Recommandations | Les livres à (s’)offrir – édition des fêtes 2024

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Les fictions

  • Tout brûler, Lucile de Pesloüan – 21,95$/15€
    • « Stella, quarante ans, retrace les abus subis dans sa famille. Trente ans après les faits, elle porte plainte, dénonce inceste et omerta, agresseurs et complices. Sa vie bascule. Aux yeux de tous, elle devient la personne par qui le mal est arrivé. »
  • La danse des flamants roses, Yara El-Ghadban – 29,95$/22€
    • « Palestine. La mer Morte s’est évaporée. La maladie du sel dévore la région et menace l’humanité. Pourtant, là où étaient relégués des milliers d’habitants, survivent paysans, colons, soldats, prisonniers et ouvriers. Ensemble, ils rebâtissent une communauté. Des colonies de flamants roses s’installent. Une utopie naît. »
  • Le Don, Kristina Gauthier-Landry – 27,95$/20€
    • « Dans une adresse à celle qui lui a tout donné, Kristina Gauthier-Landry offre un récit indocile et lumineux. Tissant des liens entre des générations de femmes discrètes, elle tente un cri à fendre les eaux, prête à tout remuer pour vivre sa vie et laisser la preuve qu’elle existe. »
  • Les sentiers de neige, Kev Lambert – 31,95$/21,90€
    • « C’est le premier Noël depuis la séparation. Les parents de Zoey se sont fait un calendrier du temps des fêtes pour la garde partagée. Sa mère souffre que son garçon passe le 24 décembre loin d’elle. Zoey sera avec son père au Lac-Saint-Jean, elle l’aura après. Au milieu des flocons scintillants et des grands froids, de Noël au jour de l’An, dans une famille ou dans une autre, Zoey va surtout explorer les sentiers hallucinés de l’enfance avec sa cousine préférée, Émie-Anne, la plus courageuse personne de son âge qu’il connaît. »
  • Récitatif, Toni Morrison, Zadie Smith et Christine Laferrière – 24,95$/14€
    • « Roberta et Twyla, 8 ans, font connaissance à l’orphelinat Saint Bonaventure de Newburgh, à New York. Inséparables durant quatre mois, elles empruntent toutefois des chemins différents. Plusieurs années plus tard, elles se croisent à trois reprises sans le vouloir. Elles se remémorent un événement tragique survenu au cours de leur enfance à l’orphelinat. »

La poésie

  • Post-espoir, Lula Carballo – 20,95$/ND€
    • « nous ne sommes plus la même personne après avoir subi l’expérience de la violence. derrière la façade aveuglante et effritée de l’espoir, le corps survit aux dynamiques intimes, aux abus et aux structures inépuisables du pouvoir. fragment par fragment, morceau par morceau, comme on arrache les murs d’une maison, l’écriture de lula carballo, se désagrège au fil du recueil en autant de décombres. »
  • La terre nous est étroite, Mahmoud Darwich et Elias Sanbar – 25,95$/14,20€
    • « Auteur d’une quinzaine de recueils de poèmes, Mahmoud Darwich compose pour ce volume sa première anthologie, avec de nombreux textes inédits. Voix de la Palestine, il est celui qui a forgé les chants de l’exil, chanté le temps suspendu et dessiné les rêves, ainsi que les regrets d’une identité irréductible. Préface et choix de l’auteur. »
  • Le ventre des roches, Claire Moeder – 26,95$/ND€
    • « Voyage introspectif et sensoriel, le ventre des roches trace le chemin entre tempête et survivance, là où la nature sauvage et le temps se mêlent à la présence humaine. Poèmes et photographies s’entrelacent dans ce recueil pour raconter l’histoire d’une lignée de femmes campée sur les berges gaspésiennes, au creux des forêts primitives de l’Ouest et sur les montagnes : la mère décédée, la narratrice orpheline et son enfant. »
  • Scénarios catastrophes, Alexie Morin – 23,95$/ND€
    • « J’ai quitté Windsor et la maison familiale en 2003. J’avais dix-neuf ans. J’ai emménagé à Montréal, dans un vieux cinq et demie du quartier Centre-Sud, où j’ai fumé trop de drogue et écrit par milliers des pages d’un roman qui n’aboutirait jamais. Bientôt, plus rien n’a eu de sens. Ni mes études, ni mon travail, ni le fait d’être une personne. Immobile, engourdie, j’attendais de savoir comment agir, que croire, quoi devenir. J’ignorais combien de jours de ma vie je passerais seule, dans cet appartement puis d’autres, à chercher des phrases, à compter les minutes perdues, à anticiper des désastres dans l’espoir qu’ils ne se réalisent pas. »
  • Plonger dans l’épave, Adrienne Rich et Chantal Ringuet – 22,95$/ND€
    • « Pour la première fois traduit en français dans son intégralité, Plonger dans l’épave, lauréat du National Book Award en 1974, est une odyssée radicalement féministe qui explore, avec un souffle incomparable, les mythes et les tréfonds de la société – ce qui a été oublié, muselé ou encore, inexploré. Véritable icône de la poésie américaine, Adrienne Rich propose ici des poèmes d’une grande force symboliste qui puisent à même son engagement pour les droits des femmes et pour la diversité sexuelle. »

Les essais

  • Sexualités et dissidences queers, Chacha Enriquez (dir.) – 32,95$/25€
    • « À la jonction des savoirs universitaires et militants, ce livre entend démystifier l’emprise qu’exercent les normes sur nos sexualités. L’ordre sexuel comporte un ensemble de règles souvent tacites régulant les dimensions les plus intimes de nos vies. Qu’a-t-il comme effet sur certain·es membres de la société? Cet ouvrage collectif réunit des personnes qui réfléchissent à la libération des pratiques sexuelles et amoureuses à partir de la sociologie, de la sexologie, du travail social ou d’une perspective de terrain. Il permet une rare prise de parole commune de dissident·es sexuel·les autour des bisexualités, du plaisir, de la culture du consentement, du sexting, du travail du sexe, etc. »
  • Personne ne s’excusera, Aurélie Lanctôt – 15,95$/10,99€
    • « Au Québec, le raz-de-marée #MoiAussi a durablement transformé les attitudes face aux violences sexuelles et provoqué de nombreuses réformes. Tous ces changements étaient souhaitables et nécessaires. Mais en plaçant le système pénal au cœur de notre réponse aux besoins des survivant·e·s, nous avons précipité le mouvement dans une impasse: le recours à la violence, administrée cette fois par l’appareil pénal de l’État, a éclipsé les autres voies de réparation possibles. »
  • Libérer la paresse, Geneviève Morand et Natalie-Ann Roy – 27,95$/21€
    • « Après avoir disséqué la colère et la luxure, Geneviève Morand et Natalie-Ann Roy poursuivent leur relecture impénitente et tendancieusement féministe des péchés capitaux. Dans cette œuvre chorale, quelque part entre deux burnouts, les auteurices rassemblé·es dénoncent tout ce qui les épuise et se demandent qui, en ce bas monde, a vraiment droit au repos. Entre le travail toxique et l’obsession de la beauté, entre la charge mentale, le sexisme, la pauvreté, le capitalisme sauvage, la violence conjugale et la planète qui brûle, il faudrait, en plus, prendre le temps de méditer? Non. Nous exigeons le droit de ne pas réaliser notre plein potentiel. Et de rester couché·es. »
  • Parler sexe, Maude Painchaud-Major – 20$/14€
    • « Construire sa sexualité sans se soucier des normes, avoir et donner du plaisir sans tabous, développer une intimité sexuelle loin des obligations de performance… Cet essai est une invitation à définir, ensemble, une éthique sexuelle pour parler sexe, simplement et en toute liberté. »
  • Féministes des champs, Constance Rimlinger – 45,95$/23€
    • « Fruit d’une enquête de plusieurs années, une étude sur les communautés en marge de la société dominante. Mêlant analyse sociologique et portraits, l’auteure montre comment des personnes queers, des lesbiennes et des féministes vivent ensemble à la campagne et tentent de se reconnecter à la nature, loin des normes de genre et de sexualité. »

