les violences conjugales » 
  • 3 mars 2016 : création de la Fondation des femmes par Anne-Cécile Mailfert, ancienne porte-parole d’Osez le féminisme
  • 19 avril 2016 : le HCE publie son « Rapport intermédiaire d’évaluation du 4ème plan de prévention et de la lutte contre les violences faites aux femmes »
  • 25 juillet 2016 : le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes de la Convention d’Istanbul publie ses « Observations finales concernant le rapport de la France valant septième et huitième rapports périodiques »
  • 11 août 2016 : le décret n°2016-1096 modifie le décret n°2013-7 du 3 janvier 2013 portant création de la MIPROF
  • 15 septembre 2016 : le Comité ONU Femmes France, la Fondation des Femmes, le Fonds pour les Femmes en Méditerranée, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, et W4 publient un rapport conjoint intitulé « Où est l’argent pour les droits des femmes ? Une sonnette d’alarme »
  • 5 octobre 2016 : le HCE publie son « avis pour une juste condamnation sociétale et judiciaire du viol et autres agressions sexuelles »
  • 7 octobre 2016 : promulgation de la loi n°2016-1321 pour une République numérique punissant, entre autres, la « revanche pornographique »
  • 19 octobre 2016 : l’Association de préfiguration de la Fondation des femmes devient l’Association de soutien à la Fondation des femmes, avec pour objet de « promouvoir l’égalité femmes-hommes, lutter contre toute forme de violence et de discrimination à l’endroit des femmes ; promouvoir le Fondation des Femmes et de participer à la réalisation de ses missions d’intérêt général […] »
  • 22 novembre 2016 : le HCE publie son « Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes »
  • 23 novembre 2016 : présentation du 5ème plan de mobilisation et de lutte contre toutes les violences faites aux femmes (2017-2019), « Le sexisme tue aussi », par Laurence Rossignol
  • 6 décembre 2016 : Laurence Rossignol est maintenue ministre de la Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes (plein exercice)
  • 27 janvier 2017 : promulgation de la loi n°2017-86 relative à l’égalité et à la citoyenneté qui attribue une nouvelle mission au HCE (art 181): la rédaction annuelle d’un état des lieux sur le sexisme en France
  • 14 mai 2017 : présidence d’Emmanuel Macron – En Marche
  • 17 mai 2017 : Marlène Schiappa est nommée secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, auprès du premier ministre, Édouard Philippe – voir le décret n°2017-1066 du 24 mai 2017 pour les attributions
  • Septembre 2017 : lancement conjoint par les Nations Unies et l’Union Européenne de l’initiative Spotlight, visant à éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles d’ici 2030
  • Octobre 2017 : affaire Weinstein, #MeToo, #BalanceTonPorc
  • 23 novembre 2017 : audition de Laurence Rossignol, ancienne ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, membre de la délégation, sur les 4ème et 5ème plans de mobilisation et de lutte contre toutes les violences faites aux femmes au Sénat
  • 21 mars 2018 : dépôt à l’Assemblée nationale du « projet de loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes » (en procédure accélérée), la FNSF émet alors un avis et formule des recommandations pour la lutte contre les viols conjugaux 
  • 29 mars 2018 : la Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes publie son « Rapport alternatif au questionnaire adressé à la France pour sa première évaluation par le GRÉVIO »
  • 16 avril 2018 : Édouard Philippe attribue le label Grande Cause Nationale à la Fédération nationale solidarité femmes
  • 16 avril 2018 : le HCE publie une « note de positionnement sur le projet de loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes »
  • 18 avril 2018 : publication du rapport des associations spécialisées « Évaluation de la mise en œuvre en France de la Convention d’Istanbul de lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique »
  • 3 août 2018 : promulgation de la loi n°2018-703 renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes
  • 16 octobre 2018 : Marlène Schiappa est nommée secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, auprès du premier ministre Édouard Philippe – voir le décret n°2018-939 du 30 octobre 2018 pour les attributions
  • 22 novembre 2018 : le HCE rend publique son « Évaluation intermédiaire du 5ème plan interministériel (2017-2019) et de la politique contre les violences faites aux femmes »
  • 22 novembre 2018 : le Conseil Économique, Social et Environnemental, la Fondation des Femmes, le Fonds pour les Femmes en Méditerranée, le HCE et W4 organisent un événement intitulé « Où est l’argent pour lutter contre les violences faites aux femmes ? » et publient un rapport éponyme
  • 17 janvier 2019 : le HCE publie son « 1er état des lieux du sexisme en France »
  • 3 septembre 2019 : ouverture du Grenelle contre les violences conjugales à Matignon 
  • 29 octobre 2019 : restitution des groupes de travail du Grenelle contre les violences conjugales