Les livres d’histoire

  • L’antifascisme : Son passé, son présent et son avenir, Mark Bray et Sébastien Fontenelle – 16,95$/11€
    • « Dans cette captivante enquête, Mark Bray donne un aperçu unique de l’intérieur de ce mouvement et écrit une histoire transnationale de l’antifascisme depuis la Seconde Guerre mondiale. Rédigé à partir d’entretiens menés avec des antifascistes du monde entier, L’antifascisme dresse la liste des tactiques adoptées par le mouvement et en analyse la philosophie. Il en résulte un éclairant portrait de cette résistance méconnue, souvent mythifiée, qui lutte sans relâche contre le péril brun. »
  • Mobilisées! Une histoire féministe des mobilisations populaires, Fanny Gallot – 41,95$/22,50€
    • « Une étude du rôle joué par les femmes dans les luttes sociales depuis 1945 et de la façon dont leurs revendications ont fait évoluer les choses au sein même des mouvements sociaux. »
  • Les femmes et la musique au Moyen Age, Anne Ibos-Augé – 45,95$/24€
    • « Portrait de femmes qui ont marqué l’art musical au Moyen Age, que ce soit comme musiciennes religieuses ou profanes, compositrices ou ménestrelles : Hildegarde de Bingen, Azalaïs de Porcairages, la comtesse de Die, Maroie de Diergnau, Aliénor d’Aquitaine, entre autres. Issues de toutes les strates de la société, elles sont étudiées dans l’intimité de leur vie quotidienne. »
  • Les soeurs Nardal, Léa Mormin-chauvac – 39,95$/21€
    • « Femmes de lettres, musiciennes et intellectuelles, Alice, Andrée, Lucy, Cécile, Emilie, Paulette et Jane Nardal fréquentent les milieux artistiques et intellectuels parisiens dans les années 1930. Elles militent également pour le droit de vote des femmes et les droits civiques. Retour sur les trajectoires hors normes de ces sept soeurs originaires de la Martinique. »
  • Je m’appelle révolution, Lucy Parsons – 26,95$/20€
    • « Cette anthologie, la plus complète à ce jour, rassemble une quarantaine des textes de Lucy Parsons, discours et conférences, qui abordent les sujets qui ont marqué son combat: la destruction du capitalisme et la violence révolutionnaire, la liberté d’expression, l’égalité entre les hommes et les femmes, le racisme et le travail des enfants. Aux côtés de Louise Michel, à qui elle rend d’ailleurs hommage, de Voltairine de Cleyre et d’Emma Goldman, Lucy Parsons est un exemple flamboyant de cette lignée de femmes qui ont dédié leur existence à la cause anarchiste ainsi qu’à la défense de la classe ouvrière et des plus vulnérables. »

Les bandes dessinées

  • California dreamin’, Pénélope Bagieu – 22,95$/12€
    • « Ellen Cohen, née dans une famille juive de Baltimore en 1941, rêve de devenir chanteuse. Elle a une voix exceptionnelle mais cache une faille car elle est boulimique et grosse, trop pour espérer devenir une star. À 19 ans, elle devient Cass Elliot et tente sa chance à New York où elle tombe amoureuse de Denny, le chanteur des Journeymen. Elle intègre le groupe The mamas and the papas. »
  • La belle de mai, Élodie Durand et Mathilde Ramadier – 42,95$/22€
    • « A Marseille, en 1887, plus d’un millier de femmes travaillent à la manufacture de tabacs de la rue Bleue. Malgré la modernisation, les conditions de travail sont terribles pour les immigrées italiennes. Après une énième sanction injustifiée contre l’une d’entre elles, trois cigarettières, Sespo, Teresa et Rosa, organisent une grève sur le tas et alertent la presse ainsi que l’opinion publique. »
  • Je pense que j’en aurai pas, Catherine Gauthier – 29,95$/22€
    • « Sous la forme d’une autofiction, à la fois roman graphique et journal intime, l’autrice aborde l’absence de maternité : un sujet épineux, empreint d’émotivité, qu’elle traite avec prudence, respect et sensibilité. Une introspection illustrée qui laisse place à l’interprétation et au questionnement. Chaque chapitre est entrecoupé de témoignages d’autres femmes qui expliquent pourquoi elles n’ont pas eu d’enfant. »
  • Seek You : Un voyage dans la solitude contemporaine, Kristen Radtke – 32,95$/29,90€
    • « Dans le roman graphique documentaire Seek You, Kristen Radtke explore ce que signifie « être seul » à notre époque. En quoi est-ce différent de « se sentir seul »? Quelles façons de nouer des liens les humains ont-ils trouvées à travers l’histoire? En quoi notre quête ou notre refus du lien nous renseignent-ils sur notre nature profonde? »
  • Femme, vie, liberté, Marjane Satrapi (dir.) – 44,95$/32€
    • « Avoir vingt ans en Iran et mourir pour le droit des femmes. Le 16 septembre 2022, en Iran, Mahsa Amini succombe aux coups de la police des mœurs parce qu’elle n’avait pas « bien » porté son voile. Son décès soulève une vague de protestations dans l’ensemble du pays, qui se transforme en un mouvement féministe sans précédent. Marjane Satrapi a réuni trois spécialistes : Farid Vahid, politologue, Jean-Pierre Perrin, grand reporter, Abbas Milani, historien, et dix-sept des plus grands talents de la bande dessinée pour raconter cet événement majeur pour l’Iran, et pour nous toutes et nous tous. »

Les petits budgets

  • Les sorcières dans la littérature – 5,75$/3€
    • « Quatorze portraits de sorcières issus de la littérature classique et contemporaine, de W. Shakespeare à M. Condé en passant par G. Sand. »
  • Autolouange et autres poèmes, Anne Brontë, Emily Brontë et Charlotte Brontë – 3,95$/2€
    • « Sélection de vingt poèmes issus du recueil paru en 1846 sous les pseudonymes de Currer, Ellis et Acton Bell et publié à compte d’auteur. Dans ces textes, s’expriment notamment les préoccupations religieuses des soeurs Brontë, mais aussi la question de la liberté des femmes. D’autres poèmes évoquent l’imagination, la nature ou encore divers sentiments. »
  • Pour un herbier, Colette – 5,75$/3€
    • « En 1947, l’éditeur suisse Mermod propose à Colette de lui envoyer des fleurs deux fois par semaine, pendant un an ou deux. En contrepartie, Colette fait le portrait de l’une ou l’autre de ces fleurs. Le recueil comporte 22 textes évoquant l’anémone, l’hellébore, le muguet, les jeannettes ou encore le pavot. »
  • Les songes et les sorts, Marguerite Yourcenar – 5,75$/3€
    • « Paru initialement en 1938, cet ouvrage, resté inachevé dans la forme augmentée souhaitée par son auteure, déploie en 22 récits oniriques la carte d’une poétique du songe, établissant une analogie entre l’expérience du rêveur et celle du poète. »
  • Des heures à lire, Virginia Woolf – 5,75$/3€
    • « Un recueil d’essais dans lesquels Virginia Woolf évoque la lecture, la fiction moderne, les rues de Londres ou encore les professions féminines. »

Les livres jeunesse

  • [3-6 ans] Le chant de la grive, Josée Bisaillon et Martine Arpin – 22,95$/18€
    • « Il peut imiter le chant de la grive à la perfection, préparer la meilleure salade de chou du monde entier, même réciter le nom de toutes les constellations, mais devant les insultes du grand Jules, son ciel étoilé et chantant se couvre de grisaille. Puis, tout change au moment où les camarades, telle une volée d’oies sauvages, s’élèvent contre l’intimidateur. »
  • [Dès 6 ans] Mes émotions ! Isabelle Filliozat, Éric Veillé et Virginie Limousin – 14,95$/8,90€
    • « Un cahier d’activités pour reconnaître et vivre avec ses émotions, la colère, la joie, la peur ou la honte. »
  • [10-14 ans] La fabuleuse expédition d’Astrale, Lily-Belle de Chollet et Chevalier Chevalier Gambette – 19,95$/11,95€
    • « Accompagnée de son frère River, de leur oncle Enoë d’une navigatrice chevronnée et d’un jeune homme qui n’est peut-être pas celui qu’il prétend être, Astrale part à la recherche de sa mère, exilée sur la mystérieuse île aux Mille récifs. Mais celle-ci semble être reliée aux créatures fabuleuses de l’archipel du Dragon d’écume. »

Yosano Akiko (1878-1942)


Le jour où la montagne bouge est venu

Yosano Akiko, 1911

Sur ce sanctuaire

Que l’humanité bâtit

Depuis toujours,

Je veux moi aussi planter

Un clou en or à mon tour

Yosano Akiko, 1922

Née le 7 décembre 1878 à Sakai au sein d’une famille commerçante aisée, Yosano Akiko (de son vrai nom Hô Shô) a reçu une éducation poussée et privilégiée pour l’époque, puisque seules 1,3% des jeunes filles intégraient alors une école secondaire (contre 5,1% des jeunes garçons). Pour autant, contrainte par son père, elle n’a pu poursuivre des études universitaires, contrairement à son frère ainé par exemple – grâce à lui, elle pourra toutefois parfaire son éducation littéraire, à travers la lecture de romans, d’abord classiques puis contemporains, mais également de revues. Elle prendra plus tard conscience de l’injustice et de la tristesse ayant ponctuées son enfance.

À l’âge de seize ans et après les avoir toujours aidés en parallèle de l’école, Yosano Akiko commence à travailler à temps plein dans la pâtisserie tenue par ses parents. Elle profite des temps morts à la boutique, de ses soirées, voire même de ses nuits, pour lire et écrire, principalement de la poésie. Elle confie ainsi que « [s]on corps se trouvait très occupé par [s]on travail physique au magasin, mais, dans [s]on cœur, [elle s’était] changée en une de ces nobles femmes du Dit du genji ; [elle avait] une compréhension claire de la face sombre de l’humanité ; [elle imaginait] la paix d’un retour au néant et la pureté de la mort » et, « durant ces moments de ravissement, il [lui] arrivait souvent de penser au suicide » (Dodane 2016). Un an plus tard, elle intègre un cercle de poètes locaux, grâce à l’un de ses voisins.

Elle fait parvenir des wakas (un genre prestigieux de la poésie japonaise, recouvrant plusieurs formes poétiques) aux revues littéraires qu’elle consomme. En 1900, elle participe à un concours de poésie au cours duquel elle rencontre un poète dont elle apprécie la nouveauté et qui deviendra, un an plus tard, son mari : Yosano Tekkan (1873-1935) – de son vrai nom Hiroshi Yosano. De cinq ans son ainé, il est professeur, habitué, semblerait-il, aux relations avec ses élèves, déjà marié et père d’un enfant. Ils auront ensemble pas moins de douze enfants. En 1901, elle publie son premier (et plus célèbre) recueil, Cheveux emmêlés (Midaregami en langue originale). Selon Claire Dodane, cet ouvrage doit être compris comme « le récit poétique et éclaté de la genèse de [son] amour [avec Yosano Tekkan], des mois qui précèdent la première rencontre jusqu’à la publication du recueil » (2010, 158). Qui plus est, « Cheveux emmêlés est la première œuvre produite par une femme dans la littérature japonaise moderne à avoir laissé libre cours au bonheur féminin » et l’on « assiste au fil des pages à une naissance voluptueuse et érotique au sein d’un monde de sensations » (2010, 172). En d’autres termes, ce recueil est à la fois novateur, éminemment moderne si ce n’est révolutionnaire, et emprunt de féminisme.

En effet, Yosano Akiko a donné voix aux expériences émotionnelles et sensuelles des femmes dans une société pudique et conservatrice. Et ce n’est que le début tant d’une carrière poétique impressionnante que d’un engagement social significatif. En 1904, elle milite en faveur du pacifisme face à la guerre russo-japonaise, à travers son poème « Ne donne pas ta vie », adressé à son frère cadet. En 1911, elle devient ainsi la marraine de Seitô, la première revue littéraire féministe à voir le jour au Japon. Ainsi que l’explique Maya Todeschini : « sous l’impulsion d’Hiratsuka Raichô puis de Itô Noe, deux féministes qui brillèrent sur la scène intellectuelle et artistique, [Seitô] devint le forum et le symbole des femmes nouvelles : celles qui refusaient le rôle de bonne épouse et de mère avisée qui, selon les intellectuels et dirigeants japonais de l’époque, était le seul convenant à leur sexe, confiné dans un statut inférieur » (2014, 100).

En 1912, elle rejoint son mari en Sibérie, avant qu’iels ne s’installent pendant un an à Paris – elle en profitera pour explorer l’Angleterre, la Belgique, l’Allemagne, l’Autriche et les Pays-Bas. Elle y rédige le recueil De l’été à l’automne, mais également, avec son mari, le Journal de Paris, dans lequel iels s’interrogent sur l’éducation des femmes et militent en sa faveur. Suite à ses différents voyages en Europe, elle écrit notamment : « Pourquoi donc les hommes et les femmes ne peuvent-ils vivre dans l’égalité ? Parce que les hommes refusent de se défaire de l’habitude barbare qui consiste à considérer les femmes comme leurs possessions, parce que les femmes de leur côté n’ont pas le courage de rejeter cette mentalité ancienne… D’après ce que j’ai pu observer, les hommes continuent en France, comme en Asie, de considérer tout au fond d’eux que les femmes sont leurs choses, leurs jouets, des êtres dépendants… Ce que je me demande, c’est pourquoi les Françaises ne prennent pas en main leur propre éducation, ne décident pas elles-mêmes de s’éduquer au même niveau que les hommes. Car le premier droit que nous devons revendiquer, nous les femmes qui désirons bénéficier à égalité des avantages de la société moderne, est la liberté de l’éducation. » (1981, réédition).

C’est ainsi qu’après avoir obtenu un poste d’enseignante à l’université, elle participer, en 1911, à l’ouverture de la première école mixte du Japon (Bunkagakuin), dont l’objectif était d’éduquer des « individus libres » (Rodd 1991).