  • 19 novembre 2019 : le GRÉVIO publie son « Rapport d’évaluation de référence sur les mesures d’ordre législatif et autres donnant effet aux dispositions de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique » au sujet de la France
  • 21 novembre 2019 : 7èmes rencontres interprofessionnelles de la MIPROF, intitulées « Se former c’est protéger »
  • 25 novembre 2019 : conclusion du Grenelle contre les violences conjugales et annonce des 46 mesures de lutte contre les violences
  • 25 novembre 2019 : le HCE publie l’avis « Violences conjugales : pour une culture de la protection des femmes et des enfants »
  • 6 juillet 2020 : Élisabeth Moreno est nommée ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, auprès du premier ministre Jean Castex – voir le décret n°2020-963 du 31 juillet 2020 pour les attributions
  • 9 octobre 2020 : le HCE publie le rapport « Violences conjugales : Garantir la protection des femmes victimes et de leurs enfants tout au long de leur parcours » et appelle à « élaborer un 6ème plan interministériel de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux femmes 2021-2023 » dont l’évaluation lui serait confiée et à laquelle il procéderait en novembre 2021
  • 5 novembre 2020 : audition d’Élisabeth Moreno au Sénat, notamment suite à l’annonce d’une mise en concurrence de la FNSF pour l’attribution du 3919
  • 16 novembre 2020 : publication d’une tribune en soutien à la FNSF et au 3919 dans Le Monde, cosignée notamment par Najat Vallaud-Belkacem, Alice Zeniter, Sylvie Le Bon de Beauvoir et Laurence Rossignol
  • 17 novembre 2020 : communiqué de presse de la FNSF et de ses partenaires concernant l’appel d’offres (FNSF 2020) ; 8èmes rencontres interprofessionnelles de la MIPROF, intitulées « Se former pour mieux se protéger »
  • 21 novembre 2020 : communiqué de presse d’Élisabeth Moreno sur le Bilan du Grenelle des violences conjugales
  • 15 décembre 2020 : ouverture du marché public du 3919 par Élisabeth Moreno
  • 11 janvier 2021 : communiqué de presse de la Fondation des femmes, « Violences faites aux femmes : une réponse à la hauteur se fait toujours attendre »
  • 2 février 2021 : communiqué de la Fondation des Femmes, « Baisse des féminicides conjugaux en 2020 : quand on veut, on peut »
  • 8 mars 2021 : lancement de l’opération #1000Possibles et création du premier prix du ministère en faveur de l’égalité et des droits des femmes
  • 30 avril 2021 : Élisabeth Moreno et Emmanuelle Wargon annoncent la revalorisation du financement des 1 000 nouvelles places d’hébergement des femmes victimes de violences
  • 25 mai 2021 : signature entre la FNSF et Élisabeth Moreno de la convention pluriannuelle d’objectifs (CPO) visant à étendre les horaires du 3919 et renforcer le pilotage stratégique du réseau des 73 associations Solidarité Femmes et la documentation de la lutte contre les violences sexistes avec l’Observatoire de la FNSF sur les violences conjugales
  • 4 juin 2021 : signature d’une CPO 2021-2023 entre la FNSF et la DGCS/SDFE, et en lien avec le ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes – augmentation du financement de l’État de 50% d’ici 2022 « pour le passage de la ligne d’écoute 39 19 à 24H24 contre 9h-22h en semaine actuellement et 9h-18h les week-ends et jours fériés »
  • 9 juin 2021 : le HCE publie la première édition de son tableau d’indicateurs sur la politique publique de lutte contre les violences conjugales
  • 11 juin 2021 : Marianne Chenou, Catherine Fournier et Guillemette Jeannot publient l’article « Féminicides : pourquoi les mesures engagées ne suffisent pas encore à faire reculer le nombre de passages à l’acte » pour France Télévisions
  • 28 juin 2021 : présentation de 12 nouveaux centres de prises en charge des auteurs de violences conjugales
  • 9 juillet 2021 : le décret 2021-921 relatif à la composition et au fonctionnement du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes concrétise le rapprochement entre le HCE et le Conseil Supérieur de l’Égalité Professionnelle, tel qu’inscrit dans la loi du 7 décembre 2020 d’accélération et de simplification de l’action publique
  • 30 août 2021 : le 3919 devient accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7
  • 3 septembre 2021 : le Gouvernement présente ses « nouvelles mesures pour renforcer la protection des victimes et le suivi des auteurs de violences conjugales aux échelles nationale et locale »
  • 15 octobre 2021 : lancement du « Plan national d’action contre les violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche »
  • 12 novembre 2021 : modification des missions de la MIPROF
  • 24 novembre 2021 : 9èmes rencontres interprofessionnelles de la MIPROF, intitulée « Connaître et comprendre les violences faites aux femmes pour une action coordonnée des professionnels »
  • 25 novembre 2021 : le Gouvernement lance la compagne de sensibilisation #NeRienLaisserPasser
  • 2 décembre 2021 : le ministère de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances publie l’édition 2021 des Chiffres-clés : vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes

Le travail du sexe dans les courants féministes

Temps de lecture : 3 minutes


Il existe trois positions principales à l’égard du travail du sexe : l’abolitionnisme, la décriminalisation et la légalisation. Ces positions sont à l’origine de débats virulents au sein de la communauté féministe. Car, si la décriminalisation est l’option privilégiée par les personnes concernées, elle ne fait nullement l’unanimité. Je vous propose d’abord de revenir sur ce qui se cache derrière chacune de ces approches.

D’un point de vue féministe, il existe deux lectures du contrôle patriarcal des corps et de la sexualité, qui se traduisent par deux positions divergentes face au travail du sexe. Ce faisant, certaines féministes prônent l’abolition de tout commerce du sexe pour que les femmes ne soient plus perçues comme des objets sexuels à disposition des hommes, alors que d’autres estiment que la libération des corps passe par la possibilité de vivre sa sexualité en dehors du cadre conjugal, même s’il doit être question de l’échanger contre de l’argent (Comte 2014).

Féministes abolitionnistes (généralement issues du féminisme radical)

  • Janice Raymond
  • Kathleen Barry
  • Andrea Dworkin
  • Catharine Alice MacKinnon

Féministes pro-sexe

  • Margo St. James 
  • Patrick Califia
  • Drucilla Cornell
  • Virginie Despentes
  • Paul B. Preciado