Recommandations | Les livres à (s’)offrir – édition des fêtes 2023

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Les fictions

  • Wollstonecraft, Sarah Berthiaume – 22$/22€
    • « Marie est autrice. Son dernier roman a soulevé l’ire de ses modèles féministes et l’a laissée vidée, incapable d’écrire. Après plusieurs fausses couches, suivant des conseils obtenus par télémédecine, elle conserve ses fœtus au congélateur afin de les soumettre à des tests, pendant que Perceval, son chum, coécrit des poèmes avec l’algorithme qu’il a créé et que son amie Claire, ancienne comédienne, gravit les échelons de la vente de Tupperware. Par une sinistre nuit de novembre, alors que la pluie fouette les vitres et que retentissent les cris stridents d’une imprimante 3D, Marie accouche d’une idée funeste qui va tout faire basculer. S’inspirant librement de la vie de Mary Shelley et de son Frankenstein, Sarah Berthiaume sonde les abysses de la création et de la procréation dans une comédie gothique, féministe et dystopique qui dissèque nos propres monstruosités. »
  • Kanatuut, Natasha Kanapé Fontaine – 24,95$/13,99€
    • « Que signifient ces manifestations étranges en connexion avec les personnages innus ? Est-ce l’intérieur des terres, le Nutshimit, qui souhaite reprendre contact avec le peuple, le réinviter dans ses sentiers pour qu’il recouvre sa mémoire ? Qu’est-ce qui réside dans le territoire, que les Blancs n’ont jamais trouvé, mais qui a toujours ramené les Innus vers le nord, en plein coeur des hivers les plus hostiles ?La forme courte des nouvelles permet à l’autrice de soumettre le lecteur à sa vision du monde qui l’entoure, elle, au quotidien. Ce dernier est fait de surréalisme, de réalisme magique, d’onirisme ; de créatures fantastiques ou réelles de la tradition orale, d’esprits de l’animisme ancestral qui habitent l’univers contemporain ; de la relation avec un territoire sans merci, qui donne néanmoins aux protagonistes la puissance nécessaire pour survivre dans un monde qui va à l’encontre de leurs valeurs. »
  • Dans la lumière de notre ignorance, Marianne Marquis-Gravel – 24,95$/14€
    • « Ils enseignent dans le même collège, mais ne se sont jamais vraiment rencontrés jusqu’au jour où le destin, avec la complicité d’un rêve et d’une panne d’électricité, les réunit. Ils ne se quittent plus, achètent une maison ; ils vivront heureux, en lisant et en écrivant, auront sans doute un enfant qui sera leur plus beau livre. Mais voilà que la belle histoire à peine commencée est foudroyée par l’implacable diagnostic : il a un cancer incurable, l’avenir est désormais un sablier qui fuit et chaque étreinte manquée est une éclipse terrible. »
  • Mouron des champs, Marie-Hélène Voyer – 21,95$/18€
    • « Mouron des champs dit l’histoire de vies dures et empêtrées, de destinées de filles de fermiers, de pauvresses du bout du rang, de mères travailleuses infatigables aux désirs corsetés. Revitalisant brillamment le vocabulaire des parlers populaires, Marie-Hélène Voyer fouille les lieux de vie familiaux où se resserrent l’emprise de la domesticité et la violence de la contention. Cette poésie profonde et tassée comme un pain de mie porte la voix des mortes et met en lumière les encagements du passé. Mouron des champs, suivi de l’essai Ce peu qui nous fonde, est l’occasion pour la poète de revenir sur la disparition de sa mère, cette femme de cendre qui s’effondre, sur les ombres qui planent depuis l’enfance et sur l’affranchissement que permet l’écriture. Un souffle d’amour pour apprendre à vivre. »
  • Il y a des joies dont on ignore l’existence, Ouvrage collectif – 20,95$/13,99€
    • « Une jeune femme adoptée par un couple de Québécois qui trouve du réconfort dans un restaurant, une enseignante de Montréal-Nord qui reconnecte avec ses racines grâce à ses élèves, deux femmes qui trouvent l’amour aux abords de la 40, une famille choisie qui imagine une maison de retraite en Gaspésie, un-e poète qui partage des portraits de ses ami-es, une religieuse qui joue au ballon-chasseur, une enfant qui apprend à retirer son nom de la bouche des autres, une fille qui trône sur une charrette, des chants religieux qui nous ramènent à la maison, la tête qui nous tourne dans une quinceañera, un périple depuis la plage vers Hochelaga, une série de réflexions sur notre rapport au monde. »

La poésie

  • Ce qui est tu, Caroline Dawson – 20,95$/19€
    • « Dans ce livre, Caroline Dawson s’adresse à son fils qui célèbre ses 7 ans, le même âge qu’elle avait lorsqu’elle a immigré au Québec, pour lui raconter tout ce qu’elle a eu d’abord l’instinct de taire : l’exil, le racisme, la honte. Avec une écriture soignée cherchant à traverser les frontières entre la poésie et le récit, l’autrice répare la césure qui sépare la réfugiée timorée dans un monde inconnu de ce garçon téméraire, trilingue et amoureux des bestioles. Ce qui est tu bâtit minutieusement de véritables ponts entre les expériences et les générations, de manière à donner en héritage non pas la honte, mais rien de moins que la beauté du monde. »
  • Exercices de joie, Louise Dupré – 22$/15€
    • « Troisième recueil d’un triptyque sur les possibilités du poétique face à l’horreur et à la détresse, Exercices de joie prend le risque de la tendresse en choisissant la douceur comme arme de combat. Dans une écriture fluide qui alterne entre prose et vers, les poèmes explorent la notion de joie, non seulement comme quête d’apaisement, mais comme responsabilité à l’égard des autres : le souci de leur apporter espérance. »
  • Chose sensible suprasensible, Mélanie Landreville – 20,95$/13,99€
    • « Ce qui est enfoui risque d’exploser vif. Une enfance, par exemple. Une enfance de douleurs enfouies dans une personne pourrait exploser. « Ton frère s’est tué », dit la voix de la mère au téléphone. Dès lors le monde, tout impraticable qu’il était, infesté de violences patriarcales, se défait pour de bon. »

Les essais

  • Troubles, nos ombres, Jennifer Bélanger – 25,95$/23,50€
    • « Jennifer Bélanger aménage un espace sécuritaire où peuvent s’exprimer librement les personnes LGBTQ2IA+, hors des injonctions au bonheur et à la célébration. Ici, les ombres sont invitées à troubler la parole, avec leurs bagages remplis d’enfances difficiles, de traumatismes sociaux, de violences conjugales et de blessures encore vives qu’il importe de nommer pour valoriser nos expériences singulières, plurielles, complexes. »
  • Les têtes brûlées : carnets d’espoir punk, Catherine Dorion – 29,95$/14,99€
    • « Pendant son mandat, Catherine Dorion a tenu un journal, relevant tous les moyens par lesquels le pouvoir colonise les êtres, les peuples et notre avenir. Il en ressort un texte qui est tout à la fois un récit d’aventures, avec des batailles enlevantes et des scènes d’émotion brute, et une réflexion profonde sur les nouveaux chemins qu’il faudra débroussailler pour s’évader du carcan de solitude et de désespoir dans lequel nous sommes pris. »
  • Hors jeu : chronique culturelle et féministe de l’industrie du sport professionnel, Florence-Agathe Dubé-Moreau – 24,95$/18€
    • « De plus en plus de femmes sont visibles dans le sport professionnel masculin. De spectatrices, cheerleaders ou conjointes d’athlètes, elles atteignent désormais les rangs de coachs, d’arbitres et même de directrices d’équipe. Est-ce un mirage ? Qu’en est-il exactement ? À partir d’une posture d’exception, celle de partenaire d’un joueur célèbre, mais aussi d’intellectuelle engagée parachutée sur un terrain de football à Kansas City, Florence-Agathe Dubé-Moreau déconstruit un à un les mythes entourant les femmes dans l’industrie. Haut lieu de reproduction des pires stéréotypes de classe, de race et de genre mais aussi lieu de résistance. »
  • Les hommes et le féminisme, Francis Dupuis-Déri – 20,95$/17,90€
    • « Opportunisme, fumisterie ou solidarité ? Théâtre politique ou alliance véritable ? Les féministes ont vu neiger. Tant d’hommes font mine de rejoindre leurs rangs pour des motivations douteuses, qui n’ont rien à voir avec l’émancipation des unes ou le disempowerment des autres. Dans une enquête passionnante qui puise dans l’histoire méconnue des hommes proféministes et de leurs engagements en Europe, en Afrique, en Asie et dans les Amériques, l’auteur rappelle que cette posture paradoxale peut entraîner son lot de problèmes pour les féministes elles-mêmes, qui ne souhaitent ni mener la lutte en vase clos, ni voir des hommes l’usurper (en portant une cape de superhéros). »
  • S’engager en amitié, Camille Toffoli – 20$/14€
    • « Lieu de grande liberté, de partage et d’intimité, les amitiés se déploient sous toutes sortes de formes. Qu’elles soient brèves ou s’inscrivent dans la durée, elles nous façonnent comme individus. Dans un essai très original et sans tabou où se croisent témoignages et expérience personnelle, Camille Toffoli a voulu montrer combien les amitiés peuvent influencer nos parcours individuels et jouer un rôle politique, car elles ont le potentiel de transformer le monde dans lequel nous évoluons. Pourquoi ne pas redonner à l’amitié une place centrale dans notre société? S’engager en amitié est une invitation à explorer la force des amitiés et en révéler tout leur potentiel émancipateur. »
  • Pissed pestes puissantes, Ouvrage collectif – 24,95$/16,99€
    • « Le recueil Pissed pestes puissantes fait suite au collectif Folles frues fortes. Toutefois, cette fois-ci, le projet rassemble exclusivement les voix d’auteur·ices racisé·es pour faire entendre différents récits dans une perspective intersectionnelle. Ce recueil est l’occasion de réfléchir aux différentes formes que peut prendre le féminisme autour de trois figures – la colérique, la mauvaise, la redoutable – des stéréotypes, négatifs et positifs, auxquels les personnes racisées sont souvent associées. Les auteur·ices ont ainsi pu produire des textes afin de se réapproprier ou de subvertir ces clichés. »

Les livres d’histoire

  • Le Bus des femmes : Prostituées, histoire d’une mobilisation, Anne Coppel, Lydia Graggiotti et Malika Amaouche – 37,95$/20€
    • « En pleine épidémie de sida, des prostituées interpellent les pouvoirs publics sur leur santé et les conditions d’exercice de leur métier. Leur action, contemporaine de la création d’Act Up-Paris, conduira à la création du Bus des femmes en 1990. Un document historique rarissime qui témoigne de l’histoire des mobilisations citoyennes, un exemple unique de class action chez les prostituées. En 1990 à Paris, alors que l’épidémie de sida produit chaque jour plus de ravages, des prostituées se mobilisent et interpellent les pouvoirs publics. Huit grands cahiers jaunes à la couverture toilée circulent rue Saint-Denis et au-delà, sur les boulevards périphériques ou chez les marcheuses des Champs Élysées : les femmes y écrivent des « lettres de confidences » pour témoigner des conditions d’exercice de leur métier. Cette parole est rare. Fragile, elle fait surgir une réalité diverse et incarnée, violente et ordinaire : bataille du préservatif, peurs et rivalités, mais aussi dignité et revendication de droits et d’un statut social. Car les lettres recèlent aussi la force de l’écrit. C’est un exemple remarquable d’empowerment dans l’histoire des femmes, la naissance d’une conscience collective à l’issue heureuse : la création du Bus des femmes, première association de santé communautaire de prostituées, dirigée par des prostituées. »
  • Une histoire des produits menstruels, Jeanne Guien – 33,95$/18€
    • « Loin d’être un phénomène purement biologique, les règles et plus généralement le cycle menstruel forment une expérience socialisée. Chaque société développe une culture menstruelle dominante, faite de pratiques, techniques et représentations plus ou moins acceptables. Ce livre étudie la culture menstruelle propre aux sociétés consuméristes, dans lesquelles toute expérience (notamment, toute expérience du corps) tend à être associée à des produits marchands. À travers l’histoire de trois produits menstruels – les serviettes jetables, les tampons jetables et les applications de suivi du cycle menstruel – l’auteure poursuit son enquête sur le consumérisme, les objets du quotidien et le dressage des corps féminins. »
  • De cendres et de braises : voix et histoire d’une banlieue populaire, Manon Ott – 50,95$/25€
    • « Au pied des tours de la cité, à l’entrée de l’usine ou à côté d’un feu, Fabienne, Jamaa, Yannick, Antoinette, Momo et d’autres entreprennent, aux côtés de Manon Ott, un récit que d’ordinaire on entend peu. Il y a deux façons d’entrer dans ce livre. La face A est consacrée à l’histoire des cités HLM des Mureaux près de l’usine Renault de Flins. Ce portrait sensible et engagé d’une banlieue ouvrière en mutation est richement illustré d’archives souvent inédites et de paroles d’habitants. Les luttes politiques qui s’y déroulèrent font écho à tout un pan de l’histoire populaire de la France depuis les années 1960. Tandis que derrière les décombres des démolitions actuelles des tours et des barres de ces cités, derrière les grands feux de l’actualité, se déploie une autre scène : la face B, telle un carnet de tournage, raconte comment se réinventent, ici et maintenant, les petits feux d’une parole reconquise. Expérience documentaire, à la fois politique et poétique, De cendres et de braises est une histoire de rencontres qui a pris la forme d’un livre et d’un film. »

Les bandes dessinées

  • Amours plurielles : déconstruire le modèle du couple hétéronormé, Laureana Alycja et Héléna Coussy – 37,95$/19,90€
    • « Laureana, jeune trentenaire, découvre la relation polyamoureuse. Une bande dessinée qui interroge l’amour, l’hétéronormativité et les relations hommes-femmes afin de déconstruire la perception de l’amour romantique et se tourner vers une sexualité et une vie affective libératrices et émancipatrices. »
  • Résister et fleurir, Jean-Félix Chénier et Yoakim Bélanger – 35$
    • « Printemps 2020, en plein confinement, Jean-Félix Chénier enseigne le cours Utopies / Dystopies – Le point de bascule. Il décide de partir d’une lutte dans le quartier Hochelaga qui incarne parfaitement le sujet. La population s’y mobilise pour défendre un terrain en friche contre un projet de Ray-Mont Logistiques de transbordement de conteneurs. On retrouve d’un côté l’idéal de la nature et de l’autre les lois implacables du marché. Fruit d’une méditation sur la nécessité de forger une nouvelle sensibilité au territoire, Résister et fleurir met en images les échanges passionnants du professeur avec ses étudiant·es et le combat mené par la communauté pour un quartier à échelle humaine. »
  • Atypiques ?, Karine Danan et Stomie Busy – 34,95$/18€
    • « Cathy, une psychothérapeute, part en voyage en Egypte aux côtés de ses amis Jocelyne et Morgan. Des préparatifs précédant le départ aux diverses activités proposées sur place aux vacanciers, ce séjour est l’occasion pour tous les trois de découvrir leurs particularités respectives. Si Cathy élabore des cartes mentales, Jocelyne fait des check-lists et Morgan improvise en permanence. »
  • Je pense que j’en aurai pas, Catherine Gauthier – 29,95$
    • « Sous la forme d’une autofiction, à la fois roman graphique et journal intime, l’autrice aborde l’absence de maternité : un sujet épineux, empreint d’émotivité, qu’elle traite avec prudence, respect et sensibilité. Une introspection illustrée qui laisse place à l’interprétation et au questionnement. Chaque chapitre est entrecoupé de témoignages d’autres femmes qui expliquent pourquoi elles n’ont pas eu d’enfant. Des parenthèses dans le récit, comme autant de pistes à explorer.L’auteure aborde aussi l’épuisement, ou la dépression, qui peut influencer la décision d’une femme sur le fait de vouloir devenir mère. Un autre sujet délicat quelle aborde avec doigté. »
  • Le seuil, Fanny Vella – 32,95$/17€
    • « Malgré sa pétillance et son entrain naturels, Camille est empêtrée dans une relation toxique avec Jonathan dont elle peine à se départir. »

Les petits budgets

  • Amour et amitié, Jane Austen – 5,75$/3€
    • « De tous les talents ordinairement en possession de mon sexe j’étais la maîtresse. Au couvent, mes progrès avaient toujours été plus grands que ne le permettait l’instruction reçue, les connaissances dont je disposais étonnaient chez quelqu’un de mon âge, et je surpassai bientôt mes maîtres.. Toutes les vertus susceptibles d’orner un esprit se retrouvaient dans le mien. Il était le lieu de rencontre de toutes les qualités et de tous les sentiments élevés.. Mon seul défaut, s’il mérite ce nom, était de posséder une sensibilité trop vive, prompte à s’émouvoir de toutes les afflictions de mes amis, des personnes de ma connaissance, et plus encore des miennes. ».
  • Plaidoirie pour l’avortement, Gisèle Halimi – 5,75$/3€
    • « En 1972, l’avocate Gisèle Halimi représente la mère d’une fille mineure qui vient d’avorter de manière clandestine après avoir été victime de viol. Dans sa plaidoirie, elle défend le droit des femmes à disposer d’elles-mêmes et de recourir à l’avortement. »
  • Une femme puissante, Marie Ndiaye – 5,75$/3€
    • « Le parcours de Khady Demba, Sénégalaise rejetée par sa belle-famille à la mort de son époux. Elle est contrainte de migrer vers l’Europe et doit se battre pour préserver sa dignité contre les humiliations que la vie lui inflige avec une obstination méthodique et incompréhensible. »
  • Pauline, George Sand – 5,75$/3€
    • « Laurence s’installe à Paris pour devenir actrice tandis que Pauline s’occupe de sa mère aveugle. A la mort de cette dernière, Pauline rejoint son amie mais elle supporte difficilement la réussite de celle-ci. La situation s’envenime lorsque apparaît Montgenay, un vil séducteur. »
  • En compagnie de Mrs Dalloway, Virginia Woolf – 5,75$/3€
    • « Cinq nouvelles et autant de variations sur le roman Mrs Dalloway de l’écrivaine britannique, parmi lesquelles Mrs Dalloway dans Bond Street, La robe neuve, Ensemble et séparés, L’homme qui aimait son prochain et Une mise au point. »