Pour en savoir plus

Recommandations | Les livres à (s’)offrir – édition des fêtes 2022

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Les fictions

  • La parabole du semeur, Octavia Estelle Butler – 17,95$/9€
    • « 2024. Le nouveau président des États-Unis provoque une crise sans précédent. Dérèglement social et climatique, épidémies, pauvreté, violences… Dans ce décor post-apocalyptique, la barbarie règne, les murs s’élèvent. La fille d’un pasteur noir atteinte d’hyper-empathie entame la rédaction d’une Bible d’espoir et d’humanité, Le Livre des Vivants. »
  • Toucher la terre ferme, Julia Kerninon – 18$/15€
    • « Un soir de novembre, en pyjama sur le parking de la clinique, Julia Kerninon hésite à fuir. Son premier enfant vient de naître et, malgré le bonheur apparent, elle perd pied, submergée par les doutes et la peur des contraintes. Sa vie d’avant lui revient comme un appel au large: les amours passionnels, les nuits de liberté et les vagabondages sans fin. »
  • La vallée des fleurs, Niviaq Korneliussen – 27,95$/21€
    • « La Vallée des Fleurs se trouve à l’est du Groenland, tout près de la ville de Tasiilaq. Des fleurs de plastiques roses, rouges et bleues y poussent sur les tombes du cimetière. Une jeune femme s’y rend à la suite d’un événement tragique qui a touché sa belle-famille. Elle est amoureuse, étudiante, promise à l’avenir, et pourtant quelque chose en elle se brise devant la majesté des montagnes. Son quotidien de Groenlandaise qui tente de s’insérer dans la société danoise va s’accélérer, suivant une corde tendue entre obscurité et lumière vive. »
  • La reine de rien, Geneviève Pettersen – 27,95$/ND€
    • « C’est l’histoire d’un couple au moment de son éclatement. Journaliste ambitieuse, prête à tout, mais étouffée par les servitudes qu’on lui impose et qu’elle s’impose à elle-même, Catherine, l’adolescente de La Déesse des mouches à feu devenue adulte, se donne le droit de vivre l’infidélité, l’ouverture du couple et un amour maternel pas toujours inconditionnel. Elle traverse sa séparation d’avec le père de ses enfants en méditant à la liberté qu’on choisit, ou non, de s’accorder. »
  • Les pénitences, Alex Viens – 22,95$/13,99€ [eBook]
    • « Jules rend visite à son père, Denis, un vieux punk imprévisible, afin de lui remettre une énigmatique petite boîte. Après un silence de dix ans, leurs retrouvailles s’orchestrent autour d’un spaghetti bien arrosé. Mais Denis veut dicter les règles du jeu et la tension monte, dévoilant les raisons de ce huis clos qui vire bientôt au cauchemar. Portée par les chansons de The Cure, parmi les flaques d’urine et les débris de la télévision, Jules mettra le point final à ce crescendo de violence qui la révélera tantôt victime, tantôt bourreau. Entre cruauté et nostalgie, Les pénitences ressuscite l’enfance de deux fillettes sous la coupe d’un adulte dangereux aux lois arbitraires. Ce thriller à la prose fiévreuse, où le détail inquiétant et la menace imminente pulsent dans la lueur lavande des enregistrements VHS, montre les ramifications mentales, émotives et sexuelles des relations abusives et de la pauvreté. »

La poésie

  • Les grandes fatigues, Isabelle Dumais – 23$/23€
    • « Écroulée par bribes distinctes je suis l’un de ces sept milliards d’éparpillements distribués en portions délicates en des emplacements brillants ou étranges. Il faudrait peut-être que je me rassemble. »
  • Quand je ne dis rien je pense encore, Camille Readman Prud’homme – 19$/33€
    • « tu vois dans les contours des enfermements. ta peau te clôture. quand tu te brûles ou te coupes tu crois t’échapper un peu. »
  • Domaine du Repos, Emmanuelle Riendeau – 24$/24€
    • « Les cendres du père ont été mises en terre. Son nom, gravé sur le tombeau familial. La promesse oratoire des chants démodés se fracasse contre le seuil d’une chambre aux soins palliatifs et d’une maison vidée. Titubant entre les boulevards de la Capitale du développement et les rues montréalaises, une poète désaffectée écume les nuits restantes, articule une reconstitution séquestrée. Dépossédée d’entre-deux siècles, expulsée hors des lieux de l’enfance, elle vocalise la mémoire érodée d’une figure disparue, grugée par l’alcoolisme héréditaire et le jusqu’au-boutisme de l’abus. »
  • Moi, figuier sous la neige, Elkahna Talbi – 17$/12€
    • « Elkahna Talbi se promène dans les rues de Montréal, avec sous le bras, un figuier secret. «Le figuier est l’écho du pays d’origine. Il est le frère que je n’ai pas eu. Il est un peu moi.» Que devient-on quand on se déplace d’une terre à une autre? Un être divisé, travaillé par la solitude, l’arrachement et le désir de conquête. On porte en soi un monde contradictoire, fait de fragilités et d’imperfections. On bouscule l’horizon, on existe dans une mosaïque de temps. »
  • Je transporte des explosifs, on les appelle des mots, Poésie et féminisme aux États-Unis – 43,95$/22,50€
    • « Ecrit en 1982, cet essai de la poétesse féministe Jan Clausen propose des pistes sur les raisons de l’implication de nombreuses poétesses dans les mouvements féministes des années 1970 et 1980 aux Etats-Unis. Il est suivi d’une anthologie bilingue de poèmes des années 1970 à 2010, signés par des auteures telles que Audre Lorde, Dorothy Allison ou Rita Mae Brown. »