Les livres jeunesse

  • 3-6 ans : Et toi, ta famille ?, Charlotte Bellière et Ian De Haes – 24,95$/13,50€
    • « Dans une cour de récréation, les élèves s’apprêtent à jouer au papa et à la maman. Cependant, en discutant, ils découvrent que certains enfants vivent dans des familles différentes. Ils adaptent alors les règles de ce jeu vieux comme le monde à leur époque et aux situations de chacun. »
  • Blanche comme un drap, Chloé Varin et Rémi Allen – 21,95$
    • « Un magicien peut passer des années à se pratiquer pour apprendre à disparaître. Moi je ne fais aucun effort. Je suis invisible sans le vouloir. Je suis Blanche (comme un drap). Il n’y a pas plus transparente que moi. Un récit enveloppant sur la quête d’affirmation de soi. »
  • Dès 14 ans : Fé M Fé, Amélie Dumoulin – 14,95$/13,90€
    • “Félixe remet le bébé pigeon qu’elle vient de trouver dans sa sacoche. Elle m’embrasse d’un côté, s’arrête, me fixe – ses joues sont toutes rouges d’excitation –, elle m’embrasse tout doucement de l’autre côté, puis repart sur son vélo à toute vitesse.— Je vais le sauver, Fé, tu vas voir, il va devenir grand, il va aller à l’université ! Je la regarde partir. Je pose la plume sur mon nez. En temps normal, je crois pas que je pourrais tomber en amour avec une fille. Mais une fille qui sauve un pigeon et qui l’appelle Clint, je pense que je vais faire une exception. »
  • Dès 14 ans : Les hauts et les bas de Fish, Joanne Levy – 10,95$/6,60€
    • « Fishel (Fish) Rosner, douze ans, n’aime pas les activités qui plaisent généralement aux garçons. Il déteste les sports et préfère lire ou faire du bricolage plutôt que de grimper aux arbres ou de faire du vélo de montagne avec ses amis. Il aime aussi danser. Tout ce qu’il aime est considéré comme des passe-temps de « filles », mais Fish ne comprend pas pourquoi ce serait une mauvaise chose. Il s’intéresse simplement à des activités différences des autres garçons. Quand il demande à sa Bubby de lui enseigner le tricot, elle lui dit d’aller jouer dehors. Quand il insiste pour que sa mère l’amène au cours de zumba, elle l’inscrit plutôt au water-polo. Pourquoi tout le monde décide-t-il ce que Fish doit faire ou ne pas faire? »
  • Dès 14 ans : Ma première fois, Ouvrage collectif sous la direction Karine Glorieux – 24,95$
    • « Les premières fois comme on ne vous les a jamais racontées. Sans filtre ni tabou. Si on se disait les vraies affaires ? C’est le pari de ce recueil de nouvelles qui propose des récits intimes diversifiés et surtout, toujours francs. Un baume idéal sur l’anxiété des premières fois. Avec ou sans Doritos. »

Recommandations | Les livres à (s’)offrir – édition des fêtes 2022

Lorsque vous décidez d’acheter un livre via les liens ci-dessous, en plus de soutenir les librairies locales, vous soutenez mon travail ! En tant qu’affiliée de la coopérative des Librairies indépendantes du Québec, je perçois 4% du prix de chaque livre vendu grâce à Causons féminisme.

Les fictions

  • La parabole du semeur, Octavia Estelle Butler – 17,95$/9€
    • « 2024. Le nouveau président des États-Unis provoque une crise sans précédent. Dérèglement social et climatique, épidémies, pauvreté, violences… Dans ce décor post-apocalyptique, la barbarie règne, les murs s’élèvent. La fille d’un pasteur noir atteinte d’hyper-empathie entame la rédaction d’une Bible d’espoir et d’humanité, Le Livre des Vivants. »
  • Toucher la terre ferme, Julia Kerninon – 18$/15€
    • « Un soir de novembre, en pyjama sur le parking de la clinique, Julia Kerninon hésite à fuir. Son premier enfant vient de naître et, malgré le bonheur apparent, elle perd pied, submergée par les doutes et la peur des contraintes. Sa vie d’avant lui revient comme un appel au large: les amours passionnels, les nuits de liberté et les vagabondages sans fin. »
  • La vallée des fleurs, Niviaq Korneliussen – 27,95$/21€
    • « La Vallée des Fleurs se trouve à l’est du Groenland, tout près de la ville de Tasiilaq. Des fleurs de plastiques roses, rouges et bleues y poussent sur les tombes du cimetière. Une jeune femme s’y rend à la suite d’un événement tragique qui a touché sa belle-famille. Elle est amoureuse, étudiante, promise à l’avenir, et pourtant quelque chose en elle se brise devant la majesté des montagnes. Son quotidien de Groenlandaise qui tente de s’insérer dans la société danoise va s’accélérer, suivant une corde tendue entre obscurité et lumière vive. »
  • La reine de rien, Geneviève Pettersen – 27,95$/ND€
    • « C’est l’histoire d’un couple au moment de son éclatement. Journaliste ambitieuse, prête à tout, mais étouffée par les servitudes qu’on lui impose et qu’elle s’impose à elle-même, Catherine, l’adolescente de La Déesse des mouches à feu devenue adulte, se donne le droit de vivre l’infidélité, l’ouverture du couple et un amour maternel pas toujours inconditionnel. Elle traverse sa séparation d’avec le père de ses enfants en méditant à la liberté qu’on choisit, ou non, de s’accorder. »
  • Les pénitences, Alex Viens – 22,95$/13,99€ [eBook]
    • « Jules rend visite à son père, Denis, un vieux punk imprévisible, afin de lui remettre une énigmatique petite boîte. Après un silence de dix ans, leurs retrouvailles s’orchestrent autour d’un spaghetti bien arrosé. Mais Denis veut dicter les règles du jeu et la tension monte, dévoilant les raisons de ce huis clos qui vire bientôt au cauchemar. Portée par les chansons de The Cure, parmi les flaques d’urine et les débris de la télévision, Jules mettra le point final à ce crescendo de violence qui la révélera tantôt victime, tantôt bourreau. Entre cruauté et nostalgie, Les pénitences ressuscite l’enfance de deux fillettes sous la coupe d’un adulte dangereux aux lois arbitraires. Ce thriller à la prose fiévreuse, où le détail inquiétant et la menace imminente pulsent dans la lueur lavande des enregistrements VHS, montre les ramifications mentales, émotives et sexuelles des relations abusives et de la pauvreté. »

La poésie

  • Les grandes fatigues, Isabelle Dumais – 23$/23€
    • « Écroulée par bribes distinctes je suis l’un de ces sept milliards d’éparpillements distribués en portions délicates en des emplacements brillants ou étranges. Il faudrait peut-être que je me rassemble. »
  • Quand je ne dis rien je pense encore, Camille Readman Prud’homme – 19$/33€
    • « tu vois dans les contours des enfermements. ta peau te clôture. quand tu te brûles ou te coupes tu crois t’échapper un peu. »
  • Domaine du Repos, Emmanuelle Riendeau – 24$/24€
    • « Les cendres du père ont été mises en terre. Son nom, gravé sur le tombeau familial. La promesse oratoire des chants démodés se fracasse contre le seuil d’une chambre aux soins palliatifs et d’une maison vidée. Titubant entre les boulevards de la Capitale du développement et les rues montréalaises, une poète désaffectée écume les nuits restantes, articule une reconstitution séquestrée. Dépossédée d’entre-deux siècles, expulsée hors des lieux de l’enfance, elle vocalise la mémoire érodée d’une figure disparue, grugée par l’alcoolisme héréditaire et le jusqu’au-boutisme de l’abus. »
  • Moi, figuier sous la neige, Elkahna Talbi – 17$/12€
    • « Elkahna Talbi se promène dans les rues de Montréal, avec sous le bras, un figuier secret. «Le figuier est l’écho du pays d’origine. Il est le frère que je n’ai pas eu. Il est un peu moi.» Que devient-on quand on se déplace d’une terre à une autre? Un être divisé, travaillé par la solitude, l’arrachement et le désir de conquête. On porte en soi un monde contradictoire, fait de fragilités et d’imperfections. On bouscule l’horizon, on existe dans une mosaïque de temps. »
  • Je transporte des explosifs, on les appelle des mots, Poésie et féminisme aux États-Unis – 43,95$/22,50€
    • « Ecrit en 1982, cet essai de la poétesse féministe Jan Clausen propose des pistes sur les raisons de l’implication de nombreuses poétesses dans les mouvements féministes des années 1970 et 1980 aux Etats-Unis. Il est suivi d’une anthologie bilingue de poèmes des années 1970 à 2010, signés par des auteures telles que Audre Lorde, Dorothy Allison ou Rita Mae Brown. »