Les essais

  • Les allongées, Martine Delvaux et Jennifer Bélanger – 22,95$/12,99€ [eBook]
    • « Martine Delvaux et Jennifer Bélanger s’inscrivent dans une lignée de femmes allongées. Souffrant l’une et l’autre de douleurs chroniques, elles ont choisi d’écrire à partir de cette position qu’elles connaissent intimement : le corps étendu sur un lit, un divan, un plancher ou une civière, et qui attend. Entourées d’autres femmes – écrivaines, artistes, amies, mères, filles, amantes et soignantes –, les autrices rendent hommage à la vie horizontale des accidentées, des endolories, des insomniaques, des rêveuses et des survivantes. Elles résistent devant un monde qui a préféré voir en elles des paresseuses, des martyres, des hystériques, des menteuses, des plaintives, des folles. »
  • Le Couple et l’Argent, Titiou Lecoq – 37,95$/21,90 €
    • « Mêlant enquête et anecdote personnelle, l’auteure constate que des inégalités financières et économiques subsistent entre hommes et femmes. Elle incite alors les lectrices à remettre de l’ordre dans leurs finances, de même qu’à régler quelques comptes. »
  • Empreintes de résistance, Alexandra Pierre – 26,95$/20€
    • « Qu’y a-t-il de commun entre la mort de Joyce Echaquan en 2020 et celle de Marie-Joseph Angélique en 1734? La militante de longue date Alexandra Pierre en aurait long à dire sur le sujet. Dans ce livre, elle s’entretient avec neuf femmes engagées afin de connaître leurs histoires de résistance et faire apparaître le fil qui les unit les unes aux autres. Elle en tire un matériau inédit, ancré dans les luttes passées et futures, et détaché des grandes trames du féminisme blanc et du militantisme de gauche. Habilement orchestré, alternant de l’intime au politique, cet essai révèle une pensée en mouvement, généreuse et insoumise. «Toutes nos histoires sont interconnectées. Nous sommes toutes des sœurs de lutte.» – Émilie Monnet et Marilou Craft, extrait de la préface Avec la participation de Avni, Dalila Awada, Naïma Hamrouni, Widia Larivière, Marlihan Lopez, Abisara Machold, Hirut Melaku, Sheetal Pathak et Alejandra Zaga Mendez. Alexandra Pierre milite et travaille dans le milieu communautaire et les groupes de femmes depuis une quinzaine d’années. Elle s’intéresse aux enjeux féministes ainsi qu’aux questions de migrations et de racisme. Elle est présidente de la Ligue des droits et libertés. »
  • Dysphoria mundi, Paul B. Preciado – 18,95$/10,90€
    • « Malade de la Covid et enfermé dans son appartement, le philosophe livre la chronique d’un processus de mutation planétaire en cours marquant le début de la fin du réalisme capitaliste. Il propose une autre épistémologie terrestre refusant le néolibéralisme numérique, les rhétoriques nationalistes, les inégalités économiques, les violences raciales, sexuelles et la destruction de la biosphère. »
  • Faire famille autrement, Gabrielle Richard – 29,95$/15€
    • « Une réflexion sur la famille et ses multiples modèles autres que celui de la famille hétérosexuelle et qui peuvent être tout aussi épanouissants pour les parents et les enfants. L’auteure explique pourquoi et comment la famille hétérosexuelle relève d’une construction sociale où s’exercent la domination masculine et les inégalités de genre. »

Les livres d’histoire

  • Méfiez-vous des femmes qui marchent, Annabel Abbs – 15,95$/8,60€
    • « Immobilisée à la suite d’un grave accident, A. Abbs enquête sur les intellectuelles et femmes artistes qui ont pratiqué la randonnée. Elle montre comment cette activité a été pour elles une libération face aux contraintes et aux difficultés du quotidien. Un essai féministe sur les bienfaits de la marche et du contact avec la nature. »
  • Noirceurs : race, genre, classe et pessimisme dans la pensée africaine-américaine au XXIe siècle, Norman Ajari – 28,95$/15€
    • « S’opposant aux visions actuelles de la pensée africaine-américaine, simplistes ou iréniques, l’auteur présente divers débats contemporains, théories iconoclastes et stratégies politiques, afin de repenser l’avenir des vies noires en Amérique et dans le monde. »
  • Tout le monde parle de la pluie et du beau temps, pas nous, Ulrike Meinhof (textes choisis et présentés par Karin Bauer) – 23,95$/17€
    • « Où est Ulrike Meinhof? Sur les avis de recherche, placardés dans toute l’Allemagne de 1970, on offrait 10 000 marks de récompense à qui saurait la repérer. Introuvable pendant deux ans, partie s’entraîner aux techniques de guérilla, impliquée dans des vols de banques et de voitures, l’ancienne journaliste devenue insurgée clandestine est jetée en prison en 1972, puis retrouvée pendue dans sa cellule le 9 mai 1976. »
  • Si je veux, quand je veux: contraception et avortement dans la société française (1956-1979), Bibia Pavard – 36,95$/19€
    • « Faire l’histoire de la contraception et de l’avortement en France, de 1956 à 1979, c’est faire l’histoire de l’un des changements majeurs du second XXe siècle. En un peu moins de vingt-cinq ans, l’interdit est remplacé par une nouvelle liberté de procréer, encadrée mais réelle, fondée sur l’idée que les couples et surtout les femmes sont responsables de leur propre fécondité. Le slogan féministe des années 1970, «un enfant si je veux, quand je veux», semble devenu une réalité. Pour autant, ce changement ne va pas de soi. Le résultat final, avec ses avancées et ses limites, ne doit pas faire oublier l’ensemble des controverses, des résistances, des compromis qui le construisent. Le parti pris de l’auteure est de replacer les actrices et acteurs au coeur du changement, celles et ceux qui luttent comme celles et ceux qui font la loi. L’ouvrage traite du Mouvement français pour le planning familial, du Mouvement de libération des femmes, du Mouvement pour la liberté de la contraception et de l’avortement, mais aussi de certaines figures politiques qui ont porté la réforme législative comme Lucien Neuwirth et Simone Veil. S’intéressant à la fois aux mobilisations, à l’écho médiatique et au changement législatif, il apporte un regard neuf à l’intersection entre histoire politique, histoire culturelle et histoire du genre. »
  • Féminicides : Une histoire mondiale, Christelle Taraud (dir.) – 49,95$/39€
    • « Dans une perspective mondiale et historique, des études sur l’ensemble des violences faites aux femmes, au-delà de l’assassinat d’une femme par son conjoint. Les auteurs dénoncent la domination masculine comme creuset des inégalités et violences systémiques. Ils plaident pour une évolution vers plus d’inclusion et d’égalité. »

Les petits budgets

  • Les sorcières dans la littérature, Collectif – 5,95$/3€
    • « Quatorze portraits de sorcières issus de la littérature classique et contemporaine, de W. Shakespeare à M. Condé en passant par G. Sand. »
  • Lady Susan, Jane Austen – 5,95$/3€
    • « Une veuve spirituelle et jolie, mais sans un sou, trouve refuge chez son beau-frère, un riche banquier. Le jeune Reginald se demande si elle est sans scrupules, prête à tout pour faire un beau mariage, ou juste une coquette qui souhaite s’amuser. »
  • De l’égalité des deux sexes, François Poullain de La Barre – 3,95$/2€
    • « Pourquoi, sous toutes les latitudes et à toutes les époques, les femmes ont-elles été considérées comme des êtres imparfaits et méprisables, impropres à l’éducation ? Si les deux sexes sont égaux pour le corps et pour l’esprit, alors toutes les portes devraient leur être ouvertes : Ce serait une chose plaisante de voir une femme être assise sur un tribunal pour y rendre justice, à la tête d’un parlement, conduire une armée, livrer une bataille, et parler devant les républiques ou les princes comme chef d’une ambassade. »
  • Le tremblement, Chimamanda Ngozi Adichie – 5,95$/3€
    • « Deux nouvelles extraites d’Autour de ton cou où la foi est questionnée, le désir déçu et l’homosexualité dissimulée. »
  • Flush, Virginia Woolf – 3,95$/2€
    • « Biographie imaginaire et parodique d’un épagneul cocker, Flush : sa jeunesse à la campagne avec Mary Russel Mitford, son adoption en 1842 par Elizabeth Barrett, atteinte d’une maladie mystérieuse qui l’oblige à rester alitée et prisonnière d’un père tyrannique, sa découverte de Londres où il est victime d’un enlèvement puis sa vie paisible en Italie avec sa maîtresse, qui a recouvré la santé. »