Les essais

  • Les allongées, Martine Delvaux et Jennifer Bélanger – 22,95$/12,99€ [eBook]
    • « Martine Delvaux et Jennifer Bélanger s’inscrivent dans une lignée de femmes allongées. Souffrant l’une et l’autre de douleurs chroniques, elles ont choisi d’écrire à partir de cette position qu’elles connaissent intimement : le corps étendu sur un lit, un divan, un plancher ou une civière, et qui attend. Entourées d’autres femmes – écrivaines, artistes, amies, mères, filles, amantes et soignantes –, les autrices rendent hommage à la vie horizontale des accidentées, des endolories, des insomniaques, des rêveuses et des survivantes. Elles résistent devant un monde qui a préféré voir en elles des paresseuses, des martyres, des hystériques, des menteuses, des plaintives, des folles. »
  • Le Couple et l’Argent, Titiou Lecoq – 37,95$/21,90 €
    • « Mêlant enquête et anecdote personnelle, l’auteure constate que des inégalités financières et économiques subsistent entre hommes et femmes. Elle incite alors les lectrices à remettre de l’ordre dans leurs finances, de même qu’à régler quelques comptes. »
  • Empreintes de résistance, Alexandra Pierre – 26,95$/20€
    • « Qu’y a-t-il de commun entre la mort de Joyce Echaquan en 2020 et celle de Marie-Joseph Angélique en 1734? La militante de longue date Alexandra Pierre en aurait long à dire sur le sujet. Dans ce livre, elle s’entretient avec neuf femmes engagées afin de connaître leurs histoires de résistance et faire apparaître le fil qui les unit les unes aux autres. Elle en tire un matériau inédit, ancré dans les luttes passées et futures, et détaché des grandes trames du féminisme blanc et du militantisme de gauche. Habilement orchestré, alternant de l’intime au politique, cet essai révèle une pensée en mouvement, généreuse et insoumise. «Toutes nos histoires sont interconnectées. Nous sommes toutes des sœurs de lutte.» – Émilie Monnet et Marilou Craft, extrait de la préface Avec la participation de Avni, Dalila Awada, Naïma Hamrouni, Widia Larivière, Marlihan Lopez, Abisara Machold, Hirut Melaku, Sheetal Pathak et Alejandra Zaga Mendez. Alexandra Pierre milite et travaille dans le milieu communautaire et les groupes de femmes depuis une quinzaine d’années. Elle s’intéresse aux enjeux féministes ainsi qu’aux questions de migrations et de racisme. Elle est présidente de la Ligue des droits et libertés. »
  • Dysphoria mundi, Paul B. Preciado – 18,95$/10,90€
    • « Malade de la Covid et enfermé dans son appartement, le philosophe livre la chronique d’un processus de mutation planétaire en cours marquant le début de la fin du réalisme capitaliste. Il propose une autre épistémologie terrestre refusant le néolibéralisme numérique, les rhétoriques nationalistes, les inégalités économiques, les violences raciales, sexuelles et la destruction de la biosphère. »
  • Faire famille autrement, Gabrielle Richard – 29,95$/15€
    • « Une réflexion sur la famille et ses multiples modèles autres que celui de la famille hétérosexuelle et qui peuvent être tout aussi épanouissants pour les parents et les enfants. L’auteure explique pourquoi et comment la famille hétérosexuelle relève d’une construction sociale où s’exercent la domination masculine et les inégalités de genre. »

Les livres d’histoire

  • Méfiez-vous des femmes qui marchent, Annabel Abbs – 15,95$/8,60€
    • « Immobilisée à la suite d’un grave accident, A. Abbs enquête sur les intellectuelles et femmes artistes qui ont pratiqué la randonnée. Elle montre comment cette activité a été pour elles une libération face aux contraintes et aux difficultés du quotidien. Un essai féministe sur les bienfaits de la marche et du contact avec la nature. »
  • Noirceurs : race, genre, classe et pessimisme dans la pensée africaine-américaine au XXIe siècle, Norman Ajari – 28,95$/15€
    • « S’opposant aux visions actuelles de la pensée africaine-américaine, simplistes ou iréniques, l’auteur présente divers débats contemporains, théories iconoclastes et stratégies politiques, afin de repenser l’avenir des vies noires en Amérique et dans le monde. »
  • Tout le monde parle de la pluie et du beau temps, pas nous, Ulrike Meinhof (textes choisis et présentés par Karin Bauer) – 23,95$/17€
    • « Où est Ulrike Meinhof? Sur les avis de recherche, placardés dans toute l’Allemagne de 1970, on offrait 10 000 marks de récompense à qui saurait la repérer. Introuvable pendant deux ans, partie s’entraîner aux techniques de guérilla, impliquée dans des vols de banques et de voitures, l’ancienne journaliste devenue insurgée clandestine est jetée en prison en 1972, puis retrouvée pendue dans sa cellule le 9 mai 1976. »
  • Si je veux, quand je veux: contraception et avortement dans la société française (1956-1979), Bibia Pavard – 36,95$/19€
    • « Faire l’histoire de la contraception et de l’avortement en France, de 1956 à 1979, c’est faire l’histoire de l’un des changements majeurs du second XXe siècle. En un peu moins de vingt-cinq ans, l’interdit est remplacé par une nouvelle liberté de procréer, encadrée mais réelle, fondée sur l’idée que les couples et surtout les femmes sont responsables de leur propre fécondité. Le slogan féministe des années 1970, «un enfant si je veux, quand je veux», semble devenu une réalité. Pour autant, ce changement ne va pas de soi. Le résultat final, avec ses avancées et ses limites, ne doit pas faire oublier l’ensemble des controverses, des résistances, des compromis qui le construisent. Le parti pris de l’auteure est de replacer les actrices et acteurs au coeur du changement, celles et ceux qui luttent comme celles et ceux qui font la loi. L’ouvrage traite du Mouvement français pour le planning familial, du Mouvement de libération des femmes, du Mouvement pour la liberté de la contraception et de l’avortement, mais aussi de certaines figures politiques qui ont porté la réforme législative comme Lucien Neuwirth et Simone Veil. S’intéressant à la fois aux mobilisations, à l’écho médiatique et au changement législatif, il apporte un regard neuf à l’intersection entre histoire politique, histoire culturelle et histoire du genre. »
  • Féminicides : Une histoire mondiale, Christelle Taraud (dir.) – 49,95$/39€
    • « Dans une perspective mondiale et historique, des études sur l’ensemble des violences faites aux femmes, au-delà de l’assassinat d’une femme par son conjoint. Les auteurs dénoncent la domination masculine comme creuset des inégalités et violences systémiques. Ils plaident pour une évolution vers plus d’inclusion et d’égalité. »