Les bandes dessinées

  • Corps vivante, Julie Delporte – 35,95$/27€
    • « En 1990, Julie Delporte n’a encore jamais vu de butch, mais sa tante préférée chasse et fume le cigare. Presque vingt ans plus tard, elle publie un livre sur Tove Jansson dans lequel elle raconte avec joie que cette artiste finlandaise est la première femme à qui elle s’identifie, seulement elle était lesbienne et pas Julie. À 35 ans, après avoir surligné de toutes les couleurs son exemplaire de La pensée straight de Monique Wittig, Julie Delporte arrête de porter des robes et prend son avenir en main. »
  • La cité oblique, Ariane Gélinas et Christian Quesnel – 36,95$/ND€
    • « Au début des années 1930, Québec est l’hôte d’un visiteur taciturne et discret, dont la vision a marqué au fer rouge la littérature fantastique : Howard Phillips Lovecraft. Celui qui a donné naissance au mythe de Cthulhu, peuplé de créatures antédiluviennes, a rédigé lors de ses trois séjours dans la «cité aux énigmes murées» une histoire de la Nouvelle-France qui sera publiée à titre posthume en 1976 dans l’ouvrage intitulé To Quebec and the Stars. Inspirée de cette entreprise méconnue, La cité oblique propose une relecture hallucinée et magnifiquement illustrée des débuts de la colonisation jusqu’à la Conquête. Oubliez l’histoire officielle, voici celle que l’on vous a cachée, narrée par un de Ceux-qui-savent. »
  • Je prends feu trop souvent, Charlotte Gosselin – 35,95$/23,99€ [eBook]
    • « Ce premier roman graphique exprime l’hypersensibilité qui accompagne la maladie au quotidien. À l’aide d’images et de poésie, on suit la trajectoire d’une jeune femme aux prises avec un feu qui la consume trop souvent. Au fil des pages se dévoile une forme de beauté derrière le drame, à travers les amitiés (notamment entre les patients) et la relation que le personnage entretient avec elle-même. La psychiatrie est un monde méconnu dans lequel les patients partagent une solitude et un mal-être qui, lorsque raconté de manière sensible, peut être ressenti de tous. Un livre intime et important, magnifiquement illustré par l’autrice. »
  • Symptômes, Catherine Ocelot – 35,95$/26€
    • « Dans cette quatrième bande dessinée, Catherine Ocelot s’interroge sur les empreintes laissées par les mots, sur ce qui rend malade et ce qui guérit, sur la nature profonde de chaque individu et sur la manière de tendre l’oreille à cette petite voix que l’on tait trop souvent.   Comme des plantes qui s’enlacent dans une serre, les récits de Symptômes s’entrecroisent et s’imbriquent les uns dans les autres pour exposer les liens qui nous unissent, mais aussi la façon dont les relations, qu’elles soient toxiques ou saines, se répercutent sur notre corps et notre esprit. Et si des fils invisibles nous reliaient pour toujours à ceux qui ont joué un rôle dans notre vie?   La finesse des dialogues et du dessin transmettent aux lectrices et aux lecteurs toutes les émotions et réflexions, tantôt drôles, tantôt poétiques, qui émaillent le livre. Symptômes, un peu à la façon d’un rêve éveillé, explore nos mouvements intérieurs, ce qui nous transforme. »
  • Le meilleur a été découvert loin d’ici, Mélodie Vachon Boucher – 25,95$/17,50€
    • « Afin de se plonger dans l’écriture de son livre, Mélodie se retire quelques jours dans une abbaye loin de toutes distractions urbaines. Dans cet écrin de silence, elle ouvre les portes de son propre cimetière pour marcher entre les histoires de son avant. Elle y caresse quelques souvenirs et regarde de loin certains autres. Ce retrait du monde la poussera à sonder ses sentiments, ses envies. À apprivoiser ses peurs, à revenir sur certaines blessures et à apprendre à faire le deuil de certains pans de sa vie qu’elle croyait réglés. Le meilleur a été découvert loin d’ici est une oeuvre touchante qui confirme le talent et la voix unique de Mélodie Vachon Boucher. »

Les livres jeunesse

  • [3-6 ans] La tribu qui pue, Élise Gravel et Magali Le huche – 19,95$/16,50€
    • « Tu connais la Tribu qui pue? C’est une bande d’enfants qui vivent dans des cabanes de branches avec leurs amis les animaux. Il y a Laurent, le garçon aux cheveux rouges et aux deux renards. Lucie, celle qui a des tresses et une couleuvre. Et puis il y a surtoutFanette Ducoup, leur chef. Celle qui a sauvé toute la tribu des griffes d’Yvonne Carré. Viens, je vais te raconter. »
  • [6 -10 ans] Nous sommes tous des féministes, Chimamanda Ngozi Adichie et Leire Salaberria – 19,95$/12€
    • « Dans ce discours prononcé en 2012 dans le cadre d’un programme dédié à l’essor du continent africain, l’écrivaine nigériane aborde avec lucidité et humour le sujet du féminisme. A travers des anecdotes issues de sa vie quotidienne, au Nigeria comme aux Etats-Unis, elle évoque les questions de l’inégalité des sexes et de l’image de soi des femmes. Le texte est ici adapté pour le jeune public. »
  • [10-14 ans] La ligue des super féministes, Mirion Malle – 27,95$/16€
    • « Une boite à outils drôle et pédagogique destinée aux adolescents et préadolescents pour initier une réflexion féministe et positive. »
  • [10-14 ans] Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage, Annie Bacon – 15,95$/17,90€
    • « Astride est une adolescente de treize ans d’un naturel réservé. À la suite d’un cataclysme déclenché par des scientifiques, elle se retrouve seule, sans parents ni amis. La jeune fille se réfugie dans le seul endroit qu’elle juge sécuritaire : la bibliothèque du quartier. Pour combler ses besoins primaires, elle s’approvisionne dans les commerces avoisinants et découvre que d’autres ont survécu et que la nourriture se faisant de plus en plus rare, les actes de violences vont se multiplier. »
  • [10-14 ans] Nous sommes tous faits de molécules, Susin Nielsen – 16,95$/14,90€
    • « Deux adolescents que tout oppose se voient forcés de vivre sous le même toit dans une famille recomposée. Leur cohabitation ne se fait pas sans heurts, d’autant plus que chacun d’eux a vécu un drame au cours de la dernière année. Le surdoué Stewart, 13 ans, a perdu sa mère, alors que la très populaire Ashley, 14 ans, peine à accepter l’homosexualité de son père. Dans ce roman à deux voix, Susin Nielsen réussit encore une fois à aborder des sujets graves avec beaucoup d’humour, d’intelligence et de tendresse. »

Actualités | Féminisme et élection présidentielle française

Les élections présidentielles françaises auront lieu dans moins de vingt jours. Les enjeux féministes sont devenus particulièrement saillants dans la sphère discursive française, mais les moyens ne sont guère alignés avec les prétentions rhétoriques. Quatre femmes sont actuellement candidates (Nathalie Arthaud, Anne Hidalgo, Marine Le Pen, Valérie Pécresse), face à huit hommes, pour succéder à Emmanuel Macron. L’appartenance de genre n’équivaut toutefois bien évidemment pas au soutien, ou non, des causes féministes – loin de là. Par ailleurs, l’auto-identification au féminisme ne signifie pas toujours grand chose, surtout lorsqu’on y accole des adjectifs tels qu’universaliste. Dès lors, comment y voir un peu plus clair ?

Les résumés et analyses des programmes

Les programmes complets en lien avec les enjeux féministe ou de genre

Les programmes sans partie dédiée spécifiquement à la lutte contre les inégalités et les violences

Pour plus d’informations

  • Consultez le comparateur de programmes établi par le journal Le Monde
  • Prenez connaissance du Rapport rédigé par Oxfam concernant le bilan du quinquennat Macron
  • Mettez en perspective ces informations avec le concept de féminisme d’État