Les petits budgets

  • Les sorcières dans la littérature, Collectif – 5,95$/3€
    • « Quatorze portraits de sorcières issus de la littérature classique et contemporaine, de W. Shakespeare à M. Condé en passant par G. Sand. »
  • Lady Susan, Jane Austen – 5,95$/3€
    • « Une veuve spirituelle et jolie, mais sans un sou, trouve refuge chez son beau-frère, un riche banquier. Le jeune Reginald se demande si elle est sans scrupules, prête à tout pour faire un beau mariage, ou juste une coquette qui souhaite s’amuser. »
  • De l’égalité des deux sexes, François Poullain de La Barre – 3,95$/2€
    • « Pourquoi, sous toutes les latitudes et à toutes les époques, les femmes ont-elles été considérées comme des êtres imparfaits et méprisables, impropres à l’éducation ? Si les deux sexes sont égaux pour le corps et pour l’esprit, alors toutes les portes devraient leur être ouvertes : Ce serait une chose plaisante de voir une femme être assise sur un tribunal pour y rendre justice, à la tête d’un parlement, conduire une armée, livrer une bataille, et parler devant les républiques ou les princes comme chef d’une ambassade. »
  • Le tremblement, Chimamanda Ngozi Adichie – 5,95$/3€
    • « Deux nouvelles extraites d’Autour de ton cou où la foi est questionnée, le désir déçu et l’homosexualité dissimulée. »
  • Flush, Virginia Woolf – 3,95$/2€
    • « Biographie imaginaire et parodique d’un épagneul cocker, Flush : sa jeunesse à la campagne avec Mary Russel Mitford, son adoption en 1842 par Elizabeth Barrett, atteinte d’une maladie mystérieuse qui l’oblige à rester alitée et prisonnière d’un père tyrannique, sa découverte de Londres où il est victime d’un enlèvement puis sa vie paisible en Italie avec sa maîtresse, qui a recouvré la santé. »

Les bandes dessinées

  • Corps vivante, Julie Delporte – 35,95$/27€
    • « En 1990, Julie Delporte n’a encore jamais vu de butch, mais sa tante préférée chasse et fume le cigare. Presque vingt ans plus tard, elle publie un livre sur Tove Jansson dans lequel elle raconte avec joie que cette artiste finlandaise est la première femme à qui elle s’identifie, seulement elle était lesbienne et pas Julie. À 35 ans, après avoir surligné de toutes les couleurs son exemplaire de La pensée straight de Monique Wittig, Julie Delporte arrête de porter des robes et prend son avenir en main. »
  • La cité oblique, Ariane Gélinas et Christian Quesnel – 36,95$/ND€
    • « Au début des années 1930, Québec est l’hôte d’un visiteur taciturne et discret, dont la vision a marqué au fer rouge la littérature fantastique : Howard Phillips Lovecraft. Celui qui a donné naissance au mythe de Cthulhu, peuplé de créatures antédiluviennes, a rédigé lors de ses trois séjours dans la «cité aux énigmes murées» une histoire de la Nouvelle-France qui sera publiée à titre posthume en 1976 dans l’ouvrage intitulé To Quebec and the Stars. Inspirée de cette entreprise méconnue, La cité oblique propose une relecture hallucinée et magnifiquement illustrée des débuts de la colonisation jusqu’à la Conquête. Oubliez l’histoire officielle, voici celle que l’on vous a cachée, narrée par un de Ceux-qui-savent. »
  • Je prends feu trop souvent, Charlotte Gosselin – 35,95$/23,99€ [eBook]
    • « Ce premier roman graphique exprime l’hypersensibilité qui accompagne la maladie au quotidien. À l’aide d’images et de poésie, on suit la trajectoire d’une jeune femme aux prises avec un feu qui la consume trop souvent. Au fil des pages se dévoile une forme de beauté derrière le drame, à travers les amitiés (notamment entre les patients) et la relation que le personnage entretient avec elle-même. La psychiatrie est un monde méconnu dans lequel les patients partagent une solitude et un mal-être qui, lorsque raconté de manière sensible, peut être ressenti de tous. Un livre intime et important, magnifiquement illustré par l’autrice. »
  • Symptômes, Catherine Ocelot – 35,95$/26€
    • « Dans cette quatrième bande dessinée, Catherine Ocelot s’interroge sur les empreintes laissées par les mots, sur ce qui rend malade et ce qui guérit, sur la nature profonde de chaque individu et sur la manière de tendre l’oreille à cette petite voix que l’on tait trop souvent.   Comme des plantes qui s’enlacent dans une serre, les récits de Symptômes s’entrecroisent et s’imbriquent les uns dans les autres pour exposer les liens qui nous unissent, mais aussi la façon dont les relations, qu’elles soient toxiques ou saines, se répercutent sur notre corps et notre esprit. Et si des fils invisibles nous reliaient pour toujours à ceux qui ont joué un rôle dans notre vie?   La finesse des dialogues et du dessin transmettent aux lectrices et aux lecteurs toutes les émotions et réflexions, tantôt drôles, tantôt poétiques, qui émaillent le livre. Symptômes, un peu à la façon d’un rêve éveillé, explore nos mouvements intérieurs, ce qui nous transforme. »
  • Le meilleur a été découvert loin d’ici, Mélodie Vachon Boucher – 25,95$/17,50€
    • « Afin de se plonger dans l’écriture de son livre, Mélodie se retire quelques jours dans une abbaye loin de toutes distractions urbaines. Dans cet écrin de silence, elle ouvre les portes de son propre cimetière pour marcher entre les histoires de son avant. Elle y caresse quelques souvenirs et regarde de loin certains autres. Ce retrait du monde la poussera à sonder ses sentiments, ses envies. À apprivoiser ses peurs, à revenir sur certaines blessures et à apprendre à faire le deuil de certains pans de sa vie qu’elle croyait réglés. Le meilleur a été découvert loin d’ici est une oeuvre touchante qui confirme le talent et la voix unique de Mélodie Vachon Boucher. »

Les livres jeunesse

  • [3-6 ans] La tribu qui pue, Élise Gravel et Magali Le huche – 19,95$/16,50€
    • « Tu connais la Tribu qui pue? C’est une bande d’enfants qui vivent dans des cabanes de branches avec leurs amis les animaux. Il y a Laurent, le garçon aux cheveux rouges et aux deux renards. Lucie, celle qui a des tresses et une couleuvre. Et puis il y a surtoutFanette Ducoup, leur chef. Celle qui a sauvé toute la tribu des griffes d’Yvonne Carré. Viens, je vais te raconter. »
  • [6 -10 ans] Nous sommes tous des féministes, Chimamanda Ngozi Adichie et Leire Salaberria – 19,95$/12€
    • « Dans ce discours prononcé en 2012 dans le cadre d’un programme dédié à l’essor du continent africain, l’écrivaine nigériane aborde avec lucidité et humour le sujet du féminisme. A travers des anecdotes issues de sa vie quotidienne, au Nigeria comme aux Etats-Unis, elle évoque les questions de l’inégalité des sexes et de l’image de soi des femmes. Le texte est ici adapté pour le jeune public. »
  • [10-14 ans] La ligue des super féministes, Mirion Malle – 27,95$/16€
    • « Une boite à outils drôle et pédagogique destinée aux adolescents et préadolescents pour initier une réflexion féministe et positive. »
  • [10-14 ans] Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage, Annie Bacon – 15,95$/17,90€
    • « Astride est une adolescente de treize ans d’un naturel réservé. À la suite d’un cataclysme déclenché par des scientifiques, elle se retrouve seule, sans parents ni amis. La jeune fille se réfugie dans le seul endroit qu’elle juge sécuritaire : la bibliothèque du quartier. Pour combler ses besoins primaires, elle s’approvisionne dans les commerces avoisinants et découvre que d’autres ont survécu et que la nourriture se faisant de plus en plus rare, les actes de violences vont se multiplier. »
  • [10-14 ans] Nous sommes tous faits de molécules, Susin Nielsen – 16,95$/14,90€
    • « Deux adolescents que tout oppose se voient forcés de vivre sous le même toit dans une famille recomposée. Leur cohabitation ne se fait pas sans heurts, d’autant plus que chacun d’eux a vécu un drame au cours de la dernière année. Le surdoué Stewart, 13 ans, a perdu sa mère, alors que la très populaire Ashley, 14 ans, peine à accepter l’homosexualité de son père. Dans ce roman à deux voix, Susin Nielsen réussit encore une fois à aborder des sujets graves avec beaucoup d’humour, d’intelligence et de tendresse. »